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Rencontre avec Findlay : 27 ans et la vie devant soi!

Rencontre avec Findlay : 27 ans et la vie devant soi!

Le festival de la Nuit de l’Erdre nous a permis de rencontrer la jeune chanteuse Nathalie Rose Findlay ! Findlay tout court pour les intimes. Souriante et décontractée, elle a pu nous accorder quinze minutes de son temps avant de monter sur scène. Nous sommes revenus sur son album, Forgotten Pleasures, on a aussi parlé de ses goûts musicaux, de Manchester, et de l’état de notre monde…Une discussion entre amis en somme ! Allez, découvrez ci-dessous cet entretien sans concessions et sans langue de bois, qui fait du bien au moral. Le rock n’est peut-être pas encore mort tout compte fait.

W: Première question, apparemment tu parles français ?

F: Un petit peu, grâce à mon copain, Jules (NDR, bassiste du groupe). Nous nous sommes connus à l’école, et puis j’ai passé 8 mois en Bretagne. Fallait bien se démerder pour demander des clopes ! (rires)

W: tu vivais en France  du coup?

F: Oui pour un projet indépendant, nous étions au beau milieu de nulle part. C’était l’occasion de se couper du monde.

W: Nous nous sommes permis de vous demander, car c’était mentionné dans un article…

F : Oui quand je suis bourrée, je deviens bilingue ! (rires)

W: Tu viens de Manchester ?

F: Oui, de Stockport, le trou de balle de Manchester, un endroit vraiment pourri. Mais j’adore, c’est ma ville.

W: J’aimerai visiter Manchester un jour…

F: Manchester est une super ville ; un peu rude à l’œil, mais elle a du charme.

W: Du coup, comment tu gères la pression des « légendes » ? Pas facile de faire son trou dans une ville si prolifique pour la musique !

F: Oui! mais je ne suis pas du tout dans cet univers : boire de la bière et traîner avec tes potes du genre Oasis. Je déteste ce style pour être honnête. C’est pour cette raison que j’ai déménagé à Londres…J’aime bien Joy division, The Smith, dans les années 80′ Manchester était vraiment la capital de la musique..Toutefois, j’essaie de m’éloigner de ça.

W: Quel était le genre de musique que tu écoutais adolescente ?

F: Oh mon dieu, The Strokes, The Whites Stripes, Kings of Leon, ils étaient mon triptyque divin. Mais aussi Regina Spektor, en reine du royaume!

W: Et le Velvet underground ? Il y a une touche Lou Reed dans ta musique.

F: Oui (elle fait la moue)

W : Avec quel artiste aimerais-tu travailler/croiser ? Mort ou vivant ?

F: Hum… peut être qu’en ce moment Damon Albarn parce que je suis vraiment impressionnée par sa carrière. Mais si je peux choisir n’importe quel artiste, le rêve, ça serait Jim Morisson. Remarque, n’importe quel artiste décédé jeune…

W: Le fameux club de 27…

F: oui, je viens d’avoir 27 ans… mais si je meurs, je deviens une légende : « You win some, you lose some » (rires)

W: En ce moment, le sujet d’égalité homme/femme est brûlant, est-ce que tu penses que c’est une de tes responsabilités, en tant qu’artiste, de représenter les femmes ?

F: Putain non! Je n’aime pas la manière dont on traite ce sujet. Par exemple, en ce moment en Angleterre il y a eu des scandales, car il n’y avait pas assez de femmes dans les festivals/concerts. De ce fait, ils se sont mis à mettre tout le temps du moment qu’il y avait une fille dans le groupe. Le résultat est naze ; car ils privilégient la quantité à la qualité. Pour moi : si tu es appelé à jouer dans des festivals/concerts il faut que ta musique soit bonne ! Les seins ne suffisent pas !
Je trouve que ça va trop loin en ce moment, je veux dire, je connais des gars qui ont peur d’aller voir les filles pour éviter de passer pour des pervers ! Putain ; il faut bien que quelqu’un fasse le premier pas, je n’ai pas envie de faire toujours le premier pas. Bon, évite de le faire à la Donald Trump et tout ira bien…

W: Ton album Forgotten Pleasures a reçu de bonnes critiques, est ce que ça t’affecte pour la suite ?

F: Hum…les meilleurs critiques que nous avons eus étaient en France, mais je ne sais pas lire français (rires). J’ai demandé à des copains de traduire. Sinon, j’essaie de ne pas trop lire ce genre de chose. Je m’en fous un peu de ce que les gens pensent de moi, je ne fais pas ça dans l’optique de devenir connu. Je le fais parce que j’aime ça !

W: Comme tu le dis dans tes chansons: tu es juste une nana avec un micro…

F: Oui, je n’essaie pas de devenir la prochaine super star….quoique peut être dans 5 ans ou après 5 albums, je prendrai la grosse tête : hum hum (rires)

W: Est ce que les titres de ton album reflètent des expériences personnelles ?

F: J’écris différemment, parfois j’écris sur ma vie et parfois j’invente des histoires. En ce moment j’écris une chanson sur une rupture amoureuse douloureuse d’une amie. Une vision d’une rupture par rapport à son point de vue. Je pense que c’est bien de se mettre à la place des autres pour écrire des mots. Par exemple, quand j’écrivais les chansons de mon premier album, j’étais célibataire et dépressive, pas de sous..Une situation de merde quoi, bah je ne pouvais pas écrire des chansons joyeuses. Du coup, je pense que c’est plus facile d’écrire quand les choses te touchent directement. J’évite de faire des chansons d’amour niaises…même si je vis actuellement une relation bien niaise! (rire)

W: Visiblement, tu n’écris pas, ou peu, de chansons qui soient autobiographiques…

F: Non, il faut faire les choses différemment sinon tu tombes dans le narcissisme.

W: Quel est le titre dont tu es le plus fière ?

F: Sunday Morning in the Aftermoon. L’osmose entre les paroles et les instruments est très réussie. C’était la dernière chanson que j’ai enregistrée pour l’album. C’est une de mes chansons préférées, j’adore la jouer en concert.

W: Tu as coécrit une chanson avec Carl Barât (NDR St.Elmo’s Fire), comment ça s’est passé ?

F: J’ai écrit une chanson avec un mec, qui n’a jamais vu le jour, toutefois, il avait aidé les Libertines à enregistrer leur album en Thaïlande. Il m’a contacté pour me dire que Carl Barât avait du temps libre et que c’était un mec sympa. Du coup, on s’est retrouvé en studio et on a passé quelques jours bourrés à écrire des morceaux.

W: Un chouette mec quoi…

F: oui, il est vraiment bon. Je m’attendais à un personnage comme Pete Doherty, mais pas du tout… il est père de famille et il aime la musique. Un mec super sympa et simple.

W: Un peu comme Noël Gallagher, apparemment il est super cool aussi.

F: Oui, je pense que c’est souvent les petits groupes qui développent un ego démesuré…

W: Concernant la construction de tes chansons, peut-on parler d’une inspiration pop ?

F: J’adore la musique pop. Je pense que si tu arrives à faire du rock, mais avec une approche pop : c’est la formule gagnante, à mon avis en tout cas. C’est ce que j’aime faire et en plus, les gens adorent…Toutefois, mon projet actuel est tourné plus vers du psychédélique/rock, c’est assez dingue ! Nous allons bientôt sortir l’album… Je pense que c’est bien de faire un album pop, et ensuite respirer, faire autre chose, et revenir pour faire un autre projet pop. Sinon, tu risques de te perdre et ne plus faire du bon son.

FINLAY - Nuit de l'Erdre-5
Findlay sur la scène de la Nuit de L’Erdre

W: Qu’est que tu écoutes en ce moment ?

F: Black Honey, je suis une grosse fan d’eux (NDR : ils seront en interview sur weirdsound en septembre), Dream Wife (NDR : et elles aussi!)…

W: Une question sur le pouce, on parlait des Strokes tout à l’heure, qu’as-tu pensé de l’album de Julian Casablanca and the Voidz ?

F: je n’ai pas encore eu le temps de l’écouter. Il faudrait peut-être que je prenne le temps de le faire…

On remerciera Elanbleu, qui s’est coltiné la traduction de l’enregistrement, et Big Baron pour avoir mené la discussion avec Findlay : quel travail d’équipe!

LIENS :

https://www.facebook.com/FindlayMusic/

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