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Archive : Nous ne sommes qu’au début d’autre chose!

Archive : Nous ne sommes qu’au début d’autre chose!

Vendredi 10 mai 2019 :  Jour de sortie de 25, le nouveau Archive, composé de titres issus des 12 albums studio créés en 25 ans de carrière, mais aussi de 8 nouveaux titres. C’est également le jour où, en fin de journée, ouvrant ma boîte mail weirdsound, je pouvais lire la confirmation et l’horaire de mon interview avec le groupe, quatre jours plus tard. En dix ans, j’ai eu 6 fois l’occasion de les voir sur scène. De même, leur musique m’a, quant à elle, largement accompagné et continue de le faire. Ainsi, je passerai donc sous silence ma réaction à la lecture de cet e-mail… Ceci, afin de conserver un peu de dignité!

Quatre jours plus tard, soit le 14 mai, c’est au Stereolux de Nantes auquel ils donneront un concert le soir même, que j’ai rendez-vous en fin d’après midi pour la rencontre. Habitué des lieux pour y assister à de nombreux concerts, je m’y rends en revanche pour la première fois afin de réaliser une interview. En même temps très excité, et un poil fébrile, je me présente au responsable presse, lequel me dirigera dans une partie du Stereolux que je découvre pour la première fois ; étages, immenses couloirs, bureaux, loges, réfectoire, salle de repos, laverie, etc…

Le tour manager du groupe prend le relais, me demande d’attendre la fin des répétitions, soit 20 minutes. Danny Griffiths, l’un des deux fondateurs du collectif, va répondre à mes questions. Je profite de ce temps imparti pour les relire, sortir mon matériel, et me poser. Finalement, non pas 20 mais 10 minutes plus tard, Steve Barnard (le batteur) alias Smiley, arrive tout sourire (il mérite bien son surnom). Il se présente, me salue, et rentre dans sa loge. Puis le tour manager revient avec Danny, et Pollard Berrier, pleins d’allant et de bonne humeur. Ce dernier me prévient de suite : « It’s going to be big tonight ! » Ça va être géant ce soir ! La rencontre va pouvoir commencer, après les présentations et réhydratation des deux artistes.

Danny vise le coffret 25 (trophée à faire signer) que j’ai posé sur la table parmi mes affaires, j’enclenche le bouton record :

Danny Griffiths : Ah, tu l’as ? Je n’avais même pas eu l’occasion de le voir encore !

Pollard Berrier : Il va falloir qu’on se le procure, tout de même !

Danny Griffiths : Oui, avant qu’il ne soit en rupture… (Ils rient)

Weirdsound : Vous devriez en effet, c’est plutôt sympa! Je suis allé l’acheter samedi, lendemain de la sortie. Vendredi après le travail, je ne savais pas encore si l’interview serait possible, donc je n’ai pas voulu me porter la poisse…

Pollard Berrier : Tu as bien fait alors !

Weirdsound : Commençons… Vous avez décidé de célébrer les 25 ans d’Archive, pour partie sur scène et d’autre part avec une compilation agrémentée de nouveaux titres. Cette célébration pourrait-elle être comparée au bilan que réalise parfois l’Homme à la moitié de sa vie ? Un peu voici ce que nous avons fait, voici qui nous sommes, voici ce que nous allons faire ou où nous voulons aller ?

Danny Griffiths : Oui dans un sens c’est vrai. Tu sais, la plupart du temps, quand les artistes sortent un Greatest Hits ou un Best Of, cela donne l’impression d’une carrière qui touche à sa fin. Nous, on voit cette sortie de 25 vraiment comme un point de milieu de vie du groupe, qui raconte tout ce que nous avons fait jusqu’à présent. Maintenant, nous allons passer à autre chose, car nous avons encore beaucoup à faire ! Mais nous ne faisons absolument pas une crise de la quarantaine ! (Il rit)

Pollard Berrier : Oui, cette crise c’est bon pour moi, j’y suis déjà passé ! Je pense simplement que nous marquons un moment particulier. Il ne s’agit pas réellement d’un Best Of. Nous voulions fêter les 25 ans de présence de Darius et Danny sur la scène musicale. Dave et moi sommes présents depuis 15-17 ans. Le temps a passé tellement vite! J’ai l’impression qu’on en est encore à gratter la surface, qu’on en est juste au début ! Qui sait où tout cela nous mènera ? Tout change… Je pense qu’il va y avoir beaucoup de créativité musicale dans les 10-20 ans à venir. Nous pensons en avant, et voulons faire partie de cette aventure.

