Iggy Pop - Love Missing
The Offspring - Why Don't Get You A Job?
The Dropkick Murphys - Dirty Old Town cover
Washington Dead Cats - I'm A Dead Cat
Bob Vylan - We live here
Ghost - Kaisarion
Decius
The Brains

Fontaines D.C en Live: la poésie énergisante post punk

Fontaines D.C en Live: la poésie énergisante post punk

Fontaines D.C, le quintet de Dublin City (petit rappel pour ceux qui ne connaissaient pas le sens du sigle D.C) est, depuis 2 ans, l’objet d’un enthousiasme croissant des deux côtés de la Manche et ne se démentant pas à chacune de ses prestations live! Le concert nantais, passé rapidement, vu le flux important de demande de tickets, de la salle micro à la salle maxi de Stereolux (1200 places) était sold out! Le public, dont certaines personnes croisées étaient la veille au Bataclan pour le concert parisien, était impatient de retrouver Fontaines D.C, après un E.P prometteur et un 1er album, Dogrel, salué par de nombreuses belles critiques au Printemps.

THE ALTERED HOURS: l’Irlande de Cork

The Altered Hours Nov 2019 Nantes Stereolux photo benoit pour weirdsound
The Altered Hours – Nantes Stereolux photo benoit pour weirdsound

En 1ère partie, on retrouvait un autre quintet irlandais (de Cork), The Altered Hours, formé déjà depuis 10 ans et devenu très vite protégé d’Anton Newcombe qui l’ avait signé sur son label (A. Recordings) pour son E.P, Sweet Jelly Roll, en 2013, enregistré dans son studio de Berlin. Depuis, les irlandais se sont émancipés, ont enregistré leur 1er album, In Heat Not Sorry, en 2016 dans un autre studio berlinois (le mythique Funkhaus studio (au coeur de l’ancien siège de la radio/T.V de l’ex R.D.A). Un nouvel E.P, On my Tongue, est sorti aussi en 2018. Même si je ne connaissais pas le groupe avant leur programmation et ayant seulement écouté quelques titres, The Altered Hours ont livré un set séduisant entre rock psyché et rock plus péchu. Le côté rock psyché apparait d’ailleurs moins en live que sur leurs disques: c’est le cas notamment sur leur titre « Everyone is inside ».

The Altered Hours Nantes Stereolux nov 2019 Elaine H & Cathal McG photo benoit pour weirdsound
The Altered Hours – Elaine H & Cathal McG photo benoit pour weirdsound

Le duo fondateur, la chanteuse Elaine Howley et le guitariste chanteur Cathal Mac Gabhann occupent bien le devant de la scène , se montrant efficaces et énergiques tout comme leur batteuse Nora Lewon. Le public leur a réservé un accueil chaleureux même s’il attendait, surtout, les dublinois.


FONTAINES D.C : l’Irlande de Dublin

Fontaines D.C Stereolux Nantes nov 2019 photo benoit pour weirdsound
Fontaines D.C – photo benoit pour weirdsound

Un public conquis rapidement

Avec une dizaine de minutes de retard sur le timing, Fontaines D.C entre en scène dans une demi pénombre alors que le public les acclame tels des heros! Grian Chatten, le chanteur de 24 ans entre le dernier et les premières notes /riffs de guitare de « Chequeless Reckless » retentissent. Grian Chatten parle plus qu’il ne chante sur ce premier titre qui dénonce le pouvoir de l’argent « Money is the sandpit of the soul »! Les riffs de guitares ( un peu « surf » expliquait Grian Chatten au printemps, en ajoutant que le groupe adorait et avait été influencé, sur ce titre, par The Beach Boys!) impeccables et addictifs séduisent d’emblée un public dont le premiers rangs étaient conquis d’avance!

