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Fat White Family et The Warlocks duo gagnant du jour 1 Levitation 2019

Fat White Family et The Warlocks duo gagnant du jour 1 Levitation 2019

Le Festival Levitation nous a encore offert une très belle édition avec ce cru 2019. Si les têtes d’affiche (Fat White Family le vendredi ou L’Epée le samedi) n’ont, évidemment, pas déçu, ce fut aussi une occasion de découvrir, en live, de nouveaux talents venus de divers horizons et de revoir quelques « anciens ». Sur les 21 groupes ou artistes programmés, Eyobro et moi même en avons vu 16 , en partie ou totalement: ce n’est pas si mal d’autant qu nous avons aussi réalisé 3 Interviews (The Warlocks, Mystic Braves et Night Beats) dont vous aurez, prochainement, les comptes rendus. Ne voulant pas détailler TOUS les concerts, nous vous offrons tout de même un large report de cette édition 2019 en commençant par le Vendredi 20 Septembre, insistant un peu plus sur nos chouchous!

THE WARLOCKS:

2h30 de route avec embouteillages pour arriver à Angers vont me faire manquer le concert de MIËT (dommage, j’étais curieux de la découvrir après la sortie de son 1er album) mais heureusement , j’étais fin prêt pour le concert de The Warlocks, que j’avais vus, il ya 16 ans, dans notre bonne salle nantaise de l’Olympic. J’y avais alors beaucoup aimé leur 2ème album, Phoenix, que le groupe avait alors largegement joué puis acheté le suivant (mon favori?), Surgery, sorti en 2005. Je n’avais pas été ensuite un fidèle régulier du groupe jusqu’au dernier intéressant opus sorti en début d’année. C’était donc une occasion de voir où le groupe en était. Autant le dire tout de suite..The Warlocks furent dans mon duo gagnant de la soirée. Le groupe reste marqué par le frontman, chanteur guitariste Bobby Hecksher entouré de deux autres guitaristes, un bassiste et deux batteurs pour assurer une rythmique efficace! même si le groupe a changé de personnel très souvent depuis 20 ans,(quasiment 20 musiciens) on retrouve tout de même deux des fidèles de longue date en la présence de John Christian Rees (guitare) et Jason Anchondo (batterie).

Le set démarre avec « Red Camera », un titre de l’album de 2009, The Mirror Explodes. Ce titre, très rock psyché et péchu à la fois, donnait bien, d’emblée, le ton du set, voire du Festival. L’album de 2002, Phoenix, va se tailler la part du lion ce soir avec 5 des 13 titres joués! Je ne m’en plaindrai pas vu que c’est l’un de mes 3 albums préférés dont nous eûmes droit aussi à « Isolation », à l’enchaînement survitaminé de « Shake the Dope/The dope feels good » (Nous reviendrons sur l’influence de la drogue dans notre ITV). Le très beau « baby blue » et « Hurricane »(Heart Attack) ravirent aussi les fans de cet album. Quelques incursions, tout de même, dans d’autres albums avec 3 titres de Surgery (mon album préféré), « We need starpower » et « It’s just like surgery » suivi du très addictif « Come save us », titre que j’adore!

La compilation réalisée par le groupe en 2010 (sur le label, Zap Banana Records créé et dirigé par Bobby lui même) sera aussi rappelé à notre bon souvenir avec « Caveman Rock » et « Angry Demons » (que l’on retrouve aussi sur le double Live Vevey 2017. Le set mettait déjà la barre assez haut en matière de concert réussi alors que la soirée venait à peine de de débuter! Ceux qui connaissaient bien le groupe ont pu constater que, paradoxalement, The Warlocks n’avaient joué aucun titre de leur dernier album! Rare!

New Candys :

Pas une minute à perdre pour quitter le Forum et rejoindre la salle 400. Les Italiens de New Candys sont un quatuor , formé à Venise en 2008, qui a sorti, en 2017, son 3ème album, Bleding Magenta, sur le label anglais Fuzz Club Records ( où l’on trouve aussi mes chouchous italiens de Sonic Jesus). Un an après avoir vu Go!zilla (voir article), c’était donc un autre groupe italien que le Festival Levitation recevait: le quatuor était considérablement remanié depuis 2 ans: a côté de deux des membres fondateurs, Fernando Nuti (chant, guitare) et du batteur Dario Lucchesi, on trouve maintenant Andrea Volpato (lead guitare) et Alessandro Boschiero à la basse depuis l’an dernier. New Candys délivre un set plaisant de rock psyché où je reconnais quelques titres du dernier album comme « Silver Eyes Arise », « Tempera » ou « Excess »….un ou 2 titres des deux premiers albums comme « Overall » du 2ème album de 2015 et des titres que je ne connais pas (peut-être sur un futur album!?)…Un groupe dont le rock psyché est parfumé d’un zeste de Dandy Warhols, de Stone Roses voire de Brian Jonestown Massacre……à suivre!

Un titre de leur 3ème album Bleding Magenta (2017) ici en Live en Juin 2019.

