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Les Escales 2018 : Non la pluie ne s’abattra pas!

Les Escales 2018 : Non la pluie ne s’abattra pas!

Pour la deuxième année consécutive, Weirdsound a été accrédité par l’organisation des Escales de Saint Nazaire, pour le plus grand plaisir de Ziggy et moi-même, qui avons fait équipe pour couvrir l’événement.

En cette année 2018, cap et focus sur la ville de Melbourne. Moins connue que Sydney, Melbourne est également un grand port. (Tiens, Saint Nazaire aussi…) Sa culture musicale est très forte, jusque dans les rues où se perpétue la tradition des buskers, les artistes de rue. Il n’est pas évident pour les artistes australiens de se produire hors de l’Australie. En effet, les distances sont longues, et génèrent des coûts de transport très, voire trop importants. L’édition 2018 des Escales était donc l’occasion de découvrir des talents «made in Australia.

Melbourne

La programmation, de grande qualité il faut bien le dire, était ma foi fort alléchante ! Etienne Daho, Jane Birkin, Beth Ditto, Kool & The Gang, Eddy de Pretto en têtes d’affiche, on partait sur des bonnes bases ! Pour le Focus Melbourne, j’avais de grands espoirs sur 4 artistes : Ben Whiting (Indie Folk), Alex Lahey (punk rock), Remi (Rap), et R.V.G. Romy Vager Group (Punk-Rock garage). Glaö, Gogol Bordello et Meute complétaient la liste de mes attentes. Mais, laissez-moi danser vous compter cette première journée des Escales…

Ziggy, mon co-reporter, a eu l’excellente idée de déménager près de saint Nazaire. C’est donc vers chez lui que je fais route en cette fin d’après-midi, puisqu’il me fait l’amitié de me recevoir pour ces 3 jours. Au fur et à mesure que j’approche de ma destination, laquelle se trouve à 15km des Escales, le temps qui n’était déjà pas très rassurant à Nantes, devient clairement menaçant… Et lorsqu’à 19h15 Ziggy, sa femme M, et moi prenons la voiture, il se met à pleuvoir des trombes ! Regain d’espoir à l’arrivée, le méchant grain est passé, ne subsiste qu’un petit crachin dont on ne peut qu’espérer qu’il finisse par disparaître. Alors que l’on entend au loin le set d’Eddy de Pretto, nous récupérons rapidement nos bracelets 3 jours, mais il manque notre bracelet photo, précieux sésame sans lequel nous ne pourrons pas prétendre accéder à l’espace devant les scènes pour les photographes. Nous filons donc à l’espace VIP, dans lequel se trouve l’espace presse. Le responsable est parti chercher un code wifi, c’est ballot… Finalement, le Directeur des Escales, Monsieur Gérald Chabaud, nous confirme que nous sommes bien accrédités pour les photos également, et un membre du staff s’en est allé chercher nos badges. En attendant, je reconnais Romy Vager, la chanteuse de R.V.G. Elle est juste à côté de moi et flâne en attendant de faire un show case. J’en profite pour lui dire que j’ai kiffé sa chanson Vincent Van Gogh que j’ai écoutée un max cette semaine, et lui exprime mes regrets de ne pas l’avoir en interview. Sympa et touchée, elle me remercie timidement, et me donne une poignée de main.

Mais, nos badges arrivent. Assez de digressions, ça y est, on enfile nos casquettes de reporters Weirdsound, ça va donner !!! Qui plus est, entre temps la pluie semble avoir abandonné la partie.

Etienne Daho : Toujours là et au top!

Etienne Daho
Etienne Daho sur la Grande scène du Port Photo Khaled Weirdsound

Nous avons loupé les deux premiers titres d’Etienne Daho (Ziggy pense que l’on a loupé le premier seulement) sur la grande scène du port. Pas de regret pour les photos, car nous n’avions de toute façon pas le droit d’en prendre, l’équipe du chanteur imposant des règles particulières et strictes. Difficile de se hisser devant, nous sommes assez loin de la scène (25m ? Plus ?), et sommes accueillis par « Le grand sommeil ». J’aime beaucoup Daho que j’ai déjà vu par deux fois en concert. Et pour ce premier show auquel nous assistons, le dandy de la pop française a offert un magnifique set composé de hits ! Weekend à Rome, Sortir ce soir, Tombé pour la France, Bleu comme toi, Le premier jour du reste de ta vie. Et superbe titre du dernier album Blitz :  Les flocons de l’été.

