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Decius
The Brains

HELLFEST 2018 : le samedi du diable!

HELLFEST 2018 : le samedi du diable!

Il est 11 heures du matin, nous sommes samedi, je me réveille et j’ai mal au crâne : trop de bières, trop de musique, trop de soleil : allez savoir ! Allez hop ! Debout, le Hellfest nous attend pour une nouvelle journée ! Mr.Surfinbird est dans un sale état lui aussi ! Je le découvre prostré sur le canapé, en train de pleurnicher : « Je ne veux pas y retourner, une bière de plus et j’explose… ». Je le persuade pourtant : « Mec, les lecteurs de weirdsound ont le droit de savoir, ce n’est pas pour nous que nous le faisons, c’est pour eux ! ».

Ellipse temporelle, voiture, parking, marche en plein soleil : HELLFEST ! En arrivant sur le site du festival, nous nous rendons vers la mainstage 1, pour écouter les L7. Ce groupe américain est exclusivement composé de femmes, à ses débuts, en 1985, il est proche des scènes grunge et riot, les filles auront d’ailleurs l’occasion de croiser la route d’un petit groupe pas connu, Nirvana. Kurt Cobain se prendra d’amitié pour elles, il les aidera a signer sur le label sub pop et à tourner aux USA. Ouvertement féministe et n’ayant pas peur de l’affrontement, la chanteuse de Donita Sparks s’amusera à balancer ses tampons usagés sur une foule hostile et montrera ses poils pubiens à la télévision américaine, autant vous dire que ça a fait causer de l’autre côté de l’atlantique…Les L7 se mettront en pause en 2000, avant de se reformer en 2014. J’ai loupé leur dernier passage au Hellfest en 2015, aussi j’étais curieux de les voir « pour de vrai ».

On prend le concert en court de route, c’est plutôt sympa, sans pour autant être transcendant. Une bonne piqûre de punk rock qui passe bien en ce début d’après-midi ensoleillé ! Nous décidons de nous mettre un peu à l’ombre, en allant à The Valley pour y découvrir Ho99o9. Ne m’envoyez pas un mail pour me dire que j’ai fait une faute de frappe, ça s’écrit bien bien comme ça ! Un groupe très bien vendu sur le programme du festival, mais qu’aucun d’entre nous ne connaissait.

Verdict ? On s’est pris une bonne grosse baffe dans la figure, c’était génial ! À travers un son à la croisée des chemins entre le hip-hop, l’électro et le punk, les deux gaillards de Ho99o9 lancent un assaut en règle contre leur pays d’origine, les USA. Ils sont montés sur ressort, et pendant quasiment une heure, ils vont mettre une ambiance de feu à The Valley. Ce sera sans doute une des plus belles découvertes du Hellfest pour ma part. Chapeau bas aux programmateurs pour la prise de risque, que s’est avérée payante !

Changement d’ambiance en passant juste à côté, sur la scène de The Temple. Heilung ne va pas tarder à arriver ! Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore ce « groupe » complètement dingue, vous pouvez reprendre l’article de Mr.Moonlight à leur sujet. Je suis devant le crash barrière pour faire mes photos, j’espère bien ne pas finir en sacrifice humain sur scène !

Hellfest 2018 - heilung
La prêtresse/chanteuse de Heilung!

Un prêtre païen nous asperge d’encens, il a dû dévaliser le rayon de Nature et Découvertes, ça pique sacrément le nez ! En train de m’époumoner, je crois avoir des hallucinations quand des tambours tribaux se font entendre…puis arrivent les sorciers musiciens de Heilung. Un seul mot pour résumer mon ressenti : impressionnant ! Leurs grimages sont géniaux, c’est bien mieux qu’un spectacle au puy du Fou !

Hellfest 2018 - Heilung
Le sacrifice humain arrive!

Le rythme continu de tambour, en relais des paroles incantatoires scandées, nous plonge dans une ambiance et une expérience unique en son genre. J’adore ! Ça sort d’un autre temps, c’est déroutant, à la limite du malsain par certains moments…je suis littéralement scotché devant la scène. Une bande de guerriers tribaux finissent par arriver derrière le groupe, pendant que les premiers rangs de spectateurs se reprennent une distribution d’encens gratos : Heilung pourrait être kitsch, limite new âge…bah en fait pas du tout ! Je suis à deux doigts de me faire dessus, sans pouvoir détourner mon regard de la chanteuse de la formation : elle me fout carrément les boules !

Je quitte The Temple, seul, le reste de l’équipe ayant été peu réceptive à la musique de Heilung : bande de gros nazes ! (Surtout toi Éric). En route vers la Mainstage 1, pour revoir un groupe que j’ai quitté à l’apogée de mon adolescence, j’ai nommé Bullet For My Valentine ! Ah, Bullet For My Valentine, j’en avais le souvenir de 4 mecs avec des perfectos, des coupes de cheveux parfaites et de belles paroles sur l’amour, l’amitié, la trahison, le tout avec des guitares qui font du bruit ! J’étais jeune, et très réceptif à ce genre de son.

