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Beauregard 2017 – Let’s rock baby!

Beauregard 2017 – Let’s rock baby!

Comme prévu, nous nous sommes rendus à Beauregard le weekend dernier. Le festival se tenait le weekend du 07 au 09 juillet, précédé d’un before durant la semaine précédente. Pour cette édition 2017, la programmation était encore une fois de très grande qualité ! Ajoutez à cela une météo parfaite (comme quoi les préjugés sur la Normandie…) et une organisation au top, le tout sur un site remarquable…Nous avons passé un très bon weekend !

Mais connaissez-vous le festival de Beauregard ?

En 2017, le festival en est à sa neuvième édition. Il se tient dans le parc du château de Beauregard, sur la commune de Hérouville Saint Clair, près de Caen. Le site fait 33 hectares, le château et la partie arborée du parc permettant de faire de belles photos et de se reposer à l’ombre d’arbres pluri centenaires. L’année dernière, le festival a reçu 88 000 festivaliers, chiffre en progression constante, et preuve si il en est de l’engouement du public pour l’événement.

Beauregard_Photo_aerienne_du_domaineLe site vu du ciel, plutot cool non? – Photo commune de Hérouville

Beauregard, contrairement à d’autres festivals, joue à fond la carte de l’éclectisme et de la découverte musicale. Sur les deux scènes du site, se succèdent une trentaine de groupes, avec une partie de la programmation allouée à des artistes régionaux ou à de jeunes pousses.  Il n’y a donc pas de profil type du festivalier à Beauregard ! A l’instar de la programmation musicale, vous croiserez tout type de mélomane, néophyte ou averti !

Mais il ne faut surtout pas résumer Beauregard à sa simple expression musicale ! Je peux vous affirmer qu’il s’agit sans doute du meilleur festival que j’ai fait en termes de restauration et de boissons. C’est varié et bon ! On est à des années lumières du kebab de festival qui reste sur l’estomac…

Ah les mojitos de l'espace VIP/presse : une tuerie! - Photo weirdsound 
Ah les mojitos de l’espace VIP/presse : une tuerie! – Photo weirdsound 

Rajoutez à cela une véritable sensibilité écologique et durable (tri des déchets, propreté du site etc…), des animations et des espaces conçus pour occuper les plus petits (je parle d’enfants, pas de nains), ainsi qu’une ouverture sur les couches sociales fragiles (détenus, personnes hospitalisées ou en situation de handicap…) : Il n’y a pas à dire, Beauregard c’est top !

Allez, en avant pour la musique!

1er Concert : Aerobrasil

Arrivés en début d’après-midi sur le site, nous nous dirigeons directement vers la scène John, où se produit le duo Aerobrasil. Le groupe est composé de Sidoine (batterie) et Vincent (clavier), deux jeunes musiciens originaires de la région normande.

Sidoine (batterie) et Vincent (clavier/machine) - Photo Weirdsound 
Sidoine (batterie) et Vincent (clavier/machine) – Photo Weirdsound 

Remarqués lors de leur passage au Printemps de Bourges de cette année, où ils ont été lauréats des Inouïs, Aerobrasil a remporté le trophée John’s Session au BBC à Caen, ce qui leur a permis d’ouvrir le festival en cette belle journée de samedi.

Le groupe n’a pas encore un an d’existence, et la sortie du premier EP est imminente. Je vous invite à vous rendre sur Soundcloud afin de découvrir les trois premiers titres disponibles à l’écoute.

Voilà des jeunes gens qui se donnent à fond! - Photo Weirdsound 
Voilà des jeunes gens qui se donnent à fond! – Photo Weirdsound 

Résolument électro, le son de Aerobrasil oscille entre des moments contemplatifs/planants (qui ne sont pas sans rappeler Jean Michel Jarre, période pré Oxygène, comme le précisera plus tard Vincent), et des moments plus pêchus qui vous ferons bouger votre derrière en rythme et en cadence, à la manière de The Shoes.

La créativité semble être le fil conducteur de Aerobrasil, on sent que le duo expérimente et se fait plaisir sans se mettre de barrières, et ce pour notre plus grande satisfaction. A l’aise sur scène, la prestation de nos jeunes gens est de bonne facture ! Les morceaux LOST et Peppermint I et II sont placés durant le set, la bonne impression que j’en avais eu lors de mes premières écoutes en ligne se confirme, le public présent devant la scène John semble lui aussi apprécier.

