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The Traveling Lights, sur la route du succès !

The Traveling Lights, sur la route du succès !

Axé autour des compositions intimistes de son chanteur, la musique du quatuor acoustique oscille entre ballades introspectives et envolées lyriques. Entre douceur et solitude, mélancolie et sagesse, ses paroles poétiques se fondent dans de délicates mélodies entrecroisées et font de chaque chanson une invitation au voyage, réel ou intérieur.

Nous sommes le 26 février, à la veille d’un concert important pour le groupe The Traveling Lights. Le rendez-vous est donné à Trempolino, à Nantes, une structure qui accompagne les artistes et qui possède des studios d’enregistrement. Louis (Chanteur et guitariste) et Cécile (Violoncelliste) sortent tout juste de leurs répétitions tandis que Elise (à la batterie) et Samuel (à la contrebasse) arrivent sourire aux lèvres. Nous prenons le temps de nous attabler autour d’un verre, puis je lance l’enregistrement ! Clap !!

The Traveling Lights - Crédit photo: Alan Richard
The Traveling Lights – Crédit photo: Alan Richard

Weirdsound : The Traveling Lights, c’est un quartet de 4 musiciens, Louis, Cécile, Samuel et Elise. Comment vous êtes-vous rencontrés ? 

Louis : J’avais décidé de monter un projet depuis bien longtemps et j’ai cherché les bonnes personnes pour faire le job. J’ai rencontré Sam après avoir déposé une annonce sur Facebook, Cécile lors d’une scène ouverte au Zygo Bar et j’ai rencontré Elise l’an dernier lors d’une formation de musicien que j’ai faite à Trempolino. Elle était dans la même formation que moi et elle a intégré le projet. C’est comme ça que le quatuor s’est formé et qu’on a bossé à fond ensemble pendant 8 mois. 


Weirdsound : Du coup, personne ne se connaissait avant ? 

Cécile : Non, moi je ne connaissais personne à Nantes car je venais de débarquer dans la ville. On s’est rencontré mais il a fallu quand même 4 mois avant que l’on joue ensemble.


Weirdsound : C’est toi Louis qui es allé recruter chaque membre ? 

Louis : Oui je suis allé recruter un peu à gauche et à droite. J’ai montré à Cécile les accords que je voulais faire pour une chanson.

Cécile : c’est le seul artiste qui me montre les accords pour me convaincre mais ça a marché. Cette chanson était trop belle, je me suis dit qu’il allait se passer quelque chose de trop cool. 

Louis : Samuel, ça a été plus une surprise parce qu’après l’annonce sur Facebook, relayé par des amis, il m’a contacté sans trop savoir ce que je faisais. Il avait juste vu un aperçu avec un son que j’avais envoyé, pas du tout de qualité. Il était dans plusieurs groupes de jazz. Et Elise avec les 9 mois de formation que l’on a vécus ensemble, on a tous les 2 vu l’univers musical de l’autre et nos voix se mariaient bien ensemble. 

On s’est tous rencontré à Nantes, on est très attaché à cette ville et on veut la mettre en valeur car elle nous apporte tellement.

Cécile Lacharme – Violoncelliste du groupe.

Weirdsound : Le choix s’est plus porté sur la personne ou sur le fait que chacun jouait d’un instrument en particulier ?

Louis : C’est un petit peu les 2. J’ai eu un très bon feeling avec Sam car il est sympa et surtout il joue parfaitement. Cécile, j’étais très amoureux du son qu’elle produisait avec son violoncelle, ce qui a formé une grosse complicité. Et avec Elise, c’est pareil, la complicité s’est installée directement, on déconne tout le temps ensemble et c’est même elle qui m’a demandé à intégrer le groupe. Evidemment j’ai accepté. 

Cécile : C’est son premier groupe à Elise en plus, à 21 ans, c’est un talent précoce. 

« Traveling Light » de Leonard Cohen – Musique qui a inspirée le nom du groupe

Weirdsound : Le nom du groupe fait référence à Léonard Cohen et son morceau “Traveling Light”. Pourquoi cet artiste et pas un autre ?