Je ne vais pas vous citer tous les titres, mais juste à les évoquer, des frissons me parcourent ! Le public apprécie, danse, chante, et à ma grande surprise, des jeunes qui n’ont pas 20 ans à côté de moi chantent à tue-tête ! Belle entrée en matière me-dis-je, et vivement le concert de Daho à l’Espace Lu de Nantes en novembre prochain !

J’avoue ne jamais avoir compris les moqueries relatives à sa voix, qui si elle n’est pas celle de Placido Domingo certes, a un excellent timbre et est tout à fait adaptée à sa musique. Pour l’anecdote (merci Frédérique de me l’avoir contée), Etienne Daho devait venir en train, mais le problème électrique survenu à la gare de Montparnasse l’a contraint à venir en voiture (6h de trajet), le faisant arriver sur le site des Escales 30 minutes avant le show ! Donc, au journal qui a titré « Etienne Daho toujours là mais décevant », je veux dire ici que nous n’avons pas dû assister au même concert, et pas vu le même public heureux…

Il est temps de nous diriger maintenant au point de rendez-vous fixé, pour une interview de Glaö, formé par David Gouin et Brice Tenailleau. L’interview qui devait durer 15 minutes et a été rallongée du même temps, paraîtra ultérieurement sur Weirdsound, mais je puis déjà vous dire qu’elle réservera une sacrée surprise à Ziggy ! Je vous la vends bien là, hein ?

Beth Ditto : On fire!

Au sortir de la loge de Glaö, un nom attire mon œil, écrit sur la porte de la loge d’en face : Beth Ditto ! Moi : Tu crois que si on attend elle va sortir ? On devrait peut-être aller frapper à la porte ? Ziggy : Tu crois ? Un rapide coup d’œil au planning des concerts me fera formuler cette réponse, grave : Non, elle est déjà sur scène, elle doit venir de commencer !

M….. ! Et les photos, elles vont se faire toutes seules ? Pendant que Ziggy s’en va à la recherche de M. qui attendait la fin de notre interview, je cours vers la scène du port, passe la sécu, et accède à l’espace photo. Je n’ai aucune idée de la combientième chanson il s’agit. Je sais juste que nous sommes autorisés à photographier les trois premières chansons. Naturellement la nuit est tombée et dans l’excitation je n’ai pas pris le temps de changer les réglages… Une fois réalisés ces quelques superbes clichés façon Jean Marie Périer flops sur flops, je peux profiter du concert et de la magnifique voix de Beth Ditto.

Beth Ditto (1)
Beth Ditto sur la grande scène du port aux Escales – Photo Khaled Weirdsound

Après avoir été la frontwoman de Gossip, groupe de Rock indé venu de l’Arkansas et aujourd’hui séparé, Beth a amorcé un virage pop rock plutôt bien négocié à mon goût, dans son album solo Fake sugar. Si elle avait coutume d’user voire (si bien) abuser de la provoc’ sur la scène (ce qui avait contribué à assoir la réputation du groupe), il faut reconnaître qu’elle est aujourd’hui nettement plus sage. Ses influences (Aretha Franklin, Tina Turner, Donna Summer et Cindy Lauper), s’entendent clairement dans son chant. Son coffre lui permet de réaliser de sacrées performances vocales qui me font dresser les poils !

Ce soir, la part belle aura été faite à l’album Fake Sugar, avec les titres Oh my God, In and Out, Fake sugar, We could run et Fire. Peut-etre en oublie-je… Quelques titres incontournables de Gossip étaient également sur le set : Love long distance, Heavy cross, et cette turie qu’est Standing in the way of control, qui ferait se dandiner le pire des culs serrés.

Miss Ditto a foutu le feu ! Lorsqu’elle est sur scène, elle est ma-gni-fi-que ! Point barre ! Petit cadeau bonus, nous avons eu droit à une belle reprise des Red Hot Chili Peppers : Under the bridge. Par ailleurs, Beth a fait éteindre les lumières afin que nous profitions pleinement de l’éclipse de lune sur l’air de « La vie en rose », un moment très sympa…

J’avais retrouvé Ziggy et M. dans la foule une fois les photos faites, et après avoir terminé notre bière (enfin nous avions trouvé un créneau pour en boire une !), nous nous dirigeons vers ce qui devrait être un moment, voire LE moment épique de la soirée, j’ai nommé le concert de Gogol Bordello.

Gogol Bordello : Un joyeux bordel!

