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AUA: The Damaged Organ, plongée dans un univers électro kraut pop

AUA: The Damaged Organ, plongée dans un univers électro kraut pop

AUA, duo originaire de Leipzig, sort le 21 janvier son deuxième album The Damaged Organ sur le label allemand Crazysane Records. Notre nouveau rédacteur, Number 6, a rejoint notre équipe chez weirdsound.net pour en proposer sa chronique.

Ce nouvel opus explore la veine révélée par son prédécesseur I Want It Darker, soit un univers kraut aux mélodies synthétiques, parcouru de pop mélancolique et guitares surf pour un rendu concis, seulement 30 minutes, unique et fort aspirant. Il est à noter que les deux musiciens, Fabian Bremer et Henrik Eichmann se relaient au chant.

Une dualité Kraut Pop

La musique de AUA happe d’entrée l’auditeur vers une contrée qui peut paraître aussi étrange que familière. Les synthés dégagent un son daté – époque 60’s 70’s – évoquant la musique SF (avec effets de theremine…) , contrebalancé par une rythmique plus moderne. Parfois les pulsations s’emballent, comme sur Brick Break, l’un des titres phares de l’album. Ce morceau ne nous accorde aucun répit ni relâchement. Le battement de la batterie, les effets drone et, en contrepoint, le chant affligé, ne sont pas sans rappeler certains titres de Suuns.

Un voyage entre calme et tension

Le thème affiché de l’album est l’aliénation, celle de l’individu en quête d’identité dans ce monde réel. Le voyage se veut introspectif. Post Human Blossom ouvre une perspective « a river under my bed holds a key ». La saisir n’est pas sans risque, c’est sortir du rêve éveillé, celui de Islands Song, délicatement interprété par Annika Henderson. (Anika vu à Levitation 2021, ) « come along with me and the butterfly and bees… as an everlasting dream ».

Cette dualité, source d’agitation, saccade l’album d’allers-retours entre morceaux nerveux, de l’urgent No One Famous Ever Came From Here, à l’inquiétant Brick Break et titres plus aérés tels que Buffout ou Wrong Adress, par exemple. Ce dernier a même des faux airs de Yo la Tengo ou Grandaddy.

AUA rejoint par Annika Henderson pour un titre tout en délicatesse

Un final en apothéose

Dans son univers cinématographique, AUA alterne donc tour à tour rythmes motorik, mélodies arpégées, ambiances poppy, avec maîtrise et réussite. Nous quittons finalement l’espace, avec le lyrique Inferior (Glowing One pt. 2) qui vient parachever l’ouvrage à grand renfort de bois et cuivres, pour un rendu épique.

Quant à l’organe endommagé, titre de l’album, une chose est sûre, il ne s’agit en aucun cas de mes oreilles, une nouvelle fois sous le charme de ce nouvel opus.

Hors Piste et Titre Caché

Le titre du premier album de AUA, I Don’t Want It Darker, pouvait être vu comme un clin d’œil à Léonard Cohen et son I want it darker. On notera cette fois que le premier morceau de l’album No one famous came from here renvoie au titre Smalltown, interprété par Lou Reed et John Cale, sur l’album Songs for Drella. Encore un hasard ???

Henrik Eichmann et Fabian BREMER collaborent également au sein du groupe instrumental post rock/jazz RADARE. Ils sont ainsi auteurs de 4 albums entre 2010 et 2019. Avant cela, il y eut le groupe de mathcore grindcore ACTRESS (2005-2009). Une captation live du titre Queen of the billboards est disponible sur le web. Avis aux plus curieux !

Ajouté le 25/02. Trash has changed, tel est le titre facétieux du morceau caché en dernière plage de l’album de AUA, The Damaged Organ, chroniqué ci-avant. L’astuce : deux sillons sans fin, en clôture de la face B du vinyle, et ce morceau intercalé entre eux. Crazysane, le label allemand du groupe de Leipzig, a laissé passer un mois avant d’alerter les auditeurs les moins vigilants, dont je suis. Et hop ! 2.29 minutes de bonheur en plus, sous influence dream pop survitaminée. La nouvelle ne fera pas le buzz dans la presse indé, AUA restant aussi confidentiel que l’était, dans un autre registre, The Slow Show, pour ses deux premiers albums. Vivement la suite et la même reconnaissance !

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