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Lana Del Rey :  rage et jouissance de la vie!

Lana Del Rey : rage et jouissance de la vie!

En Une Lana Del Rey Photo Molly Maton / Les Inrocks

Lust of life, l’album d’Iggy Pop sortait il y a tout juste 40 ans, fruit d’une 2ème collaboration avec David Bowie, l’ami qui lui avait rendu visite pendant son long séjour en H.P puis l’avait emmené à Berlin….En 2017, c’est aussi le titre du nouvel album de Lana Del Rey, sorti le 21 juillet, une semaine avant celui d’Arcade Fire. Est-ce un clin d’œil à Iggy ou le reflet déterminé d’un nouvel état d’esprit..Ayant égaré son nouveau n° de mobile, je n’ai pu lui demander!

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Depuis les singles parus en février « Love » ( voir article et video) puis Avril « Lust of life » et Mai « Coachella », le nouvel album était attendu pour faire un point critique sur la reine Lana qui, à 32 ans, suscite autant d’Amour que de dédain. Bon…j’assume, je fais partie de ceux qui continuent à penser que Lana Del Rey a du talent et est beaucoup plus qu’un bon produit doté d’une bonne stratégie commerciale depuis que son 2ème album fut, sur ce point, un modèle de réussite grâce, notamment, à son père.

Après maintenant 10 ans de carrière et 6 albums (si l’on comptabilise son 1er album sous le nom de Lizzy Grant) Lana Del Rey ne déroge pas à ce que l’on attend d’elle: elle reste l’héroïne romantique et sexy de l’Amérique qui déteste Trump et qui clame désormais à la fois sa rage et sa jouissance de la vie (« Lust of life »). Sur la pochette de l’album elle délaisse d’ailleurs sa moue un peu boudeuse au profit d’un large sourire et arbore une robe blanche à dentelles tandis que que ses cheveux portent les marguerites (daisies) dont elle parle dans « 13 beaches » , parfum d’une période hippie woodstockienne!

Sur ce nouvel opus, elle est accompagnée par des invités de choix, de Stevie Nicks (ex chanteuse de Fleetwood Mac) à Sean Lennon, en passant par The Weeknd et ASAP Rocky sur 2 titres. Lana Del Rey a écrit la quasi totalité des 16 titres. Bien sûr plusieurs titres, comme dans « ultraviolence » ou « honeymoon » restent marqués par la côte ouest et la région de los Angeles où elle réside (Hollywood/Coachella/Topanga…)

L’album est truffé de titres réussis….souvent de belles balades agrémentées de rythmes/beats hip hop…Les sources d’inspiration de Lana Del Rey varient, le folk-rock des années 70 semblant jouer un rôle non négligeable sur une balade comme « Tomorrow never came », chantée en duo avec Sean Lennon. Dans les remerciements nombreux figurant sur la pochette, elle cite aussi Cat Power « qui continue à m’inspirer ». Certains titres montrent la volonté de lana Del rey d’affirmer un certain engagement politique: dans « God bless America and all the beautiful women in it » elle répond à Trump et à son sexisme humiliant; Lana Del Rey avoue qu’elle a été très affectée par l’élection de Trump, vivant un moment très difficile de sa vie. Dans « When the word was at war, we kept dancing » , elle s’interroge sur la fin d’une époque et celle de l’Amérique mais ne sombre pas, bien au contraire, dans le désespoir « no, it’s only the beginning »  et elle exhorte la jeunesse « tenez à votre putain de jeunesse » en ajoutant que « si nous tenons à l’espoir, nous aurons une fin heureuse« !

J’aime beaucoup cet album et notamment les 1ers titres, « Love », « Lust for life », mais aussi « white mustang », « summer bummer » avec Asap Rocky, « in my feelings »où comme dans « cherry »elle distille des « bitch » fuck » ou « fucking » qui ont nécessité le « parental advisory » apposé sur la pochette! J’aime beaucoup aussi « coachella/woodstock in my mind » où, en rentrant du festival californien elle semble revivre l’époque peace and love woodstockienne « all of the love I saw that night » mais aussi les titres suivants déjà évoqués précédemment, « God bless america », « beautiful people/beautiful problems » avec Stevie Nicks et la balade avec Sean Lennon où elle évoque Lennon et Yoko tout en réalisant qu’elle chante maintenant avec Sean. « Heroin » (rien à voir avec Lou Reed et la drogue!) on ressent la chaleur écrasante et pleine de sensualité de la plage de Topanga et Motley est sans doute l’allusion au groupe de hard rock/metal californien Mötley Crüe qui a connu une belle vitalité dans les années 80/90 avant de se séparer en 2014.

Au final, « Lust for life » est un bel album de balades dédiées à ses fans où Lana Del Rey sait mélanger dream pop, hip hop, soul et indie rock bien sûr avec un zeste de folk!

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