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Aucard 2023, le festival qu’il ne faut pas manquer!

Aucard 2023, le festival qu’il ne faut pas manquer!

Bien belle affiche pour cette édition du festival tourangeau qui aura lieu du 6 au 10 juin, toujours sur le site de la Gloriette sous le Grand et Petit Chap’! On se délecte d’avance. Et comme tous les ans, ça va arriver trop lentement et ensuite passer trop vite…
On fait le tour de cette prog haut de gamme d’un festival à taile humaine qui fait la part belle aux artistes qu’on ne voit que très rarement ailleurs.
On commence par mes chouchous du moment qui auront certainement droit à un article ici et que j’essaierais d’interviewer lors du festival, j’ai nommé Algiers! Comment? je ne vous ai pas parlé d’eux? Ah oui. Omission due au manque de temps, je pense. Et pourtant, leur quatrième album, fidèle à Matador Records, Shook, a sacrément tourné ces derniers temps sur mes enceintes! L’ovni d’Atlanta était déjà passé par Nantes en 2020 (voir ici)…c’était pour la sortie du troisième album.

Tout ce préambule pour vous dire que la programmation de cette édition est, si possible, encore meilleure que les précédentes. Jugez plutôt.

Mardi 6 juin

Pour la soirée d’ouverture, ce ne sont pas moins que Agar Agar, We Hate You Please Die (coucou Darmanin! Elle est pour toi celle là!) ou encore Nadia Mc Anuff and the Ligerians et bien d’autres.

Les premiers, Agar Agar, se lancent dans une expérience qui ressemble à celle de Cult Of Luna sur leur dernier album, sortir un jeu video en adéquation avec la musique. Le duo electro-pop viendra défendre son Player Non Player sorti début mars. We hate You Please Die sont presque des habitués de ces colonnes : Fatherubu les avait rencontrés ici et leur clips ont fait les belles heures de la rubrique Clips de la semaine. Leur garage joyeux qui tire un peu vers le post-punk devrait vous faire vibrer et bien bouger. H Jeunecrack vous balancera son rap lancinant et enfumé, ce qui sera certainement apprécié des musiciens qui investiront le grand chap’, Clinton Fearon & The Riddim Source. Les effluves lourdes de beuh devraient s’élever hautes et denses au dessus du site car le reggae sera doublement à l’honneur ce soir là avec la présence de la fille de Winston Mc Anuff, Nadia Mc Anuff qui sera en compagnie des Ligerians (rien à voir avec des autochtones habitant le bord du fleuve royal français!). Métissage entre la France et l’Éthiopie, entre le violon de Théo Ceccaldi et les voix des chanteuses de pop Hewan G/Wold & Haleluya T/Tsadik du pays de la corne d’Afrique, Kutu devrait faire danser le grand Chap’.


Mercredi 7 juin

Assez rare pour être souligné, du metal au programme à Aucard. Deux pointures tourangelles, toutes deux passées sur les scènes du Hellfest à un moment donné : tout d’abord le trash old school de Verbal Razors. Un concert du quatuor est toujours une fête réjouissante et loufdingue traversée d’une énergie constante du premier au dernier titre! Dans un genre aussi puissant mais plus sérieux, le hardcore crossover de Beyond The Styx viendra vous nettoyer les esgourdes, réveiller les esprits et provoquer des Wall of Death! Du local, du bon, du lourd quoi. Moins local, mais aussi bon, le metal fusion de Slope. Une musique qui, si elle eut son heure de gloire au début des années 90, avait un peu disparu des scènes. Et pourtant, ce mélange de metal, de rap, de funk comme savaient si bien en faire les Infectious Grooves et autre Fishbones est gage de slam, de groove dévastateur et de fun sans limite! (guess what? j’y serais!)

Du groove, encore du groove avec BCUCC (Buntu Continua Uhuru Consciousness). Le collectif sud africain vous filera la bonne claque qu’il a l’habitude d’asséner à ceux qui ont eu la chance de les voir sur scène. Afro-beat, soul, rock, musiques africaines… une très bonne recette pour un show épicé.

Comme ça semble être devenu la règle depuis quelques saisons, la soirée verra également le retour d’une légende de la scène punk alternative des années 80. Et cette année, vous pourrez renfiler les bretelles, les docs, retrousser vos pantalons et mettre vos nez de clown (non, les Bérus, c’est mort), ce sont les Ludwig Von 88 (LV88) qui s’y collent! Guitare basique, ska-punk et cuivres festifs, boite à rythme effrénée, c’est le cocktail d’un des fleurons de Bondage/Crash Records avec qui vous pourrez entonner de votre voix avinée (abièrée, ça se dit?—la bière, la bière, qu’est-ce qu’elle a fait de moi la bière, salut François) le fameux « Houla, houla, houlala« , refrain mythique éponyme et à la qualité littéraire certaine du premier (et deuxième) album.

Bon, il ne faudra pas bouder pour autant son plaisir et aller découvrir le post-punk électrisant de Rendez-vous. Les parisiens délivrent une musique au croisement entre Orchestre Rouge et le Cure des débuts. Leurs concerts font toujours le plein! Ça devrait vous donner une indication quant à la conduite à tenir ce soir là, non?

Et le rock, ce n’est pas que pour les pré-séniles, futurs retraités à 64 ans déjà usés par les pogos et autres danses furieuses. Il en faut aussi pour ceux qui auront le plaisir de ne pas avoir de retraite puisque la civilisation se sera effondrée d’ici là, j’ai nommé : les enfants. Pour le plus grand bonheur des petits (et des grands!), les Wackids revisitent les standards à l’aide de leurs instruments-jouets sans se prendre au sérieux.