Archive @ Stereolux (Nantes) - 14 mai 2019
Archive @ Stereolux (Nantes) – 14 mai 2019 – ©FB-Photographe

Weirdsound : Le parcours de ces 25 années a été long et très productif. Archive a eu son lot de péripéties. Pour autant, la composition du groupe semble stable depuis un moment. Quelles sont les valeurs partagées par les membres, qui font que l’aventure fonctionne encore ?

Danny Griffiths : Je pense que c’est le fait d’être tous exaltés par la musique. Beaucoup perdent de leur passion pour créer de la musique. Nous portons beaucoup d’attention à la nouveauté. Comme disait Pollard il y a quelques instant, nous voulons embrasser le futur de la musique. Il n’y a pas de limite d’un point de vue général avec Archive, et nous faisons en sorte que tout reste passionnant. Nous avons ce collectif, et toutes ces différentes énergies de ses membres, avec nos goûts et influences musicales si variés impliqués dans nos créations. Tout cela est très important et nous permet d’aller n’importe où. Nous avons pu ainsi collaborer avec d’autres artistes sur 25 (Band of Skulls et Steve Mason), les portes sont ouvertes pour essayer des choses nouvelles !

W : Quelle(s) différence(s) faites-vous particulièrement entre un groupe et un collectif ? Tenez-vous à garder la qualification de collectif ? Ou bien la stabilité apparente ne permet-elle pas aujourd’hui de parler de groupe ?

Danny Griffiths : Non, je pense qu’Archive est toujours un collectif. Dans un groupe, tu sens qu’il y a toujours un auteur principal. Nous, nous écrivons tous, musique ou paroles. Et puis il y a nos collaborations… Il faut que le projet reste ouvert ! C’est très important. Nous ne voulons pas être un groupe à structure fermée, où tu finis par stagner et te répéter perpétuellement, en faisant toujours la même musique.

Pollard Berrier : Si les Beatles s’étaient considérés comme un collectif, alors ils ne se seraient jamais séparés ! (Danny pouffe de rire…) Dès qu’il s’agit d’un groupe, tu te restreints beaucoup, avec des choses qui rentrent en jeu comme l’égo. A contrario, si chacun est libre de faire ce qu’il veut, et reste tant que cela fonctionne, alors tout se construit réellement autour de la musique et le focus se fait sur la musique uniquement. Les questions d’individualités ou d’égos ne viennent plus perturber le projet. Même si bien sûr les personnalités ont un rôle très important ! Au sein d’Archive, le personnage principal est la musique.

Danny Griffiths : A part Holly bien sûr ! (Cette dernière vient juste de passer devant nous pour rentrer dans sa loge, gratifiant Danny d’un geste obscène avec un grand sourire pour le remercier de sa boutade. Nous éclatons tous de rire…) Et nous voulons aussi que chacun ait ses propres projets ou soit impliqué dans d’autres projets. (L’un des projets les plus connus est le Birdpen, de Dave Pen, créé en 2003)

Archive @ Stereolux (Nantes) - 14 mai 2019
Archive @ Stereolux (Nantes) – 14 mai 2019 – ©FB-Photographe

Weirdsound : Dans une interview, Darius disait qu’Archive était en quelque sorte une mémoire de ces 20 dernières années. C’est une déclaration très intéressante si on la met en parallèle avec le nom du groupe ?

