Iggy Pop - Love Missing
The Offspring - Why Don't Get You A Job?
The Dropkick Murphys - Dirty Old Town cover
Washington Dead Cats - I'm A Dead Cat
Bob Vylan - We live here
Ghost - Kaisarion
Decius
The Brains

Nashville Pussy, Pleased To Eat You : l’album qui laisse des traces dans le slip

Nashville Pussy, Pleased To Eat You : l’album qui laisse des traces dans le slip

Enfants du Gonzo/The Nudge, le débilos pro-arme et pro-Trump sudiste et prodige de la guitare Ted Nugent, le couple maudit des Nashville Pussy, Blaine Cartwright et Ruyter Suys, mari et femme à la ville comme à la scène, écument les bars et les salles de concert depuis plus de vingt ans. Ils ont épuisé plus d’une bassiste et d’un.e batteur.se, mais la constance de leurs performances et de leur style musical ont eu raison des chemins tortueux du destin, et les voilà donc qui sortent leur septième album studio, Pleased To Eat You.

Il faut le dire, le plaisir est toujours là, la voix éraillée du texan, les guitares grasses à souhait et les riffs hard rock/southern rock—la dame a été élue une des meilleures riffeuses du moment— déclenchent toujours autant le réflexe basique du headbanger et donnent une bonne dose de mal de cou. Fidèles à eux même, le couple de guitaristes toujours underground mais cultes, filent dans la droite ligne des AC/DC, Motörhead, ZZ Top, alternant les odes à l’alcool, la drogue et aux positions du KamaSutra.

Mais contrairement à ce que l’on pourrait supposer, les textes de Blaine Cartwright ne parlent pas que de cul.

Quand Nashville Pussy fait dans la chanson pacifiste : We Want A War

C’est certainement la chanson la plus foutue anti-militariste écrite depuis « Feel Like I’m Going To Die » de Country Joe And The Fish. Elle est aussi la plus politique que nous n’écrirons jamais. La politique américaine est comme une cours d’école. Et j’ai salement détesté l’école.

Blaine Cartwright

Oui, il y a des positions autre que sexuelles chez le petit teigneux bedonnant au chapeau. Et cet album témoigne—Testify, en anglais—que le quatuor est bien autre chose qu’un ultime avatar raciste et suprématiste de la culture texane. Au fil de cet album jouissif, les Pussy nous prouvent qu’ils aiment les doux dingues, les marginaux qui font l’inverse de ce qu’on leur conseille et qui bousculent les hypocrisies du monde W.A.S.P.. Il en va ainsi cette reprise explosive du Testify du Parliament  de leur pote George Clinton, ou des deux (!) hommages à un grand, très grand, au King du metal, à l’ultime rocker que fut Lemmy avec One Bad Mother et Endless Ride, ou encore à l’humoriste américain le plus irrévérencieux du siècle dernier décédé en 2008, George Carlin, une reprise—Tired Of Pretending— de Steve Earl, celui qui fit toujours le contraire de ce qu’on attendait de lui.

Dans la grande famille des nihilistes du rock, Nashville Pussy a su se faire une place de choix. Brulant la chandelle par tous les bouts, Cartwright admet lui-même que ceux qui se reconnaitront dans les paroles de Drinkin’ My Life Away, ou tout autre chanson à boire/se droguer des NP devraient immédiatement changer de style de vie s’ils veulent survivre! Ainsi, alors que cet esprit du rock and roll a perdu son mentor ultime il y a plus de trois ans, le couple infernal se pose en digne successeur de ce rock jemenfoutiste et jusquauboutiste. Dans Another White Boy, le chanteur guitariste fait même une petite introspection autobiographique, reconnaissant qu’il a eu pas mal de chance d’arriver là où il en est.

Je me vois un peu comme une sorte d’Orson Welles du punk hillbilly.

Blaine Cartwright

Et ceux qui ne verraient chez Nashville Pussy qu’un énième groupe qui fait du bruit, engrange de la bière et aligne les riffs les uns derrières les autres ou l’inverse, passeraient à côté d’un p…ain de groupe live. Il n’y a aucun compromis chez les Nashville, il s’agit encore et toujours d’envoyer du gros son bien sale, pas de changement de cap, « it’s only rock and roll and we like it », comme dirait l’autre. Pour avoir vu les texans en live, ça vaut vraiment le détour, et c’est certainement là que leur musique prend toute son ampleur, un verre de bière à la main (vous faites ce que vous voulez avec l’autre).

Oh, bonneu mère! Les Pussy à Marseille, pûteu borgneu!

Sources :

https://www.hairbandheaven.rocks/single-post/2018/07/19/Blaine-Cartwright-of-NASHVILLE-PUSSY-goes-track-by-track-on-band-new-album-Please-to-eat-you

https://www.rockpages.gr/en/interviews/item/9211-nashville-pussy

Liens :

https://verygroup.fr/verycords/artists/nashville-pussy/

http://www.nashvillepussy.com/home

https://www.facebook.com/NSPSY/

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *