Iggy Pop - Love Missing
The Offspring - Why Don't Get You A Job?
The Dropkick Murphys - Dirty Old Town cover
Washington Dead Cats - I'm A Dead Cat
Bob Vylan - We live here
Ghost - Kaisarion
Decius
The Brains

Le Top albums 2022 de la rédaction

Le Top albums 2022 de la rédaction

Comme chaque fin d’année, Weirdsound opère un retour sur les sorties qui l’ont marqué les 12 derniers mois. Comme nous n’avons pas toujours le temps de rédiger des chroniques à chaque sortie, vous tomberez bien évidemment sur des albums absents de ces colonnes. Une occasion d’aller voir de plus près ces pépites qui nous ont enchantés cette année. Bon passage de l’autre côté, là où le jour reprend du temps sur la nuit. Un dernier petit rappel, allez en kiosque acheter les magazines indé, achetez des disques et des t-shirts au merch des concerts, c’est ce qui permet à la musique qu’on aime de vivre!

Allez, bonne année 2023!

Le Top de Fatherubu

1 GhostImpera

Dans une interview, juste avant le passage de Ghost au Hellfest, Tobias Forge avait comparé Impera à un disque de Queen…Et difficile de lui donner tort! Sonnant très 80’s, bourré de morceaux propres à remplir les stades et autres arènes, Impera est plus proche du groupe de Freddy Mercury que de Black Sabbath! La première écoute, pour le fan des débuts que je suis, a été déroutante…C’est effectivement de la pop (bien vitaminée mais de la pop!) : Et alors? Qu’est ce que ça te fais? Comme le chantait Shy’m il y a quelques années!

Je répondrai sans détour : sans doute un des meilleurs albums de Ghost à ce jour. Imaginatif, accessible mais techniquement exigeant…Ghost arrive à un mariage parfait en proposant un album grand public de bonne qualité. D’ailleurs, à reprendre les top 2022 de petites rédactions (Metal Hammer, Revolver, Metal Ob’s) bien moins connues que weirdsound, on se rend facilement compte du succès autant critique que public qu’a rencontré Impera. Tobias Forge a visiblement encore beaucoup d’autres projets en tête, et c’est tant mieux!

2 BastonLa Martyre

Leur précédent disque, Primates, avait déjà atterri dans mon top en 2019. Les français de Baston sortaient en début d’année La Martyre, sur le sympathique label Howlin Banana Records. Si je devais vous convaincre de l’intérêt et de la qualité de ce disque, je vous ferai écouter le morceau Neptune : Voilà le genre de camelote que j’ai envie d’entendre! Original, décalé, immersif et un poil anxiogène. Le reste de l’album vaut aussi le détour (sinon il ne serait pas dans mon top me direz vous). Baston reste encore et toujours un de mes groupes préférés au sein de la scène “indé” française! Ce n’est peut être pas grand chose pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup!

3 Carpenter BrutLeather Terror

Le disque que j’ai le plus écouté cette année (ce n’est pas moi qui le dis, mais mon compte Qobuz). Carpenter Brut continue de nous régaler avec ce nouveau chapitre des aventures de Bret Halford, le chanteur (fictif) de Leather Patrol devenant cette fois un meurtrier revanchard. L’album sonne beaucoup plus industriel et lourd que Leather Teeth. J’adore ce virage musical, qui conserve cependant un ADN 80’S très marqué. Les clips qui accompagnent le disque sont plutôt chouettes et permettent de découvrir l’album pour ce qu’il est : la BO d’un film de revenge killer qu’un certain Carpenter n’aurait pas renier…(je suis très fier de cette conclusion, Télérama n’aurait pas fait mieux)

4 Yeah Yeah YeahsCool it Down

On passe sur un style différent pour la quatrième place de mon top! Le retour réussi de Yeah Yeah Yeahs avec l’album Cool It Down. L’attente a été longue pour les fans (neuf ans se sont écoulés depuis Mosquito!) mais elle en valait la peine. Dès le premier morceau, en featuring avec Perfume Genius (voir ci dessous), on se prend une petite claque. La suite s’avère tout autant savoureuse, difficile de trouver un défaut ou un titre de moindre qualité. Cool It Down est clairement une valeur sûre de l’année musicale écoulée, et un incontournable à écouter!

