Comme il est de coutume, nous vous proposons les classements de chacun de nos rédacteurs concernant l’année musicale écoulée. Malgré un contexte difficile pour le monde de la musique (et ce n’est malheureusement pas terminé), l’année 2021 s’est avérée être un excellent cru. Entre les albums instantanément incontournables, ceux qui étaient attendus et qui ont tenu leurs promesses, les retours gagnants, les découvertes…Voici la quarantaine de disques que nous vous recommandons.
Comme vous allez le lire ci dessous, nos sélections sont à l’image de weirdsound.net : éclectiques et surprenantes. Toute l’équipe du site vous souhaite de belles fêtes de fin d’année, prenez soin de vous et à très bientôt pour démarrer ensemble 2022!
Le top de Fatherubu
Mastodon – Hushed and Grim
Un mastodonte! Désolé pour cette entrée en la matière toute pourrie mais en même temps…Ce double album est démentiel, sa découverte m’a scotché dans mon canapé. Hushed and Grim tire une partie de son énergie dans le décès de l’ami de toujours et producteur du groupe Nick John.
Vouloir faire une synthèse en quelques lignes de ce huitième album de Mastodon est chose impossible, tant il est dense et tant il permute entre les genres : pop, psyché, country… Parfois, le patchwork musical c’est casse gueule, là c’est sublime! Un disque magistral qui mérite sa place en haut du podium.
Perturbator – Lustful Sacraments
Comment passer à côté? Le dernier disque de Perturbator est une petite merveille goth/synthwave dont je ne me lasse pas. Lustful Sacraments s’avère être l’œuvre la plus sombre de Perturbator, qui vous colle la pression dès l’ouverture de l’album. L’atmosphère qui se dégage du disque est vraiment lourde et anxiogène : en somme une belle BO pour l’année qui vient de s’écouler!
On retrouve cependant ce qui a fait la réputation de James Kent, des nappes de synthés rappelant les ambiances des films post-apo des années 80 (coucou John Carpenter) et des titres plus rapides et dansants.
Malgré des dates annulées/reportées, j’ai hâte de le voir sur scène en 2022!
Dave Gahan and Soulsavers – Imposter
Le lecteur assidu connait mon amour pour Depeche Mode, mais aussi pour les escapades en solo de Martin Gore ou de Dave Gahan. Le demi dieu Gahan (Ok j’en rajoute) revient donc pour un disque de reprise de morceaux qui ont marqué sa vie. On prend plaisir à (re)découvrir ces titres, à travers l’interprétation du leader de DM. J’aime particulièrement le timbre de voix de Gahan sur Strange Religion ou encore The Dark End of The Street.
Par le passé, Dave Gahan a souvent été frustré d’être seulement perçu comme un interprète. Il lui a fallu parcourir un long chemin pour introduire ses propres compositions au sein de Depeche Mode, mais aussi pour faire ses preuves en solo (on pensera notamment à l’excellent album Paper Monsters).
Aujourd’hui,il reprend à son compte les chansons des autres, devenant, avec une pointe d’autodérision, un imposteur de grand talent! Imposter est clairement mon coup de cœur de cette fin d’année.
Orelsan – Civilisation
Il est partout : Non je ne parle pas du père Noël. Difficile d’échapper à Orelsan et à la vague d’articles concernant son dernier album nommé Civilisation. C’est bien légitime en même temps, le disque étant simplement excellent. Bourré de bonnes punchlines et de textes intelligents, Orelsan prouve (si il a encore besoin) qu’il est un des meilleurs rappeurs français du moment. La Fête est Finie, était un disque très personnel (et au passage très drôle), Civilisation change de registre pour aller vers des sujets d’actualité.
Les ventes du disque sont astronomiques, toutes les dates de la tournée 2022 affichent complet, le documentaire tourné par son frère explose les compteurs (à visionner si vous avez quelques soirées devant vous, ça vaut le détour)…Un sacré triomphe, mais mérité, pour un mec qui n’a rien lâché et qui a bossé contre vents et marées pendant ces quinze dernières années!
