Iggy Pop - Love Missing
The Offspring - Why Don't Get You A Job?
The Dropkick Murphys - Dirty Old Town cover
Washington Dead Cats - I'm A Dead Cat
Bob Vylan - We live here
Ghost - Kaisarion
Decius
The Brains

Beauregard 2019 : Jeudi et vendredi

Beauregard 2019 : Jeudi et vendredi

Beauregard, tu vas voir ! Ainsi m’avait prévenu Fatherubu voici quelques mois. Puis il m’en a parlé, et reparlé, et re-reparlé. Je ne me faisais donc pas prier lors de la « distribution » Weirdsound des accréditations saison 2019. D’autant que l’ami John O’Cube semblait d’accord avec l’idée selon laquelle Beauregard en Normandie est tout bonnement un must parmi les différents festivals proposés. Ainsi que vous l’avez sûrement compris, c’est à trois que nous sommes partis vers Hérouville pour cette édition 2019 placée, (une habitude à en croire mes confrères), sous le signe du soleil ! Mais aussi d’une programmation très alléchante, comme vous pourrez le constater au fur et à mesure des récits à venir.

Si initialement nous devions partir en milieu de matinée pour une arrivée prévue en début d’après midi sur notre lieu de villégiature, (un 3*** réservé par le département grands reporters de weirdsound nous-mêmes), il n’en fût malheureusement rien… Naturellement dans la vraie vie, il y a toujours les imprévus de dernière minute, cas d’espèces qui s’est appliqué à notre situation. Je ne citerai pas son nom, mais celui-là même qui voulait partir tôt, dût nous avouer, penaud, qu’une réunion le retiendrait la matinée. Le point positif est que par la même, nous savions qui paierait la première tournée !

Las, nous n’en étions pas au bout de nos peines, lorsque arrivés aux environs de Caen, nous tombions dans les bouchons ! Le nez pour l’un sur le volant, sur l’heure pour les deux autres, nous constations avec effroi et impuissance, que nous ne pourrions être présents pour le début des festivités…

Bon an mal an, une fois nos bagages déposés, les signaux viraient au vert. Quoique… En arrivant tard, et donc en même temps que beaucoup, l’on se retrouve à nouveau dans les bouchons, cette fois pour accéder au site. Enfin à 20h00 : nous y sommes ! Garés, déposés par la navette sur le lieu d’accès presse, bracelets au poignet, badge presse autour du cou : BEAUREGARD, NOUS VOILA !

Tandis que Therapie Taxi termine son set, et qu’Angele va bientôt entrer en scène, nous décidons de nous hydrater avant toute chose. Soit dit en passant, c’est également un rituel assez sympa pour marquer le début d’un sympathique week-end de concerts ! D’ailleurs, en parlant de concerts, je vous propose d’y aller ! Place au John Butlet Trio, sur la scène… John…

Jeudi : Un premier jour sur les chapeaux de roues!

John Butler Trio… Enfin, John Butler + 3 musiciens = Quatro, non ?

(Vu par John O’Cube)

John Butler Trio - Festival Beauregard 2019 - © Ehyobro

Je vous coupe tout de suite en voyant déjà vos remarques… On n’est pas dans l’originalité complète avec une brève de John par John sur la scène John au festival John… Je risque de devenir complètement mégalo avec cette histoire… et puis… d’ailleurs c’est trop tard !

Bon, trêve de galéjades, le groupe fête ses 25 ans d’existence quand même et le virtuose de la guitare et ses comparses ont sorti un dernier album l’an dernier, Home. On pourrait essayer de les catégoriser vers une Indie-Pop-Folk avec des soupçons de sonorités country… Mais 25 ans et 8 albums studio ont emmené John Butler Trio sur différents genres musicaux. John est un sacré tchatcheur et gère bien son concert… et ça me saoule de le dire… mais bon, il est quand même beau-gosse le garçon (vous me direz comme tout John)… les lycéennes du premier rang ne s’y trompent pas et des « il est trop bôôôôôôôôôôoooo-eau » fusent régulièrement.

John Butler Trio - Festival Beauregard 2019 - © Ehyobro

Grant Gerathy, batteur, et Byron Luiters, bassiste et contrebassiste s’évertuent auprès d’Elana Stone claviériste, et de John Butler qui alterne les instruments (guitare folk, banjo, 12 cordes, lapsteel (vous savez c’est la guitare couchée pour les fainéants qui veulent rester assis…)

Bref, on se retrouve un peu entre Nashville et le Texas, mais made in Australia. C’est rythmé, plaisant, presque un peu Soul. Je vais me faire taper dessus en disant ça… Mais on sent même une grosse inspiration sur certains morceaux (Pickapart) d’Eddie Vedder chez John Butler (débit de parole et leads de guitare)… attention, j’ai bien trop de respect pour Pearl Jam pour parler de jumeaux musicaux, mais certains titres auraient pu avoir leur place dans la BO de Into the wild. Par moment, on s’approche d’un Ben Harper tant dans la construction des morceaux que dans l’esthétisme (et la guitare lapsteel…)

John Butler Trio - Festival Beauregard 2019 - © Ehyobro

Pour synthétiser, on sent plusieurs dynamiques dans ce groupe ; de la folk, des morceaux presque plus grunge, d’autres plus pop… difficile de donner une ligne directrice.
Dans tous les cas, John manie très bien ses guitares, nous agrémente de quelques classiques du groupe comme Better Than, Don’t wanna see your faceEnfin, John Butler nous a fait l’honneur de jouer le morceau Ocean de près de 10 minutes en solo à la guitare 12 cordes… le public apprécie et ovationne le Monsieur au terme de cette apnée guitaristique plus qu’impressionnante.

En guise de conclusion, il boucle par ses morceaux anthologiques Zebra et Funky Tonight. Un show très correct, agréable, qui passe à l’heure parfaite avant les grosses têtes d’affiche de la soirée, mais pas non plus trop tôt en évitant de passer aux oubliettes du public.

Limp Bizkit : un gâteau mou et fadasse !

(Vu par Fatherubu)

Limp Bizkit - Festival Beauregard 2019 - © Ehyobro

Encore une belle madeleine de Proust qui me revient en pleine poire ! Limp Bizkit, c’est moi tentant de tenir désespérément en équilibre sur un skateboard au début des années 2000, moi fumant des joints derrière le collège, moi descendant mes premières bières (et dans la foulée me tapant ma première gueule de bois…), bref, beaucoup de souvenirs de jeunesse quoi !

Sans être un grand fan du groupe, à l’époque j’étais plus câblé sur Korn ou Deftones, j’ai forcément suivi les aventures de Fred Durst et ses copains. Soyons honnêtes, Limp Bizkit a quand même quelques très beaux cartons à son actif, et une réputation sur scène qui n’est plus à faire !

Nous sommes dans le pit pour faire des photos, Fred Durst et Wes Morland arrivent sur scène, j’ai franchement du mal à les reconnaître : à me demander si c’est bien le vrai groupe devant nous (Limp Bizkit a déjà fait la blague). Comme à l’accoutumée, Wes est grimé façon Geisha qui aurait passé une sale nuit, ça dénote un peu avec le reste du groupe ! Pour sa part Fred Durst a opté pour un audacieux mélange vestimentaire, je vous laisserai seul juge… Sur le côté de la scène, nous remarquons un attroupement de jeunes femmes, ou devrais-je dire de jeunes filles, Limp Bizkit a une réputation à tenir ! C’est d’un goût franchement douteux, mais bon, passons.

Limp Bizkit - Festival Beauregard 2019 - © Ehyobro

Musicalement ? C’est franchement mauvais. Malgré une setlist laissant une large place aux tubes du groupe, ça sonne vraiment mal.  Hot dog et Gold Cobra sont expédiées par un Fred Durst visiblement à côté de ses pompes. J’en retire mes bouchons d’oreilles pour m’assurer que j’entends bien. Limp Bizkit sort l’artillerie lourde avec My Generation puis Rollin’, le tube emblématique du groupe. Putain, ça ne décolle pas…je quitte le pit dépité, pile au moment où ils se décident à massacrer (le mot est faible) Smells Like Teen Spirit de Nirvana… Formation fatiguée ? Chanteur en petite forme ? Ou foutage de gueule vis à vis du public ? Je n’ai pas la réponse. Les quatre derniers titres sont pourtant dignes d’un Best Of : Nookie, My Way, Break Stuff et Take a Look Around. Ce soir à Beauregard, je n’ai pas vu ni entendu Limp Bizkit : à titre personnel ça sera ma grosse déception de cette édition de Beauregard.