Gogol Bordello (2)

Collectif new yorkais fondé en 1999 autour du frontman Eugene Hütz, ses membres sont issus de l’immigration, tendance Europe de l’Est, Russie/Ukraine. Forts de leur culture musicale de l’est, (musique tsigane et musique des Balkans), ils ont su la mélanger subtilement au Punk New-yorkais pour donner cette musique folle et festive que l’on appelle le Gipsy Punk. En près de 20 ans d’existence, ce ne sont pas moins de 11 albums qui ont vu le jour, dont le dernier : Seekers and Finders.

Seekers-and-finders

Le groupe cite comme influences La Mano Negra, Hendrix et The Clash. Mais à la fin du concert, nous tomberons d’accord avec Ziggy et M. pour dire qu’il y a méchamment du Emir Kusturica et des Pogues dans Gogol Bordello. Eugene Hütz me rappelle également parfois Petter Garrett (Chanteur de Midnight Oil) dans ses intonations. Ecoutez plutôt…

Lorsque nous arrivons, le concert vient de commencer, malheureusement nous arrivons par la droite de la scène, or l’accès photo se fait sur la gauche. La sécu refuse que nous passions par-dessus les rambardes et nous demande de faire le tour. Vu le monde et le temps que cela prendra, nous restons où nous sommes, et grand bien nous en a pris. D’une part parce que nous avons fait des photos aussi bien voire mieux que si l’on avait été au pied de la scène, et d’autre part pour le spectacle, avec une vision moitié scène, moitié public. Vu l’énergie dégagée par le groupe, et l’ambiance générée dans la foule, croyez-moi, c’était magnifique ! Je me suis cru parfois dans une certaine warzone à Clisson…

Gogol Bordello (19)

Gogol Bordello (17)

Mes attentes ont été largement comblées, j’ai eu mon compte et même mieux ! Voici quelques-uns des titres qui ont été joués : Seekers and finders, Did it all, Saboteur Blues (écoutez bien il y a un peu de français !), et If I ever get home before dark.

Un set pêchu, sur-multi-over-vitaminé. Eugene est une pile électrique qui carbure au vin rouge, dont les premiers rangs auront été gratifiés de belles rasades provenant de sa bouteille dont il les a arrosés… Tiens, encore une raison d’être content de ne pas avoir été pile devant milieu de scène !

Gogol Bordello (4)

Les musiciens ne sont pas moins généreux de leur énergie. Mention spéciale au violoniste virtuose Sergey Ryabtsev et à la percussionniste Ashley Tobias, qui n’est pas sans rappeler (de loin quand même) R. Chassagne d’Arcade Fire.

Gogol Bordello (9)

 

Gogol Bordello a mis tout le monde d’accord. J’ai pris quant à moi la claque de la soirée… Allez, une dernière photo pour la route!

Gogol Bordello (1)

Feder : bahhh, il fédère !

Feder, sur la grande scène du port.
Feder, sur la grande scène du port.

OK mon accroche est vilaine, mais je n’ai pas pu m’en empêcher ! Il était prévu en digestif d’aller voir Feder, alias Hadrien Federiconi. Je ne suis pas vraiment branché Electro, je ne connais pas vraiment. Pour Weirdsound, Ziggy et moi sommes allés jeter un coup d’œil, pendant que M s’en allait se réchauffer dans les Docklands.  Jeune public pour Feder, la foule est chaude bouillante en attendant son messie, qu’elle accueillera à force de grands cris.

Les titres se succèdent de manière efficace. Ainsi Goodbye, Blind, Lordly, Blame me, entre autres, seront mixés. Pour ma part, j’étais plein comme un œuf après Gogol Bordello, je n’ai pu goûter le digestif que des lèvres. Pour autant, la performance avait l’air solide. Si une bonne âme charitable veut bien me donner le nom du chanteur qui accompagnait Feder ce soir, il ou elle aurait droit à rien de moins que toute ma gratitude !

Feder (5)

Feder (1)

Se nourrir de musique c’est bien, mais un bon petit plat ne serait pas de refus ! Nous nous dirigeons donc vers les stands qui proposent de quoi se sustenter. Une belle assiette de poulet me tend les bras, pendant que M. part avec Ziggy à la recherche de la crêpe dont on a senti l’odeur, mais qui finalement n’existe pas. Elle devra finalement se contenter d’une assiette de poulet à partager avec Ziggy. Fin de cette belle première journée, il est temps de rentrer se coucher… Je laisse le soin à Ziggy d’enchainer avec la journée de demain…J 2… Je vous laisse donc en sa compagnie, j’aurai le plaisir de vous retrouver pour la journée 3 des Escales.

Quelques liens :

https://dahofficial.com/

http://www.bethditto.com/

https://fr-fr.facebook.com/Federuniverse/

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