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Brendan Perry: 2019 l’année du double retour!

Brendan Perry: 2019 l’année du double retour!

Brendan Perry reste le fondateur du groupe mythique Dead Can Dance. Après avoir quitté son Angleterre natale, à l’âge de 14 ans, pour la Nouvelle Zélande, il s’installe à Melbourne en 1978 avec son 1er groupe rock punk. Brendan Perry fonde alors Dead Can Dance en 1981, rejoint quelques mois plus tard par l’australienne Lisa Gerrard, avant que le groupe ne reparte pour Londres. Dead Can Dance, dans lequel le duo précité va jouer un rôle clé, sort 8 albums entre 1984 et 1996, tous chez le label 4AD. J’avoue n’avoir découvert le groupe que lors de la parution de son 3ème opus, en 1987, que j’avais alors en… cassette!(Souriez les jeunes!). En 1998 le groupe, dont l’identité musicale , au delà de son évolution, est unique, se sépare; les fans sont inconsolables mais l’aventure continue pour le duo séparément. Brendan Perry sort son 1er album solo dès l’année suivante, le très beau « The eye of the hunter » (que j’ai en cd mais pas, hélas, en vinyle!..eh oui, j’avais abandonné, pour un temps, le support vinyle!)

Medusa un des titres du 1er album solo de Brendan Perry ici en live en 2010

Lors de l’été 2011, Brendan Perry, qui a sorti un 2ème album et multiplié les collaborations musicales (Nombreuses B.O de films, y compris avec Lisa Gerrard) annonce la reformation de Dead Can Dance, (même si le groupe s’était déjà reformé en 2005, le temps d’une tournée d’adieu), marquée par un retour discographique brillant, l’album « Anastasis » en 2012 et suivie d’une grande tournée mondiale prolongée par un album Live « In Concert » en 2013.

Children of the sun un des beaux titres de l’album de 2012 de Dead Can Dance

En 2019, tout en continuant l’expérience Dead Can Dance ( l’album « Dionysus » est sorti en Novembre dernier) et avant une nouvelle tournée mondiale qui débutera à Nantes le 30 Avril prochain, Brendan Perry se produit en solo, dans des salles plus intimistes, pour notre plus grand plaisir et avant un prochain album prévu pour l’automne. Ce fut le cas , ce Vendredi 15 Février, à Stereolux /Nantes qui affichait complet. Brendan Perry , multi instrumentiste (mais seulement guitariste ce soir, alternant guitare acoustique et électrique) est accompagné à la basse de Richard Yale, fidèle complice de D.C.D et aux claviers (parfois aussi à la guitare) de l’écossaise Astrid Williamson. La boite à rythme se substitue à la batterie.

Brendan Perry à Stereolux nantes février 2019 photo benoit weirdsound
Brendan Perry à Stereolux Nantes février 2019 photo Benoit weirdsound

Après une 1ère partie plaisante assurée par le groupe Lionne, le trio emmené par Brendan Perry entre en scène à 21h30 précises et entame son set par « Labour of love » (titre de 1983 qui figure alors sur un E.P /John Peel Session puis sur la compil DCD 1981/1998) pour rappeler que l’on a bien devant nous l’éminent fondateur de DCD. passé ce moment d’émotion teinté de nostalgie, Brendan Perry nous réservait une belle première surprise en jouant d’affilée 3 titres de Tim Buckley; l’atmosphère plus joyeuse de « happy Time » contrastait avec celle de « Buzzin’fly » et (après un petit incident technique) du très beau « Chase The Blues », où noirceur psyché et les aigus de la voix de Brendan nous font frissonner!

Brendan Perry à Stereolux Nantes février 2019 photo benoit weirdsound

La deuxième surprise va venir du break suivant….ambiance brésilienne et bossa nova pour le second tiers du concert! 3 titres qui nous plongent dans une autre atmosphère mais c’est plutôt plaisant: avant le titre « Carolina Carola Bella » nous avons tout de même droit à « The carnaval is over » ( de l’album « Into the labyrinth » de DCD en 1993) , dont le titre est un clin d’oeil à cette parenthèse carioca!

https://www.youtube.com/watch?v=ROUC8QmHJ7o
Brendan Perry chante Song to the siren au Roundhouse de Londres en 2013

Le dernier tiers du set ramène un peu plus de sérénité et de magie chez les fans qui auraient pû être désorientés par les titres précédents; c’est à nouveau un hommage à Tim Buckley avec le magnifique titre « Song to the siren » (joué en live en 2012/2013 et figurant sur l’album « In concert » de 2013), emprunté au chef d’oeuvre « Starsailor » de Buckley en 1970. Clavier, mellotron et voix avec reverb font merveille…encore un moment où le temps suspend son vol! Brendan Perry nous dévoile ensuite deux titres ( » killing the dream » et « The Rising tide ») de son prochain album, dans la même veine de ce que nous aimons le plus chez ce musicien à la voix qui nous transporte vers d’autres horizons. Le concert se referme, provisoirement, sur « Severance », encore un titre mythique d’un album mythique, « Serpent’egg » de 1988!

Brendan Perry Stereolux Nantes photo benoit weirdsound.

1er rappel enthousiaste…et le trio revient pour « Don’t fade away »….on est encore suspendu à la voix magique de Brendan, savourant ce qui est , peut-être, le dernier titre joué ce sir.. »The world is filled with their broken empty dreams…. » »you know life’s too short »……on tente un 2ème rappel? Oui!! le concert va se clore avec « Medusa« , titre du 1er album solo de Brendan Perry…on voudrait que le voyage se prolonge..il faut se faire une raison…le public sort heureux de ce concert. Les plus chanceux et volontaires savent aussi qu’ils vont retrouver Brendan Perry , cette fois ci avec Dead Can Dance, le 30 Avril à Nantes ou le 2 mai à Rennes ou les 10 et 11 mai à Paris, seules dates françaises d’une tournée mondiale très attendue et affichant « sold out » quasiment partout.

https://www.youtube.com/watch?v=Y8EbcG9Ertg
Dead Can Dance revient pour une tournée mondiale, 6 ans après la précédente. On est impatient!

Nous avons aussi découvert, à Nantes, un des secrets de Brendan Perry pour garder sa voix magique…et jouer sans sress: une boisson énergisante: là voici!

Brendan Perry @ Stereolux (Nantes) – 15 fevrier 2019


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