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The Murder Capital en live: l’électro choc post punk

The Murder Capital en live: l’électro choc post punk

Electrique, étourdissant, grisant. Les ondes de choc du groupe post-punk The Murder Capital ont secoué le public du Nouveau Casino à Paris 11 ce Mercredi 6 Novembre 2019. Et pour le bonheur de nos oreilles, personne n’en est sorti indemne de ce concert.

L’électro choc Murder Capital

Une de mes révélations 2019: le groupe Murder Capital. J’avais été interpellée il y a quelques mois par le morceau « Feeling Fades ». Interpellée étant ici un compliment, j’aime les morceaux qui ne laissent pas apprivoiser à la première écoute. Après la découverte de l’album entier When I have fears  des dublinois The Murder Capital, j’étais conquise. L’album a d’ailleurs été chroniqué ici si vous l’aviez loupé.

Pop Crimes, une première partie avec une belle énergie

Une rage empreinte de lyrisme et cathartique, couplée à l’influence de Joy Division (qui restera un de mes groupes emblématiques), annonçait un concert prometteur et attendu. Le Nouveau Casino affichait complet depuis plusieurs semaines.

La première partie, Pop Crimes, fait patienter le public. Les français  fraîchement débarqués sur les scènes parisiennes, « C’est notre deuxième concert », ont une belle énergie communicative et proposent un rock efficace qui donne envie de les revoir. Prochaine date au ZORBA, le 22 Novembre. Affaire à suivre donc.

Lien de l’événement Facebook : https://www.facebook.com/events/2048005045343174/

Êtes-vous prêts ?

Le grondement de la foule s’intensifie quand le groupe commence à s’installer sur scène, Diarmuid Brennan à la batterie, Gabriel Paschale Blake à la basse et Cathal Roper et Damien Tuit les guitaristes. Le chanteur, James McGovern, manque à l’appel. Mais c’est Gabriel Paschale Blake qui se tient face au public, un regard de défi posé sur nous comme s’il semblait nous dire « Êtes-vous prêts ? », et vraisemblablement nous ne l’étions pas. Les premières notes de « Slow dance 1 » retentissent, on aurait pu imaginer un début plus éclatant.

James McGovern finit par rejoindre le groupe, foulard sur la tête et empoigne le micro « Came home from somewhere, somehow, covered in myself », les dublinois s’agitent très vite, s’entrechoquent.  Nous retenons notre souffle pendant que James McGovern s’allume une cigarette et « Slow Dance II » qui s’enchaine. L’osmose du groupe est palpable. La chanson s’achève brutalement avec Gabriel Paschale Blake qui débranche sa basse de l’ampli, le groupe face à nous et les applaudissements retentissent.

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The Murder Capital au Nouveau Casino – photo Margaux pour weirdsound

Premiers mots pour le public en français s’il-vous-plaît « Bonjour, ça va ? » et l’effort est grandement apprécié !

Emotion brute pour un live inoubliable

Puis, moment plus grave, James McGovern montre l’ensemble du groupe et nous indique que ce sont ses meilleurs amis, qu’il ne serait pas qui il est sans eux et qu’ils ont tout traversé ensemble.  Il rappelle à quel point ces liens sont importants et que nous partirons (mourrons) tous un jour. Nous comprenons la référence aux décès de proches de deux membres du groupe qui ont marqué leur identité et qui teintent l’album de cette douleur. C’est donc « On twisted ground » qui suit. Le yeux fermés, à fleur de peau, James McGovern laisse la nostalgie faire trembler sa voix, parle dans l’oreille des autres membres du groupe. Ses respirations dans le micro soulignent l’émotion brute du moment, partagée avec le public.

The Murder Capital au Nouveau Casino – photo Margaux pour weirdsound

Peu de temps pour reprendre nos esprits, James McGovern annonce le morceau « Love ». Les riffs de guitare et la basse se font plus profonds, James McGovern nous fait signe en chantant « Goodbye » et la foule s’agite. La suite ne nous laisse plus aucun repos, le morceau « Green & Blue » lancé, les corps se muent de plus en plus et Jame nous défie à nouveau « Is there energy in the crowd », parfaite introduction au morceau « For Everything », c’est à notre tour de nous entrechoquer, le public lance un pogo endiablé et l’apothéose arrive quand est scandé « For Everything / For Nothing », oscillant entre espoir et désespoir. Nous reprenons l’hymne, poing en l’air, symbole du mouvement punk. Difficile de retrouver ses repères, les jeux de lumières sont sublimes et au service des musiciens (un grand bravo d’ailleurs à la régie). Sans conteste le morceau qui m’a le plus bouleversé.

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un aperçu de la performance de la régie, le groupe entre ombre et lumière

Une foule en délire pour un final sublime

Nous sommes tous en délire, les gens commencent à être soulevés et James McGovern  fait même monter deux personnes sur la scène pour « Don’t cling to life ».

« More is less » peut commencer. C’est un des titres emblématiques de l’album, antinomique, et qui a lancé le groupe grâce à notamment cette vidéo YouTube.

la vidéo YouTube qui a lancé le buzz autour du groupe

C’est au tour de James McGovern de s’octroyer un bain de foule. La batterie de Diarmund tient le cap et les autres membres du groupe se déchainent. Le son est coupé.  Tout le monde se regarde. Et la voix rocailleuse de James retentit « As the feeling fades away, the tearin’ streets create a wave », Gabriel Paschale Blake nous invite à tous nous baisser tandis que le reste du groupe intensifie le rythme et saute avec nous lors que Cathal Roper et Damien Tuit font vibrer leurs guitares à l’unisson.

Une vidéo amateur pour montrer l’ambiance absolument folle du moment !

Le public est proche de la fusion. J’avais rarement vu une telle communion avec si peu d’interactions. Ils ne nous lâchent pas du regard, guettent nos réactions et James McGovern finit par se jeter sur la foule qui entonne « La la la » pendant que la basse est jetée. Il remonte sur scène, un dernier regard du groupe face au public, les lumières s’éteignent avec les instruments. Le groupe quitte la scène et nous laisse orphelins, essouflés, le rythme cardiaque élevé. Que s’est-il passé ?

50 minutes de concert des Muder Capital sans rappel. Bien trop court mais l’album compte en même temps peu de morceaux. Une invitation à revenir (au Café de la Danse en Février), à suivre les dublinois et à espérer que le phénomène ne fait que commencer.

https://themurdercapital.com

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