5 Zeal & ArdorZeal & Ardor

Un bon disque à la croisée des chemins entre métal progressif et black metal. Cette classification pourrait en faire fuir certain(e)s, et quel dommage! Zeal & Ardor est un album étonnamment accessible, pouvant plaire au plus grand nombre. On y retrouve les influences soul/gospel propre au groupe depuis ses débuts, renforcées par quelques passages électroniques qui ne dénaturent en rien la cohérence musicale de l’œuvre globale. Ca vaut largement un classement en milieu de tableau!

6 Zombie ZombieVae Vorbis

Objet insolite et enthousiasmant, Vae Vobis de Zombie Zombie aurait pu encore grimper un peu dans ce classement. Sorti sur mon label de cœur, Born Bad Records, le disque est juste dingue. Rythmes martiaux, incursions de refrains en latin, pochette réalisée par Philippe Druillet ( à l’époque dessinateur pour Metal Hurlant rien que ça!), c’est aussi beau à regarder pour la forme que cool à écouter pour le fond! Noir et inquiétant, le disque se fait l’annonciateur d’une guerre à venir (merde, elle est déjà là en fait!). Mon seul regret : Les avoir loupés pour cause de Covid lors de leur passage à Rennes pour l’anniversaire de Born Bad!

7 RöyksoppProfound Mysteries I II et III

Trois disques pour une seule place dans le top! En 2022 Röyksopp sortait Profound Mysteries, une trilogie réjouissante après huit ans de silence. Le duo norvégien, que j’ai beaucoup écouté durant mes folles années étudiantes, nous servent du caviar musical. Chaque disque est accompagné par un court métrage, on peut visionner l’ensemble sur youtube, des vidéos réussies qui donnent d’autant plus de profondeur à la musique de Röyksopp. A titre personnel, j’ai une préférence pour le deuxième opus (le combo Unity et Oh Lover, très cool). Difficile de passer à côté dans une rétrospective musicale concernant 2022!

8 Working Men’s ClubFear Fear

J’ai adoré le premier disque de Working Men’s Club, j’ai donc commandé Fear Fear dès la prévente annoncée (directement auprès du label il va de soit). Bilan des courses? Un bon album, de mon point de vue un peu en deçà de celui des débuts du groupe. On y trouve cependant quelques superbes morceaux comme Rapture ou Heart Attack, qui vous donneront forcément envie de vous trémousser. Une huitième place bien méritée pour un groupe qui reste définitivement parmi mes favoris du moment.

9 BonoboFragments

Je suis passé à côté du phénomène Bonobo (premier album en 2000 quand même!), le découvrant seulement cette année grâce à la sortie de Fragments. Difficile pour moi de faire une comparaison avec les précédentes sorties du producteur anglais, Mea Culpa! Pour en revenir à Fragments, voici un disque électro dansant et planant à la fois, porté par des titres qui sortent du lot comme Otomo (un vrai banger celui là!). On se prend à fermer les yeux et à se laisser emporter par la vague…Cela m’a donné envie de me plonger dans le reste de la discographie de Bonobo!

10 TV PriestMy Other People

Il faut bien un numéro dix! Parmi l’avalanche (ça finira en indigestion un jour) de sorties post punk de l’année écoulée, j’ai beaucoup aimé le disque de TV Priest. A une époque où tout se résume à du marketing et à de la communication, voilà un disque sincère et accessible. Les snobinards et autres prétentieux hausseront les sourcils et passeront sans doute à des choses plus élaborées, pour ma part j’ai trouvé My Other People, malgré quelques redondances, vraiment sympa : Du bon punk rock pour ceux qui aiment la franche camaraderie des premiers rangs mouvants!