Une soirée sous le signe de la puissance sonore et de la fête!

Jeudi 8 juin

On commence par le local (rien à voir avec le running order, ici c’est un choix éditorial) avec le rappeur Chikou qui revendique Stromae, Damso ou Josman comme influence. Peut-être pas la came de Weirdsound, mais il ne faudra pas bouder le plaisir de découvrir un nouveau talent dans le genre. Toujours en circuit court, les krautrockeurs de Meule. exfiltrés de différents groupes tourangeaux, le trio iconoclaste rassemble deux batteurs et un guitariste également aux machines. Cela donne un mélange détonnant de psyché, de transe, de Kraut. Pour avoir été emballé par leur set lors de la release party de leur album, je peux vous assurer que c’est à découvrir également de toute urgence!

Le punk, surf, twerk de Shark Mayol est un mélange jouissif et dansant, bourré d’énergie et de bonne humeur! Les tourangeaux avaient participé aux apérocks l’an dernier et se retrouvent aujourd’hui dans la prog « officielle ». Encore un OVNI au sein de cette prog décidément plus qu’excitante! San Salvador est un ensemble musicale où prédominent les voix et les percussions. Se répondant alternativement, enchainant en canon ou chœur, les six voix entonnent des chants hypnotiques aux accents shamaniques. Envoutant.

Venu des USA, cité comme le groupe le plus bruyant de New-York, A Place To Bury Strangers , déjà passé notamment par le Festival Levitation à Angers en 2017, ne pourra pas faire exploser les esgourdes et éclater les boomers et tweeter, limités par les règles de décibels maximum en vigueur en France. Peu importe. leur shoegaze-noise est à la fois noir, expérimental et mélodique. Ils enchanteront et feront bouger le Grand Chap’ ce jeudi soir. Un conseil, ne les manquez pas!

Il y aura aussi au menu ce soir là l’inclassable Totally Enormous Extincts Dinosaurs. DJ directement venu d’UK, influencé par la pop, le funk ou le garage autant que par la house de Chicago a collaboré avec Bonobo (Heartbreak, nominé aux Grammy Awards en 2020) et vient de sortir son deuxième album. Let’s dance!


Vendredi 9 juin

Les soirées Aucard ne sont pas thématiques, et pourtant chacune d’entre elles a sa particularité. Ce vendredi fera la part belle à l’electro et la pop. Une programmation où les artistes féminins ont une bonne place. LE groupe rock de la soirée, Lambrini Girls, groupe queer militant des droits LGBT+, balance un garage électrique et binaire d’où suinte une rage non dénuée de dérision.

Pop/trip-hop-ethno qui plonge ses influences aussi bien dans ses racines grecques que dans la pop contemporaine, Marina Satti offre un voyage sonore aux confins de la méditerranée orientale, entre Bosphore électronique et hip-hop balkano-helléniste.

Productrice, compositrice, autrice, remixeuse et performeuse, Romane Santarelli fera danser la gloriette au son de sa techno puissante et poétique.

Retour au local avec Uto, duo pop, électro du 45 assez inclassable aux sonorités aussi bien inspirées des expérimentations électroniques des années 70, que du trip-hop 90’s ou encore la folk contemporaine. Également citoyen de l’Hexagone, Youv Dee baladera ses compositions chantées au travers d’un autotune savamment maitrisé, à la frontière des genres, entre rap et rock.

Enfin, pour vibrer au son de basses lourdes et lancinantes, danser sous psychotropes (déconseillé), Ghoster, duo parisien de combattants techno qui se livrent à des clashs électroniques et n’hésitent pas à utiliser une bonne vieille basse saturée pour alourdir leur son.

Samedi 10 juin

Sur la pelouse de la Gloriette, des murs d’enceintes diffuseront les mix Dustep de Wood Harmony & Junior Roy ainsi que le reggae dub de Unity Vibes & Green Cross.

Sur scène, pour clôturer ces cinq jours, l’affiche s’est faite belle et multiculturelle. Notons la présence de la toute jeune, en âge et en activité artistique, Eloi qui a sorti sont tout premier EP en 2020 et son deuxième l’année dernière. Mélant pop, minimal wave, l’artiste a su conquérir de nombreux fan sur les réseaux sociaux par la qualité des ses compositions qu’elle viendra offrir sous le petit Chap’ ce soir là. À suivre donc.

Pour bouger votre popotin, la pop kényane ultra dansante de Kabeaushé vous chauffera les esgourdes et votre boule suivra toute seule! Acid Arab devrait également enchanter les amateurs de musique ethnique dansante sous le grand chap’. Décidément placé sous le signe du multiculturelle, ce samedi soir verra aussi la performance post-punk italo-belge d’Ada Oda. Vous pourrez vous laisser hypnotiser par l’electro-jazz groove de Tukan. Et, cerise sur le gâteau, LE groupe à ne pas rater durant ce festival, les inclassables Algiers. Rap, trap, indus, gospel, noise… rock? un gloubiboulga fortement digeste et recommandé par Weirdsound, le groupe d’Atlanta signe avec Shook, leur quatrième album, ce qui sera certainement un des meilleurs opus de 2023. À ne surtout pas rater donc.


Voilà, vous avez le programme. Je me répète tous les ans, mais Aucard est un festival à taille humaine, bon enfant, dans un site idéal avec une multitude d’évènements annexes dans l’enceinte du festoch : performances, DJ, vente de disques, restauration… Bref, un moment à ne pas manquer.


Liens :

https://aucard-tours.com/

https://www.radiobeton.com/www/

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