Gojira – Fortitude
Gojira est devenu un des groupes de metal les plus en vogue de la planète (une nomination aux Grammy Awards 2022…). Je me souviens de ma première rencontre avec eux à L’Olympic en 2005 à Nantes, à l’occasion de la tournée suivant la sortie de l’album From Mars to Sirius : Que de chemin parcouru depuis!
Fidèle depuis 16 ans aux frères Duplantier, j’ai apprécié leurs différents disques et surtout leurs concerts (quelques passages au Hellfest, mémorables!). Fortitude est un disque qui s’inscrit dans la continuité de Magma (album que j’apprécie beaucoup), très accessible et mélodique et pouvant plaire à des personnes qui n’écoutent pas de métal en temps normal.
Que les fans de la première heure se rassurent, c’est un disque de Gojira quand même. On prend des riffs plein les oreilles et on pourra headbanger dessus! Joe Duplantier est à son meilleur niveau vocal avec des textes inspirés, notamment sur Amazonia, titre évoquant la déforestation en Amazonie ou encore sur le puissant Another World. Gojira remporte logiquement un succès critique ainsi que l’adhésion d’un plus large public!
Amyl and the sniffers – Comfort to Me
Le COVID nous a empêchés de les rencontrer aux Transmusicales de Rennes! C’est bien dommage vu la gifle qu’ils nous avaient collée lors de leur passage au Printemps de Bourges en 2019.
Restant fidèles à leurs engagements de spontanéité et de fun, Amyl and The Sniffers sortait en octobre dernier Comfort to Me
, un album de bon punk rock débridé.
Bien que comportant des morceaux de qualité inégale, on retiendra le positif : Une production qui fait un bond en avant, une Amyl Taylor au mieux de sa forme tant vocalement que pour l’écriture de certains textes bien inspirés et au moins deux tubes en puissance que sont Guided by Angels et Security.
Eyehategod – A History of Nomadic Behaviour
La bonne sortie de ce début d’année : Eyehategod se réinvente (un peu) sur la forme : plus mélodique, Mike IX Williams s’essaie au chant clair…Sur le fond on reste dans le plus pur ADN Eyehategod depuis maintenant trente ans, caustique à tendance nihiliste, radical et brutal. La chronique de A History of Nomadic Behaviour nous a offert l’occasion de discuter avec Mike IX Willams (un rêve de gosse pour votre serviteur), c’est à relire sur weirdsound.net !
Garbage – No Gods No Masters
Garbage fait partie des groupes qui ont façonné ma jeunesse (ah Shirley Manson, mon héroïne…), quand je passais mes nuits devant MTV. Nous voilà quasiment vingt-cinq ans après, sept albums sont passés par là entre-temps! Qui aime bien châtie bien, soyons honnêtes, certains disques sont assez chiants à écouter. Parfois trop ambitieux, par excès de perfectionnisme, Garbage s’est parfois égaré dans les chemins tortueux du rock indé voire expérimental.
En 2016 paraissait Strange Little Birds, un très beau disque qui m’avait redonné la foi, j’étais donc dans l’attente d’une nouvelle sortie qui tiendrait la route. Me voilà récompensé avec ce No Gods No Masters, un album facile d’accès, revendicatif et totalement d’actualité. S’interrogeant sur ce qu’est la normalité et sur le droit à la différence, on trouve des titres forts comme Waiting for Gods, une protest song inspirée du mouvement Black Lives Matter.
Au-delà des questions de société, Shirley Manson chante aussi ses propres questionnements et errances, quand elle cherchait sa place dans un monde qui lui semblait hostile. Une quête d’identité qui, l’âge avançant, témoigne aussi d’une certaine forme de résilience face à la grande aventure qu’est la vie. Un bon disque pour un grand groupe!