Louis : C’est un petit clin d’œil de ma part. J’étais dans la voiture, sur la route avec Cécile et on écoutait le dernier album de Leonard Cohen, “You wanted darker”, et au moment où sa chanson “Traveling Light” a retenti, je lui ai dit : « mais pourquoi on ne s’appellerait pas comme ça ?» C’est ultra cohérent car ça collait à l’univers que l’on cherchait à mettre en place parce qu’on essaye de faire quelque chose de très doux, très beau. On joue sur la vulnérabilité et à l’endroit où les émotions vont pouvoir ressortir à fleur de peau. 

Cécile : Notre musique ne ressemble pas à la sienne qui est plutôt sombre comparée à la nôtre. 

Weirdsound : Louis, c’est toi le leadership, tu chantes au sein du groupe. Est-ce que c’est toi qui écris les textes ? 

Louis : J’avais accumulé une vingtaine de chansons avant de rencontrer les membres du groupe. Je leur ai tout montré et on a commencé à les travailler les unes après les autres. Je leur amène les mélodies à la guitare et les paroles déjà écrites. J’aime bien venir avec un truc qui est déjà précis dans ma tête. Eux leur talent, c’est de mettre des choses en valeur, de faire de beaux arrangements et de mettre des éléments à l’honneur ; tantôt la batterie, tantôt le violoncelle, la contrebasse ou les voix. Le but, c’est que ce ne soit pas un accompagnement de ce que je fais mais un travail collectif. Finalement j’amène la matière brute qui peut être chantée en guitare-voix aussi.

Weirdsound : Jamais tes camarades ne viennent réécrire les textes ? 

Louis : A moins que je n’aie fait des fautes d’anglais, non. 

Cécile : Elise est néo-zélandaise, elle est bilingue. Elle va aider sur les accents.

Louis : Elle m’aide sur la diction, la syntaxe et la prononciation. Ce qui est très précieux pour moi qui n’ai pas un anglais absolument parfait. 

Weirdsound : Tu n’as pas l’envie de chanter en français ?

Louis : Je peux aimer chanter en français. Après la culture dans la musique, ce n’est pas la mienne, j’aime les chansons anglo-saxonnes ou américaines. De là à écrire en français, c’est très difficile de faire sonner le français correctement en chanson. On dit souvent que l’anglais c’est la langue de la clarté et le français une langue de précision. Il est très difficile de jouer avec la musicalité de la langue française. Après, avec l’anglais, il ne faut pas tomber dans le piège de dire n’importe quoi même si ça peut très bien sonner. J’aime écrire des chansons qu’on peut interpréter de plusieurs façons différentes mais je reste quand même assez exigeant dans ma grammaire et ma syntaxe. Le français c’est impossible pour le moment mais c’est un petit défi que je me garde pour plus tard. 

Louis de The Traveling Lights
Louis Durdek, leader du groupe The Traveling Lights

Weirdsound : Comment avez-vous ajouté les instruments à ces textes ? 

Cécile : C’est en continu pendant les répétitions, on fait des arrangements depuis le mois de mai. Quand on est arrivé en studio on savait exactement ce qu’on avait besoin de faire. On n’est pas juste des musiciens de session qui viennent et qui doivent trouver des parties de studio. 

Louis : On a eu la chance d’avoir Cécile qui est très organisée. Elle a établi des listes d’éléments à enregistrer dans un ordre précis pour chaque chanson. Forcément, ça nous permet de passer moins de temps en studio et de sortir quelque chose de propre. 

Quand elle a improvisé sur le solo du violoncelle, ça rendait super bien. C’est l’un des plus beaux moments de l’EP. 

Louis Durdek – Chanteur de The Traveling Lights

Weirdsound : De par votre parcours, vos personnalités et vos instruments, j’imagine que vos influences sont forcément différentes non ? 

Cécile : Sam vient du Jazz donc il fait travailler la rythmique, il va nous aider à trouver le groove. Il va toujours chercher quelque chose d’un peu expérimental et va ouvrir encore un autre horizon. 

Louis : C’est vrai, ça m’a même perturbé au début mais au fil des répétitions, Sam a apporté une vraie richesse et une vraie rigueur dans le son. 