Pollard Berrier : Oui, c’est tout à fait ironique ! Jamais on n’aurait pu imaginer que les choses se passent ainsi, que nous survivions, qu’il y ait tant d’ex-membres, que nous aurions tant de sources d’influences différentes. Probablement, nos propres enfants vont continuer le projet Archive (Danny se marre à nouveau), et nous serons le premier groupe à exister pendant un siècle ! Les premiers !  Et… Nous serons aussi le premier groupe à jouer en orbite dans l’espace ! Tu vois, le futur est là  face à toi! (Déclenchement de rires à nouveau)

Danny reprend en chantonnant la dernière phrase de Pollard qui lui a visiblement plu. The future’s here… Peut-être les prémices de la naissance d’un titre en devenir ?

W : Comment se fait-il qu’il n’y ait toujours pas de biographie d’Archive, après 25 ans ?

Danny Griffiths : Je sais, c’est bizarre… Nous en avons déjà parlé…

Pollard Berrier : On a trouvé personne pour en écrire une bonne ! (Il rit)

Danny Griffiths : Il y a des gens comme par exemple une fille française, qui seraient très intéressés pour écrire notre bio. Personnellement, je ne me sens pas vraiment impliqué dans cette idée. Cela étant, il devrait y en avoir une c’est vrai…

Archive @ Stereolux (Nantes) - 14 mai 2019
Archive @ Stereolux (Nantes) – 14 mai 2019 – ©FB-Photographe

W : Parlons musique… Le son Archive est vaste. Chaque album est un voyage, parfois même un voyage intérieur. Certainement très différent pour chaque individu. L’album le plus révélateur de cette idée de voyage intérieur est à mon goût Axiom, par sa construction et ses sonorités. D’accord ou pas?

Danny Griffiths : Axiom est un album surprenant. C’est l’un de ceux dont les gens parlent peu, car ce n’était en quelque sorte pas un album habituel, avec le film l’accompagnant et tout le reste. Mais j’ai beaucoup aimé regarder la naissance de cet album ; il s’est fait vraiment très rapidement. Nous étions tous là, à jeter des idées ici et là, et ç’aurait normalement dû être d’une certaine manière une face d’un album. C’était avant l’album Restriction je crois ?

Pollard Berrier : Oui c’est ça. Mais nos plans changent très souvent ! Ce qui est sûr c’est que c’est l’album que nous avons écrit le plus rapidement !

Weirdsound : Vraiment ?

Danny Griffiths : Tellement vite ! Une semaine ou dix jours je crois. Ça a été très intense et vraiment agréable !

Weirdsound : Il est profond et laisse grande place à l’imaginaire…

Pollard Berrier : Oui, il a une atmosphère très cinématographique par rapport au reste de ce que nous avons pu créer. C’est bien sûr pourquoi nous avons fait ce film ; Axiom. Du début à la fin, c’était une atmosphère particulière…

Danny Griffiths : Et puis nous avons fait le film à partir de l’album. C’était l’idée de notre manager. Après qu’il ait entendu nos compos, il a lancé l’idée selon laquelle nous devrions en faire un film.

Pollard Berrier : Nous avons dit oui, car de toute façon nous voulions faire un film depuis un moment.

Danny Griffiths : Créer un film à partir de cet album dont les musiques sont différentes et n’ont pas de thème général était tout simplement remarquable ! (Le moyen métrage Axiom, 37mn, a été écrit par David Gambero et réalisé par NYSU, collectif espagnol qui réalise également le clip Remains of nothing) Quand la réalisation a été terminée, elle était exactement ce que nous espérions quand nous étions en studio.

Weirdsound : Certains titres d’Archive comme Bright Lights, I will fade, Seamless, Good bye, Waste, Quiet time, Collapse/Collide, Chaos et bien d’autres me font penser à une musique d’un entre-deux mondes. Ce pourrait être un monde entre la vie et la mort. Comme si ces morceaux étaient le moyen de voir le monde depuis l’extérieur de son corps, sans filtre et avec la beauté de la tristesse. Cela vous parle-t’il?