Pour ce classement il fallu mettre de côté des disques intéressants et qui mériteront, selon moi, largement votre intérêt : Rammstein – Zeit / Warmduscher – At The Hotpost / Molecule – Tevennec / Slipknot – The End, So Far / Laibach – Wir Sind Das Volk…Allez, je laisse la place aux autres!

Le Top de Mr Moonlight

1 Cave InHeavy Pendulum

Que rajouter sur cet album post Caleb Scofield? Certainement un disque dont le défunt bassiste aurait été fier. Quatorze titres pour ce Heavy Pendulum sorti au printemps dernier, une heure dix de musique, de l’intensité, du riff ultra efficace, de l’émotion… Une renaissance pour le combo de la nébuleuse qui gravite autour de Converge. Un disque qui a tourné un sacré nombre de fois cette année, croyez-moi!

2 Cult Of LunaThe Long Road North

Grosse claque live avec Father Ubu et Ehyobro au Stereolux il y a quelques mois. Les suédois m’avaient de toute façon déjà conquis au Hellfest il y a trois ans. Explorant toujours plus profondément leurs rapports à l’environnement rude de leurs contrées, Johannes Persson et ses acolytes ont pondu un album à la force tranquille, aux morceaux telluriques et dévastateurs. The Long road North nous emmène toujours plus loin au plus profond des nuits glaciales nordiques sur des rythmes hypnotiques et des mélodies qui se développent sur le temps long. En concert, l’expérience est forte et convoque aussi bien le corps que l’esprit. Un album majeur dans leur discographie.

3 Big Scenic NowhereThe Long Morrow

Collaboration entre figures légendaires du stoner, Big Scenic Nowhere lorgne plus vers le prog-psyché que vers le metal lourd teinté de rock sudiste caractéristique du stoner. Des compositions à base de jams et des featuring de musiciens des quatre coins du monde (ou presque). Masterisé par une autre figure du genre, Tony Reed (Mos Generator) qui a gagné ses galons de chanteur au sein de ce qui semble devenir petit à petit un groupe officiel, ce long demain est un voyage onirique au cœur de paysages de science-fiction, aux couleurs psychédéliques évoquées dans des titres comme Lavender Blues. Du grand art.

4 Yeah Yeah YeahsCool It Down

Bon, ok, il n’y a pas eu de chronique sur ce nouvel album des newyorkais de Yeah Yeah Yeahs. il faut dire que je ne l’ai écouté que récemment. Il aura fallu presque dix ans au trio pour sortir ce qui est certainement un de leur meilleurs albums à ce jour : des ambiances teintées de nostalgie (Burning), de désespoir face à l’effondrement de la biosphère (Spitting On The Edge Of The World avec Perfume Genius, single dont une partie des recettes sera reversée à un fond pour la défense de l’environnement), ou/et au monde qui part en couilles (Different Today et son « keeps on spinnin’/It goes spinnin’ out of control« ). Karen O. et ses acolytes se sont adjoints le talent de leur producteur attitré Dave Sitek qui a mis en avant les cordes et les synthés en reléguant cette fois les guitares un peu plus en arrière.

5 OrochenAnthroposcenic

On reste dans l’optimisme et la joie de vivre avec ce cri de rage désespéré que constitue Anthroposcenic. Le superbe album des suédois est aussi un manifeste contre l’action dévastatrice de l’homme sur le vivant (« nature » n’est pas un terme approprié, qu’est-ce qui est encore « naturel » de nos jours, et « environnement » me semble trop extérieur à l’humain pour être parlant). Entre Shoegaze et Post-metal, Orochen s’inscrit dans la droite lignée de Deafheaven. Encore un groupe à la musique fortement chargée émotionnellement! On retrouve derrière le mastering et le mixage Magnus Lindberg, figure incontournable de la scène metal suédoise actuelle.