Ministry – Moral Hygiene
Cela faisait quelques années que j’attendais un bon disque de la part de Ministry. Les deux derniers étant sympathiques mais anecdotiques dans la vaste discographie du groupe (quinze albums tout de même).
Mon appréhension à la découverte de Moral Hygiene a vite disparu ; Cet album est solide et comporte quelques très bons titres qui feront le bonheur des fans de Al Jourgensen et sa troupe!
The Lords of Altamont – Tune In Turn On Electrify
Un disque de rock sincère, sans fioritures inutiles :: Voilà le meilleur résumé que je puisse vous en faire du dernier album en date de The Lords of Altamont. Musicalement c’est très bon, Jake Cavaliere restant un sacré prodige de l’orgue. On a envie de danser, de boire des bières et de hurler à la lune : c’est bien là le principal. Une rencontre est prévue à l’occasion du passage du gang à Nantes en mars 2022!
Le top de Mr Moonlight
Dvne – Etenem Ænka
Le combo désormais écossais nous a gratifiés d’un superbe second L.P. à la production soignée et puissante dont les compositions nous transportent dans un univers fantastique qui n’est pas loin de ressembler au notre. Les détails dans la chronique parue en juin dernier.
Leur show avec Deluge au Ferrailleur n’a malheureusement pas été l’objet d’un live report pour des raisons personnelles. Mais je peux vous assurer que la prestation live était à la hauteur! Un album dont on a du mal à se défaire et qui vous reste dans la tête longtemps.
Converge/Chelsea Wolfe – Bloodmoon : 1
Issu d’une collaboration avec leur ancien bassiste, Stephen Brodsky (Cave In) et la chanteuse Chelsea Wolfe dont la genèse remonte à 2016, cet album est tout simplement somptueux. Bien qu’il s’éloigne un peu du style mathcore/hardcore de Converge, on y reconnait les accents rageurs du groupe sur des compos violentes et mélancoliques qui tirent vers le post hardcore. On retrouve toute la hargne et la noirceur des artistes.
Onze titres où la douceur éthérée de la tessiture soprano de Chelsea Wolfe vient donner très justement le contrepoint à Jacob Bannon. Ben Chisholm collaborateur régulier de Wolfe ainsi que Steve Von Till de Neurosis viennent aussi apporter leur pierre à l’édifice. On retrouve cet équilibre magique qui avait contribué à faire du Mariner de Cult Of Luna/Julie Christmas le chef d’œuvre qu’il est. Un autre album que nous n’avons malheureusement pas eu le temps de chroniquer. On se rattrapera pour le live report du Hellfest 2022 où ils se produiront (croisons les doigts).
King Woman – Celestial Blues
Bon, autant dire que cette claque est arrivée à retardement, comme un retour de flamme inattendu. Les premiers singles de King Woman avaient été publiés dans les clips de la semaine, l’album avait atterri dans nos boites e-mail, on s’était promis juré de l’écouter. Puis le temps a passé (le con!). Et puis, comme chaque année, je m’octroie une séance de rattrapage en écoutant un max de trucs ratés dans l’année.
Et là (les autres membres de la rédac m’avaient prévenu pourtant), je suis resté comme deux ronds de flan. Impossible de décoller de mon canapé. Quel album, entre metal indus, shoegaze, King Woman invente son propre langage et délivre un disque en très haute teneur émotionnelle. Ça transperce, ça renverse, ça souffle. Bref, on ne peut pas rester indifférent.
Deafheaven – Infinite Granite
Je vous avais prévenu que cet album figurerait sans aucun doute dans mon top 10 (je m’étais trompé en prédisant une place dans le trio de tête). En dix ans de carrière, le combo de San Fransisco (qui a signé leur 1er album Roads To Judah, 2011 sur Deathwish le label de Jacob Bannon) a su évoluer et sa musique s’est petit à petit orientée vers un shoegaze puissant et nourri d’influences black. Infinite Granite est une ode au mouvement, au changement, le contraire de ce que son titre évoque. Chez Deafheaven, rien n’est gravé dans le marbre (encore moins dans le granit).