La satisfaction du job accompli! - Photo weirdsound
La satisfaction du job accompli! – Photo weirdsound

Je serai curieux de réentendre le groupe dans une salle de concert (pourquoi pas le Stereolux à Nantes ?), je pense que l’on passerait un bon moment ! En définitive, je ne peux que vous conseiller de vous intéresser à Aerobrasil, il y a fort à parier que nous allons entendre parler de ces deux sympathiques garçons dans les mois qui viennent ! C’est du moins tout le mal que je leur souhaite !

Ayant eu l’opportunité de croiser ces deux jeunes gens après leur concert, vous retrouverez leur interview sur Weirdsound d’ici à quelques jours, le temps que votre dévoué serviteur en fasse la rédaction.

2ème Concert : YAK

 Sur la grande scène du festival arrive Yak, groupe inconnu pour ma part. L’arrivée du chanteur Oli Burslem sur scène, personnage un poil hautain et se la jouant à la Jim Morrison dans ses mauvais jours, m’a laissé présager du pire…

Oli Burlsem dans ses oeuvres! - Photo weirdsound
Oli Burlsem dans ses oeuvres! – Photo weirdsound

Et pourtant : C’est plutôt sympa ! Sans être la révélation de la décennie, force est de constater que nous sommes face à des musiciens de bons niveaux et sincères en affaires. Il suffit de voir dans quel état finit le batteur à la fin du concert, le pauvre vieux à tout donné !

Andy Jones à gauche et Oli Burslem - Photo weirdsound 
Andy Jones à gauche et Oli Burslem – Photo weirdsound 

Le groupe est composé de trois membres, Oli Burslem (un joyeux mélange entre Jim Morrison, Kurt Cobain et Keith Moon…ceci dit il y a pire comme références !), de Andy Jones (basse) et Elliot Rawson (batterie). Les types n’ont pas l’air bien vieux, mais ils ont de l’énergie à revendre !

Yak est un groupe anglais, qui se défini comme étant au croisement du rock psyché et du rock garage. Ils sont parrainés par Jack White (White Stripes) et viennent de sortir leur premier album intitulé Alas Salvation.

On distingue le pauvre Elliot derrière sa batterie! - Photo weirdsound 
On distingue le pauvre Elliot derrière sa batterie! – Photo weirdsound 

Fait intéressant à noter, Yak va assurer la première partie de The Last Shadow Puppets jusqu’à la fin octobre 2017 ! Quel puits de science me direz vous ! Non, je reprends seulement les éléments que leur attachée de presse m’a communiqué…Chez Weirdsound nous sommes transparents (concept très à la mode mais totalement abscon).

Pour en revenir à leur prestation à Beauregard, j’ai trouvé ça sympa, sans pour autant réinventer les codes du genre. A voir sur la durée comment le groupe évolue, ça méritera une seconde audition !

3ème Concert : EDITORS

Voici un groupe que j’attendais impatiemment ! J’ai beaucoup aimé l’album The Back Room (2005) album sombre et ambiguë parfait pour les soirées d’hiver… J’étais ravi de les voir à Beauregard ce samedi ! Quelques mots sur Editors pour ceux qui ne connaissent pas : Plus de dix ans de carrière au compteur, quasiment 3 millions d’albums vendus, et des tournées qui s’enchainent partout sur la planète…

L'arrivée de Tom Smith sur scène - Photo weirdsound 
L’arrivée de Tom Smith sur scène – Photo weirdsound 

Vendu comme ça, forcément ça impressionne ! Ce groupe de rock indépendant (indé ça fait plus cool) a vu le jour en 2004 en Angleterre. Il est mené par le charismatique Tom Smith (chant), et, est souvent comparé à Interpol ou bien R.E.M. Tom Smith de son côté évoque comme groupe de référence Joy Division (quel homme de goût !) ou bien Echo & The Bunnymen (voir à la fin de cet article…).

