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Last Train, l’avenir du rock français !

Last Train, l’avenir du rock français !

Ce sont 4 amis d’enfance tout droit venus d’Alsace qui ont probablement réalisé un de leurs rêves les plus chers… Vivre de la musique. Last Train est un groupe de rock (et n’allez pas dire de rock alternatif) composé de Julien Peultier à la guitare, Timothée Gerard à la basse, Antoine Baschung à la batterie et Jean-Noël au chant et à la guitare. Ce quatuor s’est formé lors de leurs années collège et très vite, ils ont composé leurs premiers morceaux et donné leurs premiers concerts. Un travail de titan, qui ne les a pas découragés, bien au contraire. Après les avoir vus en live en 2016 au festival Rolling Saône, j’avais la forte envie de les retrouver. Depuis 2016, ils ont monté leur agence de diffusion et de production de spectacle (Cold Fame), lancé un festival de musique et sortent un nouvel album. Le festival Terres du Son a eu la merveilleuse idée de les programmer pour leur édition 2019, il fallait donc les rencontrer.

Nous arrivons sur le festival une heure avant notre rendez-vous avec le groupe de rock. On en profite pour siroter un petit diabolo grenadine à l’espace presse (Eh oui, pas d’alcool avant les interviews !) et peaufiner nos dernières questions. Le groupe arrive. Je m’aperçois qu’ils sont 3 à se diriger vers nous… Que se passe-t-il ? Il manque le chanteur de Last Train, Jean-Noël. Ils ont pourtant l’air très détendu et de bonne humeur.

On s’installe sous une Yourte pour l’interview, l’ambiance est très amicale. L’un demande un mouchoir tandis que les deux autres se demandent s’ils peuvent fumer sous cette Yourte. Ils nous annoncent que Jean-Noël n’est pas là car son train a pris du retard. Le groupe s’excuse pour cette absence.
Pas très grave pour notre part, tous les membres du groupe sont passionnants et nous gardons l’espoir d’une arrivée soudaine du rockeur. Il est temps de débuter cette interview.

Last Train à Terre du Son - Crédit photo Weirdsound.net
Last Train à Terres du Son – Crédit photo Weirdsound.net

Weirdsound : Il y a 10 ans, vous donniez votre premier concert sous le nom de Last Train. Aujourd’hui vous êtes reconnus pour votre travail et votre implication, quel souvenir gardez-vous de ces premières années ?

Antoine (batteur) : C’était excellent, on faisait un concert par mois ou par trimestre. On était très jeune.

Julien (guitariste) : En 2009, on avait 16-17 ans.

Antoine : Mais non ! en 2009, t’avais 14 ans. C’était avant qu’on rentre en seconde!

Julien : Ah ouais quand même. On était bien jeune.

Antoine : Maintenant qu’on regarde ce qu’on faisait, c’était de la bonne daube. On écoutait des morceaux et on les refaisait en moins bien.

Timothée (bassiste) : C’est Jean-Noël, aux portes ouvertes du lycée, il grillait toutes ses cartouches en 2 minutes en faisant des solos de guitare cash. Ce n’était pas très subtil.

Julien : C’est bien marrant de se rappeler de tout ça.

Antoine : On a la chance de se rappeler de cette époque mais de continuer à faire des concerts. Tu vois, on ne ferait plus de concerts aujourd’hui, on serait nostalgique. Là, ce sont surtout des bons souvenirs et on continue à en créer. Je me souviens, on était mineur et on faisait des concerts dans des bars où il n’y avait pas grand monde. A la fin, nos parents venaient nous récupérer.

Last Train à Terre du Son - Crédit Weirdsound.net
Last Train à Terres du Son – Crédit photo :  Weirdsound.net

Weirdsound : 2014 / 2015, c’est la période où votre projet a pris de l’ampleur. Vous décidez de vous installer à Lyon et de quitter l’Alsace. Pourquoi ?

Julien : Je ne suis pas sûr qu’en 2014 ça ait explosé. C’est plutôt à cette période qu’on a pris le projet en main en se disant qu’on voulait faire quelque chose avec ce groupe.

Timothée : On voulait essayer d’en vivre ou au moins de faire un maximum de concerts.

Antoine : Je me souviens très bien, on a fait une tournée européenne avec 14 dates dans des clubs, notamment en Angleterre. Il y avait 5 pelés qui nous écoutaient.

