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Lowrider, vingt ans d’attente pour un second album de desert rock jouissif!

Lowrider, vingt ans d’attente pour un second album de desert rock jouissif!

Au printemps 2020, Lowrider sortait son deuxième album, Refractions, pas loin de vingt ans après le premier! Un cadeau inespéré pour les amateurs de stoner et de desert-rock, qui ne pensaient pas réentendre parler des suédois. Après quelques mois d’écoute prolongée (je ne tente pas de justifier une sortie de chronique avec quasiment un an de retard!), je suis en mesure de me prononcer : Lowrider casse la baraque, ce nouvel album est une réussite. Montez le son sur vos enceintes, prévenez (ou pas) vos voisins, ça va groover et envoyer du lourd!

La suède ou l’autre pays de Cocagne du stoner rock

Lorsque l’on évoque le stoner ou bien le desert rock, on a naturellement tendance à partir du côté des USA pour citer des groupes faisant office de parrains du genre : Fu Manchu, Kyuss, Monster Magnet et autre Queens Of The Stone Age…Pourtant de nombreuses et talentueuses formations ont vu le jour en Europe durant la fin des années 1990 et le début des années 2000, particulièrement en Suède. Le pays est reconnu pour sa scène Metal prolifique, notamment Death Metal, mais il y aussi d’excellents groupes de stoner : Blind Dog (trop peu connu à mon goût), Truckfighters, Greenleaf, Monolord…et bien entendu Lowrider! Ces derniers sont perçus comme les véritables chefs de file du genre.

Le groupe a vu le jour en 1999, son line up n’a pas changé depuis cette date : Peder Bergstrand (basse/chant), Olla Hellquist (guitare/chant), Niclas Stalfors (guitare) et Andreas Eriksson (batterie). Ils se font connaitre grâce à un split avec les garçons de Nebula, ce qui leur permet de partir pour une tournée européenne d’une dizaine de dates en 2000 en compagnie de Dozer (un autre bon groupe de stoner suédois) et Spiritual Beggars.

La même année sortira le premier album de Lowrider, nommé Ode to Io sur le label indépendant Meteor City. Reprenant les codes du genre en s’inspirant fortement de Kyuss. Ce disque fait parti des références du genre quand on parle de Stoner, dans ma discothèque il est classé à côté de Blues for the Red Sun (Kyuss) et Dopes to Infinity (Monster Magnet) : Rien que ça! C’est un excellent album et le public comme la presse musicale ne s’y tromperont pas.

Lowrider au Hellfest en 2014

Suite à ce disque plutôt bien accueilli, on pouvait s’attendre à ce que Lowrider revienne rapidement pour un second opus : En 2003, les membres du groupe décident plutôt de se séparer! Contrairement à pléthore d’autres groupes de rock, les gus ne se sont en rien fâchés, ils ont juste envie de reprendre une vie normale…En 2012, ils se reforment pour un passage au Desertfest de Londres, puis pour assurer quelques dates de concerts comme au Hellfest en 2014 (voir ci dessus).

Des rumeurs sur un second disque alimenteront régulièrement les pages des sites d’actualités musicales, parfois alimentées par les membres du groupe eux mêmes (les sadiques), mais il faudra finalement attendre la fin 2019 pour avoir la confirmation de la sortie imminente d’un second véritable album nommé Refractions. Je me suis procuré le disque sur Bandcamp, sans empressement et sans enthousiasme particulier. L’expérience ma petite dame! Je pourrais vous citer un paquet de mauvais albums faits par des mecs n’ayant pas joué depuis dix ou vingt ans…

Les semaines sont passées, et je me suis enfin décidé à écouter Refractions : pour me prendre une bonne grosse gifle dans la face. Celle-ci, je ne l’avais pas volée! Le morceau d’ouverture se nomme Red River, il a été écrit juste après la sortie de Ode to Io, le premier album de Lowrider. L’héritage de Kyuss est très présent sur ce titre, propre à secouer la tête dans tous les sens en mimant des riffs de gratte : soyez honnêtes, on le fait tous dans la salle de bain! Une belle entrée en matière qui donne envie d’entendre la suite. On poursuit avec Ode to Ganymede, un petit clin d’oeil à leur premier opus, construit autour de la batterie de Andreas Eriksson et d’un riff monolithique tout le long du morceau, c’est puissant vous dis-je!

Lowrider – Red River

Le troisième titre est sans doute mon préféré! Sernanders Krog ne dure pas moins de huit minutes, soit 480 secondes de pur plaisir. Après un départ assez classique, batterie-fuzz, Sernanders bifurque vers un passage quasi hypnotique, difficile de rester concentré sur quoique ce soit d’autre, ça me fait le coup à chaque fois, j’adore. Le contraste est saisissant avec la suite, Ol Mule Pepe est beaucoup plus rapide! Du fuzz dans tous les sens et une envie irrépressible de foncer à toute vitesse dans le désert! Vroum! Sun Devil / M87 n’est pas en reste (les passionnés d’astronomie apprécieront le titre), on décrasse les carburateurs en roulant à tombeaux ouverts…Notre affaire se termine sur Pipe Rider (titre écrit en 1995!), un morceau de clôture d’une durée de près de douze minutes.

Lowrider – Sernanders Krog

L’album Refractions est disponible depuis maintenant quelques mois, en écoute sur les principales plateformes de streaming et à l’achat en CD et vinyles. Avec ce second disque, Lowrider confirme son statut de groupe incontournable de la scène stoner. Refractions n’est pas un « bête » clone de Ode to IO, ce que nous aurions pu craindre. Il y a cependant une vraie signature « Lowrider » qui fait le pont entre ces deux décennies passées. La machine semble en tout cas bien relancée puisque un troisième album serait déjà bien avancé selon les dires de Peder Bergstrand . Il n’y a plus qu’à espérer une tournée avec des dates en France pour croiser les suédois : Au Hellfest en 2022 peut être?

Liens :

https://lowriderofficial.bandcamp.com/album/refractions

https://www.facebook.com/lowriderrock/

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