Un petit peu de piano pour charmer ces dames ! - Photo weirdsound 
Un petit peu de piano pour charmer ces dames ! – Photo weirdsound 

Dès le début du concert, Editors nous joue Munich, formidable tube tiré de The Back Room. Je valide au passage la voix exceptionnelle de Tom Smith ! S’en suivront deux autres morceaux que j’apprécie bien, An End Has A Start et Hallelujah ainsi qu’un Ocean Of Night bien envoyé ! Le Show se terminera sur Papillon, lui aussi un chouette morceau !

Un plan un peu plus large depuis la fosse - Photo weirdsound 
Un plan un peu plus large depuis la fosse – Photo weirdsound 

Pour un premier concert de Editors, je suis impressionné par la qualité du groupe sur scène. Ils ont été largement à la hauteur de leur réputation, techniquement irréprochables et mettant une bonne ambiance devant la grande scène du festival. Suite à cette date je pense me faire une cure de Editors, pour le plus grand bien de mes oreilles !

4ème Concert : AIRBOURNE

Ah ! Voilà des gars que j’aime bien ! Déjà vu au Hellfest il y a quelques semaines, mais c’est toujours un plaisir de croiser la route des australiens survoltés de Airbourne. La scène John se recouvre d’un mur d’enceintes Marshall : ça annonce la couleur, les oreilles sensibles ont intérêt à bien se tenir.

Joel O'Keeffe, un mec parmi les plus cools sur Terre! - Photo weirdsound 
Joel O’Keeffe, un mec parmi les plus cools sur Terre! – Photo weirdsound 

Le public est totalement acquis à la cause du groupe, discutant avec les personnes aux premiers rangs, la plupart m’indiquent les suivre depuis plusieurs dates, dont celle du Hellfest où nos hard rockers ont fait forte impression.

Ce que je donnerai pour avoir les cheveux longs! - Photo Weirdsound 
Ce que je donnerai pour avoir les cheveux longs! – Photo Weirdsound 

Et c’est parti pour le rock ! le vrai ! Celui où ça sent la bière et la sueur et où on porte des cheveux longs et des vestes à patches ! C’est dingue, j’ai vu le groupe quatre fois avant cette date, et je retrouve toujours cette énergie si communicative, et si jouissive !

La musique de Airbourne n’a rien de sophistiquée, à l’instar de AC/DC, Thin Lizzy ou bien Motörhead… Mais elle vous envoute, et vous vous retrouvez à secouer la tête dans tous les sens en poussant des cris plus ou moins audibles, une bière dans chaque main !

Let's rock dude! - Photo weirdsound 
Let’s rock dude! – Photo weirdsound 

Les frères O’Keeffe savent y faire pour mettre l’ambiance, Joel O’Keeffe a une sacrée voix et en plus c’est un type plein d’humour…Le show sera une fois de plus le théâtre de perçage et de jets de bières dans le public, le tout accompagné de blagues potaches…

Au niveau de la set list, on reste dans la droite lignée de ce que Airbourne nous a joué au Hellfest, à savoir l’excellente Runnin’Wild, Breakin’Outta Hell, No Way But The Hard Way, No One Fits Me…Pas grand-chose à redire, c’était béton comme show ! AIrbourne reste une valeur sure en concert, avec un peu de chance on se recroisera bientôt.

Un très bon gel ou une chanson qui envoie? A vous de me dire! - Photo weirdsound
Un très bon gel ou une chanson qui envoie? A vous de me dire! – Photo weirdsound

Je n’ai plus qu’à me trouver un tee shirt Airbourne pour mettre à jour ma garde-robe ! A peine le temps de se remettre de nos émotions, nous cavalons vers la grande scène de Beauregard.

5ème Concert : IGGY POP

Pour marquer le début de la soirée, Beauregard nous avait réservé un morceau de choix en la personne de sa majesté Iggy Pop ! Je vais forcément manquer d’objectivité, étant ultra fan du personnage. J’ai eu la chance de le voir aux Escales à Saint Nazaire l’année dernière dans le cadre de la tournée pour Post Pop Depression, l’idée de le revoir à Beauregard, à moins d’un mètre de moi pour faire mes photos, m’a empêché de dormir toute la semaine précédente !

