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In the Heat of Hellfest 2019 Day 2

In the Heat of Hellfest 2019 Day 2

Photo de Une: benoit weirdsound

Après une première journée déjà riche (voir le report de mon co-équipier Mr Moonlight), le samedi 22 juin 2019 s’annonçait, pour moi, comme la journée la plus intéressante mais celle qui allait aussi nous obliger à faire des choix, voire à nous répartir les tâches.

Après la conférence de presse de Within Temptation (voir notre autre article ) , Mr Moonlight optait pour Mad Sin, le groupe berlinois….grosse claque que je lui laisse conter.

Mad Sin

Les créteux/bananeux du groupe de punk/psychobilly Mad Sin étaient programmés par cette chaude et ensoleillée après midi du samedi sur la Warzone. La Warzone ? C’est la scène un peu à l’écart, là-bas derrière les arbres. Les groupes punk, hardcore ou de genres ayant une filiation indirecte avec le métal ont leur espace dédié, à l’ombre bienveillante du dieu du Rock And Roll, Elvis Lemmy au pied de laquelle un petit hotel recueil les offrandes : bouteilles de Jack Dan, paquets de Malbobo (aux poumons) et autres libations à base de bières ou d’alcool. Le sol de pavés de l’arène est surchauffé et les photographes qui font la queue pour accéder au pit cherchent désespérément de l’ombre. L’espace est plein à craquer et on pourrait presque s’attendre à assister à un combat de gladiateurs. Koefte Deville, énorme, arrive d’un pas massif sur scène. Il arbore une veste en jean sans manche avec dossard Motörhead et un tatouage Lemmy 1945-2015 sur la joue. Majeur constamment dressé, il va entrainer la foule pendant tout le set, aidé par la présence efficace des deux guitaristes, Andy Kendil et Manny Anzaldo.

Mad Sim Hellfest 2019 photo 3 Antoine weirdsound
Mad Sim Hellfest 2019 photo Antoine weirdsound

La contrebasse claque, et les figures imposées du rock and roll s’enchainent sans à coup. On aura droit à la classique reprise de Marley « I shot the sheriff », ou à « I speak no evil ». Ça pogotte dur dans le public. Soudain, Deville pointe son doigt vers le public et demande « Is it the Donnie Darko’s rabbit ? ».  De la foule émerge, telle une succube surgie des enfers, une silhouette féminine avec la tête du lapin de Donnie Darko. Moment suréaliste. Une mimique de plaisir se lit sur le visage du chanteur lorsque, à la fin du show, il fait éclater un tube de confettis sur le public. Il fait très chaud et la journée est loin d’être finie!

 

Eagles of Death Metal photo benoit weirdsound
Eagles of Death Metal photo benoit weirdsound

J’avais opté pour The Eagles of Death Metal, plus par curiosité que par passion pour le groupe dont le frontman, Jesse Hughes, ne brille pas par l’intelligence de ses propos et de ses prises de positions , avis tout à fait personnel bien sûr. Pas de grand frisson je l’avoue dans ce live 2019. Je rejoins Mr Moonlight pour Sham 69 que j’avais beaucoup plus envie de voir!

SHAM 69

Le style street punk rock du groupe britannique (plus de 40 ans d’âge!) me séduisait très vite davantage que celui des californiens précédents. Je n’avais jamais vu Sham 69 et Jimmy Pursey, son chanteur (né un 9 février…comme moi!) toujours aussi débordant d’enthousiasme mais avait vu en concert le bassiste Dave Tregunna qui avait rejoint The Lords of The New Church. Le groupe rappelle d’emblée son essence avec « Song of the street » (what have we got!) et communique très vite son incroyable énergie, emmené par un Jimmy Pursey en sueur et rapidement torse nu… La chaleur et la folie de la Warzone iront croissant jusqu’au titre culte de l’année 1978 « If the kids are united » alors que le groupe était en pleine tourmente à cause de certains de ses supporters skinheads néonazis. Juste avant ce titre, Sham 69 avait, clin d’oeil volontaire d’un marquage politique toujours à gauche, repris  « White Riot » des Clash…..Pas le temps d’entendre le rappel…Il fallait filer au plus vite au concert de Within Temptation qu’il était impensable, pour moi, de manquer, alors que Mr Moonlight rejoignait, sans hésitation, The Ocean. Je vous laisse son report avant de revenir sur Within Temptation!

