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Cali revisite Ferré: Nantes a aimé!

Cali revisite Ferré: Nantes a aimé!

Aimant à la fois Cali et Ferré et ayant été séduit par l’album « Cali chante Ferré« ( voir mon article), je ne pouvais qu’être impatient de vérifier, en live, tout le bien que je pensais de ce défi relevé par Cali. La salle Paul Fort, à Nantes, en ce début Octobre, était la première date de la tournée et Cali lui même était dans l’attente des premières réactions critiques.

Cali Chante Ferré nantes 2018 photo benoît weirdsound
Cali Chante Ferré Nantes 2018 photo benoît weirdsound

La soirée débutait dans une ambiance tamisée bleu nuit, avec de nombreuses ampoules tombant un peu comme des perles, et d’emblée marquée du sceau du poète car c’était la voix de Ferré lui même, alors que la scène était vide, qui nous délivrait sa « Préface » (à « Poètes vos papiers », écrite en 1956). « La poésie contemporaine ne chante plus, elle rampe. Elle a cependant le privilège de la distinction, elle ne fréquente pas les mots mal famés, elle les ignore »….Cali me dira plus tard: « Ce sont des mots incroyables sur la poésie »…..Puis Cali et ses deux musiciens, Augustin Charnet (ex Kid Wise), talentueux pianiste et Mike (Michaël) Ponton (Dionysos), guitariste, entraient en scène pour le premier titre « C’est extra », choix délibéré de Cali, comme sur l’album.(voir article, entretien avec Cali).

Cali chante Ferré Nantes 2018 photo weirdsound
Cali chante Ferré Nantes 2018 photo weirdsound

Cali va ensuite enchaîner, dans le même ordre que sur l’album, les 13 premiers titres de son hommage à Ferré…. »L’enfance », « 20 ans », « La mélancolie », Cali étant alors seulement accompagné par le piano sur ce titre. Après « Ils ont voté », Cali fait une première pause dans son récital pour évoquer son « papa » qui l’avait tellemet « ému » et intrigué en écoutant Ferré. Cali raconte l’anecdote, rapportée par son père, du public qui pouvait cracher sur Ferré et l’applaudir à tout rompre le titre suivant! Cali annonce alors « Ni Dieu, ni maître », titre le plus péchu de ce début de concert avec des effets reverb de guitare.

Un calme relatif revient avec le piano qui accompagne « les anarchistes » puis Cali nous offre une très belle version des « Etrangers » suivie de « Thank you Satan » avant que le public, jusqu’ici sagement assis, ne se lève et envahisse même les bords de scène pour une version très rythmée et joyeuse de « Jolie môme« .

« Les poètes » montre les capacités de Cali à reprendre, sans l’imiter, Ferré dans une version modernisée faite de ruptures entre spoken word et electro !

Nouvelle pause pour évoquer Ferré… qui avait acheté un îlot, entre ST Malo et Cancale (voir entretien avec Cali) et pour introduire « la mémoire et la mer« . L’émotion est palpable , tant du côté du public que pour Cali, ce titre étant « la chanson immortelle par excellence » me disait Cali.

Nouvelle pause pour parler de son père qui avait croisé Paco Ibanez mais surtout de son 1er voyage vers Paris..Cali va avoir 20 ans, Il veut aussi aller voir Ferré au théatre libertaire Déjazet mais il loupe le concert (Cali va s’en souvenir lorsqu’il va chanter Ferré dans ce théatre le 16 Novembre prochain!) (A noter qu’un album live existe de ce concert donné par Ferré début Mai 1988). « Paris, je ne t’aime plus » voit Cali chanter seul, avec sa guitare, assis sur un tabouret. »Le bâteau espagnol », très beau titre avec un piano endiablé est suivi du « Flamenco de Paris » à l’intro très électro.Un nouvel interlude Ferré permet d’introduire « Avec le temps », titre très dépouillé avec des effets de slide guitare de Mike Ponton. Le concert s’achève…bon..on espère quelque rappel, d’autant que le public est debout et applaudit chaleureuement Cali pour sa performance.

Cali chante Ferré Nantes 2018 photo weirdsound
Cali chante Ferré Nantes 2018 photo weirdsound

Le 1er rappel est un de mes titres préférés.. »L’âge d’or » avec le clavier au parfum d’harmonium d’ Augustin Charnet..magnifique!2ème rappel avec « Richard », et après un hommage à Aznavour, l’arménien de France le plus connu qui vient de décéder, c’est le titre « L’affiche rouge »… auquel il ne manque que le doudouk du grand maître d’origine arménienne Levon Minassian pour le sublimer davantage. (M. et moi soufflerons l’idée à Cali et nous mettrons les deux hommes en contact: le public marseillais eût la chance de profiter de cette rencontre Cali/Levon Minassian la semaine suivante!ndlr).

L’émotion reste intacte avec le poème d’Amour , »Lorsque tu me liras »,écrit par Ferré pour sa femme, Marie Christine. Le concert s’achève avec la musique de « la Bohème », ultime hommage à Aznavour pendant l’évacuation lente de la salle.

Cali "Lorsque tu me liras" nantes Octobre 2018 photo weirdsound
Cali « Lorsque tu me liras » nantes Octobre 2018 photo weirdsound

Cali, dans un décor sobre et intimiste, nous a livré un set brillant. Il a revisité Ferré en s’immergeant dans son esprit et sa poésie. Le concert a aussi rassuré Cali… »Beaucoup de bons retours qui donnent du coeur pour la suite » me confiera Cali quelques jours plus tard. Cali, heureux aussi d’entendre des gens, qui connaissaient peu Ferré lui dire « On va aller écouter Ferré maintenant ». Double pari gagné!! N’en déplaise à deux ou trois esprits chagrins qui vont profiter d’Internet pour dire que Cali massacre Ferré…mais ce n’est pas l’avis de la famille Ferré!!

Augustin Charnet, Cali, Mike Ponton Nantes 2018 photo Benoît weirdsound
Augustin Charnet, Cali, Mike Ponton Nantes 2018 photo Benoît weirdsound

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