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Flying Moon In Space : un album kraut-psyche-electro

Flying Moon In Space : un album kraut-psyche-electro

Le septet allemand Flying Moon In Space sort son premier album éponyme, ce 4 Décembre. Occasion pour weirdsound de vous faire découvrir le krautrock psyché teinté d’electro venu de Leipzig. Flying Moon In Space fait partie des dernières signatures du label Fuzz, avec SeRvo, objet d’un prochain article et Night Beats. On sait que le fondateur du label, Casper Dee est d’abord un grand fan de Rock Psyché. Celui ci est agrémenté et souvent pimenté à des sauces variées et toujours séduisantes.

Flying Moon In Space : un septet original venu de Leipzig.

Flying Moon In Space est un groupe relativement récent puisque formé en 2o15. Il se compose de membres venus d’autres groupes de Leipzig comme Dolphins, Lovely Heroin, Creams ou Hologram Hug. Les 7 membres de Flying Moon In Space ont sutout développé, très vite, un concept musical original. Il est basé sur l’improvisation, en live, avec 4 guitares, une basse, et une batterie autour d’un chanteur, Adam Parks. Leurs live se transforment progressivement en performances pouvant durer plus de 3 heures.

Le groupe a ainsi joué et plus qu’ébauché de nombreux titres en multipliant les concerts à Leipzig. C’est le cas, notamment, au Kontor 80. Il a aussi partagé la scène avec Elephant Stone ou The Sweet Release Of Death, le trio noise-pop néerlandais. Deux tournées européennes, entre Pays Bas, Pologne, République Tchèque, Slovaquie ou Slovénie les ont fait découvrir également à d’autres publics.

En 2018 au Kontor 80 de Leipzig, un titre n’existant que sur cassette!

Flying Moon In Space : des influences éclectiques pour constituer l’ADN du groupe.

Dans une ITV réalisée par leur propre label en Octobre, FMIS évoquait ses influences principales. Elles vont contribuer au son d’aujourd’hui. Nous ne sommes pas surpris que les groupes de Kraut comme Can ou NEU aient profondément marqué les membres de FMIS. « Réduire au minimum les changements de tonalité et les combiner avec des motifs rythmiques constants et presque sans fin vous donne une chance de vraiment plonger dans la musique« . Mais loin d’aimer seulement les sons répétitifs, le groupe apprécie aussi la musique électronique « capable de vous emmener ailleurs« . FMIS cite les pionniers de l’électro expérimentale comme Brian Eno et Klaus Schulze.

Le groupe reconnait aussi l’influence des années 80/90 avec My Bloody Valentine et Sonic Youth. Enfin, pour être presque complet, FMIS évoque « la musique contemporaine qui joue un rôle certain dans tout ce que nous faisons« . Des groupes comme Health ou A Place To Bury Strangers (cité aussi par SeRvo et vus l’an dernier à Levitation/Angers) sont « de grandes influences« . Enfin, « ce qui nous a définitivement encouragé à rester ensemble, en tant que groupe de 7 personnes, ce sont davantage des formations plus orchestrales comme Godspeed You! Black Emperor ou Sigur Ros« .

Ardor, sombre et intense pour un voyage de 11 minutes

Flying Moon In Space : un album au son original pour voyager.

Le groupe a surtout développé et préparé son album éponyme lors des concerts de 2019, en et hors d’Allemagne afin qu’ils « capturent vraiment un certain moment pour le groupe« . Le matériel Live est alors apporté dans le studio d’un ami à Leipzig. Les musiciens rassemblent ce qu’ils ont joué en Live, prennent des idées de ces Jams et les transforment en chansons en tant que groupe.

Tout cela contribue à un son original, entre le motorik Krautrock, la musique psyché et comportant des éléments de musique électronique au rythme rapide. Mais c’est là aussi que l’on retrouve l’expérience Live. « L’énergie qui se dégage de jouer en direct avec autant de personnes amène notre perception de la musique dans une autre dimension » précise le groupe. Ainsi, l’album s’appréhende comme une sorte de voyage spatial à travers « l’esthétique du Kraut, les murs orchestraux de la réverb et quelques sphères technoïdes« . Par moments, Flying Moon In Space peuvent aussi sembler être les héritiers d’Hawkwind et de leur space rock psyché.

Ardor et The Observer éclairés par FMIS

The Observer ou la mise en garde du burn out

Le 1er extrait de l’album, dévoilé début Octobre, Ardor, est un morceau de bravoure de 11 minutes. Le titre est à la fois un des morceaux les plus sombres et les plus intenses du disque. L’éclairage apporté par le groupe est intéressant : »Parfois il surgit des profondeurs une sensation si intense qu’elle ne peut être décrite que par des sons et des marmonnements. Comme un feu brûlant avec des pulsations transformant la chaleur en énergie, l’énergie en mouvement et le mouvement en action« . Le rythme accélère progressivement pour un final étourdissant. Ardor consiste ainsi à « explorer des explosions volcaniques proches de l’enthousiasme primal, à mélanger les sens et à former de nouveaux édifices à partir du magma ».

Le titre The Observer, 2ème titre de l’album m’a immédiatement séduit aussi, mêlant motorik Krautrock et psyché. Là encore, le propos du groupe est intéressant. « Les burn out post industriels d’aujourd’hui savent que la réponse est toujours plus de repos et de relaxation. Beaucoup de travail et pas de distraction entraîne un désastre. Nous vieillissons en passant 8 heures par jour au bureau, puis la mort survient avec un baiser amer. Si vous avez été assez chanceux pour ne pas perdre votre âme d’enfant, tout ce que vous devez vraiment faire maintenant est de jouer. Avant le dernier acte, quand tout sera dit et fait, le temps nous dira que le plaisir n’a pas d’âge« . Après 30 secondes de Kraut synthé et un parfum de Foals, vous êtes déjà bien plongés dans le bain !

Faces, un titre addictif et dansant!

Epilogue : Faces et Next Life pour finir de vous convaincre d’un dernier voyage sonore.

Ces dernières semaines et jours nous ont permis d’avoir 2 nouveaux extraits de l’album. Faces vous embarque pendant 8 minutes à travers ses loops, des samples et des vocaux nous proposant juste de fermer les yeux pour nous retrouver dans quelque clubs undergtround. C’est un titre addictif avec quelques effluves morriconiennes. Next Life, titre très cool, achève de vous convaincre que pour un coup d’essai, Flying Moon In Space a frappé un grand coup…de maître avec son premier album.

Après le bel album de Radar Men From The Moon en Juin, le label Fuzz nous emmène encore dans un beau voyage sonore avec Flying Moon In Space.

Laisser vous porter dans une autre vie

https://fuzzclub.bandcamp.com/album/flying-moon-in-space

https://fuzzclub.com/

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