The Saxophones : une douceur de vivre sur la scène du Point Éphémère

Mais où suis-je ? C’est la première question que je me suis posé en arrivant au point éphémère lundi dernier. La soirée était annoncée pour 20h, je me suis présenté à 20h05 avec la peur d’avoir raté le début du spectacle. Quenini, lorsque je pénètre dans la salle, à peine une dizaine de personnes. Que se passe-t-il ? La barmaid me rassure, je suis arrivé un peu tôt, les choses ne vont pas tarder à bouger.
Je ne m’étais pas aperçu que la plupart était à l’extérieur, en train de se griller une ou à refaire le monde en ce premier soir de la semaine. Les choses reviendront à la normale dès l’entrée du groupe Orouni sur scène à 20h30, ils assurent la première partie de The Saxophones ce soir avec leur pop-folk qui séduira plus d’un.
Show Must Go On !
Un silence de cimetière règne dans la salle aux premières notes du groupe The Saxophones, que je découvre pour la première fois, sur scène ce soir. Un trio conduit par le leader multi instrumentiste Alexi Erenkov au micro, la percussionniste Alison Alderdice qui est aussi son épouse au civil et Richard Laws le bassiste. Après la sortie de leur premier album le 1er juin dernier chez Full Time Hobby/Pias sobrement intitulé Song of The Saxophones, le groupe est sur la scène du Point Éphémère ce soir, avant l’iboat à Bordeaux le lendemain.

« C’est une grande opportunité pour nous d’être en France ce soir, on aime la bouffe française, l’ambiance… »
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Le folk lo-fi de cet album composé en plein hiver dans la baie de San Francisco, résonne dans la salle telle une berceuse, mais il n’est pas question de s’endormir devant cette prestation, on se risque à fermer les yeux pour mieux apprécier le spectacle intérieurement, le temps semble suspendu. Les inspirations sont nombreuses, de la musique hawaïenne des années 50, en passant par le jazz ou de l’indie folk, sont perceptibles dans les notes.

Alexi, une guitare dans les bras, cherche ses mots et prévient le public, tout ce qu’il peut dire en français c’est « merci ». La suite se fera dans la langue de Shakespeare « merci d’être là ce soir, la dernière fois que nous avons joué ici il n’y avait que 9 personnes », il arrive à nous arracher un fou rire. Pas de risque, ce soir les spectateurs sont plus nombreux.
Il mouille à l’extérieur, et on s’imagine dire aux gens if you’re on the water, venez vous réchauffer à l’intérieur. Mysteries Revealed avec son air venu d’Hawaï, finit de me convaincre, sans oublier Alone Again ou Singing Desperately.
« Nous sommes à Paris pour les 7 prochains jours, si vous avez des endroits sympas où nous pouvons emmener notre enfant, n’hésitez pas. »
C’est en duo, sur une ballade amoureuse qu’ils terminent leur prestation, en nous promettant de s’aimer pour toujours, sur une reprise du titre Just You, écrit par David Lynch et Angelo Badalamenti au début des années 90.

Je ne m’attendais pas à passer une soirée aussi reposante, douce et suave avec un verre dans la main que je n’ai pas eu peur de renverser. Le slow de The Saxophones se consomme sans modération, une petite douceur dans cette nuit d’automne, qui ne ressemble pas aux autres.
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