6 Elder – Innate Passage

Innate Passage est le sixième album du groupe. Ma première rencontre avec leur musique est récente puisqu’elle date de leur précédent opus, Omen, lui aussi excellent. Je ne classerais pas Elder dans le stoner. Leur musique s’apparente plus à un mélange de prog/psyché et de post avec effectivement l’aspect lancinant et hypnotique du stoner de part la longueur des compos. On se laisse porter par les arpèges et les riffs qui se déploient sur des titres qui ne font jamais moins de huit minutes. Le morceau de bravoure Merge In Dreams qui s’étire sur plus de quatorze minutes porte merveilleusement bien son nom : on est plongé dans un univers musical onirique chamarré aux arrangements riches.

7 Sergeant ThunderhoofThis Sceptred veil

C’était écrit. marqué noir sur blanc dans la chronique : « Tout classement qui à la veille de 2023 ne l’intègrerait pas dans le palmarès de tête serait de mauvaise foi. » Oui, les musiciens du Sommerset se sont fendus du meilleur album de leur carrière. Des compos efficaces, des mélodies travaillées et une progression technique tant dans l’écriture, que dans la production ou encore le chant de Dan Flitcroft. Un disque que j’ai consommé sans modération cette année.

8 Oiseaux-TempêteWhat On earth (Que Diable)

Bien appréciés en concert par au moins deux membres de la rédac, le désormais trio se la joue encore une fois collectif pour produire ce très bel album entre post-rock et musique électronique. des mélodies évoquant le moyen-orient qui contrebalancent la supposée froideur des machines, What On earth nous berce d’atmosphères envoutantes et planantes sur lesquelles les voix de Ben Shemie (Suuns) et G.W. Sok (The Ex) posent leur grains particulier. Une mention spéciale pour le superbe A Man Alone.

9 BrutusUnison Life

Post-hardcore Belge, la musique de Brutus sait aussi se faire douce (dans la mesure du possible). Sans ignorer la mélodie, Unison Life délivre dix titres intenses, rageurs, parfois mélancoliques, mais toujours variés. Des riffs metal, des titres qui lorgnent vers l’ambiance western ou 60’s, le troisième opus du trio a enchanté ma fin d’année.

10 GospelThe Loser

Cet album est l’OVNI de l’année pour moi. Un genre absolument indéfinissable, une liberté jouissive dans les structures aussi bien que dans la composition. Une pêche énorme et communicative. Si on essaye de ranger Gospel dans une case, on pourrait, en forçant beaucoup, en caser un bout dans le screamo et un autre dans le prog Bon, ça marche moyen. Vous l’aurez compris, il y a de la voix poussée dans ses retranchements, mais aussi de l’orgue, des synthés, des riffs de hard-rock (si, si), des rythmes épileptiques, des mesures immesurables, ça va vite, fort et loin. À écouter rapidement!

E.P. : First Draft-Declines Are Long Gone

Un peu de Brutus dans ce duo basse-batterie tourangeau. Bien sur, on retrouve dans les deux groupes une batteuse chanteuse, mais il y a une autre analogie : leur musique a des points communs. Les mélodies, la puissance et l’émotion à fleur de peau. Le groupe nous a offert un cinq titres fort, mélodique, où l’intensité de l’interprétation le dispute à la puissance des émotions. Longue vie à First Draft.

Ont raté de peu la dernière marche du podium : ClutchSunrise on Slaughter Beach, A. A. WilliamsAs The Moon Rests, L.S. DunesPast Lives, Zeal And ArdorZeal And Ardor, Fontaines D. C.Skinty Fia

Le Top de Ziggy

Bon….Pas facile encore de sélectionner 10 albums dans une année 2022 aussi riche en sortie. La difficulté est double car mes goûts sont aussi très éclectiques. Vous aurez donc 10 albums mais sans classement trop précis, dont 8 ont été chroniqués sur notre site et 7 par votre serviteur..Logique de les retrouver allez vous dire car sur weirdsound, pas de chronique complaisante pour servir l’industrie musicale!