Pollard Berrier : Très intéressant… Si tu fais cette analyse émotionnelle, psychologique, et imaginative, que demander de plus à la musique ? C’est absolument là que ça nous mène, dans une certaine mesure, au niveau subconscient. On essaie de faire des choses, en étant honnête, et d’écrire avec notre cœur. Donc oui, je te rejoins sur ce feeling avec ces chansons. C’est aussi ça le truc avec Archive : parfois tu réécoutes une chanson, et elle t’emmène quelque part où elle ne t’avait jamais emmené. Cela dépend du temps, des circonstances, de ce que tu traverses éventuellement. Ces chansons peuvent vraiment frapper en plein cœur et t’emmener dans certains endroits. Mais tu l’as très bien exprimé mec.

Danny Griffiths : C’est aussi très intéressant de jouer à nouveau des morceaux plus anciens en concert. Hier (à Clermont-Ferrand), nous avons fait des morceaux que nous n’avions plus joué depuis très longtemps. Ça te ramène directement en arrière ! Tu oublies presque pendant un instant le public, avec cette impression d’être avec ta famille sur la scène, et tu te sens vraiment super bien !

W : Je dois confesser… J’ai toujours été convaincu que Fuck you avait été écrite après une déception amoureuse… Cela ne pouvait être autre chose…

Danny Griffiths : Non du tout ! (Il éclate de rire à nouveau)

W : Sûrement parce que c’est ainsi que je me la suis racontée. Ce n’est qu’il y a trois jours, en lisant le livret accompagnant le coffret que j’ai su son origine. Elle est devenue l’un de vos méga hits. Pensiez-vous au moment où vous faisiez l’album, que cette chanson parlerait à tant de monde ? Chacun peut s’imaginer chanter ces paroles à au moins une personne…

Danny Griffiths : Pour être honnête avec toi, je n’imaginais vraiment pas qu’on finirait par la sortir. Darius et moi étions en studio à cette époque. Lui y était déjà et moi, j’y allais en marchant, un jour très ensoleillé. Là, je vois cette grande affiche avec George W. Bush. La première chose qui m’est venue en tête a été : « There’s a look on your face I would like to knock out » (Il y a sur ton visage un air que j’aimerais cogner). Je suis donc arrivé au studio, et voilà… Cela nous a pris 20 minutes pour écrire les paroles… J’ai toujours voulu être un rappeur, ce que je n’aurais jamais pu être. Mais pour moi, cette chanson était un peu comme un rap. C’était une colère. Une colère à propos de tout, de mon moi personnel, inspirée par George Bush. Si tu lis les paroles : « Quand tu te regardes, vois-tu ce que je vois ? Alors bordel pourquoi me regardes-tu ? », c’est un peu moi me parlant à moi-même finalement. C’était un de ces jours ou tu penses vraiment : « Allez tous vous faire foutre! »…

Pollard Berrier : En l’écoutant depuis cette perspective, il n’y a pas tellement de chansons où l’on peut exprimer ça. Dans nos cultures, l’agression, ou l’expression de ce genre d’émotion n’est pas vraiment vue comme une bonne chose. C’est l’aspect génial des paroles en musique, qui peuvent être interprétées de différentes manières. Si l’on ne sait pas que Dan l’a écrite à propos de George Bush, il est possible de l’entendre sur tant de registres différents ! C’est aussi l’un des aspects de la musique d’Archive : nous n’explicitons pas tout, du sujet ou des propos, parce qu’il est important que chacun se fasse sa propre interprétation avec son propre ressenti. Le principal dans tout cela, est que tu puisses te rallier à un sentiment que tu ressens vis-à-vis de quelque chose ou de quelqu’un, mais que tu ne peux exprimer, sinon de manière contrôlée. En musique, tu peux y aller plus fort !

