No Money Kids Trouble la Maroquinerie à Paris

C’était la première fois que j’assistais à un concert du groupe No Money kids en entier, ce n’est pas faute de les avoir croisé cet été en festivals, mais à chaque fois, c’était juste un coup d’œil en passant. Ce soir, c’est un peu une session de rattrapage pour moi et je ne vais pas être déçu du déplacement.
Garçon, un Thé à la Vanille svp !

A peine arrivé, je tombe sur le trio pop-rock Thé vanille, qui ouvre les hostilités en première partie. Une fille (Nastasia, au chant), deux garçons (Valentin à la guitare et Théo à la batterie), combien de possibilités ? Bonne question, tout ce que je retiens, c’est l’énergie qu’ils dégageaient sur scène, les riffs de guitare sont puissants, la batterie un régal. Bref trois styles différents qui mis ensemble, donne un cocktail explosif. Ça fait longtemps qu’ils n’ont pas joués et ce soir, ils sont chauds. Au premier rang, les gens se lâchent de plus en plus, au même rythme de la salle, qui voit arriver, les retardataires.

Petite entracte (même si nous ne sommes pas au thêatre) et place aux équipes qui s’affairent pour changer le décor. C’est aussi le moment d’aller s’offrir un verre ou griller une clope. Pendant que certains s’octroient les meilleures places. De retour dans la salle, ce sont les leds utilisés pour former le nom du groupe sur scène, qui attirent l’attention, dans le même style que sur la pochette de l’album. Il faudra jouer des coudes pour se trouver une place dans ce capharnaüm, j’aperçois un couple du troisième âge assis confortablement sur des chaises, avec une petite place près d’eux. Je fonce, j’y suis, j’y reste, la vue d’ici est magnifique.
NMK, les initiales du Trouble

Le duo fait son entrée sous les ovations du public, et chacun prend position derrière son instrument. Comme sur l’album « Trouble », dont il est question ce soir, C’est sur le titre Chains qu’ils ouvrent le spectacle, pas de featuring avec le rappeur américain Charles X, une prochaine fois peut être. C’est ambiance blues rock dans la salle et personne ne se sent seul ici, même si la chanson parle de solitude qui traverse les sociétés modernes.

Ils sont complémentaires sur scène, tandis que Felix est au chant et à la guitare, JM s’occupe de la batterie avec une maîtrise qui fera le succès de cette soirée.

« C’est quand même notre anniversaire à tous, il fait un peu chaud chez vous et les guitares vintages, elles n’aiment pas beaucoup ça » déclare Félix qui a un petit problème avec sa guitare, mais les choses rentrent très vite dans l’ordre et ça repart de plus belle.
C’est au tour du tube planétaire « Crazy » du groupe mythique Gnarls Barkley repris à sa sauce par le duo, de résonner dans toute la Maroquinerie. Une reprise plutôt une réussite.
https://www.instagram.com/p/BsfWnHZAP4U/?utm_source=ig_web_button_share_sheet
« On a écrit une chanson qui s’appelle Radio Sound et qui est notre tube », un tube qu’ils ont pris du plaisir à écrire, à la fois entraînant et plein de groove. Un coup de nez à l’industrie musicale, qu’ils prennent du plaisir à moquer.
« On va se calmer un peu, comme on est un groupe de rock, on voulait continuer, mais bon, on a des fans » lol, ça sera Take me to your Home, qui se trouve sur le précédent album, Hear the Silence.
Yes kids !
« La prochaine chanson je (Félix) l’ai écrite pour mes vieux potes de lycée, qui sont encore mes potes aujourd’hui (…) j’espère qu’ils se reconnaîtront dedans », une bande d’amis hurlent au milieu de la salle, ils doivent se sentir concernés.
Le couple à ma droite se lève, ils sont les plus âgés de la salle, je suis curieux de savoir pourquoi ils sont présents, au milieu de cette foule hystérique, peut être des parents d’un des membres du groupe ? See Me Laughing déchaine sa bande de potes dans la fosse, accompagnée d’une partie du public à coup de pogos.

« C’est le dernier morceau… en fait pour de vrai, on dit toujours ça, mais dans le spectacle, il y’a toujours un rappel. Ne vous inquiétez pas, c’est le dernier morceau de la setlist officielle », ouf !
En guise de rappel, ça sera Chains, plus puissant et plus entrainant qu’au début du spectacle, la batterie fait corps avec les riffs de guitare, le duo s’affronte aux sons de leurs instruments, devant un public qui le lui rend bien, en mettant le feu sur la piste.
« Une autre, une autre, une autre », scande la salle en cœur, mais c’est vraiment la fin. Pas de photo de famille donc, ça doit être un oubli. Mais beaucoup garderont un excellent souvenir de cette soirée, et pourront oublier l’époque où on répondait à leurs besoins par « no money kids »…
Plus d’infos
Site web