Black Country New Road, Fontaines D.C, Crack Cloud, Black Midi, Yard Act.…Voilà un premier jet de bons crus de groupes tous souvent classés « Post-Punk » ou post-rock pour des étiquettes ne signifiant plus grand chose souvent!

1 Black Country New RoadAnts From Up There

Deuxième album du groupe et chef d’oeuvre paru en début d’année 2022 et chroniqué ici. C’est aussi l’album enregistré avec le chanteur compositeur Isaac Wood qui, dépassé par la pression, quitte le groupe, le laissant orphelin pour un court temps. Les Live du Printemps et de l’été, notamment à Levitation, ont montré une nouvelle direction pour BCNR. L’album est inclassable et tant mieux! Ruptures rythmiques, richesse des harmonies et rôle charismatique de l’ex parolier chanteur guitariste contribuent à une identité forte. On peut retrouver des inluences Arcade Fire, Bowie et Neil Hannon….un régal pour les oreilles!

2 Fontaines D.C- Skinty Fia

Ok, je suis un fan du groupe et de son chanteur poète Grian Chatten depuis ses débuts. Leur troisième album studio, Skinty Fia est sans doute le plus abouti et une belle réussite. Il affirme davantage encore l’identité irlandaise du groupe avec de nombreux excellents titres. Dan Carey(défricheur aussi de BCNR et Black Midi entre autres) est à la manoeuvre derrière cet album. Certains titres, plus Folk Rock peuvent présager d’un ancrage encore plus fort dans la musique traditionnelle irlandaise qu’affectionne Fontaines D.C. Très bon live également du groupe l’été dernier à Check In Party dans la Creuse.

3 Crack Cloud – Earth is one Tough Baby

Crack Cloud avait produit un premier album prometteur et mon premier live du groupe, en 2019, à Check In Party m’avait séduit. Leur deuxième album, Earth Is one/Tough Baby (voir chronique)franchit une étape supplémentaire. Encore un album inclassable-mais brillant-mêlant Punk, Rock Pop et Free Jazz, entre autres! Revendiquant les influences de Television et Talking Heads, l’album donne des leçons de vie…Pas à la façon morale que l’on veut inculquer mais en mêlant cynisme et optimisme. Le collectif canadien frappe encore très fort et a confirmé en Live en 2022 comme à Levitation.

Le morceau titre de l’album où tout est bon

4 Black Midi – Hellfire

Black Midi. J’avais été séduit par leurs deux prestations successives en 2019. Au Festival Check in Party d’abord, puis, un mois plus tard à Levitation-Angers. Quatuor londonien quasi inclassable, brillant et dont les membres font preuve d’une redoutable efficacité. Leur nouvel album Hellfire, paru en Juillet, n’a pas déçu! Ceux qui attendaient, méfiants, le groupe au tournant du troisième véritable album-en 3 ans- ont du se rendre à l’évidence. Non seulement le talent est toujours là, mais le groupe-jeune-a gagné encore en maturité et cohérence. En plein été, et entre vacances et festivals, je n’ai pris le temps de chroniquer cet album que vous retrouvez dans mon top 5.

Un album concept qui tutoie avec humour des questions existentielles ou absurdes….Bienvenue en Enfer! . Welcome To Hell…mais rien à voir avec le métal ou le Hellfest! Ruptures de rythmes comme je les affectionne-avec un Morgan Simpson toujours éblouissant-, richesses des sons flirtant y compris avec le jazz en font un album à découvrir absolument pour ceux qui seraient passés à côté. Un parfum de Scott Walker/Bowie et de Talking Heads sont un plus pour les fans de ces artistes.