Limp Bizkit - Festival Beauregard 2019 - © Ehyobro

Gossip : C’est tout bon !

(Vu par Ehyobro)

Gossip - Festival Beauregard 2019 - © Ehyobro
Le retour de Gossip sur scène, pour le plus grand bonheur de Beauregard

Le groupe originaire de l’Arkansas (USA) s’était séparé en 2016, quelques années après une belle consécration gagnée avec leur quatrième album, Music for Men. Beth Ditto en avait alors profité pour commencer une carrière solo, avec Fake Sugar, album défendu sur scène lors d’une longue tournée. Début 2019, la reformation (temporaire ?) du groupe était annoncée, pour célébrer les 10 ans de cet opus sur scène. Ceci, pour le plus grand plaisir des nombreux fans que compte le groupe, en Europe en général, mais en France et en Allemagne en particulier. Quatre dates françaises figuraient sur le Tour, dont Beauregard ce soir. C’est dire la chance que nous avons eue ce soir de pouvoir voir le groupe et les retrouvailles sur scène de Beth Ditto, Nathan Howdeshell, et Hannah Blilie. Au clavier, je reconnais Roi Robertson, J’étais à un 1m50 de lui au Cabaret sauvage de Paris pour le concert des Killing Joke en octobre dernier.

Pas de chance, Gossip refuse les photos ce soir, pas d’accès au crash donc. Alors que nous revenions du concert des Biscuits Mous (trad de Limp Bizkit) sur l’autre scène, lesquels terminaient ce moment de malaise avec cette tentative honteuse de reprise de Nirvana, le public a déjà pris place. Nous nous retrouvons loin. Bien loin… Pas pratique pour les photos…

Autant vous le dire de suite, Beth n’est pas arrivée sur scène en petite culotte et soutien-gorge. Finie l’époque où elle exposait son corps au yeux du monde, assumant fièrement et à raison ses rondeurs. Elle est passée à autre chose de plus clean, plus académique. Pour autant sa voix n’a pas changé, même si (par fatigue ?) elle parle beaucoup entre les chansons. Sa voix puissante, chaude, remuante, a tendance à méchamment créer chez moi un courant électrique qui remonte du bas du dos pour aller m’ébouriffer les cheveux. Comme on pouvait l’imaginer, la setlist consistait en un best of, avec au menu entre autres : Love Long Distance, Vertical Rythm, Move in The Right Direction, Men in Love, Dimestore Diamond, Standing in the way of Control. Le méga tube Heavy Cross a quant à lui été servi en dessert. Pour ma part Standing in the way of control aura été le point d’orgue, je me prends une claque systématiquement !

Fatboy slim : Un set à la hauteur de la légende

(Vu par John O’Cube)

Fatboy Slim - Festival Beauregard 2019 - © Ehyobro
Fatboy Slim est venu jouer ses hits à Beauregard

Des albums cultes et des hymnes planétaires, une carrière longue comme le bras… Je ne vous cache pas que le fait d’entrer dans le crash mon reflex dans les mains, et d’attendre patiemment (mais avec beaucoup d’impatience) Norman Cook, a été l’un de mes grands moments du festival et forcément de cette journée d’ouverture du Beauregard 2019. L’originaire de Brighton nous a pondu un mix de 1 heure sur-vitaminé, reprenant ses plus grands standards.

En introduction, il nous met une grosse tatane dans la face avec un petit Eat, Sleep, Rave, Repeat … et même en ayant la chance d’être dans le crash, j’oublie pendant 2 minutes de prendre des photos… Rassurez-vous on finit par s’y remettre avec mes 2 collègues Weirdsoundiens.Fatboy Slim enchaine, sur la base de ses standards sortis (surtout) depuis 1997 et l’album interplanétaire You’ve Come a Long Way, Baby, des mash-up avec des incontournables de l’électronique. Dans cette dynamique, il remixe Music sounds better with you (petit clin d’œil à la sortie la semaine dernière du morceau remasterisé pour les 20 ans de Stardust), et reprend des standards musicaux tels que One More Time des Daft Punk, Crazy in Love de Beyoncé feat. Jay-Z, Jump Around de House of Pains, et j’en passe…

Dans ces fameux standards, le remix de Norman de Losing It de Fisher… Mais bon on dandine également nos postérieurs sur le très jouissif Soul Surfing avant un final apocalyptique avec Right Here Right Now revisité récemment dans un mix sorti en 2019, et bien entendu Praise You et le fabuleux Rockfeller Skank mashé avec (I Can’t Get No) Satisfaction des Rolling Stones pour clôturer.

