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Black Honey : un album de pop énervée, parfait pour la rentrée!

Black Honey : un album de pop énervée, parfait pour la rentrée!

Depuis plusieurs mois maintenant, je vous parle régulièrement du groupe anglais Black Honey, qui a le don pour nous proposer de très beaux clips, à l’inspiration tarentinienne assumée! Mise en scène parfaite, dans des décors de western ou de série B, pour des chansons résolument pop (on y reviendra), qui ont une faculté étonnante à vous rester dans la tête. C’est grave docteur? Non pas du tout, vous répondrai-je tant la musique de Black Honey est agréable à entendre. Cela tient pour beaucoup à la voix charmante de la guitariste et chanteuse, Izzy B Phillips, mais ce ne serait que pure injustice de résumer le groupe à ce seul aspect. Les quatre membres se connaissent depuis 2014, en plus de Izzy B, vous trouverez Chris Ostler à la guitare, Tommy Taylor à la basse et Tom Dewhurst à la batterie. Ils se sont forgés une solide réputation sur scène, de l’autre côté de la Manche, tout en sortant quatre EP, avant le fameux album, nommé simplement Black Honey, qui sortira le 21 septembre prochain.

Après quelques écoutes, un je ne sais quoi de No Doubt semble planer dans l’atmosphère…Un quatuor organisé autour d’une jeune femme charismatique en charge du chant, de la powerpop aux refrains accrocheurs, des tubes en puissances reposant sur des morceaux simples mais entrainants : OK, on nous a déjà fait le coup! Les loustics de Brighton ne seraient donc qu’une redite de ce qui se faisait déjà il y à vingt ans? L’Histoire de la Musique serait elle un éternel recommencement? Les aigris et autres désagréables vous diront que oui, et sans doutes que parfois ils n’ont pas complètement tord, laissons leurs au moins cela. Ceci étant, dans le cas qui nous intéresse, Black Honey, vous auriez bien intérêt à creuser un peu le sujet! Ces jeunes gens sont bien en 2018, cela ne fait pas l’ombre d’un doute. Capables de nous sortir des morceaux résolument rock (ils ont collaboré avec Royal Blood pour le morceau Into The Nightmare), ou à forte inspiration Hip Hop (Izzy cite parmi ses références NWA, les Beasties Boys, Dr.Dre…), le son de Black Honey est la définition même du groupe électro pop : rythmé et dansant avec de la place pour de la guitare électrique lâchée en liberté. On est finalement assez loin des années 90 il me semble, certains diront que c’est tant mieux…si je devais trouver une comparaison contemporaine, ça serait peut être avec Starcrawler, même si ces derniers ont un son beaucoup plus garage.

Le groupe est articulé autour de sa chanteuse, Izzy B Phillips, c’est une évidence. Tombée dans l’écriture à l’âge de 17 ans (elle a d’ailleurs collaborée à un fanzine musical), cette dernière  écrit tous les textes du groupe. Ces fameux textes, parlons en! Assez sombres, ou du moins mélancoliques, ils ne seront pas sans rappeler  ceux d’une certaine Lana Del Rey à ses débuts. Mais tout n’est pas que catastrophe, séparation et autre drame conjugal! Il y a un brin de romantisme assez fleur bleue dans la prose de Izzy, et elle l’avoue bien volontiers.

Pour une formation qui sort son premier album, un fait étonne : le nombre de clips vidéos accompagnant la sortie! Véritables cinéphiles, les membres du groupe convoquent régulièrement Wes Anderson, Wim Wenders ou encore Quentin Tarantino dans leurs recherches d’esthétismes pour définir l’univers du groupe. Sans trop s’étendre sur le sujet, on peut écrire, sans trembler, que le groupe est soucieux de son image, et cela depuis leur création en 2014. Sans faire de raccourcis faciles, on peut raisonnablement penser que la petite bande de Black Honey vit avec sa génération, où les « djeun’s » aiment beaucoup se prendre en photo! Est un crime? Non, du moment que le résultat n’est pas nombriliste et vide de sens.

Twin Peaks? Non Black Honey!