5 Yard Act –The Overload

Le premier album de Yard Act, The Overload, est paru en Janvier 2022-voir chronique– accompagné d’une promo efficace. De quoi se méfier devant une com. redoutablement offensive qui ne s’est pas démentie depuis. Mais, bon…malgré ces réserves, l’album n’a pas déçu, bien au contraire! Un album mêlant Post-Rock et Post-Punk mais qui veut précisément s’en affranchir! Un album conceptuel, satire du capitalisme et de l’argent décliné avec humour. Un humour souvent décapant pour dépeindre des personnages se retrouvant dans des situtations plus ou moins rocambolesques.

Le titre clôturant l’album The Overload de Yard Act

6 Peter Doherty & Frédéric Lo – The Fantasy Life of Poetry and Crime

L’album est arrivé avec le Printemps 2022-chronbiqué ici– et il nous a fait du bien. La rencontre des 2 hommes est plus qu’une réussite. Un bonheur musical partagé encore récemment en Live. Un album où la poésie de Peter Doherty rencontre la guitare de Frédéric Lo à Etretat, lieu de crime cher à Lupin. L’alchimie rock entre les 2 hommes est miraculeuse et nous donne un des plus beaux albums de l’année, tout en finesse. A déguster sans modération.

Avec Etretat en toile de fond….

7 A.A Williams – As The Moon Rests

Fan depuis les débuts de A.A Williams, j’attendais avec impatience le deuxième album après un premier album brillant en 2020-et en tête de mon top 2020!. Le Hellfest 2022 , où l’on retrouvait A.A Williams d’abord avec les Japonais de Mono puis seule, une semaine plus tard, nous avait fait patienter un peu. L’album As The Moon Rests- voir chronique– a confirmé les promesses du premier album. Voix toujours aussi envoûtante au service d’un Post-rock sombre teinté de dark metal. Des harmonies souvent superbes même si, en Live, on ne retrouve pas les cordes . Douceur de la voix et riffs puissants vont vous faire chavirer. On a revu la prêtresse avec plaisir au Ferrailleur à Nantes en Décembre. (voir ici)

8 Sinead O’Brien – Time Bend and Break The Bower

Sinead O’Brien, c’était une belle découverte en Live, à La Route Du Rock Hiver 2022 à St Malo(voir report). L’irlandaise d’origine nous a séduit en dévoilant une partie de son premier album paru en Juin dernier. Cet album, Time Bend And Break The Bower, a confirmé le talent de la poétesse rock, aperçu aussi déjà dans les deux E.P précédents. Un album mixé et produit par Dan Carey(eh oui encore lui!).

Sinead O’Brien aime notament The Fall et Patti Smith et peut nous rappeler aussi parfois un mix Kate Tempest /P.J Harvey voire Regina Spektor. Comme Patti Smith, elle déclame souvent et n’hésite pas à lui emprunter « People have the power » dans le titre There Are Good Times Coming ou « Set me free » dans Multitudes. On aura l’occasion de reparler de Sinead O’Brien!

9 Sea Power – Everything Was Forever

Début 2022, Number6 faisait découvrir aux lecteurs de weirdsound le très bel album de Sea Power (voir chronique). Un groupe qui a 20 ans d’âge mais qui, tel un vieux whisky, continue à se bonifier. Un album où se mêlent syntpop-Folly-, dream pop-Lakeland Echo-, et, bien sûr, rock pop. Certains titres pourraient, tels des hymnes, soulever des stades en étant repris en choeur. Bref, un album qui peut combler un très large public mais qui reste, encore hélas, pas assez nombreux en France. Plus on écoute Sea Power, plus on aime! Avis aux addictifs!

10 Emily Jane White – Alluvion

L’américaine a publié son septième album, Alluvion, au début du Printemps (voir chronique). 15 ans de fidélité au label Talitres. Une belle récompense pour un label qui continue à nous offrir de précieux albums chaque année depuis 2002, à l’image de Nadine Khouri en Décembre.. Alluvion nous offre une couche musicale qui reste lumineuse malgré la thématique du deuil. Emily Jane White décline son folk aux multiples facettes avec de superbes arrangements. On retrouve même Darkher, prêtresse du Dark-dom Folk pour une collaboration sur Heresy.