Danny Griffiths : Parfois je regrette d’avoir mentionné l’histoire de G. Bush, car je préfère que les gens interprètent à leur façon. La première fois que j’en ai parlé, je me suis dit après : « Mince je n’aurais pas du dire ça !» J’ai discuté avec tellement de gens qui m’ont dit « C’est une rupture ! Cette chanson parle de mon ex ! ». J’aimerais qu’il en soit toujours ainsi. Quand j’écoute Fuck you aujourd’hui, je pense à bien d’autres personnes, ou d’autres choses… George Bush ne me vient plus à l’esprit du tout !

Pollard Berrier : Fuck you est sortie en 2004, écrite probablement en 2002/2003. Une pop artiste (il s’agit de Lily Allen en 2009), a écrit aussi une chanson appelée Fuck you, c’était assez ringard (il essaie de se souvenir et de chantonner le refrain), tandis que nous y avions mis de l’émotion. J’aurais voulu que les gens puissent entendre le Fuck you d’Archive…

Danny Griffiths : Placebo en a fait une reprise, elle était très bonne.

W : J’ai vu Archive 6 fois jusqu’à présent. Quatre fois à Nantes, une fois au Zénith de Paris, et enfin au Grand Rex avec l’orchestre philharmonique en 2011. Il y a une grosse générosité musicale sur scène. En revanche, vous ne parlez jamais au public en dehors des remerciements, pour raconter une histoire, expliquer pourquoi vous avez écrit telle ou telle chanson. Est-ce une question de timidité ? Ou bien La communication pour vous se fait par un vecteur musical uniquement ?Une connexion entre vos tripes et celles du public?

Pollard Berrier : Oui c’est exactement ça. Je ne pense pas que nous ayons beaucoup de propos à tenir entre deux chansons, car ce que nous avons à dire, nous le disons dans notre musique. On tente de faire pareil en tout. A côté, on a Twitter, Facebook…

W : Est-ce vous qui gérez votre Facebook ?

Pollard Berrier : Oui de temps en temps. On a quelqu’un pour gérer notre page car nous sommes occupés et ce n’est pas foncièrement ce que nous sommes. Pour en revenir au live, ça sonnerait vraiment bizarre si nous essayions de parler trop. On se sent tout à fait en interaction avec le public parce que nous pouvons entendre les silences. Avec ces silences, on sait que l’on est sur la même longueur d’onde. Nous entendons également les applaudissements bien sûr. Nous ne sommes pas un groupe qui monte sur scène pour vendre sa personnalité. Pete Doherty fait sourire et marrer tout le monde, raconte des blagues et cela fonctionne très bien. Ça n’est simplement pas nous…

Danny Griffiths : Oui, ça ne collerait pas !

Archive @ Stereolux (Nantes) - 14 mai 2019
Archive @ Stereolux (Nantes) – 14 mai 2019 – ©FB-Photographe

Weirdsound : Finalement, cette façon d’être et de faire s’accorde parfaitement avec la sobriété de la pochette de 25. Avec Archive, tout n’est que musique, comme le conclut le livret accompagnant 25…

Danny Griffiths : Oh tu l’as lu ? (Il rit)

Weirdsound : Bien sûr que je l’ai lu !

Pollard Berrier : Oui il l’a lu !

Weirdsound : Pas seulement, mais j’y ai trouvé des choses très intéressantes !

Pollard Berrier : Nous avons pris le plus intéressant des histoires de chacun, et avons essayé de faire quelque chose de class. C’était l’idée de notre manager d’insérer les couvertures d’albums et photos en session studio.

Weirdsound : Au début, seul le concert à Paris pour après-demain était programmé. Puis Clermont-Ferrand et Nantes ont été rajoutés. On connait l’attachement réciproque entre Archive et la France. Y en a-t-il un particulier avec Nantes ?

Danny Griffiths : On a toujours eu un bon feeling avec Nantes. Notre dernier concert ici était très bien. (concert chroniqué par votre serviteur, nov 2017)

W : Un souvenir en particulier ?