Greenleaf – Echoes From a Mass
Décidément, il y aura plus d’albums non chroniqués dans ce top que d’albums ayant eu droit aux gros titres du webzine! Fan de Greenleaf (side project, puis groupe principal de Tommi Holappa de Dozer), je suis les métamorphoses du groupe depuis Agents of Ahriman (2007).
C’est seulement le deuxième album où le line-up semble s’être stabilisé. Au fil du temps, les accents bluesy de leur stoner calme et mélodique se sont accentués. Accroché tout d’abord par le très aérien Tides qui ouvre ce disque, j’ai adhéré immédiatement au style un peu mélancolique, désenchanté et désinvolte qui caractérise ce superbe L.P..
Mastodon – Hushed and Grim
Je prends le relais de mon estimé redac chef, ami et collègue Fatherubu pour dire combien ce nouvel opus du groupe le plus massif d’Atlanta est une réussite. Chaque titre semble être un condensé de ce qu’ils sont capables de faire, chaque morceau est pourtant une nouvelle surprise. La maitrise de l’écriture est parfaite et on trouve de la pure énergie prog (Pain With An Anchor un peu Emperor of Sand dans l’esprit) comme des titres plus bruts. Le très beau Sicke and Peace a des accents jazzy (la batterie de Brann Dailor!) et le Teardrinker qui clôture l’album, en dépit d’un couplet presque classic-rock, achève le tout dans une apothéose sublime. Promis, on rattrapera le manque de chronique par un live report au top lors du Hellfest de cet été.
Wang Wen -100,000 Whys
Vous avez sans doute noté qu’il y a eu beaucoup d’albums Pelagic Records chroniqués par votre serviteur cette année. Parmi ceux qui sont sortis à des périodes où le temps manquait pour vous les présenter, le 100 000 pourquoi du groupe chinois Wang Wen. On est ici vraiment dans le pur prog-rock, pas de grosses guitares, mais plutôt des atmosphères planantes, des nappes de synthés, des guitares aériennes et un penchant un peu jazz-rock parfois.
Des titres très forts, parfaitement produits(on n’est pas dans la merde chinoise en plastique faite à la va-vite et produite à plusieurs millions d’exemplaires!), très cinématiques, qui dévoilent des paysages variés et vous emportent loin.
Gojira – Fortitude
Born to last! Un autre un point d’accord avec Fatherubu. Les français de Gojira réussissent encore une fois avec Fortitude a sortir un album qui fait l’unanimité. Pourtant, leur musique se simplifie de plus en plus, les titres se dépouillent des oripeaux prog qu’ils pouvaient encore arborer sur L’enfant Sauvage pour arriver à un format classique. Une forme d’accomplissement artistique qui laisse le créateur seul face à la forme pure de sa création.
On y trouve toujours cette énergie brute (Born For One Thing), ces compos death caractéristiques du groupe (The Sphinx) et des titres plus mélodiques tel The chant, véritable hymne qui devrait être repris par des milliers de voix lors des concerts du groupe. Frissons garantis.
Hippotraktor – Meridian
Du nouveau chez nos voisins belges. Dernier projet de Stefan De Graef (Psychonaut), Hippotraktor signe directement chez Pelagic pour ce premier opus massif et puissant qui lorgne vers Meshuggah ou Pull Down The Sun. On traverse une fresque philosophique qui parle de la création, du rapport de l’Homme à son environnement, de pierres, de matière brute, le tout dans un écrin prog/post des plus réussis.
Turnstile – Glow On
Encore un groupe qui fête ses 10 ans d’existence et qui a su évoluer et affirmer un style personnel dans un genre ultra-codé. En seulement trois albums, les américains de Baltimore sont passés d’un punk-metal teinté de skate punk à la Suicidal (Non-stop Feeling) un peu bancal, à un punk/pop-metal efficace à l’écriture maitrisée.
