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Jonathan Wilson: le retour au country avec Dixie Blur

Jonathan Wilson: le retour au country avec Dixie Blur

Jonathan Wilson sort aujourd’hui, vendredi 6 Mars, Dixie Blur, son nouvel album qui marque un retour au country après le virage psyché. 5 albums en 15 ans: le 1er, Frankie Ray, en 2005, est devenu quasiment introuvable (le cd à 100 euros!) mais le dernier, Rare Birds, ne date que de 2018! Le délai fût donc très court entre ces deux opus.

Pourtant, depuis 2018, Jonathan Wilson, multi instrumentiste mais aussi producteur (de Father John Misty et Laura Marling notamment) a souvent été sur la route. D’abord pour promouvoir son album Rare Birds mais aussi accompagner, dans une longue tournée, Roger Waters dans son « Us +Them Tour ». Jonathan Wilson y était à la fois directeur musical, guitariste et chanteur: il faut reconnaître que son timbre de voix pouvait parfaitement lui permettre d’assurer le chant à la place de David Gilmour.

Le blues…du « Dixie »:

Le 1er titre de Dixie Blur dans une version acoustique de 2018

Ainsi, trop longtemps éloigné de chez lui et de son studio de Los Angeles, Jonathan Wilson a ressenti le blues, le mal du pays mais encore plus celui du « Dixie », le Sud, proche de son bastion natal. Il a, en effet, grandi dans les collines de Caroline, pas très loin de Nashville. C’est lors d’un concert avec Steve Earle, une des grandes stars de la scène country rock depuis les années 80, qu’il a réalisé comment répondre à son malaise: Steve Earl lui aurait suggéré d’aller enregistrer ses nouvelles chansons à Nashville et de se replonger ainsi dans ses racines musicales. Le temps de ranger maison et studio à L.A, il s’envolait pour Nashville avec plus de 20 chansons en poche.

Jonathan Wilson retrouve ses racines musicales et personnelles

69 Corvette un de mes titres préférés de Dixie Blur

Jonathan Wilson retrouvait alors la musique qu’il jouait avec son père et les amis de son père et l’atmosphère qu’il affectionnait, enfant grandissant dans le Blur, entouré par le Bluesgrass et la Country. Il allait enregistrer au légendaire Sound Emporium Studio de Nashville, sur Belmont Boulevard. Ce studio était celui créé par le nom moins célèbre Jack Clement, surnommé « Cowboy ». (Jack Clement fût à la fois chanteur, guitariste, compositeur- y compris pour Johnny Cash!- et producteur: c’est dans son studio de Nashville qu’a été aussi enregistré notamment une grande partie de l’album Rattle and Hum de U2, ndlr). Jonathan Wilson s’est alors entouré d’un noyau de brillants musiciens telsMark O’Connor (violon), Kenny Vaughan (guitare), Dennis Crouch (basse), Russ Pahl (pedal steel), Jim Hoke ( harmonica, hautbois), Jon Radford (batterie) et Drew Erickson aux claviers. Les 14 chansons de l’album vont traduire ce retour aux sources, ses racines sudistes autant musicales que personnelles.

Un équilibre entre racines et innovation musicales.

A Nashville avec Mark O’Connor au violon et Dennis Crouch à la contrebasse

Loin d’être dans le flou-blur– l’album Dixie Blur va être un remarquable reflet du talent de Jonathan Wilson: un parfait équilibre entre ses origines musicales et l’innovation qu’il est capable d’instiller à travers de nouvelles textures et de nouveaux paysages sonores.

« Just for love » ouvrant l’album est un titre illustrant bien les propos précédents…atmosphère musicale où s’entremêlent pedal steel guitar mais aussi hautbois omniprésent pour une texture sonore originale! »69 Corvette » est l’une très belle ballade avec, cette fois, un violon délicieusement délicat et fragile. « New Home » renoue avec la country délicieuse et sa mélancolie accentuée par la languissante pedal steel guitar.

« So Alive » commence avec un violon tourbillonnant et fragile à la fois; A propos de ce titre, Jonathan Wilson nous explique: « So Alive est une rélexion ruminée sur un Amour qui est arrivé juste à temps, celui des retrouvailles, autant familiales qu’irréelles.. » avant d’ajouter » Je chante qu’il y a encore des anges parmi nous et j’y crois encore ». Ce fût un des premiers titres enregistrés en direct et en une seule prise. Rien n’a été modifié par la suite. C’est d’ailleurs une des caractéristiques fondamentales de Dixie Blur. Jonathan Wilson et ses musiciens ont tout enregistré, ensemble et en direct, et il y eût très peu de retouches par la suite, ce qui rompait avec la façon de faire passée. L’album a ensuite été mixé au Groovemasters Studio de Jackson Browne, un autre monstre sacré du Folk Rock.

Piano puis tourbillon musical

Le reste de l’album comporte de nombreuses pépites, à commencer par le superbe « Oh Girl ». Le titre démarre avec Jonathan Wilson au piano, dans une ambiance plutôt feutrée. Puis le titre nous emporte à nouveau dans un tourbillon musical où se croisent notamment harmonica et grandes envolées musicales. « Pirate » est un très beau titre très épuré de country où la voix de Jonathan Wilson, parfois un peu trainante, fait merveille et vous submerge. Le violon contribue, une nouvelle fois, à sublimer le titre. Avec « Enemies », un titre plus péchu,on trouve un parfum de Bruce Springsteen. « Fun for masses », « Platform », « Riding the Blinds » ou « Golden Apples » nous séduisent par leur coolitude (quoi le mot n’existe pas?) sans jamais sombrer dans la monotonie, grace à l’introduction de nombreux instruments. « El Camino Real » voit le violon se déchaîner pour notre plus grand plaisir. « Korean Tea » clôture magnifiquement l’album.

Pour clôturer l’album en beauté!

Jonathan Wilson sera en concert à Paris, le 29 Mars, au Trabendo!

https://store.pias.com/artist/97813-jonathan-wilson

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