Cécile : Et puis aussi de l’écoute car dans le jazz, il y a beaucoup d’impro, ce qu’on appelle l’inter place, tout le monde improvise tout en s’écoutant. C’est comme s’il avait 4 oreilles autour de son visage mais il arrive toujours à se caler par rapport à la batterie par exemple. Moi mes oreilles ne cernent pas ça, c’est plus la mélodie et la justesse. 

Louis : Et puis Elise, c’est un peu quelqu’un de touche-à-tout, elle est multi instrumentiste. Elle a un sens très poussé de la rythmique et elle a cette très belle voix… La voix des anges.

Cécile : Oui, elle trouve aussi énormément d’harmonie vocale. Dans la version studio de Golden Hours, il y a un passage hyper aérien où il y a 5 ou 6 voix d’Elise qui partent dans tous les sens et c’est magnifique.

Louis : Personne ne comprenait ce qu’elle faisait au début, on l’a laissée faire avec l’ingénieur du son, et quand elle a improvisé sur le solo du violoncelle de Cécile, ça rendait super bien. C’est l’un des plus beaux moments de l’EP. 

Premier EP de The Traveling Lights
Premier EP de The Traveling Lights
« There is the place« 

Weirdsound : Demain vous présentez au TNT à Nantes votre 1er EP. Comment vous sentez-vous 24 heures avant ? Vous ressentez plus de pression que vos autres concerts ? 

Cécile : Moi ça va mais je crois que c’est surtout Louis. (Désignant Louis du doigt en riant

Louis : Oui là il y a clairement la pression qui commence à monter car c’est un événement clé pour le groupe. J’avais peur de ne pas remplir la salle. Finalement on est complet et c’est même un crève-cœur de devoir refuser du monde et des copains. C’est le plus gros concert pour nous car il y a des directeurs, des programmateurs, des médias et des politiques. On a l’impression qu’on est attendu au tournant. 

Cécile : Il y a aussi de la famille et des amis qui font le trajet donc si on se plante, on sait qu’ils vont nous encourager. (Rires

Louis : C’est un peu comme un peintre qui fait une expo. Demain, on leur montre ce que l’on fait et on espère que ça plaira et que ça aura une répercussion positive. 

Cécile : On est encore au début d’un projet, on veut montrer qui nous sommes et on est bien entouré pour ce lancement. 

Weirdsound : S’il y’a un morceau qu’il faut absolument écouter de The Traveling Lights, ce serait lequel et pourquoi ? 

Louis : Je dirais “Heading South” car c’est une chanson qui nous a fédérés. C’est une invitation dans un endroit mystérieux, où tout se passe très bien et qui est merveilleux. Un monde qui n’existe pas mais où l’on est très bien. C’était une chanson pour une ex à la base et je me suis retrouvé avec cette chanson entre les mains après. (Rire

Cécile : Tu as écrit 3 chansons pour elle, non ? 

Louis : Non 2, et c’est déjà bien.

Tout le monde Rient autour de la table puis Louis reprend son sérieux.

Louis : Mais j’invite aussi le public à se laisser porter dans cette musique. Comme dans le clip, on va beaucoup parler de voyage et d’itinérance. J’aime bien me sentir en mouvement et parfois je préfère la période de transit à la destination finale. Voir les paysages défiler que ce soit en train ou en voiture, même si c’est long, c’est tellement intéressant. 

https://www.youtube.com/watch?v=EdOt4d4kRis
Extrait de Heading South de The Traveling Lights

Weirdsound : Vous avez tourné un live session, Golden Hours, pourquoi avoir choisi ce titre et pas un autre ? 

Louis : C’est une chanson qui respire énormément et qui joue avec le silence. Et vu l’endroit où on le joue, ce grand temple protestant colle à ce morceau très aéré et très vaste. Ensuite, « Golden Hours » rappelle ce petit laps de temps de 30 minutes que l’on a en fin de journée l’été avec ce soleil couchant.

Cécile : Une lumière très jaune orangée. 

