Iggy Pop - Love Missing
The Offspring - Why Don't Get You A Job?
The Dropkick Murphys - Dirty Old Town cover
Washington Dead Cats - I'm A Dead Cat
Bob Vylan - We live here
Ghost - Kaisarion
Decius
The Brains

Confiné du Bulbe #4 – Deustch Electro

Confiné du Bulbe #4 – Deustch Electro

Chères lectrices et chers lecteurs, je vous présente tout d’abord mes excuses de vous avoir abandonnés lâchement pendant 4 semaines… mon retour Weirdsoundien s’effectue pour la semaine du déconfinement… mais nombre d’entre vous devrait normalement continuer à télétravailler intensivement au moins jusqu’à la fin du mois.

Je vous propose donc une nouvelle série de sets électros afin d’alimenter, votre conduit auditif, votre casque vissé sur vos oreilles ou vos grosses enceintes faisant trembler sols et plafonds… Peut-être même votre manager vous accordera une prime exceptionnelle, happé par ce bon son lors d’un rendez-vous Skype portant sur la rétroactive fiscale des entités commerciales transfrontalières moldaves à but non lucratif dans une coopérative agricole sous le régime de la communauté réduite aux acquêts !

Oui… mais quel thème ?

Rappelez-vous, dans le premier article de cette série Confiné du Bulbe #1 … j’avais eu une fâcheuse tendance à mettre en avant des artistes électro franco-allemands… Les Confiné du bulbe #3 avaient une tendance électro – Coq / Baguette / Vin rouge… je me devais donc de rattraper le tir au nom de l’amitié Franco-Allemande (la version #2 était axée sur le post-rock… rien à voir)

L'amitié Franco-Allemande
L’amitié Franco-Allemande

La qualité, la profondeur et surtout le rayonnement de ce courant musical en pays germain m’ont donné l’idée depuis un bon petit moment d’écrire un article sur ce thème. Le sujet est vaste… d’où le petit temps d’attente.

Bien entendu, je ne serais malheureusement pas exhaustif… et je m’en excuse… D’ores et déjà je ne réécrirai pas sur les très très talentueux Christian Löffler & David August que j’avais intégrés dans ma sélection il y a de cela un mois et demi…

David August
David August, vu par un drone

Les femmes à l’honneur…

Pour les mêmes raisons évoquées… je ne vous partagerai pas à nouveau un live de Helena Hauff dont je suis littéralement fan… notamment son set confiné sur Boiler Room (du coup si je vous ai mis le lien)…

Comme vous devez le savoir, Helena n’est pas la seule de la gente féminine allemande à combler de bonheur les nuits électriques de milliers de festivaliers, fans d’électro et clubbers en tout genre.

Helena Hauff 2018
Helena Hauff , cheveux aux vents !

Ellen Allien, la géniale-issime incarnée

Surement l’une des plus grandes références allemandes d’Electro, Ellen Allien illumine et porte une techno – house percutante et abrasive. Elle est surtout la créatrice du label BPitch et dénicheuse de grands noms et talents de la musique électronique : à savoir Modeselektor, Apparat (et donc mathématiquement de Moderat (car selon le théorème de Fermat : (Modeselektor + Apparat)² = Moderat) ainsi que de Paul Kalkbrenner (lui en on parle un peu plus bas…)

Je suis complètement et littéralement fan de la dame… que j’avais découvert comme bon nombre d’entre vous par le titre/tube Sehnsucht (ne confondez pas avec le morceau de Rammstein…) sur l’album Berlinette.

La Berlinoise, productrice et véritable pilier d’un courant musical depuis une vingtaine d’années, s’est également prêtée au jeu de la session Boiler Room pendant cette période de confinement… mais j’ai souhaité vous faire découvrir un autre mix (de la plateforme Boiler Room… comme c’est original de ma part) que j’ai écouté en boucle il y a 5 ans presque jour pour jour à une période où bizarrement j’avais enchaîné le télétravail… Profitez de ces 2 heures de set en face à face avec une Ellen Allien complètement survoltée (post-50 minutes… ça décoiffe)!

Kraftwerk, petit hommage à l’un des pionniers de la musique électronique

Le texte était déjà écrit pour intégrer et introduire cet article… Mais malheureusement, une bien mauvaise nouvelle a été divulguée ce 6 mai dernier avec le décès de Florian Schneider fin avril. La tâche m’apparaît trop lourde pour rendre hommage à un pilier de la musique électronique, co-fondateur de Kraftwerk dans les années 70.