 

The Ocean (vu par Mr Moonlight)

The Ocean Hellfest juin 2019 Photo 2 Antoine weirdsound
The Ocean Hellfest juin 2019 Photo 2 Antoine weirdsound

Décidément, The Valley va devenir la scène que j’aurais le plus fréquentée ce week-end. Mais en ce début de soirée, le collectif de prog-metal/sludge allemand The Ocean était programmé. Leur dernier album, Phanerozoic I : Paleozoic est une magnifique plongée dans les extinctions de masse pré-humaines et de concepts nitschéens habillés d’une musique riche et complexe. Sur scène, Robin Straps, la tête pensante du groupe, se cale discrètement sur la gauche, presque en retrait, laissant un grande liberté de mouvement à son turbulent  chanteur suisse Loic Rossetti qui terminera le concert debout porté par le public. La voix du hurleur qui avait été victime de nodules lors de l’enregistrement de Pelagial-ce qui explique la double version instrumentale et chant-parcourt les registres entre growl et parties mélodiques avec une facilité étonnante. La puissance des compositions est parfaitement mise en valeur par le son et la performance scénique du collectif, et, en dépit d’une musique toute en breaks, cassures de rythmes et mesures tarabiscotées, les spectateurs font bien bouger les cheveux.

 

Within Temptation.

 Within Temptation juin 2019 photo ben weirdsound
Within Temptation Hellfest juin 2019 photo ben weirdsound

Le groupe n’allait pas décevoir ses nombreux fans, bien sûr, et je pense même qu’il allait en conquérir de nombreux autres, tant la prestation fût parfaite. Le public, très nombreux, fut rapidement embarqué sous la bannière de Sharon Den Adel orchestrant, telle une prêtresse, la mise en scène. Le premier titre, « Raise your banner », avec de gros riffs heavy, extrait du dernier album Resist, illustre bien mes propos. Débordant d’énergie et parcourant la scène entre deux promontoires, Sharon Den Adel enchaînait avec un deuxième titre de Resist, « The Reckoning« , où l’on aurait pû espérer voir apparaître Jacoby Shaddix , vu le duo sur l’album et la présence, deux jours plus tôt au Hellfest, de l’intéressé avec Papa Roach.

Within Temptation jouera encore deux autres titres du dernier album dont le très fort « Mad World » (qui nous donnera l’occasion d’une autre question en conférence de presse, voir autre article) mais ravira aussi les nostalgiques des anciens titres en puisant dans le répertoire des anciens albums avec notamment « Stand my ground » ou « Mother Earth » que j’espérais tant à nouveau! Sharon den Adel, à l’image des guitaristes, Rudd Jolie et Stefan Helleblad, le suédois remplaçant sur scène son compagnon Robert Westerholt depuis 2011, était visiblement heureuse de l’accueil chaleureux et enthousiaste du public. Pour ma part, un grand concert avec la voix de Sharon qui semble avoir gagné encore en maîtrise et puissance!

 Within temptation hellfest juin 2019 photo 2 benoit weirdsound
Within temptation hellfest juin 2019 photo 2 benoit weirdsound

Dilemme pour notre duo de vaillants reporters : comment tenir et « assurer » jusqu’à plus de 2 heures du mat’ sans ravitaillement…Nous décidons de faire l’impasse sur les Wampas ou Def Leppard (nous en aurons les 10 dernières minutes) et rejoignons l’oasis de l’espace VIP… saumon pas trop arrosé (il faut rester lucide et pro!) avant de rejoindre la mainstage où va se produire ZZ Top.

 

     ZZ TOP

 ZZ Top Hellfest juin 2019 photo ben weirdsound
ZZ Top Hellfest juin 2019 photo ben weirdsound

Le trio (dont les membres n’ont pas changé depuis la formation du groupe) célèbrait son 50ème anniversaire, comme l’annonçait, en grand, le fond d’écran de la Mainstage 2. C’est en effet en Juin 1969 que le groupe a vu le jour. Billy Gibbons avait alors reçu en cadeau une Fender Stratocaster de son ami Jimi Hendrix avec lequel il était en tournée, en compagnie de son ancien groupe. Le concert de ZZ Top restera dans les mémoires des festivaliers et a même su convaincre mon co-équipier, pourtant un poil sceptique avant le set. Grosse ambiance grâce au talent des 3 musiciens. Ceux ci nous jouent leurs titres bluesy (Gibbons a toujours revendiqué être un bluesman) comme « I Thank you », « Waiting for the bus » ou l’excellent « Jesus left Chicago » en début de set et des titres plus rocks: le hit « Gimme all your lovin » déchaine le public, « Just got Paid » a un parfum de Hendrix. ZZ Top enchaîne, pour cloturer le concert, comme à Berlin 10 jours plus tôt, « La Grange » et « Tush ». Son énorme et des musiciens qui ont fait mieux qu’assurer, c’est le moins que l’on puisse dire.

https://www.youtube.com/watch?v=8GPm60vPc18

 

          Les adieux de Kiss?