Un rêve de gosse qui se réalise! Iggy à 1 mètre de moi! - Photo weirdsound 
Un rêve de gosse qui se réalise! Iggy à 1 mètre de moi! – Photo weirdsound 

La foule est dense devant la grande scène, et lorsque que Iggy Pop arrive, il ne lui faut pas plus de 15 secondes pour se mettre le public dans la poche et mettre l’ambiance…Le vieux singe à la forme, il enchaine les cabrioles et va régulièrement au contact des premiers rangs en descendant près de la crash barrière.

Avec un bonus, la descente près du public! - Photo weirdsound 
Avec un bonus, la descente près du public! – Photo weirdsound 

C’est amusant de voir comme Iggy Pop fédère les générations, le public étant autant composé de gamins de 15 ans que de quinquagénaires BCBG. Chacun a surement sa motivation propre, mais tous ont le privilège de voir en chair et en os une légende de l’histoire de la musique contemporaine.

Bye Iggy! A un de ces 4! - Photo weirdsound 
Bye Iggy! A un de ces 4! – Photo weirdsound 

Pendant une heure, nous allons avoir un florilège de ce que Iggy Pop a fait de mieux :  I Wanna Be Your Dog, Search & Destroy, The Passenger, No Fun, Gardenia (toujours aussi bien en live), Lust for Life….Il jouera même Skull Rings, une de mes chansons favorites de sa période avec les Stooges.

Mais quel personnage ! Il est, à ne pas en douter, l’une des dernières icônes du rock de sa génération, et croyez-moi, Iggy Pop n’est pas prêt de déposer les armes ! Merci à lui ! Un excellent concert qui restera dans les souvenirs des festivaliers de Beauregard édition 2017.

6ème Concert : ECHO & THE BUNNYMEN

Echo & The Bunnymen fait partie de ces rares groupes que tous les autres citent en interview quand on leur demande leur source d’inspiration. Créé en 1978 en Angleterre par Ian McCulloch, contemporains de Joy Division (avec qui ils ont tourné) et amis avec Ray Manzareck (ce dernier ayant participé à certains de leurs titres), on peut difficilement faire l’impasse sur Echo & The Bunnymen, quand on s’intéresse à la période du début des 80’s et à la mouvance post-punk chez nos amis britanniques.

Ian McCulloch himself - Photo weirdsound 
Ian McCulloch himself – Photo weirdsound 

J’ai en ma possession l’album Ocean Rain, considéré par beaucoup de critiques comme la pierre angulaire de la discographie de Echo & The Bunnymen. Cet opus est intéressant par bien des aspects, et je me garderai bien d’émettre un jugement sur une œuvre que je ne maitrise pas, mais pour être honnête je n’ai pas poussé plus loin mes investigations concernant ce groupe.

Logiquement, et bien que peu connaisseur de Echo & The Bunnymen, j’étais enthousiaste à l’idée de venir les écouter et les photographier. Alors que nous commençons à prendre des photos depuis le devant de la scène, le groupe demande à ce que nous quittions les lieux. L’ensemble des photographes présents est donc évacué à peine la première chanson terminée…Quelle déception ! J’ai eu le temps de vous faire quelques photos ceci étant.

Nous restons pour écouter le groupe, et quitte à me faire lyncher en place publique, je vous avouerai que je n’ai pas trouvé ça transcendant. Je ne me permettrai pas de juger la qualité des musiciens, sans doute très bons, mais…C’est un peu trop mou pour moi. Nous pourrons dire que nous avons vu Echo & The Bunnymen au moins une fois dans notre vie :  ça me fera une anecdote de plus pour faire le mariole en société !

Le château de Beauregard by night - Photo weirdsound 
Le château de Beauregard by night – Photo weirdsound 

Nous quittons le site du festival après le concert de Echo & The Bunnymen, direction l’hôtel à Caen afin de revenir en forme pour la journée de dimanche ! Vous aurez remarqué que je ne vous parle pas de la performance de Phoenix, pour la bonne et simple raison que je n’y ai pas assisté, je ne suis pas fan de Phoenix (choix que j’assume) et j’étais de toute façon en pleine conversation avec de sympathiques personnes en charge du festival, qu’il aurait été discourtois de congédie. De même, nous avons loupé le concert de Synapson, duo électro que j’aime bien au demeurant, mais que j’ai déjà croisé trois fois cette année !

Prochain article : la journée de dimanche, avec FOALS, FAI BABA, JAGWAR MA et la machine de guerre DIE ANTWOORD !

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