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Boris Brejcha, Roméo Elvis et Bagarre aux Z’éclectiques !

Boris Brejcha, Roméo Elvis et Bagarre aux Z’éclectiques !

Cette année, le festival Les Z’éclectiques fêtait ses 20 ans d’existence dans le Maine et Loire avec quatre événements par an soit, un lors de chaque saison. La collection automne est la plus importante et certainement la plus populaire. L’enjeu est donc de taille pour le collectif qui a vu grand dans la programmation « automne 2018 ». En un seul soir et dans la commune de Chemillé, ce ne sont pas moins de 13 artistes qui se sont succédés sur 3 scènes différentes et le public a répondu présent à l’appel. En effet, cette année, avant même l’ouverture des portes, le festival affichait complet pour le plus grand plaisir des programmateurs.

Le grand soir est donc lancé, les portes se sont ouvertes plus tôt que prévues pour accueillir le public. Le groupe Thérapie Taxi lance les hostilités sur la scène Zic Mac dès 19h. Ce groupe a bousculé la chanson française acoustique au rythme punk rock et, aux notes électro depuis la sortie de son premier EP en 2016. Ils ont profité du festival pour présenter et fêter avec le public la sortie de « X Tra Cheese ». Cependant, les « gilets jaunes » nous empêchèrent d’arriver à l’heure pour ce concert !

 

Une fois les spectateurs mis dans l’ambiance, Feu! Chatterton prend le relais pour un set d’une heure. Révélé en 2015, le groupe, au style 70’s par leur tenue, a joué son album « l’Oiseleur » pour le plus grand plaisir de ses fans. Pour les festivaliers qui les découvraient, ils ont pu apprécier le chant théâtral de Arthur Teboul au lyrisme complètement assumé et revendiqué. Ainsi, nous voilà à vaciller sur une musique pop-électro avec leur titre « Anna » puis, à nous brusquer un peu l’esprit lors de leur morceau « L’ivresse » que l’on pourrait qualifier de rap minimaliste. C’est probablement l’artiste, parmi la programmation du festival, qui a réussi à rassembler parents et enfants venus ensemble. Le titre « Souvenir » a su nous émouvoir en faisant aussi surgir une forêt de portables, certes moins magiques que les flammes des briquets des concerts d’antan !

Feu! Chatterton
Feu! Chatterton aux Z’éclectiques crédit  photo : weirdsound.net

Nous ne verrons pas la fin du concert, car sur la scène Namas Pamos, (du nom d’un groupe mythique des Mauges) quelque chose se prépare. Le chapiteau se remplit au plus vite et le public s’impatiente même de voir jouer les « dictateurs de la musique » très animés et inspirés par l’histoire soviétique : Soviet Suprem. Leur mission? Faire la meilleure propagande du dance floor avec l’un de leur titre phare intitulé « Vladimir ». Équipé de masques du président Russe actuel, le public reprend spontanément en cœur avec eux, et avec un second degré, Vlaaaadiiiimiiiirrr. Devant une foule endiablée, Sylvester Staline et John Lenine, revendiquant de représenter pour un soir les « Gilets rouges » ont pris le pouvoir des Z’éclectiques et ont imposé leur musique qu’ils rebaptisent « L’international ». Attention, les agents du KGB veillaient à tout dérapage anti-régime tandis que le public avait le devoir d’applaudir avec énergie.

Roméo Elvis, l’artiste le plus attendu par la jeunesse

Probablement l’artiste le plus attendu par les jeunes festivaliers des Z’éclectiques, Roméo Elvis, le rappeur bruxellois, fait son apparition sur la grande scène sous une lumière bleue. A peine un souffle lancé que la foule est hystérique. A croire que son fan-club est venu en nombre car il se met à reprendre ses chansons au plus grand plaisir des décibels qui ne cessent de monter. On peut même se demander si Roméo Elvis a encore besoin de rapper puisque que le public connaît les paroles et les hurle. Du haut de ses 25 ans, l’artiste n’hésite pas à jouer avec le public en les faisant bouger de gauche à droite tout en lançant des pogos. Ces derniers feront des dégâts avec un grand nombre de jeunes filles extraites de la foule suite à la pression. D’ailleurs, Roméo Elvis en a fait une chanson, tout simplement intitulée « Pogo ». Un titre qui sonne comme une sorte d’hommage à son public blessé lors de ses concerts, à cette personne qui a perdu sa chaussure adidas noire, ou encore aux agents de sécurité qui ont dû sortir les bras pour épargner quelques malaises vagaux lors du show. L’homme symbolisé par un crocodile n’a pas fini de dévorer la musique à travers son rap, suivi désormais par sa sœur Angèle, que l’on pourra sûrement un jour, voir aux Z’éclectiques.

