le Show Royal d’Emily King à Paris

C’était soirée de douceur mercredi dernier au Badaboum à l’occasion du concert de Emily King, de passage à paris pour sa tournée Européenne, avant Amsterdam et Berlin. Après deux albums, les titres de son troisième album, Scenery, depuis le 15 févier 2019, résonneront dans cette salle du 11e arrondissement parisien qui s’apprête à vivre des ambiances de chorales Gospel qui pullulent les rues de Harlem à Brooklyn. La Reine King, auteur-compositrice et interprète, a accumulé une série de récompenses dans sa jeune carrière : le prix Holly Award en 2012 pour l’écriture de ses chansons, une nomination aux Grammy Awards en 2007 pour le meilleur album RnB contemporain.

La file indienne qui s’étire devant la salle de concert, nous donne une idée de ce que sera la soirée. L’artiste indie pop à la voix suave et aux influences pop a livré une prestation digne de son rang pour son premier passage à paris.
Soren Lyann
Après avoir joué des coudes dans la file d’attente, nous entrons enfin dans la salle où les premiers arrivés squattent déjà toutes les bonnes places. Une voix au milieu de la scène nous interpèlle, c’est celle de Soren Lyann, auteur-compositeur et interprète français, jamais entendu parler, mais il a un grain. Il assure la première partie du show de ce soir, Malheureusement nous arrivons à la toute fin, c’est déjà l’heure des Selfies avec le public. Tant pis, ça sera pour une autre fois, pas évident d’arriver à temps pour les premières parties, en sortant directement du boulot.
Emily King : un « Roi » à Paris
Vers 20h40, les premiers cris fusent dans la salle, mais c’est juste une illusion, le technicien s’assure que tout est fin prêt. Ça ne saurait tarder. Le public s’impatiente et hurle dès que le rideau de la scène bouge un peu, les conversations vont bon train « Ça fait au moins un mois que j’ai pris ma place, il n’était pas question que je rate ça. » lance une jeune fille qui vient de rejoindre ses copines au bar.
Emily King arrive enfin sur scène précédée de ses deux musiciennes et de son batteur, avant de lancer sans attendre le show sur Can’t Hold You dans une salle éclairée tout de rouge. On s’attendait à voir plus de personnes sur scène, en référence à une vidéo YouTube où elle est entourée d’un grand nombre de personnes. Tout de noir vêtu, mitaines aux mains, coupe de cheveux frisés en avant et micro dans la main, elle fait face à son public.

« C’est mon premier show à paris… Vous voulez une nouvelle musique ? Ça sera Blue line. » La salle vire au bleu pour cette ballade amoureuse, langoureuse chantée.
Quand Harlem t’appelle
Forgiveness » comme pour implorer le pardon du public. Mais à quoi fait-elle allusion ? La tension est palpable, on a tous quelque chose à se faire pardonner dans cette salle, allez savoir quoi ?
You make me beg for forgiveness
You make me beg for forgiveness
I just can’t stay in your presence
Without making bad decisions

« Je ne savais pas qu’il y’aurai tant de monde. Je me souviendrais de cette soirée. »
Arrive enfin « Remind Me » le premier single de Scenery, dégageant une énergie débordante. La salle est comme envoûtée, un moment que beaucoup attendaient. C’est presque troublant, un esprit sectaire, mais ce soir, pas de gourou, mais une force de frappe qui malgré le sons défectueux, va offrir à son public un spectacle digne de ce nom.
You remind me of something (oo, oo)
You remind me of something (oo, oo)
Something that I used to feel myself
Something that I used to feel
Like a heartbeat racing (oo, oo)
Like a new beginning (oo, oo)
You remind me of something else
Something that I used to feel
Something like what I’ve been missing
Ooh, like what I’ve been missing
Ooh, something like what I’ve been missing
Ooh, so long I didn’t know the difference oo
Till you came around
To remind me of what I’ve been missing, missing

La voix monte et groove. Le public est aux anges, tout le monde se met à frapper dans les mains comme dans une chorale de gospel ou le maître de chœur de ce moment magique est une jeune femme, Emily King. Ce soir le « Roi » c’est elle et elle nous fait vivre quelque chose qu’on semblait avoir oublié alors que jadis on l’adorait. « You remind me sometime missing. ». Un titre irrésistible, le premier composé avec son partenaire producteur Jeremy Most, qui témoigne de la sensibilité de cet album.
En guise de rappel, le public a droit au doux « Georgia » qui se trouve sur son EP «Seven» sorti en 2011.
Come back Georgia come back
Come back Georgia come back
I just need another chance
Chance to make it better.
Quatre longues minutes pour se dire au revoir, mais elle promet de revenir très vite, auprès de ce public qui lui a témoigné tant d’amour ce soir.

« I’ll be back soon, I love you so much. I’’ be Around, come say hello, thank you” lance King sous un flot d’applaudissements avant de disparaitre derrière la scène. Le Roi est parti, vive le Roi.