Si les titres ne se sont pas trop rallongés et fleurtent toujours avec les 2/3mn, ils sont désormais plus concis et la structure plus solide. Rien de nouveau et d’original ici, du punk, du punk et encore du punk, mais une énergie et un enthousiasme intacts. Une fraicheur qui fait du bien.
Le top de Ziggy
Toujours aussi difficile d’établir un Top 10 pour 2 raisons principales…J’ai des goûts très éclectiques …..et j’ai du mal à « éliminer »-terme affreux- des albums que j’ai aimés et achetés….Cette année 2021 fut aussi très riche sur le plan musical et cela a pu-un peu- nous consoler du manque de concerts!
Certains labels ont brillé par le nombre de leurs parutions de qualité. Je pense tout particulièrement au label londonien Fuzz, pour autant que l’on ne se contente pas d’aimer que le blues, le jazz ou le R’N’B. Mais ceux qui se cantonnent à un seul style de musique, ne sont pas, pour moi (c’est très subjectif, évidemment!) de vrais amateurs de musique! Bon…c’est parti!
Squid – Bright Green Field
Mes chouchous de Brighton n’ont pas déçu avec leur premier album. Après, notamment, leur brillant E.P Town Centre et leur live, fin 2019-agrémenté d’une ITV– Squid a confirmé son talent. Mêlant leurs influences musicales, les 5 musiciens ont su produire un album sans aucune faiblesse et très riche musicalement. On en découvre toutes les subtilités après plusieurs écoutes. John O’Cube adhère à ma sélection!
Feu!Chatterton – Palais d’Argile
Une fois n’est pas coutume mais pourquoi bouder son plaisir quand un groupe français produit un album excellent, et, de surcroît, chanté en français. Epaulé par Arnaud Rebotini, Feu!Chatterton a placé la barre très haut musicalement. Les textes sont toujours aussi brillants et les Live un enchantement. Dommage pour ceux qui font encore un pseudo blocage pour un groupe jugé injustement « intello »….
Le feu d’artifice du label Fuzz! The Third Sound, T.U.Y, Night Beats
En Top 3 The Third Sound et leur superbe First Light. L’islandais et frontman Hakon Adalsteinsson (aussi guitariste du BJM) n’a pas dit son dernier mot et ce 5ème album reflète les progrès constants du groupe rejoint maintenant par Andreas Miranda. En Top 4 , The Underground Youth et leur album The Falling. Un album plus que séduisant du 1er au dernier titre…zéro faiblesse! Les américains de Night Beats et leur très bon Outlaw R&B méritaient aussi de figurer dans le haut du tableau. En espérant les (re)voir , cette fois à Nantes/stereolux en Février si…..
Tindersticks – Distraction
Tindersticks: encore un groupe que je suis depuis 20 ans. Un an après le déjà très bon No Treasure But Hope, la voix de Stuart Staples nous emporte à nouveau à travers 7 titres. La qualité mais aussi la surprise sont aussi au rendez-vous. 3 reprises étonnantes dont A Man Needs A Maid de Neil Young dans une version un brin soul.
Difficile de ne retenir que 4 albums quand on arrive aux fatidiques 7 à 10. A regret, il faut écarter The Besnard Lakes, Possum, Sons Of Raphael, Perturbator, Farrington et le Superhomard. Il faut aussi écarter The Liminanas avec Laurent Garnier, Hooveriii, Shame, Villagers, Tina (vu à Levitation) Empyrium et même Lana Del Rey et London Grammar . Ce sont tous de très bons albums dont vous retrouverez la plupart des chroniques. Séance de rattrappage possible donc pour vous, lecteurs!
Clinic – Fantasy Island
Clinic et leur dernier album ont montré, même réduit à un duo, qu’il fallait toujours compter sur eux! Un album, tout en fraîcheur tropicale qui faisait du bien en ces temps parfois moroses; Un voyage électro pop très réusii en tous cas!