Pollard Berrier : A chaque fois c’est différent, et à chaque fois ça se passe bien. On a joué dans plusieurs endroits à Nantes. Mais le Stereolux est assez récent non ? C’est la seconde fois que l’on y joue.

W : Oui, il a 8 ans. Avant vous jouiez à la salle de la Carrière. Ou d’autres salles encore avant.

Pollard Berrier : Oui c’est ça ! La Carrière ! Sinon, la dernière fois que l’on a joué à Nantes, il y avait des membres de la famille de Dave et de Mike donc on s’en souvient par rapport à ça. Nantes est une ville sympa, j’aime y marcher, c’est très jeune et étudiant. En fait, nous avons de la chance de pouvoir bien visiter la France !

Archive @ Stereolux (Nantes) - 14 mai 2019
Archive @ Stereolux (Nantes) – 14 mai 2019 – ©FB-Photographe
Archive @ Stereolux (Nantes) - 14 mai 2019
Archive @ Stereolux (Nantes) – 14 mai 2019 – ©FB-Photographe

W : 18 concerts sont prévus en France à l’automne prochain. En somme, c’est la France qui a la chance de vous voir le plus.

Pollard Berrier : Oui, cela fera en tout 21 concerts en France cette année, avec les 3 de cette semaine. Les deux concerts de Clermont-Ferrand et Nantes sont un genre de warm up pour celui de Paris. Mais, vous allez avoir un super concert de trois heures!

W : Je serai à Paris aussi…

Danny Griffiths : Cool ! Ce soir sera un bon concert, c’est le second que nous faisons en quasiment un an et demi. Nous n’avons pas joué depuis longtemps.

Pollard Berrier : Le groupe n’a jamais répété autant et aussi intensément ! Ça a été très fort pour nous.

Danny Griffiths : Tout a bien commencé hier, le concert était extra !

Archive @ Stereolux (Nantes) - 14 mai 2019
Archive @ Stereolux (Nantes) – 14 mai 2019

W : Je vais abuser avec une dernière question… Avez-vous ne serait-ce qu’un petit regret, quel est-il ? Et avez-vous des projets précis pour le futur ?

Danny Griffiths : Des regrets…… (Il cherche)

Pollard Berrier : Je pense qu’il y a des choses que nous pouvons changer. Nous avons appris à quel point les albums sont différents de la vie et de ce qui lui est inhérent. Pour pallier cela, nous essayons de jeter des ponts en enregistrant des instants de vie pour des albums futurs. Des regrets, je n’en ai pas… Il y a juste ce que l’on regarde avec du recul, et que l’on peut essayer de refaire différemment…

Danny Griffiths : Musicalement je n’ai pas de regret car… (Boum ! Une porte claque, dans le dos de Danny. Surpris, il sursaute et lâche un « Keep it down !» Je me mords les joues et finis par exploser de rire, mes deux interlocuteurs suivront). Tout ce que nous avons accompli avait une raison de l’être et a été une part importante de notre périple. Donc je ne peux absolument rien regretter musicalement, car tout a participé au fait que nous soyons là aujourd’hui, et que nous fassions encore ce que nous faisons. L’envie est encore très forte, ce qui est très positif. Quant au futur, il est très ouvert, nous n’en sommes encore qu’au début de quelque chose, comme toujours !

W : Merci beaucoup à vous, et good luck pour le concert tout à l’heure !

Pendant que nous faisions l’interview, le tour manager s’est chargé à ma demande d’aller faire signer par tous les membres mon coffret 25. Ce dernier a perdu de sa sobriété, et ce n’est dorénavant plus un simple disque… Nous discutons encore quelques instants. Puis, les ayant vivement remerciés, je les salue et prends congé. Je les reverrai dans deux heures et demie, cette fois sur scène. En attendant je repars, sur un nuage, gonflé à bloc. Put… !!! J’ai interviewé Archive !!!

Archive - Album 25 dédicacé par tout le groupe
Archive – Album 25 dédicacé par tout le groupe

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