Vendredi 17 aoĂ»t, en route vers la contrĂ©e Bretonne, bagages dans le coffre et voiture propre : direction Saint-Nolff. Une heure trente de route et nous voici dans le beau dĂ©partement du Morbihan – dans le pays de Vannes (on a besoin de subventions, merde), nous nous perdons dans la forĂŞt (Elanbleu panique. Il n’a pas l’habitude de voir autant d’arbres d’un coup !). Après 1h d’errance, nous apercevons un homme peu vĂŞtu mais barbu. Fou de joie (et d’espoir) nous nous arrĂŞtons pour demander notre directions : « Bonjour cher Monsieur oĂą se trou… » ; « MOTOCULTOOOOOOOOOOOOOR (longue respiration) ENCULÉÉÉÉÉ !!! ».
En effet, il fallait suivre l’odeur de bière et de sueur métallique et le son mélodieux des guitares grinçantes et le battement des tambours de guerre : bienvenu au MOTOCULTOR ! Un festoch’ à la bretonne !
Nous récupérons nos accréditations et nous nous dirigeons vers l’espace presse (nous sommes arrivés vers 15h, ElanBleu aurait dû préparer sa côte de maille en avance). Nous profitons de cet instant pour remercier sincèrement Elodie et Romain, chargés de communication et relation presse du festival pour leur accueil et leur gentillesse. Ils ont dû assurer l’ensemble des éléments sans bénévole. Sortez vous les doigts les bénévoles, c’est dommage de rater l’occasion de bosser dans un festival comme le MOTOCULTOR. Fermons cette parenthèse et reprenons les choses en MAAAAAAAIIIIIINNNNNNNN !!! (reprend sa respiration) ENCULLLÉÉÉÉÉÉÉ
ArrivĂ©s aux portes du salon de l’ agriculture pour couples de bucherons suĂ©dois, des agents de sĂ©curitĂ© se chargent de vĂ©rifier que nous sommes bien de gentils bonhommes poilus transpirant la bière et l’acier. Ok, Ă©tape 1 : check (Ă part une boite d’imodium et des pulls, rien Ă dĂ©clarer). Après deux interviews avec THE LUMBERJACK FEEDBACK et LUMBERJACKS (les interviews seront bien Ă©videmment dĂ©taillĂ©es prochainement sur Weirdsound.net), nous nous dirigeons allègrement sur le champ de bataille. Et lĂ , tuturutu : un synthĂ© au MOTOCULTOR ? Première surprise du festival.
RENDEZ-VOUSÂ : une dose de new wave avec des cojones
Vu par Moskowmonkey
Ce dĂ©but de festival est sous le signe de l’intensitĂ©. Elanbleu et moi mĂŞme avons enchainĂ© les interviews et il est maintenant l’heure pour nous de prendre possession des lieux. Direction la MASSEY FERGUSCENE oĂą se produit RENDEZ-VOUS. Il est vrai que pour un festival exclusivement mĂ©tal, notre oreille s’interroge un peu sur ce que nous entendons (dans le bon sens du terme bien-sur car la diversitĂ© fait du bien). Les parisiens proposent une new wave teintĂ©e de post punk des plus efficaces et je suis amenĂ© Ă constater que mon arrière train a pris son indĂ©pendance et commence une danse endiablĂ©e . Le MOTOCULTOR commence bien avec un groupe qui n’Ă©tait pas aussi Ă©vident que ça Ă placer dans une programmation, comment dire … portĂ©e sur le sacrifice de moutons !
Un concert tonitruant qui restera une des belles surprises du festival et une des meilleures dĂ©couvertes de l’annĂ©e, pour moi en tout cas, et pour le public qui est prĂ©sent en nombre sous le chapiteau. La quasi totalitĂ© des chansons proposĂ©es sont des tubes. Euroshima – Workout – Foreseen Death et plein d’autres titre sont Ă Ă©couter sur leur album DISTANCE. Allez y sans hĂ©sitation car c’est comme dans le cochon, tout est bon ! Oscillant entre THE CURE et JOY DIVISON, RENDEZ-VOUS saura vous faire vibrer comme peu de groupes français de nos jours.