Fatboy Slim - Festival Beauregard 2019 - © Ehyobro

On ne va pas vous la faire… Donc oui… on a vite compris que le mix n’était pas très spontané avec juste quelques petites interventions aux platines du maestro de la soirée. Oui… ce dj-set était préparé en amont… Mais franchement, peut-on reprocher, à ce génie qui écume les scènes depuis 1981, cette petite facilité pour son concert à Caen et sa tournée mondiale ? Le public de fans était aux anges, les néophytes de Fatboy Slim dansaient et transpiraient comme des fous, un circle-pit s’est même créé à 2/3 reprises dans le public (décidément on en voit de plus en plus et presque à chaque live un peu pêchu à Beauregard).

Visuellement, les projections vidéo font partie du package entre la Go-Pro montée sur la table de mixage de Fatboy Slim re-projetée sur les écrans géants, les visuels stroboscopiques du logo (jaune souriant) et des milliers de petites pilules de taz, clin d’œil aux soirées électro anglaises des 90s… (attention lecteur… l’usage de drogue n’est pas bon pour la santé… et rappelez-vous ne mangez pas trop sucré et salé et pensez au truc des fruits et légumes aussi).

Bref un moment assez fantastique pour les fans comme pour les non-fans… et pour les autres… bah tant pis, ne vous plaignez pas… 2 heures du mat il était temps d’aller se pieuter! L’équipe Weirdsound peut rentrer sereine à son hôtel pour une nuit bien méritée !

Vendredi : Si l’on continuait sur les mêmes bases?

We Hate You Please Die : Du peps pour démarrer la journée!

(vu par Fatherubu)

La belle découverte de cette journée du vendredi, les jeunes rouennais de We Hate You Please Die : moins de 30 ans de moyenne d’âge, et une belle énergie à revendre ! Un punk rock efficace qui arrivera à convaincre et à faire se trémousser les festivaliers présents devant la scène John en ce début d’après-midi.

Musicalement, sans réinventer la poudre à canon, c’est vraiment sympa. Ty Segall, The Stooges, les Cramps, il y a un peu de tout ça dans la musique du quatuor. Ils commencent à avoir l’habitude de la scène et ça se ressent de suite ; pour un passage en ouverture d’un festival c’est vraiment une bonne performance. Le groupe a sorti un premier album nommé Kids are Lo-Fi fin d’année 2018, à écouter car purement jouissif. Nous avons eu la chance de rencontrer le groupe après leur passage sur scène, l’interview sera à retrouver sur weirdsound dans quelques jours !

Fantastic Negrito : Du punch, de la classe et une crête!

(Vu par John O’Cube)

Fantastic Negrito - Festival Beauregard 2019 - © Ehyobro

Au risque de surprendre, hormis le guitariste, on est avec une communauté afro-américaine d’origine. Je ne connaissais pas du tout Fantastic Negrito avant d’entrer dans le crash… Et pourtant, Xavier Amin Dphrepaulezz, leader emblématique du groupe, écume les salles de concert depuis 2007 avec son blues / roots très 60s/70s et il s’est même vu décerner des Grammy’s pour ses deux derniers albums. La voix de l’originaire de Californie est à l’image de sa crête… extravagante et impressionnante. Et le coffre de sa voix assez hallucinant également… un sacré talent.

Fantastic Negrito - Festival Beauregard 2019 - © Fatherubu

Le showman est accompagné à Beauregard de plusieurs musiciens ;  le bassiste Michael Shiono, le batteur James Small, assez hallucinant qui attaque et martèle ses caisses et ses cymbales, et le claviériste/organiste Bryan C. Simmons à la confession stoïcienne (donc plutôt tranquillou) et la sonorité un peu nasillarde type Motown. Fantastic Negrito fait penser à un mix entre la folie de la soul de Lee Field ou de Sly and the Family Stones en plus jeune bien sûr (mais pas trop… Xavier Amin à la cinquantaine) et la maîtrise musicale de Ben Harper.