Epilogue

Bon, autant le dire, l’exercice de ne retenir que 10 albums est un crève-coeur. Je ne peux m’empêcher de mentionner les albums non retenus mais que j’ai tant aimés en cette année 2022. Beaucoup ont été chroniqués tels Tess Parks, Nadine Khouri, This Immortal Coil, Jesse Tabish, Cat Power, The Slow Show ou Black Doldrums et Silverbacks entre autres. Si vous avez manqué l’un d’entre eux, vous retrouverez facilement la chronique! D’autres n’ont pas été chroniqués, faute de temps , tels Darkher, Sharon Van Etten, Suede ou l’excellent album de Regina Spektor. Il y eut aussi quelques excellents E.P……N’oublions pas, non plus, les albums plus mainstream comme Bruce Springsteen ou Arcade Fire!

Le Top de John O’Cube

1 A Place To Bury StrangersSee Through You

Dès le mois de février, j’ai su que j’écoutais « mon » album de l’année. Le mélange dichotomique d’une noise brute et d’une frénésie « dance-ante » qui me rappelle mon amour à sens unique pour un groupe pépite (de Brooklyn) qui a fait virevolter mes années 2007 à 2010. Je ressens les stroboscopes de leurs concerts en France, en Espagne et même en Pologne (si je vous jure, le Off Festival en 2011)

See Through You me procure une transe profonde des pieds à la tête à chaque écoute. L’osmose, le plaisir… ma raison d’écouter de la musique. Pourvu que ce groupe dure… merci… et merci !

2 BodegaBroken Equipment

Découvert grâce à leur participation au Check in Party 2019, les New-Yorkais (de Brooklyn) nous affublent d’un album très complet et fidèle à leur ligne de conduite. Punk et mélodique, virtuosité et dynamisme… Le Titre « Statuette on the Console » a été démultiplié en 9 versions en début d’année (anglais, néerlandais, français, grec, italien, allemand, portugais, espagnol et ukrainien).

Autre point incontournable qui donne un petit plus à un album, la qualité du concert… et Bodega l’a prouvé amplement lors de sa tournée en Europe en avril.

3 Big ThiefDragon New Warm Moutain I Believe In You

Virage indie-folk dans mon top avec ce nouvel album de Big Thief… un groupe absolument chouchou depuis la découverte de la magie et la lumière musicale de ce magnifique album. Je l’ai écouté en boucle toute l’année, j’ai eu la larme à l’œil au Primavera Sound en vivant 1h à l’écoute de la beauté mélodique du groupe de Adrianne Lenker. L’album est un ensemble, il doit faire partir de toute bonne collection de disques. 20 titres (c’est rare de nos jours) juste magnifiques.

Vous allez penser que je fais une fixette… mais je l’ai découvert en écrivant… ce groupe « coup de cœur » depuis quelques années est également de Brooklyn. Jamais 2 sans 3…

https://youtu.be/p0Tna3qg1t4

4 SpoonLucifer on the Sofa

Les Texans nous ont délivré en cette année 2022, un nouvel album somptueux. Alors oui, rien ne dépasse, mais c’est un véritable nectar dans nos conduits auditifs. Spoon sévit depuis presque 20 ans et arrive toujours à nous percuter… mais avec douceur et panache.

5 KGLW (King Gizzard and the Lizard Wizard) – Changes ou Omnium Gatherum

Comme à leur habitude, les psychédéliques Australiens des KGLW ont encore livré 3 albums cette année. J’ai eu moins d’attirance pour Ice, Death Planets, Lungs, Mushrooms and Lava plus jazzy et pop. Mais difficile de départager Changes et Omnium Gatherum… où vont-ils chercher tout cette créativité, la capacité à se renouveler malgré une discographie déjà extra-impressionnante. KGLW… c’est un peu le groupe de chevet, celui qui nous accompagne et qui fait que très peu défaut.

