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Ancient Brewing Tactics : Trappist met la pression!

Ancient Brewing Tactics : Trappist met la pression!

« No corporate beer« , clament-ils haut et fort. En guerre contre le mainstream de la brasserie comme de l’industrie musicale, Trappist se dresse contre les multinationales dont la cupidité pousse à la standardisation et à l’aseptisation. À l’ère de l’absurde, du fast thinking, du binch drinking, de la K-pop, du n’importe quoi trumpiste, prôner une consommation locale et artisanale reprend du sens et peut passer pour un acte politique fort. Surtout au sein de la sphère radicale hardcore/grindcore.

La micro-brasserie, le DIY comme modèle

Formé en 2014 par Chris Dodge (Spazz, ex. Infest) et Ryan Harkins (propriétaire d’un burger truck heavy metal! Si, si!), le duo s’adjoint bientôt les services d’un batteur en la personne de Phil Vera (Crom, Despise You). Unis par un même amour de la bière, des micro-brasseries et du hardcore, les trois compères décident de rendre hommage aux disciples de Bernard de Clairvaux  et aux moines brasseurs de l’Ordre Cistercien de la Stricte Observance qui sont à l’origine du brassage de la bière d’abbaye, les trappistes. C’est que les trois compadres trouvent un parallèle entre l’absorption des groupes alternatifs des années 90 par les « Majors » et le rachat de petites brasseries par les géants de la bière. Ils seraient alors un peu comme les détenteurs des secrets de brassage d’un hardcore monacal et défenseurs de l’arôme unique de la bière artisanal. Il y a donc bien un combat pour l’indépendance ainsi qu’un pied de nez à la sobriété.

Cherchant tout d’abord à enregistrer ce qui devait être un 7″, ils finissent par composer une véritable ode à la bière de brasseur avec 21 morceaux, tous de moins de 2 minutes. Relapse se devait d’être sur le coup. L’album est sorti  ce 17 aout sur le label qui ne ménage pas sa peine pour diffuser la bonne parole.

En argot, un « bomber » est une bouteille de 65 cl (22 fl Oz) « avec l’état du monde aujourd’hui, la seule solution est de balancer un max de « bombes ». C’est une forme de guérilla que nous pouvons aisément soutenir. Beers, not bombs! » dixit Trappist.

21 morceaux, 21 bières

Avec un peu plus de trente minutes pour 21 morceaux, tous plus crust les uns que les autres, ce véritable chant d’amour à la bière est accompagné de conseils de lecture biture. En effet, à chaque titre est accolée une marque de bière issue d’une micro-brasserie du monde entier à déguster en l’écoutant (autant dire que moins de deux minutes pour ingurgiter une bière, 21 à la suite, mieux vaut écouter l’album en plusieurs fois…).

Finissez votre verre, sinon le major viendra vous faire faire des pompes !

Petit plus pour les aficionados, Tony Foresta (Municipal Waste, Iron Reagan), Steve Brooks (Torche), and Blake Harrison (Pig Destroyer), apparaissent en featuring au fil de l’album. Entre recette de brassage, conseils pour écluser, et cultes de dieux de la bière (cf Hymn to Ninkasi, à la fois déesse sumérienne de la bière et concept de brasserie/burger/concert lancé à Lyon), c’est avec une furieuse envie de vous en jeter une derrière la goulotte que vous ressortirez de cette invitation au mosh que constitue ce petit brulot. Malheureusement, le trio n’a pas prévu de tourner pour l’instant. Il faut dire que la logistique « bière » représente peut-être un obstacle infranchissable pour l’orga…

Hey! Réveillez-vous les vieux croulants, couverts de crasse et de boue

Vous clamez haut et fort que vous haïssez les grandes entreprises, puis vous vous enfilez une Bud

Si quelqu’un me tend une Coors (bière US), je devrais passer mon tour

Si tu me passe un Pabst Blue RIbbons (idem) je devrais te botter ton cul de hipster

No Corporate beer

Bref, vous l’aurez compris rien de sérieux ici, contrairement aux groupes dont les textes parlent de zombies ou d’invasion d’extra-terrestres cannibales, mais bien une grosse envie de déconner et de faire la fête de manière artisanale et avec bon gout. Burp!

(Pissotières, planquez-vous!)

Une dernière pour la route à déguster avec une Beachwood Brewing Citraholic IPA :

Attention, une consommation excessive d’alcool peut être dangereuse pour la santé !

Liens :

Trappist sur BandCamp

Relapse

Track/beerlist :

1. “No Soldier Left Behind” (3 Floyds Zombie Dust Pale Ale)

2. “This Means Wort” (FiftyFifty Brewing Eclipse Imperial Stout)

3. “Tesguino” (Cerveza Fauna Penelope Coffee Porter)

4. “The Patron Saints” (Orval Belgian Pale Ale)

5. “Hymn To Ninkasi” (Beachwood Brewing Citraholic IPA)

6. « Waiting In Line – First Stanza” (Jackie O’s BBA Oil Of Aphrodite with Coffee Imperial Stout)

7. “Giving The Boot To Reinheitsgebot” (Schneider Weisse Aventinus Weizen Bock)

8. “Swignorant” (The Bruery Mash Barleywine)

9. “Nihamanchnihamnchii” (Insurgente La Lupolsa IPA)

10. “Frank The Tank” (Cigar City Hunahpu’s Imperial Stout)

11. “No Corporate Beer” (Eagle Rock Brewery Amwolf Pilsner)

12. “Victims Of A Bomber Raid” (Surly Brewing Darkness Russian Imperial Stout)

13. “99 Problems (But A Beer Ain’t One)” (TRVE Possession Saison)

14. “Proost-Op” (De Struise Black Albert Russian Imperial Stout)

15. “Waiting In Line – Second Stanza” (The Veil Brewing Daddy’s Home Triple IPA)

16. “To The Pint” (Thrash Zone Chris Dodge’s Ham Slappin’ Aru-Chu Ale Barley Wine)

17. “You’re The Reason” (Sante Adairius Saison Bernice Farmhouse Ale)

18. “Garbage Human” (Mikkeller Beer Geek Brunch Imperial Oatmeal Stout with Vietnamese Coffee)

19. “Waiting In Life – Third Stanza” (Lawson’s Finest Liquids Double IPA)

20. “Wolves In The Taproom” (Sierra Nevada Barrel Aged Narwhal Imperial Stout)

21. “Trappist-1: Final Gravity” (Zundert Trappist Abbey Tripel)

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