Louis : Oui c’est ça, une lumière qui va rendre magnifique tout ce qu’elle va toucher. Et dans ce temple, il y a ces vitraux qui vont colorer l’espace. Je me souviens, le tournage a trainé un peu pour finalement arriver à ce golden hours naturellement alors que ce n’était pas prévu. 

https://www.youtube.com/watch?v=GKB1oHeYnWA
« Golden Hours » de The Traveling Lights

Weirdsound : Et justement, s’il y a un lieu, insolite ou pas, où vous souhaiteriez jouer, ce serait où ? 

Louis : Oui, il y a un endroit qu’on adorerait et qui n’est pas loin mais difficile à réaliser, ce serait le bateau le Belem. On aime aussi beaucoup le passage Pommeraye à Nantes. Ce que l’on veut, c’est mettre en valeur ce beau patrimoine. 

Weirdsound : Vous êtes attachés à la ville de Nantes ? 

Cécile : Oui, finalement, on s’est tous rencontré à Nantes, on est très attaché à cette ville et on veut la mettre en valeur car elle nous apporte tellement. A la base, je ne devais pas rester à Nantes. Quand je suis partie, je savais déjà qu’il fallait que je revienne. C’est ce que j’ai fait. 

Louis : C’est vrai qu’on se sent très attaché à Nantes, on est très bien traité par les acteurs locaux et les représentants à la culture. On se sent écouté et très bien accueilli. On veut lui rendre hommage.

Weirdsound : Avec The Traveling Lights on a de beaux instruments qui prennent tout leur sens. Soyons fous, si l’on devait rajouter un autre instrument, ce serait lequel ? 

Cécile : Moi je sais ! 

Louis : Vas-y tu dirais quoi ?

Cécile : (S’adressant à Louis) Je suis sûre que toi tu dirais une guitare électrique. 

Louis : C’est vrai qu’une deuxième guitare, j’aimerais beaucoup. On a plusieurs possibilités. On pianote tous un peu donc pourquoi pas un piano. Un saxophone rendrait super bien aussi. 

Cécile : C’est vrai qu’une guitare électrique, c’est pas mal. Quelquefois je trouve que ça manque de solo de guitare. J’ai la chance d’avoir des solos au violoncelle. Je n’entends pas des instruments à vent. J’entends soit de la guitare soit des claviers. 

Louis : On va faire un feat avec un bouzouki irlandais avec l’artiste Jeronymus. Un autre feat avec un clarinettiste donc on reste assez ouvert pour des morceaux par-ci et par-là. 

Weirdsound : Vous avez tous des projets solos en parallèle et vos projets sont forcément amenés à grandir. Vous n’avez pas peur que ça bloque à un moment dans vos calendriers ou la priorité c’est le groupe ?

Cécile : Sam c’est un intermittent, moi je le serai en juin. Il faut donc qu’on s’adapte à son calendrier. J’ai une dizaine de projets dispersés entre Lyon, Paris et Nantes. Quand il y a conflit de date, c’est le premier qui me booke qui est prioritaire… Sauf si demain on me propose l’Olympia (Rire) 

Leur premier EP « There is a place » est dans les bacs !

Weirdsound : Quelle est la suite de The Traveling Lights ? 

Louis : On a des dates qui arrivent et on veut sortir un deuxième EP d’ici un an. 

Weirdsound : Qu’est-ce que Weirdsound peut vous souhaiter de mieux ? 

Louis : Que ça ne s’arrête pas ! On est sur une belle lancée et c’est incroyable que ça se passe aussi bien et aussi vite. 

Depuis, le groupe s’est produit au TNT et a sorti son nouvel EP “There is a place”. Une soirée qui a été un franc succès affichant complet. Ça continue encore pour The Traveling Lights qui vient de jouer au festival la Corde Raide et leur avenir semble tout tracé et très prometteur. D’autres dates arrivent évidemment. Chez weirdsound, on ne peut que vous inviter à prendre part à leur voyage si poétique et envoûtant. 


  • 18 avril : au festival Yaka à Nantes
  • 30 avril : Soirée Sofar à Paris 
  • 29 mai : au rouge mécanique à Nantes
  • 7 juin : au spot sur la grande scène du miroir d’eau à Nantes

Et d’autres dates à venir et à découvrir via leurs réseaux… 

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