Et puis j’adore leurs clips…

6 ArchiveCall to Arms & Angels

Fan de longue date d’Archive, j’avoue avoir perdu le fil après le 1e titre de Controling Crowds en 2009… Archive m’a renvoyé le texto pour qu’on se rabiboche avec Call to Arms & Angels. Un album fleuve d’1h43… de la qualité, un retour aux origines et une adhésion à la première écoute. Ils font vraiment le taf. Relisez, bien sûr, la passionnante interview d’Ehyobro au Printemps dernier.

7 The SmileA Light for Attracting Attention

Radiohead serait-il rené de ses cendres ?

The Smile, par la patte de Thom Yorke & Jonny Greenwood, nous propose A Light for Attracting Attention, un album novateur, complexe et complet. Le titre introductif The Same et la somptuosité de bout en bout de A Hairdryer m’ont replongé avec plaisir (et des frissons dans le dos) dans mes années lycée lors de la sortie de Kid A. Laissez vous porter par cette création des génies anglais… quelques écoutes et vous deviendrez littéralement accrocs.

8 Black Lips – Apocalypse Love

Après le très country Sing in a World That’s Falling Apart de début 2020, qui avait sans aucune contestation (avec moi-même) occupé la 1e place de mon top 10, les Black Lips reviennent à leur premier amour et leur marque de fabrique à savoir un punk rock décomplexé et assez unique en leur genre. On ne se lasse pas de leurs créations, de leur rayonnement et Apocalypse Love est assurément une nouvelle très belle réussite.

9 Porridge RadioWaterslide, Diving Board, Ladder to the Sky

Dans la thématique folk music, petite préférence pour Big Thief, mais Porridge Radio reste ma très belle découverte de l’année. Une voix hal-lu-ci-nante, un tempo, une création, un rythme, et une part de marginalité musicale (et un peu plus de vibration « noise » que mon numéro 3). Découverte à l’heure de peu d’écoutes au Primavera Sound de Barcelone en juin dernier, Dana Margolin, leader charismatique, va assurément encore nous étonner à l’avenir.

10 Wet LegWet Leg

L’ampleur du phénomène est monté au cours de l’année… désormais Wet Leg doit rassembler autant d’écoutes sur les plateformes de streaming que les 9 autres groupes précédents réunis. Je ne suis pas fan de ces groupes qui explosent trop rapidement… et pourtant lors de l’écoute et la découverte de l’album en mai – juin 2022, je fus bluffé. Leur prestation live et l’alchimie ont fait le reste. Wet Leg reste l’un de mes coups de cœurs de l’année, et quitte à prendre des coups de massue des plus indies-dépendants de nos lecteurs, je reste sur ma ligne de conduite et mes impressions juste auditives. Bref… il est quand même très qualitatif ce girls-band anglais !

1 bis (rattrapage 2021) Irène DréselKinky Dogma

Complètement passé à côté de sa sortie en 2021… l’album Kinky Dogma de la prêtresse électro Irène Dresel a été mon véritable et pur coup de coeur de cette année 2022… avec un an de retard. Mais cet album est tellement passé dans mes enceintes depuis septembre que ce serait une véritable trahison et un mensonge que de ne pas l’intégrer. Dynamique, audacieux, dansant, épileptique,… rare d’atteindre une telle qualité sur un album électro, très rare.

C’est simple, j’ai été un commercial de la marque

auprès de nombreux de mes potes, familles, collègues, … etc, le nectar musical a fait systématiquement mouche.

Donc Irène, encore merci pour tout.

2 thoughts on “Le Top albums 2022 de la rédaction

  1. Chouette, des albums à écouter/réécouter/découvrir !
    Moi j’ai matraqué FONTAINE DC +++ cette année.
    WET Leg tout à fait d’accord avec le choix et le commentaire !
    Joli boulot !

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