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Killing Joke, mort de rire depuis 40 ans!

Killing Joke, mort de rire depuis 40 ans!

Un homme disparait

Une déclaration a été publiée sur Facebook, apparemment par notre chanteur, calomniant à la fois The Cult et The Mission et nous retirant des spectacles.

Il est maintenant AWOL (absent without official leave) et n’a contacté aucun des membres du groupe.

Nous sommes profondément embarrassés par cela et présentons nos sincères excuses à toutes les personnes impliquées.

Nous sommes tous préoccupés par le bien-être de notre chanteur disparu.

Extrait de la déclaration publiée le 31 juillet 2012 sur le facebook de Killing Joke

Le 31 juillet 2012, Jeremy Coleman, plus connu sous le sobriquet de « Jaz », musicien, compositeur, arrangeur, chef d’orchestre, producteur, mais surtout connu comme le chanteur du groupe Killing Joke, disparait des radars. Il annule par la même occasion une série de concerts qu’ils devaient donner en compagnie de The Cult et The Mission. Quelques jours auparavant, il avait publié un post sur le compte facebook de KJ, dépublié peu après, arguant que ces deux groupes « craignaient » et qu’il ne voulait en aucun cas jouer en leur compagnie. Ce jugement radical et cette attitude qui peut passer pour désinvolte font partie des traits de caractère marquants du turbulent chanteur. De même que sa déclaration un mois plus tard arguant qu’il s’agissait de l’œuvre d’un imposteur ayant usurpé son identité. Entre temps, sa disparition aura généré des articles dans le prestigieux Guardian et sur de nombreux Webzine, des interrogations sur le compte Facebook du groupe, et une inquiétude de la part de ses amis. Finalement, Coleman reviendra quelques semaines plus tard après un séjour nomade dans le désert. Le chanteur s’était tout bonnement isolé pour finir un livre et l’écriture symphonique de quelques titres de Nirvana, The Nirvana Symphonic!

L’ère post-punk,1979… et après

En 1979, Coleman, d’origine indo-britannique, fonde Killing Joke, tout d’abord avec le batteur Paul Ferguson suite à leur rencontre au sein du Matt Stagger band, puis avec celui qui deviendra le véritable binôme de Coleman et contribuera à fabriquer le son Killing Joke, Kevin « Geordie » Walker, dont la Gibson ES-295 dorée est depuis devenue iconique. Le bassiste Martin « Youth » Glover viendra ensuite compléter la formation originelle après une audition qu’il faillit rater! Leurs premiers enregistrements font la part belle aux musiques qu’ils écoutent à l’époque : disco, reggae, dub, le tout mixé à la sauce post-punk du moment. D’ailleurs, en parallèle à sa carrière avec KJ, Youth continuera à officier comme DJ et producteur au sein de la sphère électro/dub jusqu’à aujourd’hui, acquérant une certaine notoriété sur les dance floors, comme à Goa.

En 1980, le premier opus du groupe est une petite bombe sonore qui secoue le monde du punk moribond et du post-punk. On y trouve déjà les principaux ingrédients de leur musique : des riffs de guitare pré-indus, lourds, martelés avec rage et assez répétitifs, des rythmes tribaux, une basse qui réussit l’exploit d’être à la fois groove, cold et vrombissante, et un chant possédé, hurlé, chanté, qui s’élève comme les mélopées d’une transe shamanique, le tout agrémenté de quelques touches de synthé plus ou moins présentes selon les époques. Ils tournent avec Joy Division, se lient d’amitié avec Peter Hook et pleurent Ian Curtis lorsque celui-ci se suicide. Ils découvrent l’effervescence berlinoise, ville où ils retourneront quelques temps plus tard enregistrer deux de leurs albums les plus marquants des années 80.

The Wait a été sans doute un des titres les plus marquants de ce premier album; il sera repris par Metallica dans son premier Garage Days.

Le groupe se bâtit une réputation de monstre de scène. La présence impressionnante, parfois agressive du chanteur y est pour beaucoup. Ce dernier conçoit définitivement l’expérience scénique comme une sorte de communion, un rituel et une messe païenne où les fans et le groupe partagent des émotions similaires qui doivent les élever. Entre diatribes politiques vigoureusement anti-capitalistes et prophéties de l’apocalypse (sociétale), les textes de Coleman plongent souvent leurs racines dans des univers spirituels issus de cultures alternatives. Le design des covers du groupe est parfois sujet à critiques. Faites pour choquer, provoquer, l’humour noir qui s’en dégage est teinté de cynisme (j’aime!).

Le single Wardance extrait du premier album montre Fred Astaire dansant sur un champs de bataille recouvert de cadavres. Le cynisme du graphisme des pochettes leur sera parfois reproché.
Le single Wardance extrait du premier album montre Fred Astaire dansant sur un champ de bataille recouvert de cadavres. Le cynisme du graphisme des pochettes leur sera parfois reproché.