Du rap à l’électro, voici les deux tendances que l’on a vraiment retrouvées lors de ce festival et en voici la preuve. Le rappeur Roméo Elvis cède sa place au duo Agar Agar avec une scénographie qui semble intéressante lors du changement de plateau. On attend avec impatience que le concert commence. Les deux Parisiens, Clara et Armand, entrent en scène. L’ambiance est tamisée, quelques spots blancs nous permettent d’apercevoir les silhouettes des deux acolytes. Les beats sont lâchés et la voix de Clara vient caresser les notes pop-électro du duo. Au sol, des bâches blanches restent sans vie et continuent à nous intriguer. Agar Agar jouera bien évidemment leurs premières chansons qui leur ont permis d’être révélé au grand public « Prettiest Virgin » et « I am that guy », puis, très vite, ils enchaîneront avec leur nouvel album « Fangs out ». C’est à cet instant que leur décor se hisse derrière eux. Ces fameux draps blancs étalés au sol deviendront des personnages géants, sur lesquels des lumières et images sont projetées. Un décor original qui tape à l’œil et la voix rugissante de Clara qui se mêle à la boîte à rythmes d’Armand permettent de faire le job. Mais sincèrement, c’est une petite déception pour moi. Alors oui, frustré car voilà deux ans que j’écoute le duo Parisien et la prestation live était en dessous de mes espérances. Peut-être trop d’attente me direz-vous ? Sûrement. Durant cette soirée, Armand était fixé sur ses synthés pendant que Clara menait le show avec quelques ratés sonores par-ci et par-là. C’est décidé, je retournerai les voir très prochainement pour peut-être corriger mon appréciation.

Agar Agar
Clara de Agar Agar crédit photo : weirdsound.net

C’est l’heure de Bagarre sur la scène Namas Pamos. Bon courage à ceux qui souhaitent les cataloguer ou les placer dans une case, car clairement, chez Bagarre, tout le monde compose, tout le monde chante, tout le monde joue, tout le monde danse, tout le monde est au même niveau. Et c’est ça l’originalité du groupe, un titre et on relance les dés pour un nouveau morceau encore plus déjanté que le précédent, avec un autre chanteur. Rap, Pop, Electro, à chacun son morceau, à chacun ses goûts et ce qui est sûr, c’est qu’à la fin, on est tous Bagarre. C’est d’ailleurs leur signature qui est reprise par le public lors de leurs concerts : « Bonsoir, nous sommes Bagarre ». Regardez un peu leur instagram et vous comprendrez qu’à chaque concert le public est Bagarre.  Malheureusement nous ne resterons pas très longtemps car il faut vite filer pour l’un des piliers fondateurs de la techno du XXIe siècle qui va clôturer le festival.

On termine le festival collection automne en beauté avec la tête d’affiche de la soirée qui se produisait sur la scène Zic Mac. Roi de la techno, Boris Brejcha est défini comme l’architecte de ce mouvement. Tout droit venu d’Allemagne, il a créé son propre label de musique en 2014 au nom bien particulier : « Fkng serious ». C’est lors d’un voyage au Brésil où il vécut un carnaval exceptionnel que, cherchant à se démarquer des autres DJs lors d’un grand festival, il décida de porter un masque de carnaval. Cette idée marquera à jamais sa carrière puisqu’il créera son identité autour de ce masque. Le DJ-Producteur est aujourd’hui sollicité aux quatre coins de la planète pour se produire en live. La veille du festival, il jouait à Londres et le lendemain à Düsseldorf, c’est donc un gros coup pour les Z’éclectiques qui savent faire la fête. L’attente des festivaliers est plus que jamais omniprésente. L’inventeur de la High-tech minimaliste est caché derrière sa table de mixage et lance discrètement les premières basses fortes en kilowatts en nous offrant une bouffée d’air sortant des amplis. C’est un véritable raz de marée qui saisit le festival nous noyant dans une percée de lumières rouge, rose et bleue. On se sent prit dans une bulle qui nous transporte dans un autre univers, loin de la techno berlinoise ou de la techno des petits clubs français. C’est une autre dimension avec des loops extrêmement bien menés par le producteur qui prend plaisir à exciter le public à travers ses gestes. C’est au milieu de son set qu’il décide de retirer son masque comme s’il voulait nous confesser sa musique et la partager au mieux pour que nous puissions la comprendre. Mission accomplie !

Boris Brejcha Z'EC 2018 photo benoit weirdsound
Boris Brejcha crédit photo: weirdsound.net

Avant de clôturer cette page, on se doit de vous parler de la scène Zec Lab. Les programmateurs avaient une réelle volonté d’accompagner des groupes locaux et émergents cette année. Et c’est à travers cette scène « laboratoire » que le public a pu découvrir le groupe angevin Des lions pour des lions mais également Clara Luciani. Malheureusement, nous l’avouons, nous ne sommes passés que quelques instants, mais la programmation était tellement forte qu’il nous était impossible de voir tous les artistes.

Une édition qui marquera forcément l’histoire des Z’éclectiques. Elle a sollicité 40 techniciens, 500 bénévoles et a ravi plus de 7 500 festivaliers. C’est décidé, nous reviendrons !

Les prochaines collections :

  • Collection Hiver avec Ibeyi, The Psychotic Monks, The Slow Sliders et Cyril Cyril
  • Collection Prinptemps avec Gringe et d’autres noms bientôt révélés
  • Collection Eté : Patience

Site des Z’éclectiques

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