Vendredi 19 mai dernier, nous nous sommes rendus au Stereolux à Nantes, dans le cadre des Indigènes. La programmation était orientée électro, avec une « carte blanche » donnée à Jacques. Je vous propose un rapide retour sur cette belle soirée !
Arrivés à 22H45 sur place, nous nous rendons salle Micro, lieu que j’apprécie particulièrement du fait du bar qui se situe au fond de la salle, et qui permet de se ravitailler en bières en plein concert ! Le public arrive progressivement, la soirée se terminant vers 04H du matin, rien ne presse…
Nous prenons en cours de route la prestation de UTO. Pour être tout à fait franc, je n’ai pas vraiment accroché…La voix de la chanteuse est suave, sans doute un peu trop pour moi. Musicalement c’est intéressant mais pas non plus renversant. Le titre The Beast s’en sort plutôt bien ceci étant ! D’un morceau à l’autre, j’ai un peu l’impression d’entendre la même chose. A me lire, je vais passer pour un affreux pisse-froid, mais j’assume !
A leur décharge, je sais que ce n’est pas simple de se produire devant un public clairsemé et peu réceptif de début de soirée. Je reviendrai les écouter avec plaisir, n’étant pas homme à juger trop promptement !
J’ai juste le temps d’aller chercher de la bière, la musique repart de plus belle ! C’est au tour de Basile Di Manski de venir sur scène devant une salle qui commence à être bien remplie ! Une très bonne découverte pour ma part, la musique de Basile oscille entre les films érotiques des années 70, et la croisière s’amuse qui serait rentrer en collision avec un container de LSD.
En fermant les yeux, on se prend à rêver ! Nous voici sur une plage de Malibu, les cheveux dans le vent, tendrement enlacés devant un coucher de soleil. Si possible en buvant des margarita ! Préludes au sexe et aux folles nuits d’amour ! Basile n’a pas le physique ni la voix de Barry White, mais il entend bien avoir le même succès auprès de la gente féminine ! Une électro-pop agréable, à la manière d’une jolie fille qui vous allume : Est elle de bonne famille ou un brin pute? La musique de Basile Di Manski oscille entre les deux.
Mention spéciale à la chemise de notre artiste, qui a rencontré un vif succès auprès du public !
Nouvel interlude bières/clopes – Arrive sur scène Témé Tan! Des frissons me parcourent le dos…Le premier morceau ne m’ayant pas spécialement emballé. Je commence à me demander s’il est possible de faire un mix entre Yannick Noah, Grand Corps Malade et Charly Oleg…
MAIS ! SURPRISE ! En fait, plus le set avance, et plus je suis conquis ! Quel sacré coquin ce Témé Tan. C’est entrainant et dansant ! les influences diverses et variées de Témé Tan viennent se marier dans sa musique. Le Congo, le Brésil, et bien d’autres inspirations, surgissent et alimentent l’inspiration de notre chanteur et c’est vraiment bien. Je me suis procuré le vinyle dès le lendemain et je continuerai de suivre de près ses prochaines sorties.
Pauses bières et clopes – j’ai la chance de croiser Basile Di Manski, je lui propose une interview pour notre fabuleux blog : suspense ! Nous retournons quelques minutes après dans la salle Micro pour écouter James Darle.
La claque ! Et pourtant, à lire le programme de la soirée, je ne m’attendais pas du tout à ça. Le set de James est musclé, très orienté big beats/techno avec des samples de morceaux des années 90 (pour mon plus grand plaisir). Ça envoie du lourd, et le public ne s’y trompe pas, l’ambiance est exceptionnelle : cela sera un super souvenir pour l’année 2017 pour ma part.
https://youtu.be/E2f6M4H9DAY
James Darle / Stereolux 19/05/17 – vidéo perso
Interruptions bières et clopes, il est bientôt deux heures du matin, je me sens fatigué et à moitié bourré, mais le sympathique organisateur de la soirée arrive sur la scène, j’ai nommé Jacques !
En guise d’introduction à Jacques, je vais me permettre de paraphraser la présentation faite par la programmation de Stereolux : Il serait dommage de limiter le projet Jacques à une coupe de cheveux. Car si l’apparence compte dans cette proposition musicale, l’intrigue se poursuit également sur le fond Inclassable, véritable personnage à la Duchamp, Jacques ne laissera personne insensible.
C’est très bien résumé ! Chapeau bas à celui qui a écrit ces lignes ! J’ai croisé Jacques pour la première fois au Printemps de Bourges 2017, et le personnage m’avait enthousiasmé. Grand amateur du courant surréaliste, je retrouve en lui, comme parfois chez Katerine, l’expérimentation et la créativité inhérente aux surréalistes des années 1920.
Plus qu’un concert de musique électro, nous assistons à une performance où bouilloire, soupière, pelle, escabeau et autres bouteilles, deviennent des instruments de musique improvisés.
Le personnage de jacques est au centre de tout ce bazar organisé ! Est-il à moitié dingue ? Se fout il de nous ? Peut être ! Est-ce vraiment important d’avoir une réponse à ces deux questions ? Pas du tout ! L’artiste nous entraine dans un voyage, que l’on décide faire ou non (certains spectateurs étaient visiblement assez hermétiques…).
Techniquement c’est quand même béton, cela confirme la bonne impression que je m’étais fait de l’album Tout est magnifique que je me suis procuré il y a quelques temps déjà. Il y a surement un effort à fournir par l’auditeur afin de se laisser emmener dans cette folie douce ! Mais à une époque où la FM nous vend de la soupe prédigérée, ça fait du bien : du moins pour moi.
Le show sur scène est en roue libre, mais il reste un fil rouge musical qui nous pousse à rester hypnotiser et à attendre la suite. Une vidéo du live sur scène nous encercle sur deux écrans géants sur chaque mur de la salle : Jacques nous cerne, mais nous ? Cernons-nous cet étrange musicien ? Vaste sujet sur lequel je vous laisse méditer…
Complètement claqué et attendu de bonne heure le lendemain, nous sommes obligés de filer vers 02H30 du matin alors que la musique repart sur un set des différents DJ/musiciens du label Pain Surprises : fait chier ! On se rattrapera…