Steve Amber + Feu! Chatterton : Soirée rock au théâtre Alexandre Dumas

Steve Amber + Feu! Chatterton : Soirée rock au théâtre Alexandre Dumas
steve amber

What a Show !

C’est la première phrase qui flottait dans ma tête à la fin de la prestation du quatuor Steve Amber, mercredi dernier, en première partie du concert de Feu ! Chatterton (après le succès de leurs concerts au zénith de paris).

La soirée était annoncée Sold Out, dans cette petite banlieue, bon chic, bon genre de l’ouest parisien. La ville porte encore les stigmates de l’épisode neigeux de la nuit, les gens se pressent en file indienne en direction du théâtre, situé à 50 mètres à pied de la gare de Saint-Germain-en-Laye.

Le théâtre Alexandre Dumas est à moitié plein à notre arrivée avec un public plutôt varié, le troisième âge côtoyant des jeunes amoureux. La soirée organisée en partenariat avec l’association La Clef, attire du monde ce soir grâce à sa programmation.

La folie psychédélique Steve Amber

La bande qui assure la première partie de Feu! Chatterton arrive sur scène sous les applaudissements du public, les retardataires se pressent dans les allées pour regagner leurs sièges. Steve Amber a sorti un EP l’année dernière : From À Temple On The Hill, qui a reçu un accueil plutôt positif. Nous verrons bien ce que ça donne sur scène.

C’est sur « Dust » que le groupe originaire de Brest lance son set, ce même titre qui est en ouverture sur leur disque. Le ton est donné, dans une parfaite maîtrise des instruments et une cohérence où l’erreur n’est pas de mise. Un titre planant, qui permet de s’évader Le groupe enchaîne sur « At Road’s End », montée en puissance garantie, l’adrénaline est foudroyante, la salle est comme transcendée par cette jolie folie qui se joue sous ses yeux.

Steve Amber

« Good evening ! We are Steve Amber. » lance le Franco-Britannique et leader du groupe Tchaz Locke (pas Tchad ) face micro, en désignant l’ensemble du groupe ( il s’agit donc du nom de scène de la bande et non d’un des membres du groupe).

Bien qu’il s’agisse d’un personnage fictif, rien dans leur prestation ne ressemble à de la fiction ce soir, ce sont des monstres sur scène. Le titre qui illustre l’album « What The Radio Plays » vient frétiller nos oreilles, surtout avec Greg à la batterie. Une rythmique entraînante, une interprétation fine, du rock psychédélique comme on aime, avec « Something Wrong » qui acheve de nous convaincre. La bande se lance dans un jeu instrumental qui fera vibrer l’amphithéâtre plus de deux minutes durant, les instruments se jaugent et se répondent, on frôle l’explosion. La maitrise est tellement parfaite que le batteur, les cheveux en pétard, effectue un changement de baguettes, en envoyant valser celles dont il n’a plus besoin dans une parfaite maitrise.

« Merci beaucoup, on s’appelle Steve Amber et on voudrait remercier très chaleureusement la Clef et le théâtre Alexandre Dumas. On vous laisse en très bonne compagnie avec Feu ! Chatterton. ». Standing ovation avant le changement de décor.

Steve Amber

A l’extérieur, entre deux cigarettes, certains n’en reviennent toujours pas d’avoir vécu ce moment « c’est la première fois que j’assiste à un concert où la première partie me donne envie d’aller voir ce qu’ils font de plus près ». Mais ce que comprend et ressent  cette dame, nous aussi, l’avons ressenti, Steve Amber a surpris plus d’un ce soir et gagné de nouveaux fans.

Les maitres Oiseleurs

Feu! Chatterton

Feu ! chatterton débarque sur scène avec le titre « Ginger » dans un décor de grands miroirs « nous allons mettre l’été au milieu de l’hiver, nous retrouvons l’été, il neige dehors, on y va hein », lance Arthur Teboul, le leader du groupe, dans un costume trois pièces.

C’est reparti avec « Cote Concorde », qui permet au quintet de prendre son envol et de nous embarquer dans une scénographie où les faisceaux des spots se reflètent sur la foule, grâce aux grands miroirs qui pivotent légèrement sur la scène.

Dans son dernier album l’Oiseleur (nommé aux victoires de la musique catégorie Album Rock), Feu ! Chatterton utilise beaucoup de poésie, comme dans « Souvenir » qui plonge l’assistance dans un silence religieux, une chanson qui rend un hommage appuyé au poète Guillaume Apollinaire, dont on devine l’influence dans certains passages.

« Tout le monde est bien léger, libre ? alors qu’on se lève, debout, nous allons danser un peu. Prêt à prendre la route grand théâtre ? »

Feu! Chatterton

Debout dès la 3ème chanson, le public restera dans cette configuration jusqu’à la fin du concert, certains se rapprochant même de la scène, pour être plus près du spectacle.

« Fais nous danser » lance un monsieur dans le public. « je vais essayer de mêler votre intention à la mienne, qui était dans un premier temps, celle de faire l’amour et nous allons le faire en dansant. Nous allons danser en cheminant, puis nous ferons l’amour tout en haut de la montagne. Grand théâtre, veux-tu faire l’amour maintenant ? ». C’est sur « la mort dans la pinède » que le public fera l’amour ce soir, dans une ambiance où uniquement les crépitements de flash et l’hystérie du public sont de mise.

On prend ensuite de la hauteur, tout le monde se retrouve embarqué dans un « Boeing » pas comme les autres, où les jeux de lumières manquent de nous aveugler. C’est décollage immédiat vers le septième pour ne pas dire le huitième ciel.

Feu! Chatterton

Le premier rappel viendra avec « Syracuse », une reprise d’Henri Salvador « j’aimerais tant voir Syracuse, l’ile de Pâques et KAIROUAN et les grands oiseaux qui s’amusent à glisser l’aile sous le vent », dans un jeu d’instruments qui épousent la voix rocailleuse d’Arthur Teboul et sa gestuelle de mec bourré en fin de soirée.

C’est le corps meurtri que ces drôles d’oiseaux font semblant de quitter la scène, mais ils reviendront très vite, portés par les applaudissements du public (plus de deux minutes), « on savoure différemment lorsqu’on sait que ce sont les derniers instants ».

Les derniers instants qui permettent au groupe d’exercer une pression jusqu’à l’ivresse sur le public ,debout comme un seul homme, et qui le lui rend bien dans un tonnerre d’applaudissements.

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Il traîne une maladie non handicapante depuis sa plus tendre enfance, ce qui fait de lui un Mélomane. Il prend son pied sur du rap, RnB et les musiques urbaines. L’art moderne et contemporain le fascine tandis que la littérature apaise ses vieux démons.

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