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The Men: retour aux sources noise punk rock

The Men: retour aux sources noise punk rock

The Men a signé avec le label Fuzz Records pour sortir son 9ème album, New York City. 3 ans après leur album Mercy, sur le label Sacred Bones où le groupe était depuis 2011, le nouvel album marque un retour aux sources du groupe new-yorkais. Un retour à un rock plus scuzzy, abrasif développé avec Immalucada en 2010. C’est bien ce noise punk rock qui leur sied le mieux. Cela donne un album plein d’énergie et d’une belle cohérence maîtrisée.

The Men: de multiples virages musicaux

Titre ouvrant le troisième album de The Men en 2012

Le quatuor The Men est un groupe new-yorkais formé à Brooklyn en 2008. Il voit le jour autour de Nick Chiericozzi (chant, guitare), Mark Perro (guitare, clavier, chant), tous deux présents encore aujourd’hui et du bassiste Chris Hansel. Dès leur premier album, en 2010, c’est plutôt le rock garage noise punk qui semble être leur ADN. On retrouve encore celui-ci dans leur 2ème album, Leave Home, en 2011, alors que leur bassiste fondateur quitte le groupe.

Dès le 3ème album, Open Your Heart, en 2012, le groupe opère déjà une mue; Il a désormais trouvé sa formation actuelle: Rich Samis à la batterie et Kevin Faulkner à la basse et à la pedal steel guitare. D’autres styles musicaux se mêlent à l’album, déroutant déjà les prremiers fans. Influences country et surf rock voire psych rock valent cependant à cet album de très bonnes critiques. Disque festif faisant parfois penser aux Foo Fighters ou à Led Zeppelin. Moins de salves Punk, laissant parfois la place à la douceur du country rock Candy.

Avec les 4ème et 5ème albums, New moon et Tomorrow’s Hit (2013 et 2014), le très prolifique groupe continue de surprendre. De moins en moins de noise punk rock et plus de country et Classic Rock. Critiques plus nuancées pour des fans souvent déroutés par les changements de cap. Nick Chiericozzi et Mark Perro font aussi feu de tout bois en sortant, sous le nom de Dream Police, leur deuxième album, Hypnotized, à l’automne 2014; Album plus industriel et robotique avec leur boîte à rythme, même si le spectre musical est très large là encore!

The Men brouille les pistes

Deuxième titre de l’album Drift en 2018

Bon, vous l’avez déjà compris, The Men brouille plus que fréquemment les pistes. Après l’album auto produit Devil, l’album Drift arrive, en 2018, avec son lot de suprises. C’est , »l’album le plus éclectique et le plus erratique » écrit judicieusement Pitchfork. L’album réhabilite pourtant partiellement le groupe auprès des critiques parfois exaspérées car perdues. Quelques mélodies folk Rock ou le titre final Come To Me montrent encore une autre facette du quatuor. Le titre When I held you In My Arms, ballade très cool avec son piano wurtlizer, reflète aussi une nouvelle profondeur des textes.

On semble très loin encore des débuts du groupe avec le 8ème album, Mercy, en 2020. On n’échappe pas au sentiment d’un groupe qui n’a peut-être plus grand chose à proposer. « L’album sombre dans les clichés d’une Amérique de variété bloquée au milieu des annés 80 » écrit Mowno. Un peu sévère mais pas loin de l’approche de Pitchfork: « Groupe de Country Rock éreinté essayant de contrôler leurs rechutes périodiques dans l’agressivité ». Un album agréable mais…pourrais je résumer, traduisant que l’enthousiasme s’est peu à peu essouflé en écoutant The Men. C’est donc avec une certaine appréhension, mêlée d’espoir, que l’on pouvait attendre le neuvième album!

New York City: le retour de l’énergie brute voulue par le groupe.

Titre ouvrant le nouvel album New York City de The Men

L’énergie est la première chose qui frappe dès la première écoute de l’album New York City. Une énergie brute, primitive qui fait du bien et nous fait sortir de la torpeur hivernale. Bon, ok, la situation politico sociale doit déjà nous réveiller aussi et la musique de The Men peut nous accompagner dans les manifs! Nick Chiericozzi et Mark Perro ont d’abord commencé à enregistrer l’album en plein confinement fin 2020. C’était avec une boîte à rythme. Puis ils ont abandonné ces enregistrements en optant pour un son direct. Après avoir été rejoints par le bassiste et le batteur, le quatuor se retrouve dans une pièce. Le résultat final est une série de 10 morceaux joués en direct et enregistrés sur une bande 2 pouces dans le studio de Travis Harrison (Guided By Voices, Built To Spill) à Brooklyn.