Alors vous allez me dire, en ouvrant (presque) cette journée du vendredi, il est difficile de faire adhérer un public qui, pour partie, enchaîne plutôt les citrates de bétaïne et autres dolipranes effervescents génériques à l’ombre d’un soleil bien agressif, pour se remettre de sa monumentale cuite de la veille (oui oui… on est en festival…). Toujours est-il que la foule présente se prend au jeu, tout comme nous, sur ce groupe à la prestation communicative et empathique nous présentant notamment de nombreux titres comme Plastic Hamburgerset Bad Guy Necessity de leur dernier album Please Don’t Be Dead. Un groupe passe-partout, assez excellent, et des albums que je vais m’empresser de découvrir plus en détail.

Fantastic Negrito - Festival Beauregard 2019 - © Ehyobro

Tamino : Mélancolie quand tu nous tiens…

(Vu par John O’Cube)

Tamino - Festival Beauregard 2019 - © Fatherubu

Très peu de temps de présence pour Weirdsound… on doit filer à l’interview de We Hate You Please Die (la vie d’un rédacteur est bourrée de dilemmes et de contrariétés). Tamino a dans tous les cas une magnifique voix… et les commentaires des lycéennes au premier rang quand nous prenons les photos dans le pit, m’amène à penser que le chanteur belge d’origine égyptienne Tamino-Amir Moharam Fouad (de son vrai nom) a une certaine popularité dans la gente féminine. La ligne musicale de Tamino : Mélancolie et Post-Dépression… une musique parfaite pour accompagner une rupture amoureuse dans un film de Lelouch. Mes co-rédacteurs n’ont pas le même attrait musical que moi, je trouve les morceaux très beaux en tout cas. On découvre son album Amir sorti en 2018. Notre rédacteur Ziggy avait chroniqué l’album Amir de Tamino ainsi que son live à Nantes en mars dernier.

Tamino - Festival Beauregard 2019 - © Ehyobro

« C’est du Karma Police pendant 45 minutes » comme dirait Benjamin… et j’avoue que cette phrase de notre rédacteur en chef synthétise parfaitement un concert de Tamino. Si tu aimes le folk-rock un peu dépressif mais beau à la Radiohead… tu vas te faire plaisir. Si tu pleures la 20ème fois que tu vois Love Actually… passe ton chemin, tu es en festival ou en soirée, le rire et la joie doivent être de la partie !

Balthazar : Et les Belges entrèrent sur scène

(Vu par John O’Cube)

Balthazar - Festival Beauregard 2019 - © Fatherubu
L’énergie des Belges de Baltazar s’est invitée sur la scène Beauregard

La Belgique vient de battre la France en coupe d’Europe d’Ultimate Frisbee (oui, oui lecteur,… j’ai d’autres passions que la musique). Bref, la défaite m’amenait une certaine animosité contre la population belge en ce vendredi 5 juillet 2019… Et Balthazar entra sur scène…

Fichtre… Diantre… Ma rancœur fut oubliée en l’espace de 45 secondes. Et effectivement tel un revival, je me souviens de 15 années de musique au rythme de nos voisins belges. Mon cœur et mes oreilles chavirent encore sous la créativité des nombreux groupes de ouf du pays de la bière d’abbaye (Ghinzu, Deus, Vive la Fête, BRNS,… et je dois en oublier…)

Balthazar est tout aussi excellent dans le domaine de l’Indie-Rock-Pop-Dandy. Les grands principes :

  • Une ligne de basse très marquée.
  • Une présence scénique forte mais pas extravagante.
  • C’est smoothy… on a l’impression d’écouter de la musique installée dans un nuage
  • Des soupçons de mes chouchous belges Girls In Hawaii (que j’avais oubliés de mentionner au-dessus…) et des influences également importantes chez Arctic Monkeys.
  • Ce rock belge (tel le Louis Blériot d’une autre époque) a traversé La Manche et s’approche de la vibe britannique.
  • Les musiciens (guitares, basse et chanteurs) s’alignent et poussent la chansonnette (pour certains)
Balthazar - Festival Beauregard 2019 - © Fatherubu

En gros… la grande grande classe ! Balthazar nous délivre un panel de leur répertoire… et notamment des titres de Fever leur dernier album… La tendance multi-instrumentaliste du groupe emmené par Maarten Devoldere et Jinte Deprez prend encore plus d’ampleur avec leur dernier morceau Entertainmentet son gimmick entêtant. On alterne entre violon, trombone, clavier.