BLACK MIDI :

Retour au Forum pour le quatuor londonien Black Midi que j’avais déjà vu au Festival Check in Party un mois plus tôt. N’en déplaise à certains esprits chagrins et à mes deux co-équipiers de weirdsound présents ce soir là, j’ai à nouveau beaucoup apprécié le set de Black Midi (même s’il a aussi dérouté quelques dizaines de spectateurs)…Bon! Il en faut pour tous les goûts! Le quatuor londonien fait preuve, pour moi, d’une étonnante maturité pour un groupe aux membres si jeunes et d’une audace révélatrice d’un réel talent. Toujours bien organisé autour de son très bon batteur, Morgan Simpson, le groupe ne s’enferme dans aucune case et se révèle… inclassable, entre noise rock, rock expérimental, math rock et…quelqu’un m’a dit « c’est du free jazz »..!.non….mais c’est free et le groupe s’affanchit, justement, de toutes les conventions! Le chanteur guitariste Geordie Greep, à la voix parfois nonchalante et un peu nasillarde mais plaisante, n’est pas, pour moi, le frontman , chacun contribuant à la réussite du groupe.

Bien épaulé par son compère guitariste Matt Kwasniewski au jeu efficace, il peut aussi compter sur les lignes de basse impeccables de Cameron Picton, notamment sur un titre comme « Near D.T ». Des riffs souvent acérés, une batterie nerveuse et des ruptures de rythme étonnantes et parfaitement maîtrisées, laissant place même parfois à quelques phases d’improvisation. J’ai même trouvé, dans cette perception « free », quelques parfums de Robert Fripp ou des Talking Heads voire de Shellac, pas évidemment pour me déplaire. A réécouter pour ceux qui ne sont pas convaincus la 1ère fois! Moi, je suis prêt à revoir, une 3ème fois, Black Midi!!

Riffs acérés et batterie en folie!

Pas le temps de voir/écouter Mattiel (donc pas de « report ») pour cause d’ITV de The Warlocks, dans leur loge, au 2ème étage du « Quai ». Le set de Frustration était commencé quand Eyobro et moi même sommes redescendus pour la suite du festival. Un peu de Frustration (sans jeu de mots) mais, à 23h, j’avais faim et soif et une petite pause (sur fond musical de Frustration tout de même) s’imposait avant de retrouver les danois de Iceage.

ICEAGE :

J’avoue que je ne connaissais pas ce groupe danois avant la programmation de Levitation et c’était donc, aussi, une découverte en live, n’ayant écouté de ce quatuor formé en 2008 que des titres empruntés à ses 4 albums. Le 1er album, New Brigade, classé post punk rock, en 2011, fut d’ailleurs bien accueilli par la critique internationale avant que le groupe ne signe avec Matador où 3 albums ont vu le jour. Beyondless, le dernier opus en date (2018) avu l’horizon musical du groupe s’élargir et sortir de la case post punk. Certes il y a des titres toujours très punk rock mais les atmosphères et tonalités sont plus variées (on trouve des cuivres, des ambiances jazzy voire shoegaze!).

En Live, le chanteur frontman Elias Benden Ronnenfelt est omniprésent, souvent très proche du public, et le set est très énergique: la priorité va rester aux titres péchus et nerveux comme « White Rune », « Abondant living » ou « Hurrah » extraits du dernier album, absence de voix féminine oblige (on aurait aimé entendre l’américaine Sky Ferreira!). Les influences de Joy Division et des Bad Sees sont bien là mais Iceage sait aussi s’en détacher pour affirmer sa propre identité (quelques inflexions de voix me font penser aussi à …Richard Ashcroft ex The Verve comme dans « catch me »…ok je vais en faire hurler certains!). Reste à voir comment le groupe va évoluer mais il sera intéressant à suivre. Je n’ai pas vu les dernières minutes, rejoignant le crash pit du forum pour le concert de Fat White Family.

L’un de mes titres préférés de Iceage

FAT WHITE FAMILY :

(vu par fatherubu)

Le groupe est cher à weirdsound et le dernier album, Serf Up ! particulièrement apprécié de FatherUbu et moi même. FatherUbu étant venu surtout pour ce concert ce soir, je lui laisse bien volontiers le soin d’en faire le report, enthousiaste, vous l’avez déjà deviné! Fat White Family étaient passés par Stereolux/Nantes en 2015 mais FatherUbu les avait manqués…quel drame!

J’ai attendu ce moment pendant longtemps, très longtemps ! L’occasion de voir enfin sur scène les anglais de Fat White Family. Je ne remercierai jamais assez l’organisation du Levitation Festival ! Fan depuis maintenant quelques années, la mauvaise ambiance, et surtout la mauvaise santé dans lesquelles baignait le groupe après l’album Songs for Our Mothers laissait à penser qu’ils étaient définitivement cuits.

En 2017 se produisit un événement qui rallume l’étincelle ! La sortie de l’excellent album de The Moolandingz (voir article) où je découvre un Lias Saoudi en forme et prêt à en découdre, ce qu’il me confirmera lors de son passage au Printemps de Bourges la même année. De son côté Saul Adamwinski fait son bonhomme de chemin avec Insecure Men…les deux gus se donnant un coup de main sur leurs productions respectives. En 2018 les premières rumeurs concernant un nouvel album de Fat White Family circulent…jusqu’à la sortie du clip de Feet qui officialisa le retour des mauvais garçons !