L’objectif du groupe va correspondre ainsi au rendu final. Nick Chiericozzi nous précise: New York City  » est un disque qui ne s’arrête pas une seconde, rempli du genre d’énergie que l’on ne peut vraiment capturer qu’en direct ». Puis il ajoute: « Ces chansons sont devenues le sang du groupe, car le groupe ne pouvait exister que pour et par ces chansons. Il n’y avait pas d’autre endroit où accrocher leurs chapeaux. Sans ce disque, le groupe n’existerait pas, il n’y avait donc pas d’autre option. NYC est fluide. Elle signifie beaucoup de choses différentes pour toutes sortes de personnes. C’est dans cet esprit que nous présentons ce disque. »

L’album du retour aux sources….

God Bless the USA l’énergie brute retrouvée sur ce neuvième album

Dès le premier titre, Hard Living, le ton est donné! L’énergie brute primitive est bien présente! Nick Chiericozzi nous éclaire: « Hard Livin est une chanson qui essaie de trouver un moyen d’ajuster entre la demande d’une intervention divine et la réconciliation avec le fait que nous sommes largement seuls. Hard Livin‘, c’est vivre difficilement. C’est quelque chose que les gens traversent et qui, en fait, à part nos débuts et nos fins, pourrait être notre expérience la plus partagée. »

On enchaîne sans aucune transition sur Peace Of Mind. On croit même, un bref instant, que c’est la suite de Hard Living. Même rythme endiablé avec un beau premier solo de guitare. Une pensée pour le regretté Alvin Lee. 10 ans bientôt que le guitariste des Ten Yers After nous a quittés. Puis viennent Echo et God Bless The USA un brin ironique. Un brûlot s’apparentant à un film sur une nation en déclin. Nick nous éclaire là encore: « Je me suis réveillé avec cette mélodie dans la tête, je suis allé dans la cuisine et j’ai pris ma guitare au milieu de gros titres exaspérants et de beaucoup de Chuck Berry et d’Eddie Cochran. Ce n’est pas une déclaration sur qui que ce soit ou quoi que ce soit en particulier – à la fin de la journée, tout part en fumée. »

Après ce titre très Rock, on n’a pas eu le temps de souffler. Ce n’est que le 5ème titre, Eye, qui le permet un peu…Rythme un peu plus lourd, hard rock bluesy avec guitares triturées. On renoue cependant très rapidement avec le tempo pêchu sur Eternal Recurrence et son cri du coeur « I want to be Free ».

…malgré une deuxième partie plus variée et…moins speed!

Titre moins speed qui fait du bien tout de même en fin d’album

La deuxième face du vinyle-4 titres- offre plus de variété sans se départir d’une belle énergie. Les influences Stooges- Stones du début de l’album s’estompent.

Round The Corner démarre sur une guitare vrombissante et une batterie donnant un rythme plus lourd dans la veine Led Zep. Through The Night renoue avec le côté plus speed qui nous a emportés sur la face 1. Anyway I Find You est l’un de mes titres préférés même s’il est plus apaisé. Nick Chiericozzi revient sur ce titre: « Anyway I Find You a été écrit dans une cuisine. La prise de l’album est un peu plus forte et plus lâche que l’intention originale du morceau. C’est un peu comme la phrase de Bo Diddley : « Si j’arrive au paradis avant toi, je vais faire un trou et te tirer à travers ».

Le titre de clôture, River Flows poursuit sur le tempo moins speed mais cela reste plus que plaisant! Un dernier solo de guitare et un final cool à l’harmonium. L’impression qui se dégage de l’album est tout de même celle d’une plus grande cohérence. Celle-ci tient au collectif et à l’enregistrement live plus encore peut-être qu’à une moindre dispersion musicale.

The Men
The Men

https://fuzzclub.com/

https://themen.bandcamp.com/

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