To be immune to the sickness, we have to take homeopathic doses of the sickness and that’s what we do at Killing Joke concerts.

Pour s’immuniser contre les maladies, nous devons prendre des doses homéopathiques de cette maladie et c’est ce que nous faisons aux concerts de Killing Joke

Jaz Coleman, The Quietus

Le second album, What’s this for…!—qui contient The Fall Of because, titre qui donnera son premier nom à Godflesh—affine le style. Le chant de Coleman se fait plus mélodique, les riffs de Walker sont précis et incisifs à souhait. Les maladresses et lourdeurs du premier L.P. ont été gommées grâce à un travail de studio et de composition—et un usage de LSD et d’amphétamines— intensif. Revelation, le troisième album, constitue un tournant autant pour la direction musicale que pour l’histoire du groupe. Coleman se plonge plus profondément dans les écrits occultes. Puis, après l’enregistrement du disque, il décide de devenir compositeur de musique classique et part vivre en Islande afin de se recentrer, et accessoirement, d’échapper à la prochaine apocalypse. Walker le rejoindra rapidement suivi de Ferguson qui lâchera Youth resté en Angleterre.

Follow The Leader, single extrait de What’s This for…!

Les deux albums suivants sont certainement les deux plus grands succès du groupe à ce jour, hormis Pandemonium. Rejoint par le bassiste Paul Raven pour Fire dances, les musiciens exploitent plus profondément la veine tribale des compositions. C’est le temps des premières video accompagnant les singles, des synthés et boîtes à rythme, et Killing Joke se fend de sa propre version du son de l’époque. De l’album suivant seront extraits les deux plus grands succès du groupe jusqu’à aujourd’hui.

Eighties et la controverse Nirvana

Enregistré à Berlin, Night Time contient deux formidables hits, Love Like Blood et Eighties. Ce dernier, violent réquisitoire contre le libéralisme reagano/tatcherien et son individualisme égoïste, soulèvera une polémique lorsque, quelques années plus tard, le management de Nirvana choisira Come as You Are pour premier single extrait de Nevermind. Kurt Cobain savait que le riff était trop proche de celui de Eighties et était anxieux à l’idée de publier le titre. Les poursuites judiciaires, selon KJ, seront abandonnées après la mort du chanteur de Nirvana. Curieusement, Captain Sensible n’a jamais fait remarquer que ce riff de Killing Joke était lui-même étrangement proche de Life Goes On des Damned, sorti trois ans plus tôt sur Strawberry

Le riff incriminé version Killing Joke
version Nirvana
Et The damned, trois ans avant Killing Joke!

Brighter Than A Thousand Suns est peut-être la pochette la plus connue de KJ. Nous avons tous croisé le regard de Coleman guettant quelque chose hors-cadre au détour d’un bac, dans une brocante ou un magasin d’occasions. Que regarde t’il ? Une menace, un OVNI ? Ou est-ce une attitude de défiance vis-à-vis du label? En effet, après l’enregistrement à Berlin, produit et mixé, comme Night Time, par Chris Kimsey, les décideurs trouvèrent que le son n’était pas assez commercial et ils firent donc remixer les titres par Julian Mendelsohn contre la volonté du groupe. Le résultat est un album malheureusement plus insipide que le précédent. Justice sera rendue à Kimsey en 2008 lors de la réédition du disque.

Sept, un chiffre ô combien symbolique!

Ferru de sciences occultes, fan d’Alceister Crowley et des sociétés secrètes comme l’Ordre Hermétique de l’Aube Dorée (rien à voir avec les fachos grecs), Coleman en viendra même à concevoir les beats de leur septième album, Outside the Gate, selon les principes de la gématria, branche de la numérologie dérivée de la Kabbale.

Killing Joke ne serait pas le même sans cette aura de mysticisme, oscillant entre millénarisme et théories du complot, émanant principalement du chanteur. Par moment, des fulgurances de lucidité émergent, et la vision du Monde des deux compère, Coleman et Walker est en adéquation avec la réalité. Puis, quelque chose dérape, et le glissement vers une paranoïa somme toute assez globalement partagée se dégage à nouveau des textes du groupe. Panspermiste convaincu (théorie selon laquelle la vie aurait été ensemencée sur terre par un objet venant de l’espace, météorite ou…), il étudie aussi la théologie. Dans les interviews, on trouve pêle-mêle des références à des textes scientifiques fondés, des allégations sur l’existence des chem-trails (que personne ne vienne commenter cette connerie sur ce blog! Merci!), une virulente attaque contre les vaccins qui seraient gavés de nanoparticules… mais aussi, bien souvent, un constat lucide sur l’état du Monde.

