Le public de la Maroquinerie a voyagé grâce au groupe Moonchild, le 15 Février à Paris. Ils se sont produits dans la salle (qui affichait complet!) à l’occasion de la sortie de leur quatrième album, Little Ghost, oscillant entre soul et R&B. J’y étais et ce concert m’a transporté très loin, sous le soleil des côtes de la Californie, région d’origine du groupe.
Moonchild, un groupe au croisement entre soul et R&B
Moonchild est un collectif composé de 3 musiciens: Amber Navran (voix, saxophone ténor, flûte, claviers, synthé bass, batterie électronique), Andris Mattson (trompette, flugelhorn, claviers, synthé bass, guitare, batterie électronique) et Max Bryk (saxophone alto, clarinette, claviers, synthé bass, batterie électronique). Rien que ça. Ils se sont rencontrés en Californie en 2012 et ont sorti très rapidement leur premier album, Be Free. Mais c’est surtout leur album précédent, Voyager, qui leur a apporté de la reconnaissance dans le milieu musical et auprès d’un plus large public, avec notamment le titre The List.
De mon côté, j’ai connu ce groupe il y a peu, étant plutôt amatrice d’indie rock (interview d’Asgeir ou les grandioses Arcade Fire ou live report de Murder Capital), c’était donc une très belle découverte de m’immerger dans cet univers plus R&B et soul. Difficile de rester insensible aux accents suaves de la voix d’Amber. Curieuse après l’écoute de Little Ghost, je souhaitais donc prolonger l’expérience et me faire une idée définitive après les avoir vus en live, lors de leur concert à Paris, dans la salle plutôt intimiste qu’est la Maroquinerie.
Une alchimie évidente pour un live tout en douceur
Et ce qui m’a frappé en premier, c’est leur présence et leur élégance. Le groupe Moonchild arrive sur scène tout sourire: Amber avec un ensemble paillette doré, Max en costume bleu pastel, Andris en jaune. Ils sont accompagnés d’un batteur: Efajr, que Amber nous invitera d’ailleurs à suivre. Ils ouvrent le live avec Wise Women, extrait de Little Ghost. Le public les acclame et je me surprends à fermer les yeux et je suis transportée par la douce voix d’Amber, sublimée par les synthés de ses deux acolytes.
Leur plaisir de jouer et leur alchimie sont évidents. Les saxophones retentissent alors pour Too Much to Ask, au son des encouragements du public. Et que dire quand Amber chuchote presque dans le micro puis pousse sa voix davantage sur Money et Everything I need. Le groupe a fait le choix de présenter en majorité tous ces nouveaux titres (aucun extrait de leur premier album, Be Free, n’a d’ailleurs été joué).
Sur scène, ils s’échangent les places, se lancent des regards complices et nous sourient tandis qu’ils déroulent leurs morceaux: le morceau Cure, au rythme plus soul, de l’album Voyager, puis Get to Know It (qui, je l’admets, m’a un peu moins emballée). La salle parait néanmoins conquise.
Une palette de styles musicaux
Pour ma part, je suis conquise par le morceau suivant: The Other Side, qui est celui qui m’a procuré le plus d’émotions : je m’imaginais très bien en road trip, en décapotable, sur les longues routes californiennes. Un beau voyage ! Le groupe fait même durer le plaisir avec un merveilleux solo de piano, rythmé par la batterie (que le public -et moi- avons très largement applaudi) et les chœurs à l’unisson :
The grass is always greener on the other side. The promises we carried here were buried over time.
Moonchild – THE OTHER SIDE
S’ouvre ensuite un titre beaucoup plus jazzy, Come Over, où saxophones et flûte se répondent. Très enthousiasmant. Puis nous sommes invités à nous mouvoir de gauche à droite aux sons des sifflements de Whistling puis à reprendre en choeur « Got to, got to go » tandis que Amber joue des synthés. Nous continuons à danser sur Run Away et Amber pousse davantage sa voix mais également sur What You’re Doing, qui évoque une déception amoureuse.
La fin de la tournée européenne de Moonchild
Le groupe clôture avec The List, repris par le public tout entier de la Maroquinerie. Comme je vous le disais plus haut, cette chanson a fait connaître Moonchild d’un plus large public. Le saxophone clôture le live avant un dernier rappel sur The Truth « Je veux tout le monde avec les bras en l’air, faisons trembler la salle! », nous nous exécutons et profitons de cette dernière chanson, qui montre l’étendue du talent du groupe.
Une heure de concert, ce qui paraît un peu court pour tout de même 4 albums et la grande maîtrise du groupe. Je ressors en tout cas ravie de cette incursion R&B et soul et espère vous avoir donné envie d’en écouter plus. La tournée européenne de Moonchild est finie (commence celle aux Etats-Unis) mais vous pouvez retrouver leurs dernières actualités sur leur site et sur leur instagram.