Kraftwerk, sont effectivement des pionniers de la pop électro et de la new-wave, mais également d’une certaine tendance au trash-psyché-électro… le live ci-dessous est (je trouve), l’une des plus belles représentations d’une claque auditive… qui date d’il y a 42 ans. A resituer donc dans son contexte.

Kraftwerk - The Man Machine
Kraftwerk – The Man Machine

Ralf Hütter et Florian Schneider sont également les créateurs de quelques morceaux emblématiques Tour de France (bercé par une ligne de synthé et un drum pourtant tellement simpliste), et bien entendu les hymnes The Model et Radioactivity.

Bref, une semaine difficile qui fut difficile pour les amoureux de la musique avec les départs de Tony Allen, Little Richard et Florian Schneider.

The Field, le Berlinois d’adoption

Alors j’avoue être très très embêté concernant cet artiste… c’est l’un de mes producteurs/artistes d’électro préférés, celui qui m’a fait passer de l’autre côté (du rock que je chérissais… à l’électro que je ne comprenais pas trop (« A long time ago in a galaxy far, far away…. »)… l’un des fers de lance du label Kompakt Records le tip-top-méga-cool label allemand de musique électro-indé.

The Field - Axel Willner
The Field – Axel Willner

Depuis 2004, Axell Willner est accompagné par Kompakt, vit à Berlin depuis presque autant… c’est un allemand d’adoption… mais il est suédois… arf… rassurez-vous, je n’ai rien contre nos amis scandinaves, c’est juste que j’avais promis un article 100% allemand. Donc désolé, je déroge à ma propre règle, mais The Field est intégré à ce Confiné du Bulbe #4 Deutsch, mais après tout, c’est moi qui décide!

Bon The Field, c’est 16 ans de production et une culture musicale très diversifiée qui ont amené Axell Willner à se diriger vers une techno minimale ébouriffante. La rythmique et l’ambiant sont reine et roi dans son approche. Les 6 albums sont de véritables pépites créatives, et je ne peux que vous conseiller mon album préféré du suéd… du résident berlinois Looping a State of Mind : Démarrez par la ligne de basse fiévreuse de Is this power… qui n’est qu’un amuse-gueule dans cet album où chaque création est une pépite !

En synthèse… si vous n’avez qu’un artiste électro à retenir selon moi de toute cette liste… et si vous kiffez l’électro minimale… engouffrez-vous dans ce mix ci-dessous et/ou dans les albums de The Field

Stephan Bodzin, la reconnaissance discrète!

Voici un live Cercle vertigineux et un show chaud malgré le grand froid.

Stephan Bodzin illumine les Alpes Suisses par son live de près de 2 heures. Les images sont somptueuses dans le cadre hallucinant du Piz Gloria (où George Lazenby, tourna sous les traits de James Bond pour la seule et unique fois dans l’opus Au service secret de Sa Majesté).

Pour en revenir à la musique et laisser le sauveur de l’humanité de côté, le producteur allemand fait mouche avec sa techno minimale. Stephan a 25 ans de carrière, est souvent et malheureusement resté dans l’ombre de la scène électro allemande (dorénavant, ce n’est plus trop le cas)

Un set bluffant, à écouter, réécouter, et puis à voir aussi (et en profiter pour mettre à recharger la batterie de sa trottinette électronique pour filer dans les Alpes découvrir ce cadre magnifique dès le déconfinement total annoncé)!

Fejká, la virtuosité ambiante !

Et dire que j’ai failli arriver à la bourre lors de sa venue à l’Elysée Montmartre en novembre dernier… Je pense que je m’en serais voulu…

L’une des étoiles montantes de l’électro allemande, avait été invitée lors de la tournée de Christian Löffler fin 2019. Fejká de son vrai nom Brian Zajak avait dynamité la salle parisienne par la qualité de son set et la virtuosité de sa house ambiante. Heureusement, je fus donc ponctuel… et vous laisse découvrir ou redécouvrir le live report à relire ici

Son album Reunion (2019) est à consommer sans modération… Sauf nouveau report… Fejká sera pour notre plus grand plaisir, présent au Cabaret Sauvage le 6 novembre prochain.

La Grandeur d’Âme

Le duo allemand détonne clairement grâce à une deep-house transcendante. Leur réputation sur scène n’est plus à faire. Je vous propose d’écouter ce live d’une heure d’Âme-Live (synonyme de la présence uniquement de Frank Wiedermann sans son compère Kristian Beyer). Puissant, dansant, enivrant,… j’arrête les superlatifs. Le mix ci-dessous parlera de lui-même !

Michael Mayer, le créateur de Kompakt

Pas forcément le plus plébiscité dans le monde électronique… et pourtant c’est un véritable condensé de talents… Michael Mayer est juste le créateur du label Kompakt… un sacré producteur donc, lanceur de bon nombre d’artistes… mais surtout un créateur hors du commun avec quelques albums tonitruants dans sa besace… (je pense à Touch sorti en 2004)

J’ai le souvenir d’un set extraordinaire devant lui au Primavera Sound en 2017… son créneau 2-4h était passé à une vitesse juste incroyable !

Voici son live au Melt Festival en Allemagne… Relax, Dance and Enjoy !

Marcel Dettmann, en un mot c’est BRUT de décoffrage…

Si vous prenez votre pied sur un son plus techno, plus rave… alors vous avez votre homme. Marcel Dettmann nous embarque en voyage dans un univers glacé, sombre ou les beats nous percutent et ne nous laissent pas indemnes.

L’originaire de Berlin (encore un autre… mais il se passe quoi dans cette ville !!!) va vous faire partir dans des danses incontrôlées et des frémissements musicaux à répétition… On retrouve les mêmes sensations qu’en écoutant Paula Temple, Anastasia Kristensen ou Helena Hauff, avec qui il a participé à un marathon de 42h non-stop sur la chaine électro Resident Advisor fin mars.

Un set, néanmoins, à peut-être éviter au réveil (sauf si vous n’avez pas encore dormi à l’heure du p’tit déj… auquel cas, Weirdsound vous sponsorise).

Je vous laisse vous décaper le conduit auditif !

Finissons en beauté…

Dans le tiercé final de cet article… on va forcément attaquer du lourd… avec quelques dj-set à écouter/réécouter…. Et re-re-écouter… Que du bon pour continuer encore un peu cette période de télétravail avec du nectar dans les oreilles !

Boris Brejcha, son masque vaudrait encore plus cher que ceux que tu peux trouver chez Leclerc

Les équipes Weirdsound par le biais d’Ours Solaire, Ziggy et FatherUbu avaient déjà écrit un live report lors de sa venue aux Z’éclectiques fin 2018.


Caché derrière son masque de carnaval brésilien, Boris Brejcha a le don de faire tomber toutes les inhibitions… on écoute, on commence à se trémousser tranquillement… puis un peu plus virulemment, on perd le contrôle… la tension monte, les frissons électriques et électroniques aussi… Il fait le show, il a du génie, sa « High-Tech Minimal », comme il la nomme, fait mouche… écoutez donc ces 2 formidables heures au Grand Palais :

Dixon, le minimalisme incarné

Compère du groupe Âme avec qui il a créé le label Innervisions, Steffen Berkhahn alias Dixon est un producteur / DJ Allemand à la renommée internationale. Un son percutant pour une deep house ambiante… très berlinoise. Vous savez ce timbre minimaliste, profond (enfin deep quoi…) où la moindre variation sonore et chaque petite « couche » musicale supplémentaire nous incite à fermer les yeux, le corps continuant à danser et virevolter frénétiquement…

Un grand talent, une reconnaissance mondiale de ce talent… et je ne pouvais pas me permettre de passer outre cet artiste de la scène électro allemande qui peut ainsi vous accompagner durant ces prochaines semaines…

Paul Kalkbrenner, plusieurs tours électro du monde dans sa besace

Enfin nous finirons, par un grand grand nom de l’électro mondiale. Monsieur Paul Kalkbrenner inonde de ses créations et de ses mix le monde électronique. C’est typiquement l’artiste capable d’avoir un énorme succès au box-office (dans le docu-film Berlin Calling dans lequel il est mis à l’honneur), de créer du gros tube Sky and Sandd’empiler quelques disques d’or… mais également et surtout de faire le tour du monde en étant capable d’enchaîner plusieurs heures de set (et c’est ça qu’est-ce qu’on veut nous surtout…).

Ses sets / lives pullulent sur internet, vous avez donc l’embarras du choix… mais voici un set sous le soleil belge de l’une de ses sessions lors du Tomorrowland 2018


Une conclusion…

Allez… une dernière info pour les non-rassasiés :

Le site drOpped-iN a regroupé pas moins de 13.000 tracks diffusés par des centaines de DJ au Berghain (l’un des fameux club techno Berlinois). Le stock est une véritable mine à web ouvert… des heures et des heures d’écoutes pour notre plus grand plaisir et celui des archéologues Electro !

Le mythique Berghain à Berlin

C’est donc sur ce énième set et cette bonne nouvelle que se clôture une 4ème session des Confinés du Bulbe.

Rappelez-vous les gestes barrières :

Profitez, overdosez-vous bien d’électro et déconfinez-vous en mode pépouse!

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