Sei Still – El Refugio
Les mexicains de Sei Still, maintenant basés à Berlin, réussissent un coup de maître avec leur deuxième opus, El Refugio. Surprenant (chanté entièrement en espagnol) et exaltant à la fois musicalement. A découvrir absolument pour celles et ceux qui auraient pu manquer ma chronique! Un album autant rock gothique que kraut-psyché.
Kira Skov – Spirit Tree
La danoise nous enchante avec cet album folk Rock constitué de duos tous réussis. On croise, notamment, Mark Lanegan, Lionel Limiñana, Lenny Kaye, Bonnie « Prince » Billy.
Superwolves aka Matt Sweeney & Bonnie Prince Billy
On retrouve Bonnie Prince Billy aux côtés du guitariste Matt Sweeney. 16 ans après leur coup d’essai, le duo récidive pour donner l’un des grands albums folk rock de l’année (avec Maxwell Farrington, Villagers et J.E Sunde!) A déguster sans modération!
Evidemment, ce Top albums n’inclut pas les E.P et et encore moins les singles parfois excellents et porteurs d’espoirs pour des groupes tels que Keg, Yard Act ou English Teacher. Nous y reviendrons prochainement dans une chronique consacrée aux grands espoirs de la nouvelle vague britannique.
Le top de John O’Cube
Squid – Bright Green Field
Squid fut un uppercut musical de cette année 2021. L’album Bright Green Field met en lumière toute les qualités fondamentales nécessaires à une entrée en pôle position d’un top 10 :
- Abrasif, un punk alternatif froid, électrique et sans pitié
- Décomplexé : enfin un groupe capable de sortie complètement des sentiers battus, sans aucun musicalement correct
- Mélodique… l’écoute de Narrator et Pamphlets en sont les meilleurs arguments
Pour parfaire le tout… le concert de Squid au Trabendo (et l’ensemble de leur tournée) fut le concert le plus percutant et joussif de cette année 2021.
Les arguments me manquent devant ce que j’estime être un chef d’œuvre.
Chloé & Vassilena Serafimova – Sequenza
Le partenariat entre les virtuoses de la musique électronique (Chloé Thévenin alias DJ Chloé) et musique classique par le marimba (Vassilena Serafimova) a démarré en 2017. 4 ans après, le duo Franco-Bulgare, qui a pu entre-temps se rôder sur scène a concrétisé cette symbiose musicale à travers l’album Sequenza.
A la fois énivrant, hypnotique et bluffant, l’album est porté par quelques titres magnifiques : Le tribal Balani, la reprise de The Dawn (du précédent album Endless Revisions) et bien entendu mon coup de cœur Mare A Mare que je vous incite à écouter de toute urgence.
The Notwist – Vertigo Days
The Notwist est revenu en studio et sur scène pour notre plus grand plaisir. Les Bavarois nous conquièrent à nouveau par un album très pop, post-rock et electronica. 30 ans d’existence et The Notwist a toujours la faculté de surprendre… encore plus sur scène ou les frissons montent très vite, simultanément à une ambiance électrique et multi-instrumentale.
Le professionnalisme des Allemands parle : les excellents morceaux Exit Strategy To Myself, Loose Ends et Sans Soleil étayent d’ailleurs mes propos.
Spotify m’a même dit il y a 2 semaines que c’est l’album que j’ai le plus écouté de l’année 2021…
Godspeed You ! Black Emperor – G_d’s Pee AT STATE’S END
Mon niveau d’objectivité peut être remis en cause… pas grave… ça reste mon top 10 et je ne suis pas représentant d’une communauté, je vous fais part de mes goûts musicaux. Les Canadiens fers de lance du label Constellation nous ont délivré un très beau nouvel album sur 2021. On ne change pas une recette qui marche, le post-rock atmosphérique est la marque de fabrique de Godspeed You ! Black Emperor. Telle une grande construction LEGO, la moindre brique instrumentale s’additionne aux autres pour former un « Tout » indissociable et addictif.