L’album Serfs Up!, le troisième du groupe, est  donc sorti au début de l’année 2019 récoltant au passage des avis enthousiastes, dont le nôtre, de la presse musicale. Changement de label, de line up, de sonorités…voilà pourtant un pari risqué ! Et pourtant, les fans sont au rendez-vous, en témoigne la très belle tournée mondiale du groupe. Une tournée sans anicroche et scandale, fait étrange quand on connaît le mode de vie de nos chers londoniens.

Retour à Angers pour cette soirée du vendredi. Je suis au premier rang depuis quelques temps, j’ai pu apprécier l’excellente prestation de Frustration juste avant, et la tension monte…la batterie avec la désormais célèbre tête de cochon est en place. Les premières note de la BO de Terminator résonnent, annonçant l’arrivée imminente du groupe ! Ils prennent place avec leur nonchalance coutumière, whisky et bières à portée de main. Lias Saoudi est au centre avec à sa gauche Saul et Alex White (saxo), sur la droite Nathan Saoudi (clavier). A la batterie on retrouve Sam Toms, ( qui a quitté Temples) puis Adam Brennan à la basse et enfin Adam Harmer à la guitare.

Ils débutent sur Tinfoil Deathstar (tiré de Songs for Our Mothers) avant d’enchainer avec Mark E Smith, un morceau que j’apprécie beaucoup, hommage à Mark E Smith une des sources principales d’inspirations pour Lias et Fat White Family.

On rentre ensuite dans le nouvel album, avec Fringe Runner, morceau rapide sur lequel le groupe semble bien s’éclater. Hormis Saul qui va rester imperturbable durant tout le concert, nos autres compères ont le sourire et la forme ! Nathan réclamera a quelques reprises de la kétamine : aha quel farceur. Le tubesque Feet arrive alors, Lias Saoudi en profitera pour descendre dans la fosse, pour le plus grand plaisir des premiers rangs (et de votre serviteur). Bien entendu, il est torse nu : il y a des traditions qu’on ne change pas.

Ok on a changé de batteur en 2019!

L’excellent Touch The Leather (sans doute un de mes titres préférés de leur discographie), repris en cœur par le public sur le refrain : « Touch The Leather Baby ! ». C’est sacrément bon ! J’en profite pour expliquer de manière convaincante à un adolescent qu’on ne met pas de mains aux fesses des anglaises, même quand elles sont bourrées…Les gaillards nous ressortent ensuite un titre datant de 2012, Heaven On Earth…bon passons. La dernière partie du concert est grandiose. Un temps d’accalmie s’instaure sur la fosse pendant When I Leave, un bon morceau présent sur Serfs Up !.

On recule pour mieux sauter en fait ! L’énorme Whitest Boy On The Beach débarque, sur un rythme nettement plus rapide que la version album. Je prends mon pied, rien à redire. Money puis Bobby’s Boyfriend, titre dans le plus pur ADN de Fat White Family : « Bobby’s boyfriend is a prostitute, Bobby’s boyfriend is…”, c’est clair non ? Le morceau est cool et vous le trouverez sur Serfs Up !, qui est décidemment une fabrique à tubes.

Pour conclure, nous aurons droit à I Believe In Something Better, titre inspiré de la vie et des actes de Unabomber…Un morceau assez planant que j’aime vraiment beaucoup. Suit Is It Raining In Your Mouth? Je vous laisserai répondre à cette question…un titre hilarant qui date du premier album du groupe. En point final, à leur habitude, les sales gosses nous jouent Bomb Disneyland, un grand classique du groupe. Fat White Family est à son top niveau, et ça fait sacrément plaisir !

THE PSYCHOTIC MONKS :

Encore un groupe que je revoyais pour la 2ème fois en 1 mois (Après Check In Party ) et dont j’ai loupé le 1er tiers du set, ne voulant pas manquer une miette de la fin du concert de FWF. La tâche est toujours difficile, pour un groupe quel qu’il soit, de passer après un concert qui vous a procuré une grosse claque! La salle 400 était tout de même bien pleine pour le set des parisiens. Le groupe est séduisant et original dans le paysage rock français d’aujourd’hui. Dans un ensemble sonnant rock psyché bruitiste-noise-garage (whah les étiquettes quelle horreur!), The Psychotic Monks alternent passages lents et ruptures où explose alors toute l’énergie (la révolte?) du quatuor qui fait écho à une certaine noirceur des textes. Si les influences et les goûts du groupe sont très nombreux (ses membres citent aussi bien Radiohead que Joy Division, Pink Floyd, Cohen ou…Malher) il affirme une cohérence et une identité réelle. Ce soir, son seul handicap (cela n’engage que moi) était de passer après FTW! Il faudra/it les revoir seuls et non dans un festival!

Rendez vous pour le jour 2 (très dense et riche!) du Festival Levitation 2019 dans un prochain article!

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