Bon, intéressons nous de plus près au contenu de cet album! Il début sur le morceau I Only Hurt The Ones I Love. Porté par un refrain entrainant, le morceau est une très belle entrée en matière. Pour les paroles, tout est dans le titre! L’amour, c’est parfois compliqué…Arrive le tube en puissance de ce Black Honey, j’ai nommé la chanson Midnight. C’est le titre à chanter dans sa voiture ou dans sa douche par excellence! Grosse montée sur le refrain, paroles simples et une Izzy B qui envoie un chant plus proche du rap que de la pop. Curieusement ce n’est pas forcément le morceau que je préfère sur cet opus, bien qu’il ait d’indéniables qualités.

Vous voulez un morceau qui me fait vraiment vibrer? Et bah le suivant, Whatever Happened to You, porté par un riff qui ne peut que me plaire, le morceau revient sur des bases d’un rock envoyant du bois…C’est juste parfait pour introduire Bad Friends,  qui représente une véritable prise de risque par rapport au reste du disque, exit les délires de séries B et autres films de Tarantino.  Bad Friends est super clivant, et le signe d’une mutation possible de la musique de Black Honey, ou du moins d’une expérimentation. Certains adorent ce morceau, d’autres le détestent! Pour ma part, même si l’autotune me fait vomir, je trouve culotté sur un premier album de proposer un morceau qui prend les fans du groupe à contrepied.

 

On continue avec Blue Romance. Allons à l’essentiel, j’ai eu l’impression d’écouter Lana Del Rey. Le morceau est sympathique sinon! Notre affaire se poursuit avec Crowded City, inspiration rock/americana assez évidente, j’ai un peu de mal à me mettre dedans. Heureusement arrive Hello Today, moment de bravoure typique du rock alternatif, qui me rappelle les Dandy Warhols, une bonne rythmique après une entame à la gratte qui fait du bien, c’est top! La différence avec Bad Friends est dingue, mais c’est tout à l’honneur du groupe.

Baby ensuite, je passe rapidement dessus, je le trouve assez plat, sans être mauvais pour autant. On en arrive à Into the Nightmare. Celui là il ne faut pas le louper! La collaboration avec Royal Blood sur les paroles est payante, de plus le son est beaucoup plus burné au niveau de la rythmique omniprésente sur les couplets. L’ensemble est vraiment agréable.

Dig, le morceau par lequel j’ai découvert Black Honey, est un des meilleurs de l’album,  (le clip est au début de l’article). On y retrouve le maitre étalon du savoir faire de Black Honey, production super léchée, voix de Izzy B parfaite, et un tube en puissance qui vous reste en tête. Derrière ce petit chef d’œuvre, arrive Just Calling, morceau élégant et sympa qui offre une belle transition avec Dig.

L’album se termine sur Wasting Time. Le titre m’a fait sourire, tant il est proche de celui de Findlay, Wasting My Time. Les deux groupes s’appréciant bien, faut il y voir un clin d’œil? Allez savoir! C’est en tout cas une belle conclusion pour ce premier album, qu’au final j’ai écouté du début à la fin sans voir le temps passer!

Une pochette d'album facile a repérer chez le disquaire!
Une pochette d’album facile a repérer chez le disquaire!

Ce premier album mérite largement qu’on lui donne sa chance! Construit avec beaucoup plus de rigueur qu’on ne pourrait le croire de premier abord, Black Honey a posé de belles fondations pour se faire connaitre du plus large public et pour cartonner en Europe. Surfant sur les modes de notre époque, ils nous offrent une dizaine de titres métissés, mélange d’inspirations diverses et de sonorités à la croisée des chemins entre l’électro, le hip hop et le rock. Après un beau parcours de l’autre côté de la Manche, on peut espérer que le reste du vieux monde s’amourache de ce jeune groupe, débordant d’inspiration, qui pourrait faire parler de lui dans les années qui viennent! C’est tout le mal que je leur souhaite en tout cas!

LIENS :

Black Honey assurera une date en France le 09 novembre prochain à Paris au Gibus. Pour trouver vos places, c’est simple, il suffit d’appuyer sur ce petit lien tout mignon!

Page facebook du groupe : https://www.facebook.com/BlackHoneyUK/

On remerciera aussi Ephelide pour nous avoir mis à disposition l’album avec un petit peu d’avance!

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