L’album Outside The gate est présenté comme le travail du groupe, mais Ferguson qui participera bien aux premiers enregistrements, sera tout de même remplacé par un musicien de session. Raven, mécontent du résultat, se retirera finalement du projet et refusera d’être crédité. On le retrouvera chez Ministry, Pigface et Prong. Plusieurs années plus tard, Walker reconnaitra qu’il s’agissait plus d’un album solo de Coleman que d’un opus du groupe. Le concept du disque tournant autour de l’occultisme, on aurait pu s’en douter…

Le début des années 90 est assez chaotique pour Killing joke. Raven part, revient, est remplacé par Andy Rourke des Smiths, qui ne reste que le temps de quelques répétitions. Peter Hook lui-même fera un essai. Il en résultera une cassette qui, selon les dires de Coleman, sonnait vraiment « Killing Division » et augurait du meilleur. la collaboration ne se fera malheureusement qu’un peu plus tard et pas pour KJ. Raven finit par revenir pour l’enregistrement de Extremities, Dirt & Various Repressed Emotions qui sortira chez Noise Records, le label EG ayant lâché le groupe après Outside… L’album voit le retour des guitares et inaugure les prémices du son futur du groupe. Sur la pochette, les yeux déclinés en plusieurs couleurs sont ceux de Conrad Veidt, l’acteur du film expressionniste Le Cabinet du Dr Caligari.

Jaz Coleman part s’installer—se réfugier?— en Nouvelle-Zélande. Le groupe entame un hiatus de quatre années.

Pendant cet arrêt des hostilités, Walker, Hook et Coleman auront l’opportunité de collaborer sur deux titres pour la B.O. de FreiSpiel, film du réalisateur (et musicien) autrichien Harald Sicheritz.

https://www.youtube.com/watch?v=ZWL3JGYkUQs&feature=youtu.be

Hiatus de quatre ans et puis le tournant Pandemonium

I was born to see two thousand years

Of man’s effect upon the planet

Extinction seems to be a plausible risk

Whatever happens well I’m part of all this

Je suis né pour assister à deux mille ans

D’impact de l’Homme sur la planète

L’extinction est un des risques plausibles

Et quoiqu’il arrive, j’en fais partie

Killing Joke, Millenium, Pandemonium, 1994

Comme je le faisais remarquer dans un article récent, le tournant des années 90 est un moment de basculement historique. La prise de conscience que notre monde fini ne pourra pas être le creuset d’une croissance économique infinie a fait son chemin depuis le rapport du Club de Rome en 1972, et les premières alarmes officielles du réchauffement climatique sont dans l’air. Coleman n’est pas en reste et aborde l’aube de ce nouveau millénaire qui arrive à grands pas avec de nouvelles visions d’apocalypse, finalement assez bien fondées.

Incluant des mélodies et instruments nord africains dans sa musique, Killing Joke revient en 1994 avec un album au son massif et aux influences metal fortement présentes. Coleman est un fan avéré de musique égyptienne et a déjà collaboré avec des musiciens locaux. Pandemonium, donc, sort sur le label de Youth, Butterfly Recordings, et rencontre un grand succès. Le single Millenium passe en boucle sur MTV et autres chaines de clips. Encore une fois, le disque est entouré d’une aura de mysticisme et d’occultisme. Plusieurs morceaux seront enregistrés dans la Chambre du Roi dans la Grande Pyramide de Gizeh, les personnes présentes certifiant que des évènements inexpliqués se sont produits pendant les sessions, renforçant l’imagerie occulte qui se dégage du groupe. Coleman dira ultérieurement dans une interview qu’il est persuadé que la Grande Pyramide a été construite par une intelligence non-humaine…

Democracy sera le dernier album avant un hiatus qui durera jusqu’au début du siècle suivant. La musique du groupe s’adoucit quelque peu, des guitares acoustiques sont ré-introduites. La guitare de Geordie Walker trouve un compromis entre le son lourd de Pandemonium et les nappes chorussées des années 80.

La réunion, Dave Grohl… & saisir la nuit

En 2002, le groupe, sans Ferguson, enregistre un album éponyme, comme un nouveau départ. Il sortira en 2003 et verra un invité de marque derrière les fûts en la présence de Dave Grohl. Le résultat, que les membres du groupe appellent entre eux « 2003 » est un opus direct, énergique qui revient aux fondamentaux. La colère face aux évènements récents, le 11 septembre et ses conséquences, la nouvelle Guerre du Golfe, sont évoqués par Coleman comme une des raisons de la reformation de KJ.

