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Tame Impala: Slow Rush vers un Printemps plus groovy!

Tame Impala: Slow Rush vers un Printemps plus groovy!

Voilà plus d’un mois qu’est paru le dernier album de Tame Impala, The Slow Rush, 5 ans après Currents et son succès mondial. L’australien Kevin Parker, seul aux manettes de Tame Impala en dehors des Live, n’a cependant pas perdu de temps, multipliant les collaborations, notamment avec Kanye West, Lady Gaga, Mark Ronson, Travis Scott ou Kendrick Lamar! Pour la rubrique people et les femmes qui pouvaient encore rêver, il s’est aussi marié en Février 2019! Pour compléter ces bonnes nouvelles, on peut aussi ajouter que l’album a été sauvé de justesse, échappant aux flammes alors que Kevin Parker venait juste de louer une maison à Malibu, en Californie pour peaufiner son enregistrement, à l’automne 2018.

The Slow Rush, réflexion intimiste sur le temps!

Une basse groovy rappelant Balthazar

Du titre de l’album, The Slow Rush -la lente ruée-, et du 1er, One more year au dernier One more Hour en passant par Instant destiny, Tomorrow’s Dust, Lost in Yesterday, It might be Time ou même Posthumous Forgiveness, la notion de temps traverse l’album. Kevin Parker avoue « ne plus être aussi jeune qu’avant« … Bon ok, c’est vrai pour tout le monde mais, à 35 ans, il a, en théorie, encore du temps devant lui! Dans une interview à Konbini, il confessait être « nostalgique » mais « il faut essayer de maîtriser cela, en tirer du sens et ne pas se laisser abattre« . La preuve, dès le titre One More Year, Kevin Parker semble savourer que « nous avons une année entière, 52 semaines, sept jours chacune« . Cela ne l’empêche pas de nous questionner… vous vous souvenez où vous étiez il y a un an?! Au delà de la réflexion sur le temps, Kevin Parker nous propose aussi une réflexion intimiste: ainsi, dans une interview à Magic, (parue dans le numéro de Janvier/Février), il se livrait avec lucidité: « Je suis à un moment de ma vie où j’ai le temps de prendre du recul et de regarder tout ce que j’avais fait et tout ce qu’il me reste à faire. A plusieurs moments de notre vie, vous pouvez ressentir ça à cause de certains événements marquants; parfois, c’est comme si tu pouvais voir où tu en es dans ta vie. J’ai eu cette impression et ça a été une expérience très émouvante« . Cette intimité est aussi dévoilée notamment dans le titre Posthumous Forgiveness – regrets posthumes – (dont l’intro fait penser à Iron Maiden et le titre Hallowed be thy name!?) où Kevin Parker évoque, accompagné de regrets, les rapports difficiles avec son père mort d’un cancer en 2009.

Une pochette reflet d’une double conception du temps?


Un de mes trois titres préférés avec de belles ruptures

Kevin Parker a étudié, à l’université, l’astronomie et la cosmologie. S’il en reste quelque chose au niveau de sa conception du temps et de l’espace, la très belle pochette de l’album est bien ancrée aussi dans le réel même si elle ne peut être datée précisément! La photo a été prise dans un village de Namibie, Kolmanskop, correspondant à une ancienne mine de diamants, en plein désert et aujourd’hui abandonnée. Les photos, comprenant aussi celle de la double page intérieure où l’on voit que Kevin Parker était présent, ont été réalisées par Neil Krug. Celui-ci travaille notamment aussi avec Lana Del Rey depuis 2014, réalisant les photos pour l’album Ultra Violence

Kevin Parker racontait, dans une ITV à Tsugi: « Ce que j’ai aimé, avec tout ce sable empilé dans cette maison, c’est qu’en prenant la photo on ne puisse dire si cela est arrivé en 5 minutes ou en 50 ans« . Puis il ajoute « C’est comme cela que je conçois le temps – tout au moins la façon dont j’en parle dans l’album – c’est-à-dire que le temps peut passer extrêmement vite ou lentement en fonction de ce que tu ressens, de ce que tu fais« . Le titre de l’album, The Slow Rush, comme la photo de couverture pourraient ainsi bien apparaître comme le reflet de cette double conception.

Palette de sons et de styles pour une tonalité souvent groovy.

Borderline en live dès le printemps 2019

Si Currents avait marqué un tournant plus électro pop, The Slow Rush nous fait croiser, à côté des synthés, davantage de sons organiques, piano, congas, quelques sons de flûte, des cordes apportant un plus de chaleur: l’album est ainsi une palette de sons et de styles. Au fil de The Slow Rush, on peut naviguer de l’électro One More Year aux beats acid-house de Glimmer en passant par le post-disco Borderline, le Funk de Is it True et les pop Lost in yesterday ou Instant Destiny pour ne citer que quelques titres. La tonalité groovy est tout de même souvent présente dans l’album et pas seulement dans les titres Is it True ou Breathe Deeper. On retrouve ainsi, une basse très groovy (Une Höfner 1960) dans Lost in Yesterday (rappelant Fever de Balthazar), dans Borderline voire même une touche Funky Groovy dans Glimmer. Hormis les belges de Balthazar précédemment cités, d’autres groupes ont pu intégrer l’inconscient de Kevin Parker lors de la composition de The Slow Rush. Ainsi, on peut humer un parfum de Daft Punk dans Bordeline ou Is It True, celui de Temples à la fin de Posthumous Forgiveness, des Bee Gees dans It Might be Time où l’on retrouve aussi, comme dans One More Hour le clavier style Supertramp!

Une cohérence non évidente à la première écoute

Derner live avant confinement et Tour 2020 interrompu

A la première écoute, certains fans du groupe ont semblé déçus, un peu désorientés par un nouveau tournant manquant apparemment de cohérence, même si Kevin Parker avoue que tous ses albums sont « souvent un peu artisanaux et bordéliques« . Après plusieurs écoutes, il n’en est rien et de nombreux titres sont de vrais petits bijoux montrant que Kevin Parker n’a pas sombré dans la facilité. Il est d’ailleurs exigeant sur son travail et notamment celui du son de sa batterie (son instrument de prédilection!) pour lequel il dit passer 70% de son temps lorsqu’il prépare un album. Avis à Julien Barbagello pour les Live à venir, d’autant que Kevin Parker souhaite que le Live se rapproche le plus possible du son de l’album.

Bien sûr, j’ai ma demi-douzaine de titres préférés (et notamment l’excellent Posthumous Forgiveness ou Breathe Deeper): cela n’empêche pas l’ensemble de l’album d’offrir, finalement, une certaine cohérence, peut-être due à cette tonalité groovy, non évidente à la seule première écoute. De plus, la monotonie est évitée grâce aux ruptures que l’on trouve à l’intérieur de plusieurs titres comme, là encore, Posthumous Forgiveness ou Breathe Deeper et Tomorrow’s Dust.

Si, après une période anxiogène, le printemps peut-être plus groovy, notamment grâce à Tame Impala, alors tout le monde s’en réjouira! Laissez vous porter, l’album peut vous emmener loin de votre confinement!

Un clavier rappelant Supertramp?

https://official.tameimpala.com/

2 thoughts on “Tame Impala: Slow Rush vers un Printemps plus groovy!

    • C’était un peu le but! Mais c’est vrai qu’au fil des écoutes, l’album est bien meilleur qu’à la première et révèle plus de recherche qu’il n’y paraît!

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