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Lambchop : Trip de brillantes reprises

Lambchop : Trip de brillantes reprises

5 ans après le projet electro HeCTA et 4 après le tournant opéré avec l’album Flotus et confirmé avec This, Kurt Wagner revient à une formule qui rassure(ra) les fans précédemment parfois déroutés. Lambchop et son album Trip n’empêchent pas l’audace et la volonté d’expérimentation ; Kurt Wagner et ses compagnons nous offrent 6 reprises étonnantes et brillantes.

Lambchop: Trip ou le retour du timbre magique de Wagner

Depuis maintenant 20 ans, je suis Lambchop au fil de ses albums et de ses précieux concerts. A partir de 2015, Kurt Wagner ne cesse de nous surprendre, gagné par le virus de l’électronique. Son projet HeCTA avec l’album The Diet en 2015, marquait le début de ce virage électro. Le titre Sympathy for the auto industry en est une brillante illustration. J’avais aimé l’album Flotus, fin 2016, même si l’album en avait dérouté plus d’un. L’utilisation de l’auto-tune, dans Flotus, pouvait effectivement surprendre d’autant que Kurt Wagner récidivait en 2019 avec l’album This (Is what I want to tell you). Kurt Wagner s’entourait alors de Charlie MC Coy mais aussi de Matt McCaughan.

Si Matt McCaughan est le frère du co-fondateur du label Merge, sur lequel Lambchop publie depuis 1994, il fut aussi le batteur de Bon Iver, devenu lui-même un adepte du vocoder. L’album This comporte cependant de nombreux titres plus que séduisants comme The December-ish-You. Seul le titre final, Flower, court et très beau, échappait à l’électronique et ses boucles envoûtantes. J’avoue que cela me fait tout de même plaisir de retrouver le timbre magique du songwriter de Nashville dans ce nouvel opus, Trip.

Lambchop: le projet de reprises audacieuses de Trip.

Kurt Wagner a souvent montré qu’il aimait les reprises et savait y mettre sa patte de façon réussie….reprendre Curtis Mayfield, The Sisters of Mercy ou Glen Campbell voire Prince en forme d’hommage de fin de concert en 2017 lui plaisait. Le projet lancé fin 2019 était plus original. Kurt Wagner propose aux membres actuels de Lambchop de choisir chacun un titre pour un album de 6 reprises ; En décembre 2019, le groupe va ainsi, pendant 6 jours, enregistrer une chanson par jour. Celui qui avait choisi le titre comme reprise assurait aussi la direction de la session. Kurt Wagner et sa voix demeurait cependant un incontournable dans cet exercice de démocratie musicale.

La reprise du titre de Wilco pour 13 minutes brillantes

A noter ainsi que sur l’album Trip, aux côtés des amis de longue date comme Tony Crow (piano) et Matt Swanson (basse) on retrouve à nouveau Matt McCaughan. Le batteur des tournées, Andy Stack(Wye Oak) et Paul Niehaus complètent la formation. Paul Niehaus et sa pedal steel guitar revient, pour notre plus grand plaisir, après 14 ans d’absence, l’album Damaged. C’est d’ailleurs Kurt Wagner qui l’avait recruté, au début des années 90 alors que son trio Posterchild se transformait en Lambchop, nom trouvé par le bassiste Marc Trovillon. Entre temps, on avait surtout croisé Paul Niehaus avec Calexico mais aussi Justin Townes Earle, le songwriter folk blues de Nashville. Ce dernier est décédé d’une overdose, l’été dernier, à l’âge de 38 ans.

Trip, free and brilliant covers .

Where the talent of Kurt Wagner and his band is revealed, is to allow themselves free and brilliant covers. Reservations , title chosen by McCaughan, opens the album. The original title, borrowed from Wilco’s 2002 album Yankee Hotel Foxtrot , is extended by McCaughan’s will. After some three and a half minutes of fidelity to the original, the track flies away for another ten minutes. Electronic and wind instruments blend harmoniously. It was Paul Niehaus who chose the cover of George Jones . The 1969 country song Where Grass Won’t Grow leaves the field open to Tony Crow’s piano. Kurt Wagner sings reminding us a bit of Scott Walker. The first side of the vinyl consists of only 2 pieces and ends.

The cover of Shirley was chosen by bassist Matt Swanson. On this 1975 track from the garage psych group of Cleveland Mirrors hovers a scent of Velvet . We find a little the self-tuned voice of Kurt Wagner but without abuse! We also appreciate the pedal steel guitar to Niehaus.C’est also again Paul Niehaus who chose a title that can be bold because it is Golden Lady of Stevie Wonder . Lambchop is still doing very well with a melancholy reminding us of the country soul dear to Kurt Wagner.

L’ombre de Stevie Wonder pour un titre country soul mélancolique

Supremes et Yo La Tengo pour le Trip final

S’attaquer aux Supremes et à leur Love is Here And Now You’re Gone fut le choix du pianiste Tony Crow. Celui ci nous avait montré tout son talent et son humour, en live , au Fuzz Yon, il y a 4 ans. Tony Crow dit d’ailleurs avoir été surtout inspiré par la version de Michael Jackson plutôt que par The Supremes. On déguste, sans modération, les arpèges de clavinet et le timbre de Kurt nous faisant oublier à la fois Diana Ross et Michael ! Pour parachever l’album, le 6ème jour (cela fait biblique !), Kurt Wagner avait choisi le titre-inédit- Weather Blues de Yo La Tengo. Kurt est ami de très longue date du bassiste James Mc New. Il avait déjà repris le titre It’s Not Alright sur l’album What Another Man Spills en 1998. Arrangement baroque et titre, une nouvelle fois, sublimé par la voix de Kurt Wagner.

Titre emprunté à Yo La Tengo

Epilogue

Trip de Lambchop s’inscrit dans la lignée des albums que tout fan de Lambchop va trouver indispensable. Le groupe-au vrai sens du collectif retrouvé-a su faire preuve d’audace en optant pour un album de reprises. Mais Lambchop a encore su nous surprendre ; les reprises sont brillantes, faisant preuve de liberté et de rigueur musicale en même temps. A recommander !!


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