Five corporations

Earn more than 46 nations

You got blood on your hands”

Cinq grands groupes

Gagnent plus que 56 nations

Vous avez du sang sur les mains

Blood on Your Hand, Killing Joke, 2003

2006 est une année clé. Coleman qui est compositeur résident de l‘Orchestre National de Prague, est nommé compositeur en résidence pour l’U.E., KJ sort Hosannas From The basement Of Hell enregistré à « Hell », le local de répétitions du Faust Studio Records à Prague. Puis, Paul Raven quitte brusquement le groupe, et part pour enregistrer un album avec Treponem Pal. Avant de prendre l’avion, il s’entretient avec Jaz Coleman, et, selon celui-ci, les derniers mots qu’il l’entendra prononcer seront « Carpe Nocturno », saisir la nuit… Quelques jours avant l’entrée en studio, le 20 octobre 2007, il est foudroyé par une crise cardiaque. Les membres originels de KJ se retrouvent à l’enterrement et décident que la vie est foutrement trop courte et que Killing Joke est une part trop importante de la leur pour être négligée. Coleman rendra hommage au bassiste sur l’album qui suivra en 2010, Absolut Dissent avec le titre The Raven King. En 2019, il enregistre une version symphonique bouleversante du titre pour son album Magna Invocatio. Le dernier couplet du morceau original sur Absolut Dissent se termine par ces lignes :

Let sorrow turn to anger in your name

Carpe nocturna, seize the night now

Que le chagrin devienne de la colère en ton nom

Carpe Nocturna, saisit la nuit maintenant

The Raven King, Killing Joke, 2010
La disparition de l’enfant des rues Paul Raven, anarchiste convaincu et bassiste influent, bouleversera les membres du groupe qui décideront de reprendre la route ensemble.

Back to the bases,

2012, MMXII, sonne comme pourraient résonner les trompettes de l’apocalypse : lourd, déterminé et sombre. On y retrouve pourtant un peu des moments les plus « lumineux » de Night Time et une certaine fluidité qui confère ce côté inéluctable aux titres. Puis, le chanteur disparait, imprévisible, toujours sur le fil du rasoir, prêt à toutes les expériences et incorrigiblement individualiste, il plante les autres membres avec une tournée qui doit commencer quelques jours après. Pourtant, l’album est un plaidoyer pour un changement, Coleman se proclame « communiste vert » et les textes encouragent le tournant écologique nécessaire en faisant référence à des thèmes aussi variés que la permaculture, la reforestation, les menaces que fait peser la technologie sur nos vies…

I don’t use mobile phones or computers. It’s difficult to stay in touch. I was close to the border of the Western Sahara, and this hippie comes up to me and says, ‘They’re all looking for you, man.

Je n’utilise pas de mobile ni d’ordinateur. C’est difficile de rester en contact. J’étais près de l’ouest de la frontière du Sahara, et ce hippie vient me voir et me dit : « Ils te cherchent partout, mec ».

Jaz Coleman, Revolver Magazine, 2013

Le line-up originel réuni fonctionne de nouveau à merveille, et l’album de 2012 est suivi par Pylon en 2015. Les deux L. P. sont peut-être ce que KJ a fait de mieux depuis Pandemonium, renouant avec les morceaux indus, les synthés en soutien plutôt qu’en avant, les riffs répétitifs assénés comme des coups de hâche, et ce chant toujours entre mélodies aériennes et cri primal. On y trouve de véritables pépites, comme In Cythera (très Love Like Blood) ou Euphoria qui sont de véritables hymnes.

This year is about getting our collective dreams in order, restoring the biosphere, the idea of well-being as opposed to economic growth, the idea of partnership and co-creation with fellow human beings, moving away from national boundaries and more towards what Schiller and Beethoven were saying in some of their work.

Cette année, nous devons mettre de l’ordre dans nos rêves collectifs, restaurer la biosphère, l’idée de bien-être opposé à la croissance économique, l’idée de coopération et de co-création avec les autres êtres humains, s’éloigner des frontiètres nationales, et se rapprocher de ce que Schiller et Beethoven prônaient dans certaines de leurs œuvres.

jaz Coleman, The Original, The Star, 2012

Quarante ans après leur formation, les musiciens sonnent toujours aussi agressifs et sont autant impliqués dans leur musique qu’à leurs débuts. Ils ont acquis une expérience et une notoriété qui font d’eux une référence crossover, trouvant chez des groupes aussi divers que Tool, Metallica, Foo Fighters, Ministry ou encore Jane’s Addiction, Nine Inch Nail, My Bloody valentine, LCD Soundsystem des fans inconditionnels qui avouent sans fard que Killing Joke a eu une grande influence sur leur musique. Le groupe continue les concerts, Youth mixe et produit de l’électro et du dub, Coleman vient de sortir un album symphonique de titres de KJ, Walker vit dans le Michigan, Ferguson a lancé sa ligne de bijoux à base de crânes et d’os en argent en 2015.

Ils seront au Hellfest le dimanche 21 en tête d’affiche à The Valley. Et j’y serai.

Liens :

https://www.killingjoke.co.uk/

https://www.facebook.com/killingjokeofficial

https://www.hellfest.fr/

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