Julien : C’est après cette tournée qu’on a montée seul alors qu’on avait que 2 titres enregistrés, qu’il y a eu des retombées.

 

Weirdsound : C’est vous qui cherchiez les dates ?

Antoine : On faisait tout. Il n’y avait aucun accompagnement. Julien faisait la promo, Jean-Noël le booking des dates, on faisait tout et après il y a eu les Bars en Trans et le Printemps de Bourges… On a rencontré Romain Piquerez, qu’on salue. Un super ami et qui est aujourd’hui notre tourneur. Ça a pris de l’ampleur finalement.

Julien, le guitariste, interrompt la conversation et nous interpelle.

Julien : Je me permets de te demander… Tu n’aurais pas un accent Franc-comtois ?

Weirdsound : Si, on est originaire de Franche-Comté.

Tous se mettent à s’exclamer “AHHH” “OHHH” !!

Julien : Ahhh, mais pourquoi tu ne l’as pas dit ? Je suis né à Belfort. C’est un peu moi le Franc-Comtois de la bande et les autres ce sont les Alsacos ! Ah bin je suis content du coup.

Une brève discussion sur la Franche-Comté et nos villes d’origines prend place. L’interview reprend avec humour. Ils se mettent à répondre aux questions avec l’accent franc-comtois bien exagéré. Je leur annonce que pour la peine je vais diffuser l’enregistrement (enregistrement que j’utilise pour mieux retranscrire l’échange). Ils rigolent et essayent de reprendre leur sérieux.

Weirdsound : En septembre vous sortez votre deuxième album. Comment s’est passé la création ? Est-ce que c’est Jean-Noël qui écrit les textes ?

Julien : C’est le 13 septembre déjà ! On l’annonce aujourd’hui. Jean-Noël a une part très importante dans la composition depuis le début. Il amène beaucoup d’idées ou des chansons construites et parfois écrites entièrement. Et nous après on est là pour…

Timothée : Déconstruire !! (Rire)

Julien : Après cela, on va tous les quatre travailler ensemble dans une petite pièce. C’est cette phase qui prend beaucoup de temps car il faut s’approprier les chansons, les retravailler et en être content.

Timothée : On joue une chanson une fois et après on se dit “Mmmhhh”, “ Ouaiss”, “Ok”. Et on va en faire une Version 2 puis 3, 4,5,…

Antoine : Ce qui a changé entre le premier et le deuxième album, c’est que le premier était un album écrit, composé et enregistré sur la route en tournée. C’était un peu un laboratoire. Pour le deuxième, on s’est vraiment posé et on l’a travaillé lors de sessions studio.

Weirdsound : En mai dernier, vous avez dévoilé un premier titre : ”The idea of someone”. Un morceau qui se veut rock où l’on ressent beaucoup d’émotions et de sentiments. Est-ce qu’il est représentatif de l’album ?

Antoine : Si on l’a sorti en premier, c’est pour donner un nouveau signal. C’était important pour nous car il permet de donner un sens de lecture à l’album. Cela étant, tout l’album n’est pas sur cette ligne.

Timothée : Mais même pas du tout!

Julien : Oui, pas du tout.

Timothée : (S’adressant à nous) Si tu veux, ce n’est pas 12 fois ce titre dans l’album.

On ne renie pas le premier album. Simplement, le deuxième est plus abouti

Weirsound : Donc 12 titres à découvrir dans ce deuxième album ?

Timothée : Non, 10. Je dis n’importe quoi. (rire)

Antoine : Moi ce qui m’excite quand j’écoute le nouvel album d’un groupe, c’est de voir la prise de risque. On avait envie de creuser ce côté là. On a même un orchestre sur certains morceaux.

Timothée : On était toujours dans la précipitation à se dire il faut sortir un album absolument. Mais on était en tournée avec plus de 300 dates. Donc comme on s’est sédentarisé à Lyon, on a enfin pris le temps de faire cet album.

Julien : Après, on ne renie pas le premier album. Simplement, le deuxième est plus abouti.

on ne renie pas le premier album. Simplement, le deuxième est plus abouti
Julien de Last Train à Terres du Son – Crédit photo Weirdsound.net

 

Weirdsound : Antoine, tu parlais de la collaboration avec l’Orchestre symphonique de Mulhouse, comment s’est passé le travail ensemble ?