A ÉCOUTER D’ URGENCE !
ULTRA VOMITÂ : La machine de guerre
Vu par Moskowmonkey
En ce vendredi soir sous le ciel breton, force est de constater que les festivaliers sont lĂ pour un groupe en particulier. Roulement de tambour … ULTRA VOMIT. Les nantais sont des habituĂ©s de nos chroniques maintenant, que ce soit sous la plume d’ Elanbleu ou la mienne. Comme Ă leurs habitudes, FETUS et sa bande enflamment littĂ©ralement la fosse de la DAVE MUSTAGE. Le public est conquis avant mĂŞme le dĂ©but du show et ils ne sont pas déçus car la qualitĂ© du son ainsi que du concert ne laisse pas de doute. ULTRA VOMIT est une machine de guerre taillĂ©e pour le live et qui n’a pas une seule once de vomi qui vient coincer les engrenages (vanne pourrie !!!! Vanne = Vannes = Bretagne ! Pas si mal en fait! ). Quelques changements dans la setlist tout de mĂŞme, comme Takoyaki, Boulangerie-Pâtisserie ou Super Sexe sont repris en chĹ“ur pour les quelques milliers de festivaliers tassĂ©s devant la crash barrière. ENCULÉÉÉÉÉ ! (Il est de retour …) Le show explose littĂ©ralement avec l’arrivĂ©e d’ ANDREAS (survoltĂ© et aux tendances de slameurs) sur le titre Je collectionne des canards (vivants), bien Ă©videmment dans un costume complètement ubuesque (ballons et mini cycliste Ă poutre apparente).
En cette fin de mois d’aoĂ»t, ULTRA VOMIT reste un concert que je vis avec grand plaisir, outre d’ĂŞtre une dĂ©couverte. L’haleine chargĂ©e du viking qui me gueule un truc incomprĂ©hensible (je crois bien que mĂŞme lui ne comprend pas ce qu’il dit) dans les tympans n’enlève rien au plaisir. Cela fait mĂŞme parti du charme des mĹ“urs et coutumes de ce pèlerinage qu’est devenu le MOTOCULTOR FESTIVAL. La petite salutation amicale de FETUS devant la zone presse marque dĂ©finitivement mon avis sur ce groupe. ULTRA VOMIT est LE groupe de cette annĂ©e 2018 et les mecs n’ont mĂŞme pas le melon ! Chapeau bas les artistes !
MINISTRY : Deutsche Qualität !
Vu par Elanbleu
Je vous vois venir avec le titre, bande de puristes : « Sacrilège ! C’est MINISTRY! ENCULLLLEEEEEEEE ! » Ola, doucement l’ami. Je vais éclaircir mes propos : Un des gros noms de l’affiche du vendredi, ils vont encore prouver leur génie cristallin sur scène – Propre et efficace comme la qualité allemande : BAM ! Dans votre face !
D’entrée de jeu, ils vont poser l’ambiance industrielle de part une décoration simpliste – seules deux poupées de pingouins géantes avec une coiffure à la Trump et faisant office de « punching bag » arborent les coins de la scène – et le grincement échoïque de leurs instruments. La foule déjà en ébullition et impatiente de lancer les hostilités attend fidèlement leur général, quand soudain, jaillit la voix du fulgurant Al Jourgensen : la meute est lâchée et elle est prête à réduire à néant quiconque voulant résister à cet assaut !
Le groupe va « produire » avec une cadence mécanique (Deutsche Qualität ; toujours) pendant une heure et la foule, euphorique, va ne cesser de faire trembler la terre bretonne.
Le bal est clôturé par l’excellent morceau Thieves qui finit par achever le champ de bataille comme une Napalm Bombe : ppffff plus rien en vue !
Il est temps pour nous de rejoindre notre parking/camping pour dĂ©ployer notre tente dans la fraicheur et l’humiditĂ© bretonne. Encore deux jours de gros son nous attendent !
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