La défaite française est belle et bien oubliée… Je suis réconcilié avec nos amis belges…

Bernard Lavilliers : Toujours au combat

(Vu par Ehyobro)

Bernard Lavilliers - Festival Beauregard 2019 - © Ehyobro

Certains artistes engagés respirent plus ou moins la sincérité. Bernard Lavilliers fait partie de ceux dont on ne pourrait que très difficilement la remettre en question. Les nombreux combats qui sont les siens l’habitent littéralement, que ce soit autour de l’environnement, du racisme, ou des inégalités sociales. 

Le boxeur bourlingueur poète tailleur de mots posait ses valises à Beauregard le temps d’un concert, débutant avec un sur-extended (non mix) de Stand the ghetto. Douze minutes, un « poil » trop long sur un concert format festival d’une heure. Jouer dans le cadre d’un festival, c’est aussi avoir un public qui ne connait pas tout de l’artiste. Pour autant, le set ne sera pas composé d’un best of. Entouré de ses excellents musiciens (dont un percussionniste qui aura scotché tout le monde), Lavilliers alternera des titres récents ponctués de ceux plus connus de tous et très attendus, comme On the road again (accompagné de sa seule guitare), Idées noires (récemment repris avec Catherine Ringer), et un très bon finish avec La Salsa. Probablement ne serais-je jamais allé voir Bernard Lavilliers en concert (sauf à le voir dans une petite salle), je suis donc plutôt content de l’opportunité qui nous a été offerte de le voir et l’approcher ce soir à Beauregard.

Bernard Lavilliers - Festival Beauregard 2019 - © Fatherubu

NTM : La puissance de la maison mère frappe encore!

(Vu par Ehyobro)

Suprême NTM - Festival Beauregard 2019 - © Ehyobro
Le Suprême a littéralement mis le feu à Beauregard

Voici un groupe que j’apprécie tout particulièrement voir sur scène. Mon dernier concert du groupe remonte à l’été dernier lors de leur tournée estivale, un carton plein. C’est en revanche une première pour mes deux acolytes. Mauvaise communication ou communication tardive du Management de NTM, nous pensions à notre grand dam ne pas avoir accès au crash pour les photos. Tant pis, nous irons en fosse jouer les braves. Quoique… Il faut avouer qu’à l’approche du début du concert et de l’excitation du public alentour, nous commencions à moins faire les fiers. Ce n’est pas comme si nous n’avions pas un collier d’à peu près 2,5kg et pas mal d’euros autour du cou ! Tandis que Fatherubu commençait à se décomposer, j’avais maille à partir avec un lascar qui n’en était pas à sa première bière ni à sa première cigarette qui fait rire. (Je vous rassure, l’affaire se soldera intelligemment…)

23h40 :  les derniers festivaliers jeune génération sont revenus de la scène John, sur laquelle un certain Lomepal se produisait. L’introduction annonçant le début imminent du show se lance enfin. Scénographie identique à celle utilisée l’an passé ; les deux DJ sont grimpés sur leurs promontoires respectifs siglés Seine Saint Denis : le 9 côté gauche de la scène, et le 3 côté droite (logique me direz-vous).

J’ai toujours vu arriver les deux compères sur scène en furie, tels deux lions desquels on viendrait juste d’ouvrir la porte de la cage. Ce soir, ils me prennent de court et arrivent quasiment posément. Mais je suis bientôt rassuré, le V12 s’allume de suite. L’énergie est là, et elle se communique au public qui la renvoie en un cercle vertueux.

Sur ce format 1 heure, nous avons eu droit pour partie à un best of des 3ème et 4ème album, et en partie à des feat Kool Shen ou Joey Starr (permettant à chacun de se reposer entre les salves), avec Lord Kossity, Busta Flex, Ragassonic, et Nathy.  Quelques festivaliers n’ont pas attendu le feu vert Passe passe le oinj, il y a des odeurs qui ne trompent pas! De même, le duo n’a pas attendu bien longtemps pour « foutre le feu », malgré le siècle passé qu’ils combinent à deux.

