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Glass Museum: la classe jazz electronica belge!

Glass Museum: la classe jazz electronica belge!

Bon…en essayant de s’éloigner un peu de l’euphorie effet mondial, force est de constater que les belges ont d’excellents footballeurs mais aussi d’excellents groupes et artistes dans des styles très différents comme me l’ont confirmé plusieurs concerts et albums de cette dernière saison!( voir mes articles sur Melanie de Biasio ou BRNS notamment!).    Un nouveau duo belge, Glass Museum, vient ainsi de me séduire avec son 1er album « Deux »  sorti fin mai chez le label « jaune orange », distribué par Pias et le duo a eu la gentillesse de répondre à quelques unes de mes questions.

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Autant le dire tout d suite, Glass Museum devrait séduire tous les amateurs de « Jazz electronica » , terme cher aux mancuniens de Gogo Penguin que j’ai déjà vus (et beaucoup aimés!) 2 fois cette année et dont Glass Museum se sent aussi proche.

Glass Museum (dont le nom est emprunté à un titre de 1996 du groupe Tortoise.. que j’ai vu il y a une quinzaine d’années à Nantes!) est un duo originaire de Tournai formé du pianiste Antoine Flipo  et du batteur Martin Grégoire. Quand je les interroge sur leur formation musicale, leur parcours  se révèle différent mais complémentaire et source de richesse: Antoine « a étudié le piano classique à l’académie de Tournai » et joue également de l’accordéon et du trombone. Martin vient du rock et est « influencé par la musique électronique et le jazz ». Quand je leur demande, plus précisément, de quels artistes ils se sentent proches, ils me répondent: « Notre son se rapproche de formations « jazz moderne » comme Gogo Penguin (ce fut d’ailleurs ma 1ère pensée à l’écoute de leur album) mais aussi de BadbadNotGood ou de groupes instrumentaux comme Mouse of Keys ou Aufgang« . Ils citent, par ailleurs aussi, des influences/références à Nils Frahm, Steve Reich et Floating Points, le projet électronique du mancunien Sam Shepherd, ce qui reflète leur éclectisme et..leur bon goût! Leur éclectisme se vérifie aussi dans ce qu’ils écoutent…ces derniers temps ils ont beaucoup écouté/aimé les « groupes du label Brownswood du caennais exilé à Londres Gilles Peterson…. Maisha, Kamaal Williams, Nubya Garcia » (qui joue aussi avec Maisha)…et ont écouté aussi les « nouveautés électroniques » de  Jon Hopkins (dernier album fabuleux..je l’ai acheté moi même!) et Rival Consoles.

J’interroge aussi le duo sur leur processus de création et leur rôle: « De manière générale, Antoine arrive avec une idée de base au piano…on fait tourner son idée avec la batterie, on jamme dessus et de nouvelles idées naissent par l’improvisation avant de s’arrêter sur une structure globale ».

Il y a tout juste deux ans, Glass Museum remportait le le tremplin du Dour festival en Belgique (alors que leur 1er titre composé ne datait que de janvier 2016!) et cette récompense leur ouvrait alors les portes d’un succès mérité mais aussi sur d’autres festivals.

« Wu » le 4ème titre de l’album « Deux » de Glass Museum.

Parlons un peu maintenant de ce premier album « Deux », paru fin mai ; le duo s’explique sur le titre de l’album: » Deux », « c’est notre façon de souligner la dualité de notre projet mais aussi de souligner que chaque morceau fonctionne par paire ». A chaque titre de l’album correspond une version « remix » (qui ne figure pas sur le disque malheureusement!)Leur projet artistique est ainsi « basé sur la dualité » explique Martin…et « Sur scène, on joue face à face »…. »Nous confrontons les sons organiques et les percussions, le jazz et le classique, la rigueur mathématique et l’improvisation »….Le résultat? Une alchimie brillante et originale entre jazz et electro, leurs deux passions, pour un album comportant 6 titres , tous très bons. Ainsi le 1er titre, « Opening », peut aussi séduire les amateurs de Dance Floor avec une version remix de leur ami DC Salas, le DJ producteur bruxellois.

 

 

Le reste de l’album est tout aussi enthousiasmant... de Shadow’s faces » traversé d’un suberbe solo de trompette à Waves et ses nappes d’electro minimalistes en passant par »Wu » ou le très beau « Electric silence » qui clôture l’album ! Entendant d’autres instruments que piano et batterie, j’ai demandé « qui jouait quoi sur le disque »! En fait, « Antoine joue en alternance sur deux pianos, un piano à queue et un piano droit et joue tous les overdub de synthés ».. Martin joue « toutes les parties batterie et percussions » et c’est un autre Martin (Pichault) « qui joue de la trompette sur deux titres »…

Au final, un  premier album qui est une vraie réussite…une musique à la fois mélancolique, envoutante et pleine d’énergie! On a hâte de les retrouver bientôt en France…Leur première scène française sera le festival de Nancy les 10 et 11 octobre mais « d’autres dates seront bientot annoncées » nous promettent ils.

Glass Museum  au festival de Dour en Juillet 2017.

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