Antoine : C’est un truc qu’on voulait faire depuis longtemps puisqu’on kiffe ce genre de musique comme la BO d’Interstellar, le Seigneur des Anneaux ou de Star Wars. Du coup notre manager connaissait un chef d’orchestre et il nous a mis en contact. Jean-No et Rémy (le réal de l’album) ont écrit des mélodies, puis ça a fait des allers/retours avec le chef d’orchestre, qui lui a un peu transformé ça en langage musical. En un après-midi c’était fait et pour nous c’était trop cool.

Soudain, Jean-Noël fait son apparition sous la yourte où se déroule l’interview. Nous faisons une courte pause le temps des présentations puis reprenons pour la fin de cet échange.

Weirdsound : Vous reprenez la route avec de nombreuses dates. Avez-vous une préférence pour l’une d’entre elles ?

Julien : On a surtout hâte d’être dans la tournée !

Timothée : Chaque date est unique. On est toujours excité, que ce soit dans un festival ici, à l’étranger ou même dans des petites salles.

Antoine : On a toujours la même énergie.

 

Weirdsound : Et vous n’avez pas de pression pour des salles comme Le Trianon à Paris ?

Julien : Non, ce sont des concerts différents car on est tête d’affiche à Paris alors que l’on vient d’Alsace, on est des petits pélos.

Antoine : Mais ça ne change rien pour nous. Le lendemain, on sera à Grenoble, la pression sera la même.

Timothée : Je me souviens, il y a deux ans, on allait jouer à Angers au Chabada. On a reçu un message qui disait que 600 tickets avaient été vendus à l’avance. C’était complètement énorme mais ça restait la même pression que ce soit à Angers ou à l’autre bout de la terre.

la messe de minuit
la messe de minuit du 19 au 21 septembre 2019

Weirdsound : En septembre prochain vous lancez votre premier festival de musique à Lyon, “la messe de minuit”. C’est un grand défi non ? Quelle a été l’envie ?

Jean-Noël : C’est une idée qu’on a depuis super longtemps, c’est un fantasme. Il y’a plein de trucs qu’on ne connaît pas dans l’organisation de spectacles. Déjà avec Cold Fame ces 4 – 5 dernières années, on a appris ce métier de producteur. Et le fantasme pouvait devenir réalité à condition de travailler pour. C’est ce que l’on a fait pendant 1 an et demi. Finalement, on arrive avec un festival de 3 jours radicalement rock avec des guitares, des groupes à guitare, sans ordinateurs et que de la prestation live. C’est la simplicité et l’esprit très terre à terre du rock n’roll.

Revivez le live de Last Train à Terres du Son

Weirdsound : Avec Cold Fame et ce festival, vous avez une réelle envie de vous implanter à Lyon ?

Jean-Noël : Ça fait 5 ans qu’on habite Lyon mais on était toujours en tournée donc ça nous faisait chier de ne pas connaître la ville dont on était amoureux. C’était un défi pour nous de prendre le temps dans cette ville, d’être de vrais habitants de Lyon, de découvrir ses moindres petits recoins cachés et d’être acteurs culturels dans la ville avec les soirée “Messe” mensuelle qu’on organise. On est content de ça, on est content de voir les gens contents aussi. (Rire)

Timothée : Finalement on est content quand tout le monde est content ! (rire)

 

Weirdsound : Le 16 octobre vous serez au Stereolux à Nantes, on ne se donnerait pas rendez-vous pour faire un point sur votre album et votre festival ?

Julien : Bin ouais carrément !

Jean-Noël : Et promis je serai à l’heure.

L’interview se termine, l’échange se prolonge avec le groupe puis il est temps de les laisser se préparer. Ils doivent encore faire leurs balances avant l’ouverture des portes. Leur concert est à découvrir dans le live report de Terres du Son. Tout ce que je peux vous dire c’est que leur concert a énormément évolué, qu’ils sont possédés par le rock et qu’ils ont tout cassé ( à prendre au sens figuré tout comme au sens propre).

Rappelons que leur second album “The Big Picture” sortira le 13 septembre et que leur festival “La Messe de Minuit » se déroulera à Lyon les 19, 20 et 21 septembre 2019. On leur souhaite bonne chance pour leur projet et le rendez-vous est pris avec Weirdsound…. Le 16 octobre au Stéréolux.

 

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