Ah voici les bougres qui arrivent…bon, ils ont vieilli, moi aussi : balle au centre. Musicalement c’est…chiant ? Je suis dérouté ! Je viens de comprendre : BFMV serait une sorte de Boyzone en plus burné ! C’est un boy band. Effroyable vérité. Bon alors, on se calme, on respire tranquillement, ça va bien se passer ! Ça va bien se passer parce que les mecs, techniquement ils sont super bons, et ils font le spectacle en prime ! Mais, sur le fond j’ai beaucoup de mal à raviver la flamme de ma jeunesse…

je comprends mieux l’anglais à 34 ans qu’à 17, les paroles me semblent vraiment cul cul la praline (Professeur Choron si vous êtes avec nous…), et au final, j’ai hâte que ça s’arrête ! Je vais me faire pendre à un arbre par les fans de Bullet For My Valentine, mais j’assume ! Sinon ? Un petit point sur la setlist quand même ! Une large place était laissée aux compostions de l’album Gravity, chose logique, car il vient de sortir…pèle mêle je vais vous citer : Your Betrayal, You Want A Battle, Letting You Go, Scream Aim Fire, Piece of Me…pour le reste je vous laisserai fouiller le web !

Je file un peu avant la fin pour retourner vers la scène de The Valley (décidément ça tourne à l’obsession). Grâce à une compétence impressionnante en limbo, je me glisse entre les festivaliers pour atteindre le crash barrière. Et on va voir quoi ??? Orange Goblin les amis ! Bordel, je vous sens froids…et pourtant je vous parle de véritables légendes, qui comptent parmi les meilleurs représentants du stoner venu de la perfide Albion ! Formé en 1994 par Ben Ward, le groupe a sorti une demi-douzaine d’albums en se taillant une solide réputation. J’étais forcément impatient de les voir ! Le set commence sur Sons of Salem puis Devil’s Whip et Saruman’s whist.

Rien à redire, ils sont balaises (et je ne parle pas que du format de Ben Ward)…Martyn Millard (basse) et Joe Hoare (guitare) sont en grandes formes et ils nous délivrent une excellente dose de stoner/doom bien comme je l’aime ! The Wolf bites Pack, The Fog, They Come Back…c’est un festival de bons titres! Il fait chaud, voire très chaud, devant la scène, avec une performance intense de Ben Ward, qui n’a de cesse que de relancer le public !

À peine les vétérans anglais ont-ils fini de jouer que je me précipite à l’extérieur pour retourner vers les mainstage, non pas pour assister au concert de Body Count, qui me laisse de marbre, mais pour voir Deftones ! À l’instar de Bullet For My Valentine, voici un groupe qui a marqué ma jeunesse ! Malgré les années, je prends toujours autant de plaisir à écouter de temps à autre un ou deux morceaux de Deftones, groupe qui tient sacrément bien la marée. À la différence d’autres formations, dites de nu métal, qui ont sombré dans l’oubli ou qui n’ont pas réussi à renouveler leur son, Deftones est un groupe qui m’a toujours interpellé par sa créativité et sa capacité à mélanger des inspirations diverses et variées. Dès que Chino Moreno arrive et commence à pousser la chansonnette, je sens que l’on va passer un bon moment. Sa voix en live est toujours aussi déconcertante par contre ! Mais purée, quelle énergie !

Le groupe, après plus de vingt ans au compteur, reste une sacrée machine de guerre. Stephen Carpenter est toujours aussi chevelu, et Sergio Vega à une tignasse à faire pâlir d’envie Tahiti Bob dans les Simpson, mais l’explosion n’est pas que capillaire : c’est du bon concert mes amies(e)!

Les anciens albums sont privilégiés et ça c’est cool : My Own Summer (géniale !), Around The Fur, Swerve City, Elite, Digital Bath, Change, Diamond Eyes, Nosebleed…que des titres que j’avais envie d’entendre, à croire que Chino et ses copains s’étaient donnés le mot ! Merci les mecs ! La musique s’arrête, je suis comblé !

On part faire un tour au merchandising, en laissant Moskowmonkey devant Limp Bizkit, sa madeleine de Prout Proust à lui. En tendant une oreille, j’entends Fred Durst nous sortir le catalogue complet du groupe : My Way, Take a Look Around, Rollin…à la fin du concert, nous finirons par récupérer un rédacteur visiblement heureux ! En pénurie de bières et étant bien crevés, nous décidons de rentrer tranquillement chez nous !

Voici une deuxième journée qui s’achève pour nous au Hellfest ! Rythmée entre bonnes découvertes, grands classiques et (petites) déceptions. Les fûts de bières ont encore été sacrifiés par hectolitres entiers, nous aurons une pensée émue et reconnaissante pour les personnes qui se sont vues obligées de ramener une équipe de weirdsound fatiguée, et légèrement éméchée, vers leurs lits douillets. Allez, on se revoit bientôt pour l’article sur la journée de dimanche !

LIENS :

Site officiel de Orange Goblin

Site officiel des L7

Site officiel de Heilung

Site officiel de Deftones

Site officiel de Ho99o9

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