Kiss Hellfest Juin 2019 Photo weirdsound
Kiss Hellfest Juin 2019 Photo weirdsound

Kiss faisit partie des groupes sensés tirer leur révérence cette année. Après 46 ans de bons et loyaux services (avec quelques éclipses ou périodes transitoires) les new-yorkais Paul Stanley et Gene Simmons, co-fondateurs de Kiss et toujours fidèles au poste, ont annoncé qu’ils allaient arrêter la scène. Bon….leur tournée d’adieux va durer quasiment 3 ans et les fans ont encore le temps de les voir en concert avec leurs maquillages extravagants et d’entendre leurs hits entre hard Rock et glam metal comme « Detroit Rock City » (eh oui, il y a aussi Clisson Rock City!) qui ouvrait le concert pour leur 3ème passage au Hellfest. Ni Mr Moonlight, ni moi même avions vu Kiss en live et je ne fus pas enthousiasmé, je l’avoue…beaucoup trop de bavardages au détriment de la musique et nous décidions d’aller rejoindre The Valley pour le concert de Cult Of Luna…je sais , j’ai manqué « I was made for lovin you » et « Rock and Roll nite »…..A minuit c’était l’heure du culte de la lune .

Cult of Luna.

Cult Of Luna Hellfest juin 2019 Photo ben weirdsound
Cult Of Luna Hellfest juin 2019 Photo ben weirdsound

Je ne connaissais pas la musique de ce groupe suédois avant le Hellfest et ai suivi les bons conseils de Fatherubu et de Victor (Merci à eux) entraînant Mr Moonlight dont le pseudo imposait de se rendre à ce set. Cult of Luna n’est pourtant un groupe de nouveaux venus puisqu’il existe depuis 1998, date de l’éclatement du groupe…Eclipse! C’est leur 8ème album , signé chez Metal Blade Records, qui est annoncé pour l’automne. Le groupe, dont le frontman est Johannes Persson depuis le départ, en 2012, du chanteur Klas Rydberg, est classé post-hardcore ou progressive metal … Mais autant que sa musique, ce sont les atmosphères qui séduisent dans ce groupe où les musiciens jouent dans la pénombre et la fumée (tant pis pour les photos!). C’est d’ailleurs par un titre de leur prochain album, « The Silent man », qu’ils ont ouvert leur set. Belle découverte pour moi avec quelques zestes de The Mission par moments.

 

The Sisters of Mercy….in the heat of the night!

 Sisters of Mercy Hellfest juin 2019 photo benoit weirdsound
Sisters of Mercy Hellfest juin 2019 photo benoit weirdsound

J’ai quitté Cult of Luna avant la fin de leur concert, voulant être aux premiers rangs au Temple (of love serait on tenté d’ajouter!), heureusement juste à côté de The valley, pour le concert que j’attendais depuis plus de 30 ans, c’est à dire l’album Floodland qui m’avait fait découvrir The Sisters of Mercy. Si j’avais vu en live une partie de la nébuleuse rock gothique , The Mission, The Lords of The New Church ou All About Eve entre autres groupes, je n’avais jamais encore vu The Sisters Of Mercy….Je me consolais avec Ritual Howls qui me rappelaient The Sisters of Mercy! Je confiais cette attente à un groupe de fans anglais juste à mes côtés et qui allait m’accompagner, en chantant toutes les paroles des titres joués pendant tout le concert! Une performance! 1 heure du mat’…nos 3 musiciens (y compris l’assistant du fameux Docktor Avalanche!) entrent en scène suivi du maître de cérémonie Andrew Eldritch.

Celui qui a toujours refusé l’étiquette « Rock Gothique » et a viré souvent ses musiciens, restant le seul maître à bord, va nous montrer qu’il sait toujours nous apporter la flamme des Sisters. C’est parti pour 70 minutes de pur bonheur, tous les titres étant très bons, même si j’ai mes favoris!. Les albums Floodland (1987) et Vision Thing (1990) se taillent la part du lion , mais c’est normal, vu que le groupe n’a sorti que 3 albums studio, le reste étant éparpillé entre E.P, singles ou compil…Le concert s’ouvre d’ailleurs avec 2 titres de Vision Thing, « More » puis « Ribbons » qui nous plongent tout de suite dans la magie de l’univers bien particulier des Sisters. Il y aura aussi quelques moments de folie avec mes titres de prédilection comme « Dominion/ Mother Russia » où je m’époumonne avec mes voisins anglais « In the heat of the night….some day, some day, some day…Dominion! come a time » ou encore « This Corrosion » pour clôturer le concert. Mais, entre temps, d’autres temps forts aussi avec « Doctor Jeep », « Alice », « Amphetamine Logic » (seul titre joué du 1er album) puis « Lucretia/my Reflection », (écrit par Eldritch pour Patricia Morrison qu’il compare alors à Lucrèce Borgia) « vision Thing » ou l’incontournable « Temple of love » sorti en maxi vinyle en 1983 avec une cover de « Gimme Shelter » des Stones en face B! 2h10….This is the end! Il faut garder de l’énergie pour le dimanche qui s’annonce long avec le feu d’artifice final proposé par Tool!

 

 

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