Mais, car les meilleures recettes sont celles qui évoluent un peu, on peut noter la durée « conventionnelle » (pour Godspeed, on se comprend) des titres de leur 10ème album G_d’s Pedd AT STATE’S END : 8 titres et 52 minutes… un choc de simplification ?
Slift – Levitations Sessions (Live)
Une fois vu en live et on en devient amoureux… les Toulousains sont en pleine montée en puissance en termes d’audimat et de reconnaissance. Leurs 3 albums studios Space is the Key (2017), La Planète Inexplorée (2018) et plus récemment UMMON (2020) sont 3 vraies réussites. Mais j’avoue plutôt avoir usé et abusé cette année de leur album Live enregistré dans le cadre d’une Levitation Sessions. Morceau fleuve, jeu de pédales, batterie métronomique, basse imposante mais non abusive. Je vous laisse également usé et abusé des 75 minutes de cet album. Propre et sans bavure.
Sufjan Stevens / Angelo De Augustine – A Beginner’s Mind
J’étais resté sur une claque auditive extrêmement puissante avec Carrie & Lowell en 2015… l’un de mes albums préférés de la décennie et avais eu du mal à retrouver du plaisir à écouter de nouveau Sufjan. Mais il n’y a que les c*** qui ne changent pas d’avis, A Beginner’s Mind a également ponctué ma fin d’année 2021. Cette pop – folk – mélancolique rend les yeux humides et les oreilles heureuses.
La collaboration avec Angelo De Augustine permet donc d’accoucher d’un album très qualitatif. Aucun doute que cet album va se fortifier au fur et à mesure du temps et devenir un indispensable de nos collections de disque, notamment par la puissance de titres comme Back to Oz ou Olympus.
The Liminanas / Laurent Garnier – De Pelicula
Après une première collaboration lors de la reprise (très) réussie de Laurent Garnier du titre Dimanche des Liminanas (featuring Bertrand Belin) en 2018, « la légende », que dis-je « le dieu » de l’électro et les Perpignanais les plus emblématiques de la scène indie française actuelle ont co-construit l’album De Pelicula.
Porté par des titres dansants (Que Calor !), percutant (Promenade Oblique) et nous racontant encore une fois une belle histoire par le biais de Juliette et Saul, l’association musicale a rempli de joie bon nombre d’auditeurs et spectateurs des concerts toujours très qualitatifs des Liminanas.
Mogwai – As The Love Continues
Un 10ème album pour nos Ecossais préférés. Un album décrié qui pourtant révèle des titres magnifiques et nous prouve la qualité productive de Mogwai. Replongez vous dans la chronique d’album ou laissez vous happer par les titres socles d’As The Love Continues tel que Midnight Flit ou It’s What I Want To Do, Mum.
Beach House – Once Twice Melody
Voici un(e (moitié d’) album qui a illuminé mes derniers mois de l’année. Tel une éphéméride, la diffusion de l’album s’effectuant doucement mais sûrement (4 titres dont le magnifique Once Twice Melody en novembre, 4 nouveaux morceaux en décembre puis respectivement 5 et 5 prévus en janvier et février 2022.
Douce et sucrée, la dream pop des Américains de Beach House nous emporte dans cette nouvelle création aux allures de rêves éveillés. La mélancolie ambiante fait mouche. Vivement 2022.
Shame – Drunk Tank Pink
Les Anglais sont enfin revenus après 3 ans d’attente et le très prometteur Songs of Praise. L’album Drunk Tank Pink répond parfaitement à l’étape du très difficile « 2ème album ». Le charisme très britannique de Charlie Steen, son parler et son chant ajouté au dynamisme de ses acolytes en fait l’un des albums les plus marquants de cette année 2021.