Energie et sensibilité à fleur de peau

Fontaines D.C enchaîne avec le très péchu « Hurricane Laughter », au rythme un peu « locomotive » accentué par la batterie (et que l’on retrouvera sur d’autres titres!) et une lead guitare superbe. Grian Chatten est une véritable boule de nerfs, arpentant la scène et tournant comme une bête en cage. Cette nervosité palpable est sans doute aussi le reflet d’une sensibilité exacerbée perceptible à travers ses écrits , conçus souvent comme des poèmes; (il pense d’ailleurs rassembler, sous forme d’un recueil, tous ceux qu’il a écrits depuis l’adolescence). « T.V screens », jouée ensuite, s’inscrit aussi dans cet esprit de chanson déclamée. Après le 4ème titre, Sha Sha Sha, de l’album Dogrel, nous avons droit à un nouveau morceau, « A Hero’s death », joué, semble t-il, pour la 1ère fois à Seattle, fin Septembre, et dont le style me rappelle The Clash.

Grian Chatten Nantes Stereolux nov 2019 photo benoit pour weirdsound
Grian Chatten – photo benoit pour weirdsound

L’ombre des des Clash, des Sex Pistols et des Pogues!

Bref retour à l’album Dogrel avec « The Lotts » , qui est le lieu où le groupe répète, à Dublin. C’est un 2ème nouveau titre, « Lucid dream », que le groupe interprète ensuite: titre marqué par une brève rupture de rythme avant un final très speed avec reverb pour la voix. « Roy’s Tune » est l’un de mes morceaux préférés: la voix de Grian Chatten est à la fois hachée et trainante dans ce titre plutôt mélancolique et désabusé « There is no warning, there is no future »; l’esprit des Sex Pistols n’est pas mort! « Too real » démarre sur un rythme rapide tandis que Grian Chatten s’allume une cigarette et que le public se déchaine: très longue intro avec guitares sonnant comme des sirènes puis on retrouve Grian Chatten rageur qui va répéter de nombreuses fois « Is it too real for ya(you) ». Nouveau roulement/martèlement de batterie pour « Liberty Belle », rappel du pub où le groupe passait de longs moments à l’époque du Lycée, dans le quartier de The Liberties.

Un brillant final

Grian Chatten s’empare alors d’un tambourin pour « Boys in the better land », sans doute le titre le plus connu et l’un des meilleurs qui déclenche un énorme pogo, tandis que les battements de mains du public rythment aussi le titre. Brève pause musicale comblée par des applaudissements nourris avant une intro plus lente nous permettant de souffler un peu tout en reconnaissant l’excellent dernier titre de l’album, » Dublin City Sky »: l’influence de The Pogues et de Shane MacGowan y est omniprésente; on sait que Grian Chatten leur voue une véritable admiration (et ses parents se sont rencontrés dans un pub irlandais de…Hanovre (!) alors qu’ils reprenaient, chacun avec son groupe,des titres des Pogues et des Dubliners!). Ecouter la très belle version enregistrée au KEXP fin Mai.

Au grand dam du public, Grian Chatten annonce « The last song »:ce fut le très court et péchu « Big »… Une heure de concert et 13 titres menés tambour battant! Pas de rappel mais on s’en doutait un peu…la réserve de titres est encore mince! Le public est heureux et il fait chaud dans cette salle de Stereolux! Grian Chatten s’est imposé comme le leader charismatique du groupe, nerveux et écorché vif me rappelant, sur ce point et par moments un autre poète chanteur, Pete Doherty. S’il a été beaucoup question de Dublin dans ce premier album de Fontaines D.C, joué ce soir avec une rage mêlée de poésie c’est aussi parce que Grian Chatten voulait que sa musique traduise ce qu’il a sur le coeur: la gentrification du centre et ce qu’il observe au quotidien l’attristent et le révoltent. Les autres musiciens , le batteur Tom Coll, le bassiste Conor Deegan et les guitaristes carlos O’Connel et Conor Curley ne doivent pas être oubliés car ils ont fait preuve d’une redoutable efficacité tout en étant d’une grande discrétion!

Grian Chatten Nov 2019 photo benoit pour weirdsound
Grian Chatten – photo benoit pour weirdsound

https://www.fontainesdc.com/

https://facebook.com/fontainesband/

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *