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Cosmojazz Festival 2018 de Chamonix

Cosmojazz Festival 2018 de Chamonix

     Une fois n’est pas coutume, j’ai décidé de laisser la possibilité à l’un des lecteurs de weirdsound de nous faire partager sa passion musicale pour le Festival CosmoJazz qui se déroule autour et à Chamonix, dans le cadre majestueux du Mont Blanc. Luke Skywalker et Princess Rose ont résumé, pour weirdsound leur nouvelle expérience de ce festival auquel ils se rendent, régulièrement, en camping car, chaque été . C’est d’ailleurs lors de ce festival qu’ils ont connu et m’ont fait connaître Gogo Penguin!  Je leur laisse la parole.. et l’écriture!

                          » Ce festival permet aux amoureux de montagne et de musique de profiter de concerts gratuits dans un cadre époustouflant, celui du massif du Mont Blanc ».

 

Du 21 au 29 juillet 2018, pour la neuvième édition, les artistes invités au Cosmojazz Festival ont réjoui les amateurs de musique sur des scènes en altitude. Dans ce majestueux décor, le Cosmojazz a offert un programme éclectique.

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Concert d’Arat Kilo au barrage d’Emosson – Photo Luke Skywalker pour weirdsound.net

            Nous avons d’abord apprécié au bord du lac du barrage d’Emosson (Dans le Valais suisse, à la frontière avec la France) le groupe ARAT KILO, combo parisien formé en 2008, accompagné de deux chanteurs: la diva malienne Mamani KEITA et le rappeur américain Mike LADD et son spoken word. La musique festive de ce groupe, au répertoire puisé dans l’ethio-jazz, un mélange d’influences afro-beat, jazz, world et hip-hop, a été très appréciée par près de 2.000 personnes venues sur le site. Arat Kilo s’est révélé, une nouvelle fois, être une véritable « machine à groove ».

Arat Kilo, Mamani Keita et Mike Ladd au café de la danse / Paris Avril 2018.

 

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Le concert de China Moses au Brévent – Photo Luke Skywalker pour weirdsound.net

Deux jours plus tard, nous étions dès 10h au sommet du Brévent (2500m) avant que le téléphérique ne soit pris d’assaut par le public très nombreux. C’est avec 75 choristes que la voix de China MOSES, la « princesse du swing », nous a émus. Blues et jazz ont résonné sur les parois du Brévent. Le cadre avec le Mont Blanc en perspective est inégalable. André MANOUKIAN a accompagné la chanteuse au clavier ( un Rhodes monté en téléphérique !). Un concert pour lequel l’alimentation électrique est fournie par la seule énergie de batteries. Les efforts des bénévoles sont considérables pour ce concert car il faut porter tout le matériel, et à cette saison traverser encore des névés pour accéder au site particulièrement enneigé après ce dernier hiver.

Le lendemain, le 26 juillet, nous voici à nouveau côté Brévent, à la station intermédiaire de Planpraz (2000m). Une foule innombrable n’avait d’yeux et d’oreilles que pour Camille. La compositrice et interprète a subjugué le public. Nous avons beaucoup aimé sa fraicheur et ses textes.

Ce soir du 26 juillet nous n’avons pas manqué le show de Hugh COLTMAN dans le parc Couttet au coeur de Chamonix. Ce parc abrite la Maison des Artistes (MDA), où se prolongent les soirées par des jam sessions. Ce concert a été pour nous un des points culminants du COSMOJAZZ. Hugh Coltman que nous avions déjà entendu à Nantes s’est surpassé et a invité China MOSES, qui a dynamisé l’ambiance au point que le public aurait souhaité une soirée sans fin.

Vendredi 27, nous étions encore, comme des milliers de passionnés, au bord du glacier d’Argentière après un parcours de 45 minutes depuis la station du téléphérique de Lognan. Peut-être 3.000 personnes pour une des prestations les plus remarquables sur le plan musical. Nous avons découvert Manu DELAGO, autrichien et  maître de cet instrument étonnant qu’est le Hang. Un instrument à percussion aux origines suisses. Autour de l’artiste la chanteuse Isa Kurtz (clavier et violon), Philipp Moll (contrebasse), Charly Mair (percussions) se sont illustrés par leur dextérité. Seul le vent qui soufflait du glacier s’est ajouté au son des instruments et aux voix. Le final dans une langue qui nous échappait a été surprenant. Voilà un groupe d’artistes qu’il ne faut manquer à aucun prix. Belle découverte et à nouveau un cadre naturel qui magnifie le concert.

Au même endroit, quelques années plus tôt, le groupe Moriarty avait enchanté le public. La voix de Rosemary Standley avait fait vibrer les montagnes et la glace. Un concert que malheureusement nous avions manqué. Mais il a marqué ceux qui ont pu l’entendre au point qu’ils l’évoquent régulièrement.

David Peña Dorantes, pianiste gitan de Flamenco.. en 2016

Déception le 28 juillet, un des acteurs était absent, le soleil. Remplacé par des averses orageuses, cet artiste indispensable pour le bon déroulement des concerts en altitude a contraint les organisateurs à déplacer dans la vallée les deux concerts prévus  à Charamillon (1 800m). C’est dans le parc Couttet que se sont produits les artistes. Le pianiste David Pena DORANTES de formation classique était accompagné de Francis Pose et Ravi Rulba. A 14h, c’est Julia BIEL qui a pris le relais. Une chanteuse anglaise aussi pianiste et guitariste qui sait mêler jazz et musique pop. Un après midi musical qui a retenu malgré la pluie encore plus d’un millier de personnes.

Ayant délaissé la soirée électrojazz de ce samedi, nous sommes revenus au parc Couttet pour le final dimanche en fin d’après midi. A 17h, c’est la voix puissante de Sandra NKAKÉ, la franco-camerounaise, qui a ouvert la dernière séance. Là encore une découverte pour nous. C’est tout l’intérêt du Cosmojazz qui est l’occasion d’élargir notre horizon musical.

Enfin, à 19h, dans un parc Couttet archi-comble, un quartet a fait résonner des sons magiques. Hervé GOURDIKIAN, Mosin KAWA, Guillaume LATIL et André MANOUKIAN ont interprété des morceaux où le mélange du jazz et de la musique orientale crée une ambiance envoûtante. Pour le final, la chanteuse Audrey KESSEDJIAN a fait vibrer la scène en point d’orgue à un festival qui a battu cette année ses records de fréquentation.

André Manoukian et Audrey Kessedjian en janvier 2018 (Paris/Trianon)

Le CosmoJazz de Chamonix s’achève sur ce bilan flatteur mérité : un succès qui tient à la symbiose entre la qualité artistique, l’investissement de nombreux bénévoles et un cadre naturel qui fait dire à son initiateur, André MANOUKIAN, qu’il se déroule « sur la plus belle scène du monde ».

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