Ma benz est toujours un grand moment, tout comme La fièvre, Seine Saint Denis Style, That’s my people, Pose ton gun, Laisse pas traîner ton fils, et le final IV my people avec toute la clique sur scène. Les quarantenaires, qui composent le gros du public amassé sur la première moitié face à la scène est on fire, danse, chante (ou hurle au choix), et revit ses chères (et lointaines) années.

Suprême NTM - Festival Beauregard 2019 - © Ehyobro
Suprême NTM - Festival Beauregard 2019 - © Ehyobro

J’espère que les jeunes auront quant à eux aperçu, ou compris ce que le rap a à un moment donné été… Pas sûr… Bon allez, je lâche un petit regret quand même ; dommage que Police n’ait pas figuré sur la setlist ! Mes deux acolytes ont survécu et semblent plutôt ravis de l’heure qui vient de s’écouler.

The Blaze : Efficacité oblige!

(Vu par John O’Cube)

J’ai eu la chance de les voir au Zénith de Nantes en février dernier. Alors forcément, l’ambiance festival et l’ambiance salle ne donnent pas un rendu identique.  Par contre, les 2 Franço-cousins Guillaume et Jonathan Alric sont à l’origine d’un show qui, transposé dans le cadre d’un festival, est toujours aussi efficace. La boite de The Blaze s’ouvre, le son démarre, projection sur écrans, showmen sur leur machine, jeux de lumières… Leurs morceaux sont comme du nectar électronique arrivant dans nos oreilles.

The Blaze - Festival Beauregard 2019 - © Ehyobro

Tel un film déroulé (la qualité des vidéos vaut vraiment le coup et nous emmène dans l’univers de The Blaze), leur EP Territory (2017) et leur album Dance Album (2018) font trémousser les festivaliers assemblés devant la scène JOHN. Et pourtant le défi était lourd juste après l’énorme show proposé par NTM… alors soit… on a perdu quelques quarantenaires suite au concert revival de Kool Shen et Joey Starr. Mais on retrouve une partie des kids et des un peu moins kids autour des 2 virtuoses électroniques Français.

The Blaze - Festival Beauregard 2019 - © Ehyobro

Encore une fois, nous ne sommes pas dans l’électro agressive, mais plutôt dans une musique chill. Il n’y a pas non plus de grandes surprises par rapport aux créations musicales originelles… Mais on n’atterrit pas dans le copier – coller non plus. La boite se referme… Les sourires sont sur les lèvres… On comprend mieux la renommée internationale de The Blaze.

Etienne de crecy : « Le gars », il déménage!

(Vu par John O’Cube)

Alors c’est très visuel… il faut imaginer mon geste :

The Blaze, c’est la… ____

Etienne, c’est la —–

(Euh… Enfin un peu plus haut, mais pas de quiproquo ; The Blaze c’était vachement bien quand même).

Après les lives réalisés avec son Cube, Etienne de Crécy nous propose donc un aperçu de 1 heure du projet Space Echo… Le voilà entouré de structures métalliques pivotantes me faisant penser à celles de la dernière tournée de Sigur Ros… par contre, ne vous attendez pas à du clapping islandais… on est clairement pas dans la même gamme.

Etienne de Crécy - Festival Beauregard 2019 - © Fatherubu
Etienne de Crécy a achevé les festivaliers avec son mix surpuissant

Le son est électrique plus qu’électronique. On approche d’une Tech puissante et irradiante… Au niveau lumière : Epileptiques s’abstenir.

Etienne de Crécy - Festival Beauregard 2019 - © Fatherubu

Les montées sont juste oufs. Je ressors des Primavera Sound où les meilleurs DJs mondiaux rivalisent… et je n’ai pas honte de dire que ce dernier show d’Etienne de Crecy n’a rien à envier par exemple à la tournée Close de Richie Hawtin (l’un des meilleurs sets de DJ actuels selon moi…) autant dire que le set proposé à Caen est des plus monstrueux. Etienne de Crecy, grand représentant de la French Touch, nous fait encore plus plaisir en reprenant l’un de ses tubes les plus percutants de son album Super Discount Prix Choc.

Une deuxième soirée se clôture… Vos rédacteurs Weirdsound prennent la poudre d’escampette du site de Beauregard pour une nuit qui s’annonce de nouveau bien méritée !



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