Iggy Pop - Love Missing
The Offspring - Why Don't Get You A Job?
The Dropkick Murphys - Dirty Old Town cover
Washington Dead Cats - I'm A Dead Cat
Bob Vylan - We live here
Ghost - Kaisarion
Decius
The Brains

The Spyrals : le garage Rock bluesy de Same old Line

The Spyrals : le garage Rock bluesy de Same old Line

The Spyrals, un groupe de Los Angeles, vient de sortir la semaine dernière son quatrième album, Same Old Line, mais son premier sur le label londonien Fuzz Club Records. Le groupe de garage rock teinté de blues dont seul subsiste le frontman fondateur, Jeff Lewis, semblait vouloir un retour aux sources.

The Spyrals, un trio à la line up évolutive !

Le leader, chanteur guitariste, harmoniciste et grand utilisateur de pédales fuzz a fondé le groupe il y a 10 ans. Jeff Lewis vit alors à San Francisco et le groupe va sortir son 1er album éponyme en 2012. On remarque tout de suite que le trio puise dans le rock des 60’s avec une bonne dose de psyché. Des titres comme Evil Kind, Lonely Eyes ou Disguise montrent cet héritage bien digéré. L’album reflète aussi le goût de Jeff Lewis pour le matériel vintage car il est enregistré sur un magnétophone 8 Pistes.

Un des titres séduisants de l’album Out Of Sight

Dès l’année suivante, en 2013, paraît un nouvel opus, Out of Sight. Jeff Lewis a déjà montré sa volonté d’imprimer son identité. L’album a favorisé le processus d’enregistrement plus direct, comporte moins de reverb et des chœurs. Jeff Lewis souhaitait aussi donner aux instruments à la fois plus de puissance et de clarté. Cela donne un bel album, entre garage rock, une dose de pop et bien sûr, une grosse pincée bluesy. Jeff Lewis déclarait d’ailleurs déjà alors « Le Blues est la racine de tout cela« . Encore de beaux titres comme le titre éponyme, Out Of Sight ou Such A Pain et son parfum Velvet-Stooges-Stones. Le groupe tourne alors avec des groupes comme The Warlocks. The Warlocks, que j’ai vus à 16 ans d’intervalle et que weirdsound a interviewés (voir notre article), viennent d’ailleurs de sortir aussi sur le label Fuzz Club, un superbe concert enregistré à NYC en 2006.

Il faut attendre 6 ans pour que paraisse, en 2019, le troisième album, The Curse. L’album poursuit dans la veine Rock Fuzzy. Le line up a évolué. K Dylan Edrich (Ötzi) a remplacé Brandon Wurtz à la basse. Les titres marquent aussi une évolution musicale, peut-être plus accrocheurs et donnant envie de danser. Jeff Lewis avouait d’ailleurs « Nous voulons juste exprimer une sorte de vérité à travers nos mots et faire danser les gens sur notre musique« .

The Spyrals, un nouveau départ à Los Angeles.

Le titre éponyme Same Ol Line

Jeff Lewis a déménagé de San Francisco à Los Angeles. Peut-être faut-il y voir un clin d’œil humoristique avec The Curse (La malédiction en français). En effet, de nombreux musiciens de la scène garage fuient vers Los Angeles. En cause ? L’embourgeoisement, le coût de la vie et la création artistique qui semble peu à peu aussi fuir la ville. John Dwyer, frontman de Oh Sees, (revu avec plaisir à Check In Party en 2019) déclarait d’ailleurs l’an dernier: « San Francisco se remplit depuis longtemps de nouveaux venus mais maintenant nous faisons face aux plus dangereux et aux plus fades de tous, les gens avec beaucoup d’argent !« .

Arrivé à L.A, Jeff Lewis a choisi de s’entourer de deux nouveaux musiciens : Dash Borinstein est le nouveau batteur et Michael McDougal le nouveau bassiste. C’est d’ailleurs dans le garage (encore un clin d’oeil ?) de Dash Borinstein que Same Old Line, le nouvel album, a été enregistré. Sur un vieux magnétophone Tascam, quelques jours-et quelques nuits- ont suffi pour enregistrer les 8 titres.

Jeff Lewis se remémore ces moments. « C’est le premier album enregistré avec un nouveau line-up, après mon déménagement à L.A. Au moment de l’enregistrement, nous ne savions pas si cela serait un nouvel album des Spyrals ou un projet sous un autre nom. A un moment donné, pendant le processus de mixage, j’ai décidé de continuer à avancer sous le nom de Spyrals! ». Puis Jeff Lewis ajoute: « Pour moi, cet album (Same Old Line) est un véritable tournant dans l’histoire du groupe« .

Same Old Line et l’ombre de Neil Young

L’ombre de Neil Young et du Crazy Horse

L’album Same Old Line semble vouloir marquer un retour aux sources, d’un rock brut, plus sauvage. 8 titres rock mais mariant le blues garage, la répétition psyché et l’alt Country pour créer, selon les dires du groupe « quelque chose de nouveau avec une vieille âme« . Bien sûr, les groupes et artistes qui ont marqué et inspiré Jeff Lewis sont toujours là. Du Velvet et de 13th Floor Elevator à Muddy Waters, en passant par The Stooges, Dylan ou The Stones. Mais il y a, surtout, et ce fut mon ressenti dès la première écoute, plus qu’un parfum de Neil Young. L’ombre de celui ci et du Crazy Horse plane, en effet sur de nombreux titres.

Ce n’est d’ailleurs pas étonnant quand on s’intéresse aux propos de Jeff Lewis nous parlant de There’s A Feeling, très beau titre de plus de 6’30. « J’avais envie d’écouter beaucoup de Neil Young et de Crazy Horse pendant cette période, que je peux entendre dans certaines des structures des chansons. En fait, nous avons fait un road trip à Bakersfield, en Californie, pour voir Neil avec Crazy Horse en concert, au moment de travailler sur l’album« . Le timbre de voix de Jeff Lewis, sur plusieurs titres, est même proche de celui de Neil Young !

The Spyrals logo
The Spyrals logo

Epilogue

Pour Jeff Lewis, Same Old Line est l’album « le plus brut de ce que j’ai réalisé jusqu’à présent, le plus ouvert et le plus terre à terre. Moins de sons psyché et plus d’émotions et de situations réelles« . Il n’est donc pas surprenant qu’un titre comme There’s a feeling soit une chanson sur l’Amour et les voyages, « deux choses difficiles à faire en même temps » confesse Jeff Lewis.

Ce quatrième album de The Spyrals, Same Old Time, peut séduire un public assez large. Le titre éponyme lui même, avec les ingrédients précités et son harmonica doit ravir les fans de Neil Young, des Stones et…de The Spyrals! Same Old Line est un album d’un trio terriblement efficace qui reste autant enraciné dans les sons de Nashville et du delta du Mississippi que ce sont les ancêtres garage -rock du groupe sur la côte Ouest. A découvrir!

The Spyrals, quelques jours avant leur passage au Joker’s Pub d’Angers.

https://fuzzclub.com/

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *