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Avec Céline Bonacina l’automne sera aussi Jazzy!

Avec Céline Bonacina l’automne sera aussi Jazzy!

Je connaissais, de nom, Céline Bonacina, avais du écouter distraitement un ou deux titres mais j’avoue (eh oui!) que je ne m’étais jamais intéressé, de plus près, à sa musique et à ses albums. Ayant eu l’opportunité de recevoir, dans ma boîte aux lettres, son 5ème et nouvel album, Fly Fly, paru le 18 Octobre chez Cristal Records, je n’avais aucune excuse de ne pas l’écouter! Dès la première écoute, je fus conquis par cet album et par sa brillante saxophoniste, qui est loin d’être inconnue!

Petit retour en arrière. Céline Bonacina est née à Belfort, en 1975 et, dès l’âge de 7 ans, elle se consacre à la musique dans les conservatoires de l’Est (Belfort, Besançon) puis Paris où elle se spécialise alors au saxophone, privilégiant le baryton tout en jouant dans les big band parisiens à la fin des années 90. Installée pendant 7 ans (1998/2005) à La Réunion (où elle enseigne le saxophone et joue aussi dans un groupe de reggae!), elle se produit dans de nombreux festivals de jazz de l’Océan Indien. De retour en métropole en 2005, Céline Bonacina sort son 1er album, Vue d’en Haut, enregistré à la Réunion et salué d’emblée par les critiques du monde du jazz.

En 2010 sort son 2ème album, Way of Life, sur le label ACT, enregistré avec le guitariste Nguyên Lê: il reçoit un accueil enthousiaste de la presse et du public. En 2013, son album Open Heart lui ouvre davantage encore les grandes scènes du Jazz (Vienne, Marciac, Paris, Londres…). Sur son 4ème album, Crystal Rain, en 2016, Céline Bonacina s’entoure de Gwilym Simcock au piano , Chris Jennings à la contrebasse et Asaf Sirkis (percussions/batterie). Cet album, marqué par un jazz plus acoustique, n’empêchait pas certains titres très pêchus comme « Cyclone » ou « Child’s Moon ».

Avec le canadien Chris Jennings à la contrebasse

Dans ce 5ème album, Fly Fly, on retrouve d’ailleurs Chris Jennings à la contrebasse mais aussi auteur de 5 compositions. On découvre aussi sa nouvelle collaboration avec le percussionniste, batteur et chanteur Jean-Luc Di Fraya, ce qui contribue à donner à l’album une plus grande place à la voix et une touche de world music. J’aime beaucoup aussi la présence et le jeu du guitariste Pierre Durand sur 6 des 13 titres de l’album.

Laissons Céline Bonacina nous présenter son album: »Cet album présente mes nouvelles compositions ainsi que celles de Chris Jennings . D’influences multiples, leur point de rencontre esst le voyage. On y retrouve l’évocation de paysages et de souvenirs, de lieux où nous avons séjourné, de moments forts de nos vies respectives,…. l’expression sonore de sentiments et d’émotions, et sans doute, la symbolique d’un quête plus vaste ». On retrouve effectivement le goût de Céline Bonacina pour les rencontres et métissages musicaux nourissant « une trajectoire en perpétuel mouvement, entre intériorité et énergie ». Céline Bonacina déclarait d’ailleurs déjà , lors de son opus précédent: « C’est souvent dans le mouvement, alors que l’esprit s’installe dans une rêverie ou se relie profondément à l’instant présent, que me viennent les prémices d’une nouvelle idée musicale ».

Le jazz mélodique n’exclue pas l’énergie vivifiante et l’album, mixé et réalisé, à nouveau, par le guitariste Nguyên Lê, nous offre une palette colorée de titres variés et tous séduisants. Les nouveaux musiciens apportent leur touche aux compositions: ainsi, J.L Di Fraya et ses vocaux (qui restent, heureusement, assez discrets et subtils) colore indéniablement les premiers titres comme « Still Running » , « Care her gone » ou « Ivre sagesse ». La guitare de Pierre Durand et la contrebasse de Jennings font merveille et me ramènent souvent dans les sphères jazzy scandinaves appréciées dès ma jeunesse. J’adore un titre comme « Tack sa mycket » (« Merci beaucoup » en suédois!) où le jeu de guitare de Pierre Durand me rappelle le norvégien Terje Rypdal (et les disquaires d’Oslo où je cherchais le vinyle introuvable ailleurs en Europe!) tandisque Jennings me rappelle parfois Eberhard Weber alors que Céline Bonacina se rapproche, sur certains titres, du jeu et du son du saxo soprano de Garbarek . J’aime ainsi beaucoup les titres (très cools) comme « An Angel’s Caress » ou « An Angel’s Whisper ».

Céline Bonacina a bien sa propre identité. Son jeu de saxophone (baryton ou soprano) est à la fois subtil et puissant, langoureux ou groovy ! Son jazz a une couleur particulière, fruit de ses expériences métissées et pas seulement parce qu’elle utilise encore le Kayamb (comme dans le Maloya à La Réunion!) et son album, à la fois mélodique et énergique est absolument à découvrir et à vivre, en concert! Fly, Fly….to the sky comme le rappelle le 11ème titre. Quelques dates de l’automne:

Le 21 Novembre , à Paris (studio de l’Ermitage)

Le 22 Novembre à Nantes (Pannonica/festival Jazz Tempo)

Le 30 Novembre à Paimboeuf (44)

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